SMASH 2002 - IUMSP
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Usage d’alcool / de drogue<br />
Tentative de suicide<br />
Problèmes liés au tabac<br />
Troubles comport. Aliment.<br />
Problèmes de sommeil<br />
Nervosité, dépression<br />
MST (y.c. tests HIV)<br />
Mal. chronique / handicap<br />
Fatigue<br />
Problèmes gynécologiques<br />
Contraception<br />
0.3<br />
0.6<br />
0.4<br />
0.2<br />
0.6<br />
0.9<br />
0.3<br />
0.6<br />
1.2<br />
1.0<br />
1.8<br />
2.2<br />
2.7<br />
2.7<br />
2.6<br />
3.2<br />
4.6<br />
4.9<br />
6.0<br />
3.7 Soins et utilisation des services de santé<br />
0 5 10 15 20 25 %<br />
17.5<br />
17.8<br />
Filles (n=3380)<br />
Garçons (n=4040)<br />
Graphique 3.7-1 Pourcentages de jeunes disant avoir consulté un médecin pour divers motifs durant les 12<br />
mois précédant l’enquête, selon le sexe (<strong>SMASH</strong> <strong>2002</strong>, Q50)<br />
Ces résultats démontrent sans conteste que, contrairement à une idée répandue, la proportion<br />
d’adolescents qui ont recours au système de soins est importante (Narring & Michaud, 2000). Trois<br />
quarts des garçons et des filles voient leur médecin généraliste au moins une fois dans l’année, 50% des<br />
filles ont une consultation gynécologique, près d’un tiers du collectif rencontre un spécialiste une fois<br />
au moins dans l’année et enfin, environ 5% des garçons et 8% des filles sont vus au moins une fois par<br />
un psychologue ou un psychiatre. C’est dire que l’accès au système de soins dans notre pays semble<br />
relativement bien assuré, du moins pour les jeunes inscrits dans un projet professionnel. Si l’on veut<br />
améliorer le niveau de ces soins, c’est donc plutôt sur les aspects qualitatifs de la rencontre entre<br />
médecins et adolescents qu’il faudra porter l’accent à l’avenir. Des travaux portant sur les résultats de<br />
l’enquête <strong>SMASH</strong> 1993 démontrent en effet que les jeunes souffrant de problèmes importants, comme<br />
l’usage de drogues dures ou un passé de tentative de suicide, ne sont pas en mesure d’aborder cette<br />
problématique avec leur médecin dans une large proportion de cas (Konings et al., 1995; Rey,<br />
Michaud, & Ferron, 1997; Rey Gex, Narring, Ferron, & Michaud, 1998). Il existe de nombreux<br />
exemples (Lapointe & Michaud, <strong>2002</strong>; Neinstein, 1996; Stronski, Bühlmann, Rutishauser, Michaud, &<br />
Caflisch, 1998) de la manière de répondre adéquatement à ce défi, notamment, depuis quelques années,<br />
le concept de « Youth friendly services », que l’on peut traduire par des services adaptés aux jeunes ou<br />
services confortables pour les adolescents (McIntyre, 2001). Il importe aussi de réfléchir à une<br />
meilleure formation des médecins et des professionnels de la santé au décryptage, au traitement et à<br />
l’accompagnement de problématiques spécifiques à cette période de la vie (Kraus, Stronski, &<br />
Michaud, 2003; Stronski, Bühlmann, Rutishauser, Michaud, & Caflisch, 1999).<br />
3.7.3 Hospitalisations<br />
Une hospitalisation constitue toujours dans la vie d’un adolescent une effraction psychologique et une<br />
rupture des rythmes de vie non négligeables. Qu’il s’agisse d’un traumatisme, d’une infection aiguë,<br />
d’une admission en milieu psychiatrique ou encore d’une situation gynécologique délicate (infection<br />
sexuellement transmise, interruption de grossesse) l’enjeu d’une telle crise est important (Alvin,<br />
Jeammet, & Pommereau, 1997; Caflisch & Alvin, 2000; Viner & Keane, 1998). D’un autre côté, un tel<br />
événement constitue aussi une source potentielle de prévention, puisque c’est l’occasion de proposer à<br />
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