SMASH 2002 - IUMSP

3.7 Soins et utilisation des services de santé
hospitalisations pour tentatives de suicide sont en gros trois fois plus fréquentes chez les filles que
chez les garçons. Comme on le relève dans le chapitre 3.6.3 consacré aux tentatives de suicide, cette
différence de prévalence des soins n’est pas tellement due à la différence de prévalence de la tentative
de suicide elle-même qu’au fait que les garçons accomplissant un tel geste n’accède pas au système de
soins dans la même proportion que les filles.
Autre
Tentative de suicide
Affection chronique
Gynécologique
Accident
0.2
0.6
0.6
1.0
1.3
3.5
4.3
4.4
8.1
Filles (n= 3380)
Garçons (n=4040)
0 5 10 15 20 25%
Graphique 3.7-3 Pourcentages de jeunes disant avoir été hospitalisés pour différents motifs, durant l’année
précédant l’enquête, selon le sexe (SMASH 2002, Q49)
En conclusion, si les hospitalisations restent une source importante de soins à l’adolescence, puisque
environ un jeune sur dix est hospitalisé durant une année donnée, on peut se féliciter de constater que
ce taux semble avoir diminué depuis une dizaine d’années, dans les limites autorisées par les
comparaisons d’échantillons modérément différents dans leur composition. Il est vraisemblable qu’à
l’avenir ce chiffre tende à baisser encore quelque peu, mais il risque de se maintenir tout de même à
des niveaux relativement élevés étant donné d’une part la place prise à cette période de la vie par les
pathologies liées à la santé mentale, et d’autre part l’accroissement du nombre d’enfants qui survivent à
des affections chroniques autrefois létales et nécessitent des soins continus (American Academy of
Pediatrics & Committe on Psychosocial Aspects of Child and Family Health, 1993; Blum, 1991; World
Health Organization, 1993). Par ailleurs, si des efforts sont consentis pour diminuer le nombre et la
durée des hospitalisations, il importe d’optimaliser la qualité des soins ambulatoires, les situations
tendant à devenir plus intriquées et complexes, associant souvent aux aspects somatiques des
problèmes psychosociaux non négligeables. Il faut par ailleurs réfléchir à une adaptation optimale du
milieu hospitalier aux besoins développementaux et psychosociaux des adolescents, ainsi qu’à la
formation des professionnels des soins concernés (Alvin et al., 1997; Berg-Kelly, 2000; Kraus,
Stronski, & Michaud, 2003; Lapointe & Michaud, 2002; Narring & Michaud, 2000; Oppong-Odiseng
& Heycock, 1997; Viner & Keane, 1998).
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