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SMASH 2002 - IUMSP

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3.7 Soins et utilisation des services de santé<br />

3.7 SOINS ET UTILISATION DES SERVICES DE SANTE<br />

3.7.1 Consommation de médicaments (non prescrits et prescrits)<br />

En dehors de quelques articles consacrés à l’automédication, l’usage de médicaments par les<br />

adolescents est un thème relativement peu exploité (Chambers, Reid, McGrath, & Finley, 1997;<br />

Dengler & Roberts, 1996; Jaquier, Buclin, & Diezi, 1998; Ledoux, Choquet, & Manfredi, 1994;<br />

Pedersen & Lavik, 1991; Stoelben, Krappweis, Roessler, & Kirch, 2000). Pourtant, c’est probablement<br />

durant l’adolescence que bien des individus prennent leurs habitudes en matière de consommation de<br />

médicaments, qu’il s’agisse d’ailleurs de préparations prescrites ou de substances prises sans<br />

ordonnance. En dehors des médicaments pris occasionnellement pour des infections ou d’autres<br />

problèmes intercurrents mineurs, ce sont surtout les consommations d’analgésiques et de<br />

psychotropes qui doivent retenir l’attention (Ledoux et al., 1994; Pedersen & Lavik, 1991), étant donné<br />

leur caractère potentiellement addictogène. Il est toutefois aussi intéressant de mesurer l’utilisation<br />

d’autres substances, comme les laxatifs ou les anorexigènes, qui peuvent aussi faire l’objet d’une<br />

consommation excessive chez les jeunes souffrant de troubles du comportement alimentaire. Enfin, le<br />

recours aux vitamines, plantes, tisanes voire à certains produits homéopathiques, donne une idée de<br />

l’appétence des jeunes pour des produits censés les aider face aux enjeux et stress de la vie courante.<br />

Deux questions portaient sur l’usage de médicaments, l’une sur les remèdes prescrits par un médecin,<br />

l’autre sur ceux pris sans recours à un professionnel de la santé (automédication). Le Tableau 3.7-1<br />

donne les résultats, par sexe, en ce qui concerne les médicaments prescrits. On le voit, en dehors des<br />

médications adjuvantes (tisanes, vitamines, produits homéopathiques), ce sont avant tout les<br />

analgésiques qui font l’objet d’une consommation importante, puisqu’une fille sur cinq et un garçon<br />

sur 10 rapporte utiliser de tels produits au moins 2 à 3 fois par mois. Il est toutefois possible que<br />

l’excès de recours aux analgésiques par les filles par rapport aux garçons soit lié aux douleurs<br />

menstruelles (chapitre 3.3.3) En dehors des crèmes et produits contre l’acné, qui sont utilisés à parts<br />

égales par les filles et les garçons, on voit apparaître des différences de comportement majeures entre<br />

filles et garçons, ces dernières recourrant de façon plus systématique aux médicaments contre la<br />

fatigue, les troubles du sommeil, et surtout la nervosité. On doit notamment s’interroger sur le fait que<br />

plus de 5% des jeunes filles interrogées disent avoir recours à des médicaments prescrits contre la<br />

nervosité et l’angoisse. Les analyses détaillées ne démontrent pas de différences selon l’âge et la filière<br />

professionnelle.<br />

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