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SMASH 2002 - IUMSP

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d’insécurité : un jeune sur cinq signale avoir dérobé un objet à au moins une reprise au cours<br />

12 mois précédant l’enquête. Approximativement 19% des garçons et 6% des filles disent<br />

porter une arme sur eux à certaines occasions et 6% des garçons admettent en avoir fait usage à<br />

au moins une occasion. Face à ce phénomène, il importe de réfléchir au delà des gestes individuels, à<br />

la manière dont notre société pousse les jeunes à de tels actes, en incitant à la possession de gadgets<br />

multiples, en les mettant largement à disposition dans des étalages alléchants et en laissant entendre<br />

que pour être heureux, il faut pouvoir disposer du dernier portable, d’un appareil CD portable et<br />

d’habits à la mode voire griffés. D’autre part il faut veiller à prévenir des carrières de délinquance en<br />

soutenant parents et maîtres dans leurs tâches de socialisation des jeunes enfants. Une tâche qui paraît<br />

poser des problèmes à un nombre croissant d’adultes.<br />

LES SERVICES DE SOINS : UN ACCES FACILE, DES PRESTATIONS A AMELIORER<br />

Les études menées en Suisse et ailleurs démontrent qu’une part substantielle des adolescents<br />

présentant des problèmes de santé sérieux ne sont pas pris en charge adéquatement, soit parce qu’ils<br />

ont de la peine à faire une démarche auprès d’un médecin, soit que les praticiens ont des difficultés à<br />

identifier la problématique sous jacente à un motif de consultation apparemment banal. On peut se<br />

demander si les jeunes manquent d’occasion de soigner leurs problèmes de santé plutôt en raison<br />

d’une sous-utilisation du système de soins ou plutôt en raison d’une inadéquation entre le<br />

fonctionnement des praticiens et les besoins propres du jeune consultant. L’accès aux services de<br />

soins dans notre pays semble assez largement ouvert, puisque, durant l’année précédant<br />

l’enquête, trois quarts des répondants ont eu l’occasion de rencontrer un médecin généraliste<br />

(pour le quart d’entre eux, plus d’une à deux fois). Le recours au gynécologue est aussi répandu (au<br />

moins une fois par an pour 51% des filles). En outre, 8% des filles et 5% des garçons rapportent avoir<br />

eu au moins un contact durant l’année avec un psychologue ou un psychiatre : cette tendance semble<br />

en nette augmentation puisque les pourcentages ont quasiment doublé en 10 ans.<br />

Une hospitalisation constitue toujours dans la vie d’un adolescent une effraction psychologique et une<br />

rupture des rythmes de vie non négligeables. Une hospitalisation était définie comme un séjour d’«au<br />

moins une nuit passée à l’hôpital ou aux urgences ». Durant l’année précédant l’enquête, un peu<br />

plus de 10% des filles et des garçons rapportent avoir passé au moins une nuit à l’hôpital : ce<br />

chiffre élevé comprend très probablement un large éventail de situations qui vont de la simple<br />

surveillance pour des douleurs abdominales, pour coma éthylique ou pour traumatisme crânien simple,<br />

à des séjours prolongés pour des pathologies lourdes comme un poly-traumatisme ou le traitement<br />

d’une affection chronique grave. Parmi les jeunes hospitalisés plus d’une fois se retrouvent sans doute<br />

en majorité les porteurs d’affection chronique. Parmi les causes majeures d’hospitalisation on<br />

retiendra, surtout chez les garçons, les traumatismes accidentels qui occupent de très loin la première<br />

place. Chez les filles, les accidents sont également une cause nettement plus fréquente de séjour<br />

hospitalier que les problèmes gynécologiques. Par rapport à l’année 1993, on relève une diminution<br />

globale nette des pourcentages de filles et de garçons ayant été hospitalisés. Cette diminution pourrait<br />

être liée à la fois au développement, durant ces dernières années des soins ambulatoires et des<br />

hospitalisations de jour, mais il est aussi possible que la proportion de traumatismes nécessitant une<br />

hospitalisation ait diminué, notamment chez les garçons.<br />

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