SMASH 2002 - IUMSP

3.6 Violence non intentionnelle et intentionnelle
ceinture, voir chapitre 3.4.6), enfin une amélioration de l’environnement au travail sont autant de pistes
d’intervention qui mériteraient d’être plus suivies (Michaud 1992).
3.6.2 Violence subie
Les jeunes ne sont pas seulement auteurs d’actes de violence ; ils en sont aussi victimes. Les actes de
violence subis peuvent devenir pour les personnes concernées des événements critiques de la vie, se
répercuter sur leur bien-être et porter atteinte à leur santé (Mansel, 2001). C’est pourquoi nous avons
demandé aux jeunes qui ont participé à la présente étude s’ils avaient été victimes de différents actes de
violence et si oui, à quelle fréquence.
Le Tableau 3.6-3, indique combien de jeunes ont été victimes d’un vol, d’un racket ou d’un acte de
violence physique au moins une fois au cours des 12 derniers mois. La grande majorité des 13.4% de
répondants qui ont signalé avoir été victimes d’un vol au cours de l’année précédente ont précisé que
cette mésaventure ne leur était arrivée qu’une seule fois. La proportion de jeunes touchés par le racket
est nettement plus faible (2.3%) et comporte à peu près autant de filles que de garçons. Alors qu’il
s’agissait d’un épisode unique dans près de deux tiers des cas, un tiers des victimes ont été „parfois“
rackettées et une infime proportion „souvent“.
Filles (%)
n = 3380
Garçons (%)
n = 4040
Total (%)
n = 7420
Victime d’un vol 12.5 14.3 13.4
Victime de racket 1.9 2.5 2.3
Victime de violences physiques 6.3 12.0 9.4
Tableau 3.6-3 Pourcentages de jeunes qui ont mentionné diverses formes de violence au cours des 12
derniers mois (au moins une fois) (SMASH 2002, Q31)
Pour les diverses formes de violence subie et en particulier les agressions physiques, on note une nette
différence entre les sexes : ce problème touche davantage les garçons. Cette différence entre les sexes
se retrouve en général dans les statistiques sur la délinquance (Flammer, & Alsaker, 2002).
Des analyses plus poussées (Graphique 3.6-3) révèlent aussi une différence par rapport au type de
formation (apprentis / élèves). En dehors du fait que les garçons sont plus souvent exposés à des
agressions physiques que les filles, les apprentis le sont davantage que les élèves, chez les garçons
comme chez les filles.
Les pourcentages de jeunes qui ont été victimes d’un vol sont un peu plus faibles que ceux de l’étude
SMASH de 1993 (14% des filles et 22% des garçons étaient alors touchés). Le pourcentage de filles
victimes de violence physique n’a pas changé et, chez les garçons, il n’a que légèrement augmenté en
2002 (9% en 1993 contre 12% aujourd’hui). La fréquence du racket est restée stable. Pour résumer, on
peut dire que l’environnement des jeunes d’aujourd’hui ne se caractérise pas par une montée de la
violence par rapport à la décennie précédente.
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