11.12.2012 Views

SMASH 2002 - IUMSP

SMASH 2002 - IUMSP

SMASH 2002 - IUMSP

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

%<br />

100<br />

90<br />

80<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

3.6 Violence non intentionnelle et intentionnelle<br />

16 ans 17 ans 18 ans 19 ans 20 ans<br />

Filles apprenties (n=2130) 13.1 11.9 22.7 15.3 16.1<br />

Filles élèves (n=1250) 8.6 8.4 11.0 13.6 11.6<br />

Garçons apprentis (n=3180) 1.4 1.8 2.0 2.4 1.5<br />

Garçons élèves (n=860) 0.7 0.4 1.7 1.3 0.0<br />

Graphique 3.6-4 Pourcentages de jeunes qui ont indiqué avoir été victimes d’un abus sexuel, selon le sexe,<br />

la filière de formation et l'âge (<strong>SMASH</strong> <strong>2002</strong>, Q74)<br />

Les chiffres, tout comme la différence entre filles et garçons, corroborent à peu près les résultats<br />

d’autres études (Finkelhor, 1994) (Edgardh & Ormstad, 2000). Mais en principe, la fréquence effective<br />

des abus sexuels est plutôt sous-estimée dans un questionnaire, d’une part parce que beaucoup de<br />

victimes ne se souviennent plus de l’incident pendant toute une phase de leur vie (Epstein & Bottoms,<br />

1998), d’autre part parce que les personnes concernées peuvent avoir de la peine à avouer une telle<br />

expérience dans un questionnaire, comme le prouvent notamment certains retours au sujet de<br />

l’enquête <strong>SMASH</strong> <strong>2002</strong>. Les jeunes concernés ont décrit combien cela leur avait coûté de reconnaître<br />

effectivement l’abus sexuel qu’ils avaient subi.<br />

Lors de la dernière étude <strong>SMASH</strong> de 1993, 18.6% des filles et 3.9% des garçons avaient indiqué avoir<br />

déjà vécu un abus sexuel, c’est-à-dire davantage que dans le cadre de la présente étude. Dans une étude<br />

genevoise réalisée en 1994-95 auprès des classes de 9e, la proportion d’élèves concernés était<br />

également plus forte et correspondait davantage aux résultats de <strong>SMASH</strong> 1993, puisque 19% des filles<br />

et 3.5% des garçons y signalaient un attouchement non désiré (Halperin et al., 1996). La question de<br />

savoir si le présent résultat reflète une diminution effective des abus sexuels impliquant des enfants et<br />

des adolescents doit pour le moment rester ouverte. Il n’y aurait lieu de se montrer optimistes que si<br />

d’autres études confirmaient une tendance à la baisse. Pour le moment, seule une étude américaine<br />

indique une évolution semblable pour les années 1990-1999. Elle dénote une nette diminution des cas<br />

de violence sexuelle signalés durant cette période aux autorités responsables de la protection de<br />

l’enfance (Jones, Finkelhor, & Kopiec, 2001). Mais ce résultat pourrait lui aussi être influencé par<br />

d’autres facteurs et demande encore à être confirmé par d’autres sondages.<br />

Parmi les jeunes concernés, 71.8% des filles et 58% des garçons ont pu parler de leur expérience à<br />

quelqu’un, ce qui correspond aux chiffres de <strong>SMASH</strong> 1993. Les garçons semblent avoir plus de peine à<br />

évoquer une telle expérience, ce qui pourrait s’expliquer par plusieurs raisons. Mais il faut surtout se<br />

demander si les offres de consultation sont suffisantes pour les garçons concernés et suffisamment<br />

connues.<br />

137

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!