SMASH 2002 - IUMSP

3.5 Sexualité
En résumé :
- la prévalence d’utilisation du préservatif ne diminue pas depuis dix ans, ce qui suggère que la
réponse aux messages de prévention est toujours bonne parmi les jeunes. Ce constat devrait
rassurer ceux qui craignent que l’existence de médicaments pour traiter le sida ne banalise cette
maladie et ne s’accompagne d’une réduction de la protection dans la population. Ce n’est pas
le cas parmi les adolescents qui continuent à utiliser largement le préservatif au premier
rapport sexuel, mais aussi au dernier rapport avec leur partenaire actuel.
- L’information et la plus grande accessibilité à la pilule d’urgence au cours des dernières années
lui confèrent une place comme moyen de contraception pour pallier les oublis. Elle semble
jouer son rôle pour permettre un recours aux jeunes qui n’ont pas anticipé le besoin d’une
contraception ou qui n’ont pas pu en utiliser une. Les efforts pour informer les adolescents les
plus à risque et leur permettre d’y accéder doivent certainement être poursuivis.
- L’âge de la première relation sexuelle joue un rôle dans la prise de risque : il serait utile de
mieux analyser les circonstances des relations sexuelles avant 15 ans et la situation des jeunes
concernés pour développer des actions de prévention auprès des plus jeunes. Les responsables
de l’éducation sexuelle devrait prendre en compte ce facteur de risque et développer des
stratégies en direction des jeunes les plus vulnérables.
- L’évaluation du taux de grossesse à l’adolescence et des interruptions volontaires de grossesse
n’entrait pas dans le cadre de cette enquête par questionnaire, mais devrait être réalisée par
tous les cantons et centralisée au niveau fédéral dans le cadre de la loi sur l'IVG (Narring,
Roulet, 2002). Le taux de grossesses déclarées par les jeunes de 16 à 20 ans interrogés et le
pourcentage de grossesses interrompues semblent stables dans le temps. Le nombre de jeunes
filles qui disent avoir été confrontées à une grossesse non désirée montre la nécessité de
développer la surveillance épidémiologique de ce problème de santé publique et d’assurer la
qualité des services qui les accueillent et les soignent, en particulier en proposant des
programmes spécifiques adaptés aux adolescentes et aux adolescents.
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