GRAPHISME 1 morceau - Lisaa
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Présentation<br />
Chaque secteur de notre société, entreprises, institutions ou collectivités,<br />
diffuse constamment des messages informatifs, culturels ou commerciaux.<br />
Le graphiste dessine l’esthétique de cette communication. Il est<br />
généralement polyvalent (photographe, typographe, calligraphe, dessinateur,<br />
webmaster...) et utilise couramment les logiciels de traitement du<br />
texte et de l’image.<br />
Du généraliste au spécialiste<br />
Par goût, ou parce que l’occasion s’est présentée, un graphiste peut décider<br />
de spécialiser sa pratique : affichiste, concepteur de collection dans<br />
l’édition, designer de magazines ou de journaux, concepteur multimédia,<br />
signaléticien (il conçoit les signaux, plaques ou pictogrammes, qui ponctuent<br />
la circulation dans un musée, un aéroport...) muséographe (il met en<br />
scène dans l’espace le contenu d’une exposition), designer-produit (packaging),<br />
ou encore illustrateur pour la publicité, la presse ou l’édition.<br />
le métier de graphiste<br />
Art et graphisme<br />
Une scission existe, admise sans autre débat, entre écoles d’art pour l’art<br />
et écoles d’arts appliqués. Ce tabou fut transgressé par l’avant-garde des<br />
années vingt : Constructivisme en Russie, De Stijl en Hollande et Bauhaus<br />
en Allemagne ont adapté leurs recherches les plus radicales à l’objet<br />
sérialisé (affiche, meuble, édition...), donnant ainsi naissance aux<br />
concepts actuels de graphisme et de design. Aujourd’hui, les circonstances<br />
nous poussent à reprendre cette réflexion. La technologie modifie en profondeur<br />
notre rapport à l’espace et au temps.<br />
Les nouveaux territoires de l’image, investis sans état d’âme par les<br />
industries culturelles, sont le plus souvent ignorés par les artistes. Et<br />
pourtant : un plasticien peut-il aujourd’hui sérieusement concevoir un<br />
“tableau” sans s’interroger sur l’évolution des mécanismes de perception<br />
et de diffusion des images ? L’art ne peut plus assumer une fonction sociale<br />
sans se confronter d’une façon ou d’une autre aux médias dominants.<br />
Une force nouvelle est à créer en imaginant des contextes nouveaux<br />
propres à revitaliser le contenu de l’art.<br />
Le graphisme, par sa capacité de “mettre en relation” est bien placé pour<br />
avancer la réflexion sur ce terrain car l’esthétique de notre époque ne<br />
peut plus seulement se saisir dans le regard que l’on porte isolément sur<br />
telle ou telle image marquante mais s’élabore également dans la compréhension<br />
du système global de communication qui diffuse ces images.<br />
C’est pourquoi nous souhaitons que nos étudiants conjuguent l’apprentissage<br />
des nouvelles technologies, l’analyse des médias et une recherche<br />
fondamentale en matière d’image, sans s’enfermer dès le départ dans<br />
l’exiguïté de concepts préétablis : “graphiste”, “artiste” ou “plasticien”...<br />
Nous avons la volonté de susciter l’émergence de deux forces<br />
complémentaires : d’une part, celle que peut constituer la pratique d’un<br />
graphisme “élargi” à la conscience de l’environnement culturel, et<br />
d’autre part, celle que pourra générer l’éclosion d’artistes technologiquement<br />
armés pour sortir de la tour d’ivoire de l’atelier et du microcosme<br />
artistique. Il est primordial d’investir la puissance des médias d’un contenu<br />
qui lui fait aujourd’hui défaut.<br />
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