SMASH 2002 - IUMSP
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3.6 Violence non intentionnelle et intentionnelle<br />
%<br />
140<br />
100<br />
90<br />
80<br />
70<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
16 ans 17 ans 18 ans 19 ans 20 ans<br />
Filles apprenties (n=2130) 31.2 24.5 23.9 23.5 24.2<br />
Filles élèves (n=1250) 42.3 44.2 40.7 31.9 43.0<br />
Garçons apprentis (n=3180) 62.0 54.4 55.1 50.8 53.0<br />
Garçons élèves (n=860) 68.1 68.7 71.1 78.5 74.2<br />
Graphique 3.6-6 Pourcentages de jeunes qui ont indiqué avoir déjà été confrontés au moins une fois à de la<br />
pornographie sur Internet, selon le sexe, la filière de formation et l’âge (<strong>SMASH</strong> <strong>2002</strong>, Q89)<br />
3.6.3 Conduites suicidaires<br />
Le terme «conduites suicidaires » recouvre l’ensemble des idéations et comportements qui ont trait à la<br />
tentative de suicide et au suicide (Tableau 3.6-6). Elles constituent, en Europe comme en Suisse, un<br />
problème de santé publique majeur (Bille-Brahe, 1995; Rey, Michaud, & Ferron, 1997; Rey Gex,<br />
Narring, Ferron, & Michaud, 1998). Outre le fait que le suicide représente la deuxième cause de<br />
mortalité à l’adolescence et que les taux de suicide dans notre pays n’ont pas diminué depuis 30 ans<br />
(Schlueter, Narring, Münch, & Michaud, 2003), les tentatives de suicide constituent une source de<br />
souffrance et une cause d’hospitalisation et de soins psychiatriques importants (Hawton et al., 1998;<br />
Séguin, 1999; Shaffer & Piacentini, 1994; Spirito, 1989). Plusieurs études démontrent que seul un<br />
nombre limité de tentatives de suicide sont repérées par le système de soins (Ladame, Ottino, &<br />
Pawlak, 1995 ; Rey Gex et al., 1998), alors même que l’une des meilleures préventions du suicide<br />
semble être le repérage et la prise en charge des jeunes ayant de fortes idéations suicidaires ou ayant<br />
commis une tentative de suicide (Shaffer & Craft, 1999). Pour se rendre compte du travail qui reste à<br />
accomplir, il est utile d’évaluer, dans des populations tout venant d’adolescents, la prévalence des<br />
idéations et conduites suicidaires.<br />
Le Tableau 3.6-6 donne les réponses à une question touchant à l’ensemble des conduites suicidaires.<br />
La présence de simples idées suicidaires à un moment ou un autre de l’adolescence est relativement<br />
courante et ne nécessite pas forcément de mesures particulières. En revanche, une idéation allant<br />
jusqu’à l’élaboration d’un plan, d’une méthode est un signe beaucoup plus grave qui devrait alerter tout<br />
adulte confronté à une telle situation : Il est frappant de constater que près d’une fille et d’un garçon<br />
sur cinq se sont trouvés confrontés à une telle situation. De plus, un pourcentage important de jeunes<br />
disent qu’ils se seraient suicidés « s’ils en avaient eu l’occasion ». Les pourcentages de répondants<br />
admettant une tentative de suicide, soit durant leur vie, soit durant la dernière année, sont<br />
considérables, et plutôt plus élevés que dans d’autres pays (Garrison, Jackson, Addy, McKeown, &<br />
Waller, 1991 ; Kienhorst et al., 1990).