SMASH 2002 - IUMSP

3.6 Violence non intentionnelle et intentionnelle
Ces résultats montrent clairement que les conduites délictueuses ne sont pas la norme et qu’une faible
proportion de jeunes sont responsables d’une bonne partie des actes interdits. Ce sont ces 11% que les
médias présentent malheureusement si souvent comme les représentants de la jeunesse en général. La
proportion de jeunes qui ont commis un ou deux délits indique toutefois que, pour beaucoup, le seuil
est assez vite franchi. Parmi ces 29% de jeunes, il pourrait aussi y en avoir beaucoup qui ont fait une
expérience ou un coup d’essai et qui comptent en rester là.
Seules deux questions recoupent l’enquête SMASH de 1993: les actes de vandalisme et les vols. Mais
comme les deux échantillons ne sont pas comparables à 100%, une légère baisse ou hausse des
pourcentages ne devrait pas être sur-interprétée.
Un petit quart des garçons ont intentionnellement détruit quelque chose au moins une ou deux fois au
cours des 12 mois précédents. Ce pourcentage correspond à peu près à celui de 1993 (ils étaient alors
20%). Le pourcentage des filles est en revanche un peu plus bas qu’en 1993 (elles étaient alors 7%).
Si l’on examine de plus près quels répondants ont intentionnellement endommagé quelque chose qui
ne leur appartenait pas, on relève une différence significative pas seulement entre les deux sexes, mais
aussi en fonction de l’âge et du type de formation (apprentis / élèves) (Graphique 3.6-9).
%
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
16 ans 17 ans 18 ans 19 ans 20 ans
Filles apprenties (n=2130) 9.5 6.5 3.0 3.2 2.7
Filles élèves (n=1250) 7.4 2.7 3.1 14.9 1.2
Garçons apprentis (n=3180) 26.5 28.8 24.4 24.1 18.3
Garçons élèves (n=860) 20.7 19.4 19.8 26.1 11.9
Graphique 3.6-9 Pourcentages de jeunes qui reconnaissent avoir intentionnellement endommagé quelque
chose l’an dernier (au moins 1 à 2 fois), selon le sexe, la filière de formation et l'âge
(SMASH 2002, Q33)
Les jeunes de 20 ans se distinguent nettement de ceux de 16, 17, 18 et 19 ans en ce sens qu’ils sont
dans l’ensemble moins nombreux que leurs cadets à déclarer avoir intentionnellement détruit quelque
chose. De ce point de vue, il n’y a pas de différence entre les autres classes d’âges. Dans l’ensemble, les
apprentis ont par ailleurs reconnu plus souvent que les élèves avoir commis un acte de vandalisme.
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