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SMASH 2002 - IUMSP

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3.6 VIOLENCE NON INTENTIONNELLE ET INTENTIONNELLE<br />

3.6 Violence non intentionnelle et intentionnelle<br />

Le thème de la violence chez les jeunes a fait l’objet de maintes discussions et recherches. Rien qu’en<br />

langue allemande, pas moins de 730 ouvrages psychologiques ont été publiés entre 1993 et <strong>2002</strong><br />

(centre d’information psychologique et de documentation, <strong>2002</strong>). La violence entre jeunes est un<br />

problème qui n’est ni nouveau, ni aigu, mais brûlant d’actualité. Ce sujet est incontestablement d’une<br />

importance primordiale dans la réflexion sur le développement des jeunes. Toute une série de motifs<br />

expliquent toutefois pourquoi des problèmes latents sont thématisés à certains moments et à<br />

intervalles plus ou moins réguliers. Selon Schäfer et Frey (1999), cet éventail va de facteurs<br />

économiques ou sociétaux aux intérêts commerciaux d’un paysage audiovisuel en passant par les<br />

calculs politiques.<br />

La violence entre jeunes, dirigée contre les jeunes ou émanant d’eux, recouvre des phénomènes très<br />

divers ; les plus importants ont été examinés dans le cadre de la présente étude :<br />

- les traumatismes accidentels<br />

- la violence subie<br />

- les abus sexuels<br />

- la violence sur Internet<br />

- les conduites suicidaires<br />

- les comportements déviants / délinquants<br />

3.6.1 Traumatismes accidentels<br />

Les accidents, on a tendance à l’oublier, constituent dans la majorité des pays la principale cause de<br />

décès durant l’adolescence, surtout dès l’âge de 15 ans, et représentent aussi une cause de morbidité et<br />

de handicap non négligeable comprenant notamment des hospitalisations, des séquelles de lésions<br />

cérébrales ou encore des paralysies des membres inférieurs (Assailly 2001, Blum 1991, Heuveline &<br />

Slap <strong>2002</strong>, Krug et al. 2000, Schlueter et al. 2003). La majorité de ces traumatismes sont le fait<br />

d’accidents de la circulation (Durkin et al. 1999, Heuveline & Slap <strong>2002</strong>, Narring & Pawlak 2001,<br />

Salvisberg <strong>2002</strong>, Schlueter et al. 2003, Zucker-Rouvillois 1993), mais il ne faut pas sous estimer<br />

l’impact des accidents liés au sport, même si ceux-ci ont des conséquences en général moins<br />

dramatiques que celles découlant du trafic (Vittoz 2001). Si la fréquence élevée de tels événements est<br />

sans doute liée en partie aux conduites expérimentales et au manque d’expérience des jeunes face à<br />

certaines situations (Narring & Pawlak 2001, Tursz 1997, Zucker-Rouvillois 1993), il reste que des<br />

mesures d’ordre environnemental – limites de vitesse, création de pistes cyclables, promotion du port<br />

du casque et de la ceinture, échauffement avant la pratique sportive et amélioration des équipements –<br />

ont un impact potentiel important (Bergman & Rivara 1991, Christ et al. 1999, Evans 1987, Siegrist<br />

1999, Vittoz 2001). Le rapport de 1993 ne consacrait que quelques lignes à ce phénomène important ;<br />

l’enquête <strong>2002</strong> investigue ce domaine de façon un peu plus approfondie en recensant les<br />

comportements de protection adoptés par les adolescents (chapitre 3.4.6) ainsi que les séquelles<br />

d’accident rapportées par les jeunes.<br />

Au cours des 12 mois précédant l’enquête, 21.6% des filles et 32.4% des garçons signalent un accident<br />

ayant nécessité les soins d’une infirmière, d’un médecin, voire une hospitalisation. En outre, parmi les<br />

10% d’adolescents qui ont été hospitalisés durant l’année précédant l’enquête pour une raison<br />

quelconque, près de la moitié signalent que la cause était un accident (filles : 41.1% ; garçons : 68.3%).<br />

Le Graphique 3.6-1 donne la prévalence de divers types d’accidents durant les 12 mois précédant<br />

l’enquête, par sexe et filière professionnelle séparés. Les pourcentages ne sont pas indiqués par tranche<br />

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