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Dans les Yvelines du Sud [31], le succès du système de réseaux de soins secondaires en<br />

santé mentale créé à la fin des années 90, est un bel exemple de coopération entre les<br />

psychiatres et les généralistes. Ce réseau regroupe un centre hospitalier, une clinique, un<br />

institut mutualiste, un établissement public de santé et deux associations de médecins<br />

libéraux (généralistes et psychiatres), dans le cadre institutionnel de Groupement de<br />

coopération sanitaire [32]. Avec une remise en question des pratiques professionnelles de<br />

chacun et un travail exigeant de coordination, ce réseau garantit la qualité des soins et des<br />

organisations autours des patients concernés et de leur famille.<br />

c) Des attentes spécifiques<br />

Dans cette étude, les médecins psychiatres relevaient un manque d’information dans les<br />

courriers d’adressage, notamment sur le champ socio professionnel des patients, parfois<br />

sur leurs antécédents, mais surtout sur le motif d’adressage qui d’après eux n’était pas<br />

mentionné dans la majorité des cas. Leurs attentes portaient donc sur l’apport de courriers<br />

plus complet concernant l’adressage des patients.<br />

Mais aussi sur l’accessibilité en soins primaires de certains patients psychiatriques lourds<br />

n’ayant pas de médecin traitant. Un psychiatre mentionnait des cas de patients ayant des<br />

pathologies somatiques très évoluées (faute d’accès à un suivi généraliste), souvent lié à un<br />

refus de prise en charge par les MG à cause de la pathologie psychiatrique de ces patients.<br />

Les psychiatres souhaitaient pouvoir s’appuyer sur le réseau de soins primaires pour<br />

détecter les premiers signes de troubles psychiatriques, mais aussi pour assurer une<br />

surveillance des comorbidités somatiques et des effets indésirables des traitements<br />

psychiatriques. Il a été évoqué l’idée de créer des consultations de médecine générale au<br />

sein du CMP, lors de la première rencontre interprofessionnelle locale en novembre 2015.<br />

Les médecins généralistes demandaient un partenariat dans le suivi des traitements<br />

psychiatriques, ainsi que de leurs comorbidités et des effets indésirables. L’absence de<br />

recommandations pratiques dans les courriers de sorties et un manque de protocolisation<br />

des soins dans certains cas, mettaient les généralistes en difficulté. Les situations<br />

d’urgences étaient aussi redoutées même si les médecins affirmaient être en général assez<br />

bien orientés via les services d’urgence. Devant les délais de prise de rendez-vous auprès<br />

d’un spécialiste, il a été évoqué lors de la première rencontre locale la création de<br />

consultations psychiatriques (avec un psychiatre) dans un cabinet de groupe généraliste.<br />

32<br />

CHASTAGNER<br />

(CC BY-NC-ND 2.0)

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