SMASH 2002 - IUMSP

3.4 Comportements liés à la santé
L’un des résultats les plus frappants concerne la consommation de cocaïne, qui touche une proportion
considérable de jeunes (surtout des garçons), compte tenu des risques majeurs qu’un tel usage
comporte. Ce taux élevé corrobore les chiffres obtenus récemment par l’ISPA auprès de jeunes de 15
ans (Schmid, 2003). Néanmoins, comme le montre le Graphique 3.4-21, une minorité des jeunes
interrogés rapportent en avoir consommé durant le mois précédant l’enquête. D’ailleurs, si 4% des
filles et 9% des garçons environ admettent avoir fait usage au moins une fois de drogues dures, seule
une minorité rapportent se les être injectée.
Le Graphique 3.4-21 présente les pourcentages de consommateurs «récents» de diverses substances,
puisqu’ils déclarent avoir consommé divers produits durant le mois précédant l’enquête. On le voit, les
pourcentages sont nettement plus faibles qu’en ce qui concerne les consommations durant la vie : la
moitié voire le tiers des jeunes ayant signalé une consommation de drogues de synthèse en ont usé
récemment. En d’autres termes, une partie des jeunes admettant avoir pris ces drogues dites dures en
font un usage probablement occasionnel, voire purement exploratoire.
%
106
25
20
15
10
5
0
Colles,
sniff
Médicament
Ecstasy,
speed
LSD
(trip)
Filles (n=3380) 1.2 0.5 1.7 0.4 0.3 1.0 0.5
Garçons (n=4040) 3.1 1.1 3.9 2.9 1.3 3.2 0.5
GHB
Cocaïne,
crack
Héroïne
Graphique 3.4-21 Pourcentages de jeunes signalant avoir usé de diverses drogues durant le mois précédant
l’enquête, selon le sexe (SMASH 2002, Q81)
Le Graphique 3.4-22 et le Graphique 3.4-23 permettent de se faire une idée de l’importance de la
consommation de drogues de synthèse et de cocaïne en fonction de l’âge, du sexe et de la filière
professionnelle. La conclusion la plus évidente à tirer de ces deux graphiques est que c’est avant tout
entre 16 et 20 ans (au delà de l’âge de 15 ans) que les jeunes ont leur premier contact avec des
substances psychoactives illégales autres que le cannabis : cela vaut tant pour les drogues de synthèse
que pour la cocaïne. Le coût nettement plus élevé de ces produits, leur disponibilité limitée à des
événements festifs précis (« raves ») sont autant d’explications à ce phénomène. Un autre constat
frappant est la différence nette de pourcentages de consommateurs entre élèves et apprentis,
notamment chez les garçons. Les raisons de telles différences mériteront d’être approfondies, mais on
peut d’ores et déjà évoquer quelques hypothèses comme celles d’une plus rapide entrée dans le monde
du travail, d’un meilleur pouvoir d’achat chez les apprentis, ou encore d’un stress plus important dans
certains métiers.