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3. Perspectives de l’introduction de la charte dans l’amélioration de la<br />
prise en charge des patients en santé mentale sur le terrain<br />
a) Sur le territoire local<br />
Cette étude aura permis de mettre en évidence que l’intérêt pour une amélioration de la prise<br />
en charge des patients en santé mentale touchait un grand nombre de médecins<br />
(généralistes comme psychiatres). La solution résiderait peut-être dans l’évolution des<br />
pratiques professionnelles avec la création d’un partenariat mieux organisé, comportant des<br />
moyens techniques (hotline, courriers types, consultations dédiées, locaux communs) ainsi<br />
que des moyens humains (augmentation du nombre de psychiatres voire un partenariat avec<br />
les psychiatres libéraux, un appui plus important des équipes paramédicales, mise en place<br />
de réunions interprofessionnelles, voire d’un réseau pluridisciplinaire…).<br />
La deuxième étape du projet national consistait à proposer des réunions conjointes MG/Psy<br />
sur les sites d’étude, afin d’introduire la Charte de partenariat. Une réunion d’information<br />
entre médecins généralistes et psychiatres a eu lieu à Lyon en novembre 2015, à l’initiative<br />
du trinôme en charge du projet et avec l’aide du CLSM. Le but de cette réunion était de<br />
présenter l’étude nationale autour de la Charte de partenariat (réalisé par l’interne), de<br />
présenter l’équipe et le travail du CMP du 8 ème arr. (réalisé par le psychiatre du binôme<br />
référent et l’équipe paramédicale), et de proposer une table ronde autour de plusieurs sujets<br />
de réflexion concernant certains points de la charte à mettre en place sur le terrain (animée<br />
par la médecin généraliste du binôme référent) (Annexe 5).<br />
Quatre médecins généralistes étaient présents à cette réunion (dont trois représentants de<br />
cabinets de groupe). Il a été soulevé deux problèmes majeurs pour les généralistes:<br />
‣ la prise en charge de patients suivis pour des problèmes psychiatriques ne relevant<br />
pas d’un lourd suivi spécialisé (dépressifs modérés, souffrance au travail et burn out,<br />
patients avec une pathologie psychiatrique compliquée mais non décompensée,….)<br />
‣ l’accessibilité à un avis spécialisé (psychiatrique) pour une prise en charge en<br />
ambulatoire (par un médecin généraliste) sans nécessité d’avoir recours à une<br />
consultation spécialisée<br />
Quant aux psychiatres (deux présents), ils rapportaient aussi deux difficultés majeures:<br />
‣ l’absence de précisions concernant les antécédents ou l’histoire de la maladie des<br />
patients adressés au CMP, et l’objet de la consultation spécialisée<br />
‣ l’absence de médecin référent pour certains patients psychiatriques lourds,<br />
principalement à cause d’un refus de prise en charge par les généralistes<br />
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CHASTAGNER<br />
(CC BY-NC-ND 2.0)