SMASH 2002 - IUMSP

More documents

Recommendations

Info

3.4 Comportements liés à la santé Les jeunes qui conduisent une bicyclette n’utilisent que rarement un casque (par exemple, parmi les apprenties, la proportion est d’une sur vingt !). Bien que, selon diverses études faites dans le monde, les adolescents soient la tranche d’âge qui utilise le moins le casque à bicyclette (Finnoff et al., 2001 ; Nykolynshyn et al., 2003 ; Rodgers, 2003 ; Harlos et al., 1999), les pourcentages déclarés par les adolescents suisses sont beaucoup plus bas qu’au Canada (Nykolynshyn et al., 2003) ou aux Etats-Unis (Finnoff et al., 2001) (29% et 31%, respectivement). Ces différences sont sans doute liées à une législation plus stricte en Amérique du Nord. Une étude menée au Canada a constaté une augmentation nette du port du casque après la promulgation d’une loi obligeant son usage et ayant fait l’objet d’une campagne éducationnelle. Parmi les adolescents canadiens (qui continuaient d’être le groupe avec le taux d’usage le plus bas dans la population générale), la proportion de ceux qui utilisaient le casque avait augmenté de 29 à 70% (LeBlanc et al., 2002). Par contre, plus de 90% des filles et 80% des garçons indiquent utiliser le casque toujours ou la plupart du temps lorsqu’ils conduisent un vélomoteur ou une moto. Ces proportions sont toujours plus élevées parmi les filles. Parmi les garçons, les apprentis portent le casque moins souvent que les élèves quand ils conduisent un vélomoteur, tandis qu’il n’y a pas de différence en ce qui concerne le port du casque à moto. Comparés aux jeunes de leur âge, les taux d’utilisation du casque parmi les adolescents suisses semblent légèrement plus élevés qu’en Espagne (80%) (Suris & Parera, 2002) et beaucoup élevé qu’en Grèce (20.2%) (Skalkidou et al., 1999), qu’en Italie (où seulement un quart des jeunes l’avaient utilisé lors de leur dernier trajet en moto) (Anonymous, 1996) ou qu’aux Etats-Unis (45%) (Everett et al., 2001). Parmi les jeunes conducteurs de voitures, les filles semblent être plus compliantes que les garçons en ce qui concerne l’usage de la ceinture de sécurité et on retrouve également la même différence entre apprentis et élèves qu’en ce qui concerne le casque de moto. La proportion d’adolescents qui utilisent la ceinture de sécurité toujours ou la plupart du temps lorsqu’ils sont passagers d’une voiture est légèrement plus basse, mais continue d’être plus fréquente parmi les filles que parmi les garçons, et parmi les élèves que parmi les apprentis. Il est fort possible que ces taux plus bas – quand les adolescents sont passagers et non pas conducteurs – soient dus à la moindre tendance générale (pas seulement chez les adolescents !) à boucler la ceinture une fois assis à l’arrière du véhicule (Mellbring et al., 1981). L’enquête menée il y a 10 ans indiquait déjà que 70% des adolescents portaient la ceinture de sécurité toujours ou la plupart du temps lorsqu’ils siégeaient à côté du conducteur alors que seuls 16% le faisaient quand ils étaient à l’arrière (Narring et al., 1994). En fait, la grande majorité des jeunes suisses utilisent la ceinture de sécurité, surtout lorsqu’ils conduisent. Ces taux sont plus élevés que ceux décrits en Espagne (Suris & Parera, 2002) où il est de 70% ou aux Etats-Unis où seulement un tiers des jeunes utilisent la ceinture de sécurité quand quelqu’un d’autre conduit (Everett et al., 2001). En résumé, bien qu’il soit désirable que tous les adolescents portent toujours le casque ou utilisent toujours la ceinture de sécurité (et non pas la plupart du temps) comme conducteurs ou passagers des véhicules à moteur, les taux déclarés par les adolescents suisses scolarisés sont assez bons. Le seul point noir est le très faible usage du casque à bicyclette. Il faudrait un double effort d’éducation et de législation pour améliorer ce taux, car quand une loi s’accompagne d’une campagne éducationnelle, son impact est plus grand. D’autre part, il faudrait aussi viser les efforts de prévention vers le groupe des apprentis, qui déclarent des taux nettement plus bas d’utilisation de ces mesures préventives. Quand les pays introduisent une loi qui oblige à porter le casque ou la ceinture de sécurité, les taux d’utilisation augmentent de manière importante (Steptoe et al., 2002). Toutefois, la législation sur l’usage de ces mesures préventives n’est pas suffisante si la loi n’est pas appliquée, comme c’est le cas en Grèce (Skalkidou et al., 1999) ou en Italie (Anonymous, 1996). L’important est que les jeunes comprennent que porter la ceinture ou le casque ne se fait pas pour éviter une amende mais parce qu’ils croient que c’est important pour leur sécurité. Il a été démontré que les jeunes qui croient en l’importance de la ceinture de sécurité ont presque 9 fois plus de probabilités de l’utiliser que ceux qui ne la croient pas importante. C’est dans ce sens que la promotion de l’utilisation doit être menée. 111
3.4 Comportements liés à la santé 3.4.7 Utilisation d’Internet Dans le domaine de la santé comme dans d’autres domaines, le recours à Internet peut constituer une ressource précieuse. Ainsi, le web fournit des informations, parfois des conseils, ou il peut inciter les jeunes à la réflexion (forum) comme le programme suisse romand « ciao » l’a démontré (Bernhardt & Hubley, 2001; Michaud, 2000; Michaud & Colom, 2003; Sout, Villegas, & Kim, 2001). Cependant, l’utilisation immodérée de la toile – tout comme celle de la télévision – peut empiéter sur diverses activités favorables à la santé comme l’activité physique et sportive – contribuant ainsi à la sédentarité – et favoriser également chez certains jeunes l’isolement social. De plus, Internet expose parfois les jeunes utilisateurs à des images et des textes qui ne leur sont pas destinés et/ou qu’ils n’ont pas cherchés (pornographie, violence, racisme, voir chapitre 3.6.2.3). C’est dans cette perspective que quelques questions sur cette thématique ont été inclues dans l’étude SMASH 2002. Le Graphique 3.4-27 donne les pourcentages de répondants qui sont utilisateurs d’Internet (colonne de gauche), à des fréquences variables (colonnes de droite). On le voit, les garçons sont de plus forts utilisateurs que les filles en moyenne et le taux d’utilisation est plus élevé chez les élèves que chez les apprentis. D’une façon générale, le taux d’utilisateurs est très élevé, notamment chez les élèves. Par exemple, un tiers des garçons élèves disent se connecter quotidiennement sur le web. Il convient toutefois de se souvenir que ces chiffres ne traduisent pas l’utilisation globale du web par l’ensemble des jeunes puisque seuls les adolescents scolarisés ont participé à l’enquête. On peut faire l’hypothèse que, pour des raisons socio-économiques, ce taux d’utilisation est plus faible chez les jeunes non insérés dans une filière professionnelle. Les taux ne varient guère en fonction de l’âge. % 112 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Utilisateurs < 1 fois/sem 1 fois/sem > 1 fois/sem chaque jour Filles apprenties (n=2130) 76.0 32.1 20.1 32.9 14.5 Filles élèves (n=1250) 91.9 24.0 16.6 39.5 19.5 Garçons apprentis (n=3180) 77.4 21.7 19.5 35.7 22.7 Garçons élèves (n=860) 95.3 12.0 13.7 41.5 32.7 Graphique 3.4-27 Pourcentages de jeunes disant avoir recours à Internet, à différentes fréquences, selon le sexe et la filière de formation (SMASH 2002, Q87)
Page 1 and 2:
SANTÉ ET STYLES DE VIE DES ADOLESC
Page 3 and 4:
Etude financée par : Office fédé
Page 5 and 6:
3.4 Comportements liés à la sant
Page 7 and 8:
mais seuls quelques uns d’entre e
Page 9 and 10:
du torse masculin musclé, mais gla
Page 11 and 12:
Usage de tabac La partie consacrée
Page 13 and 14:
une perspective de santé publique,
Page 15 and 16:
De plus, un pourcentage important d
Page 17 and 18:
On retirera de ces résultats que l
Page 19 and 20:
18 insécurité est encore magnifi
Page 21 and 22:
20 · Les politiciens et les décid
Page 23 and 24:
1.1 Historique et mandat Certaines
Page 25 and 26:
1.2 Brève revue de la littérature
Page 27 and 28:
1.3 Objectifs de l’étude, cadre
Page 29 and 30:
Page 31 and 32:
Page 33 and 34:
2.1 Organisation de l'enquête 2 PO
Page 35 and 36:
2.4 Gestion des données et analyse
Page 37 and 38:
3.1 Description de l'échantillon 3
Page 39 and 40:
3.2 Milieux de vie et relations ave
Page 41 and 42:
Page 43 and 44:
Page 45 and 46:
Page 47 and 48:
Page 49 and 50:
Page 51 and 52:
3.3 Santé générale et santé men
Page 53 and 54:
Page 55 and 56:
Page 57 and 58:
Page 59 and 60:
Page 61 and 62: 3.3 Santé générale et santé men
Page 85 and 86: 3.4 Comportements liés à la sant
Page 111: 3.4 Comportements liés à la sant
Page 121 and 122: 3.5 Sexualité 3.5 SEXUALITE 3.5.1
Page 123 and 124: 3.5 Sexualité % 122 100 90 80 70 6
Page 125 and 126: 3.5 Sexualité 3.5.4 Utilisation de
Page 127 and 128: 3.5 Sexualité 3.5.5 Utilisation du
Page 129 and 130: 3.5 Sexualité Références bibliog
Page 131 and 132: 3.6 Violence non intentionnelle et
Page 153 and 154: 3.7 Soins et utilisation des servic
Page 164 and 165:
4 TABLE DES ILLUSTRATIONS 4.1 LISTE
Page 166 and 167:
Graphique 3.4-20 Pourcentages de je
Page 168 and 169:
Tableau 3.4-1 Proportions de jeunes
Page 170 and 171:
5 INDEX abus, 7, 10, 13, 16, 18, 52
Page 172:
violence, 8, 13, 14, 18, 19, 38, 41
Page 176 and 177:
IUMSP Institut universitaire de mé
Page 178 and 179:
VOTRE FORMATION … 5 Quelle est vo
Page 180 and 181:
14 De quels pays ou région/s avez-
Page 182 and 183:
20 Avez-vous été adopté(e) ? oui
Page 184 and 185:
25 Au cours des 30 derniers jours,
Page 186 and 187:
LES PROBLEMES DE SANTE … 34 Au co
Page 188 and 189:
42 Du lundi au vendredi, à quelle
Page 190 and 191:
49 Au cours des 12 derniers mois, a
Page 192 and 193:
54 Quelle est votre taille ? cm 55
Page 194 and 195:
64 POUR LES FILLES Au cours des 12
Page 196 and 197:
72 POUR TOUS Lequel des énoncés s
Page 198 and 199:
79 Avez-vous déjà eu un problème
Page 200 and 201:
… 84 Voici les opinions de certai
Page 202 and 203:
88 Au cours des 30 derniers jours,
Page 206:
Dernières parutions Disponibles su
show all

SMASH 2002 - IUMSP

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

Delete template?

Save as template?