SMASH 2002 - IUMSP

3.6.2.3 La violence sur Internet
3.6 Violence non intentionnelle et intentionnelle
Avec la popularité croissante d’Internet et son utilisation par des enfants et des adolescents, les jeunes
sont aussi confrontés aux dangers de ce média. Dans la présente étude, on leur a demandé quelles
formes de violence ils avaient déjà rencontrées sur Internet (Tableau 3.6-5).
Sur Internet, avez-vous déjà été confronté(e),
sans l’avoir cherché…
Filles (%)
n = 3380
Garçons (%)
n = 4040
Total (%)
n = 7420
… à de la pornographie 30.6 58.1 45.6
… à ces contenus racistes 13.8 20.6 17.5
… à des contenus incitant à la violence et à la haine 12.0 20.9 16.9
Tableau 3.6-5 Pourcentages de jeunes qui ont indiqué avoir été confrontés au moins une fois à différentes
formes de violence sur Internet, selon le sexe (SMASH 2002, Q89)
Un peu moins de la moitié des jeunes interrogés ont répondu qu’ils avaient déjà été confrontés une
fois, sans le vouloir, à de la pornographie en naviguant sur le réseau. Une plus faible proportion des
jeunes de 16 à 20 ans sont aussi tombés sur des contenus racistes (17.5%) et / ou sur des appels à la
haine et à la violence (16.9%). Parmi les jeunes qui ont été confrontés à des contenus pornographiques,
un pourcentage très important, filles et garçons confondus, disent l’avoir été involontairement par
rapport au tiers de garçons et aux quelques pour-cent de filles (voir chapitre 3.4.7) qui ont
volontairement cherché de tels sites. Il se peut que les jeunes tombent sur des images pornographiques
en cherchant des informations sur la sexualité. C’est regrettable, mais difficile à éviter. Seul
l’apprentissage précoce d’un usage critique d’Internet peut s’avérer utile de ce point de vue.
Il apparaît au Tableau 3.6-5 qu’une plus forte proportion de garçons ont été confrontés à la violence
sur Internet. Bien que les filles et les garçons aient indiqué dans les mêmes proportions (plus de 80%
chacun) avoir navigué sur le réseau le mois précédant l'enquête, des différences spécifiques au sexe se
manifestent pourtant au niveau de la fréquence et du volume des visites de sites (voir chapitre 3.4.7).
Les garçons utilisent non seulement plus souvent Internet, mais aussi plus longtemps.
Ce constat explique en partie pourquoi les garçons ont été nettement plus souvent confrontés à des
contenus indésirables sur Internet (Graphique 3.6-6). Par ailleurs, il est probable que les garçons
explorent davantage le réseau et tombent ainsi sur un bon nombre de pages qu’ils n’ont pas cherchées
intentionnellement.
Cette hypothèse pourrait aussi expliquer la différence constatée par rapport au type de formation : les
élèves ont été plus souvent confrontés à des contenus pornographiques que les apprentis du même
sexe. Les élèves passent effectivement plus de temps sur Internet (voir chapitre 3.4.7).
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