Wie alles begann Ahmad Bahadli Championnats suisses

«Ein Coach ist für die mentale
Stärke eines Athleten sehr wichtig»,
sagt der Freiburger Bruno Knutti.
Unter ihm trainieren Sportler wie
David Aebischer und Urs Kolly.
«Un coach est très important pour
la force mentale d’un athlète», souligne
le fribourgeois Bruno Knutti. Il
entraîne des sportifs comme David
Aebischer et Urs Kolly.
tennis werden die Augen stark beansprucht, weil alles sehr
schnell geht. Vieles ist über die Augen möglich und hier liegt
bei vielen Sportlern ein immenses Potenzial drin. Wer aufnahmefähig
bleibt, der kann sich auch besser konzentrieren. Um
den Augen während einem Spiel eine kurze Pause zu gönnen,
kann der Spieler nach einem Punkt oder beim Seitenwechsel
beispielsweise ins Publikum schauen. An den Olympischen
Spielen ist mir aufgefallen, dass vor allem Jan-Ove Waldner in
diesem Aspekt ein alter Fuchs ist. Er hat sich künstlich kleine
Pausen geschaffen und holte somit das Maximum heraus.
Was mache ich, wenn ich in der Meisterschaft und an Turnieren
eine Serie von Niederlagen einstecke? Wie komme ich aus
diesem Loch heraus?
Alleine kommt man da ganz schwierig wieder heraus. Dazu
braucht es einen Trainer, der durch eine klare Analyse den
Trainingstipps Tuyaux pour les entraînements 1
Sportler auf gewisse Schwachpunkte hinweisen kann. Einen Versuch
aus der Niederlagenspirale heraus zu kommen ist das Trainieren
und Spielen gegen schwächere Gegner. An den Siegen
kann man sich aufbauen und mentale Stärke wieder erlangen.
Wenn es nicht läuft, gibt es viele Spieler, die laut mit sich
schimpfen, Selbstgespräche führen oder gar ihr Material traktieren.
Hilft dies, «Dampf» abzulassen oder ist es gar kontraproduktiv?
Das kommt auf den Spieler darauf an. In asiatischen
Kampfsportarten wie Karate oder Aikido ist es üblich laut zu
schreien. Wichtig ist jedoch, in welchem Moment ich schreie.
Wenn ich jedes Mal nach einem Fehler negativ laut werde, baut
dies den Gegner auf und beeinträchtigt meine Konzentration.
Zu diesem Aspekt beeindrucken mich vor allem russische
Sportler immer wieder, die ihre Emotionen stets im Griff haben.
Vor dem Wegschmeissen oder Demolieren des Schlägers
möchte ich hingegen warnen. Dies baut den Gegner auf und ist
zudem unsportlich. l
sortir seul d’une série de défaite»
dre et de laisser l’initiative à
l’adversaire. Cet exercice doit
me permettre de trouver ce qui
me convient le mieux.
Que dois-je faire dans le cas
contraire, si je suis mené 5:9 ?
Comment puis-je retourner le
match en ma faveur ?
Je dois faire attention à ne pas
me mettre la pression. À chaque
balle, je dois avant tout me
dire que le score est de zéro à
zéro. Ensuite, il est important
de ne pas me concentrer sur le
point à gagner, mais sur ma
technique. J’ai fait la même expérience
chez les sauteurs à la
perche. Les sportifs qui veulent
sauter haut et se concentrent
donc sur la hauteur à franchir,
échouent; alors que ceux qui se
concentrent sur leur technique
et veillent à faire un saut techniquement
propre, réussissent
mieux.
On peut donc apprendre à sortir
vainqueur?
Tout à fait! Mais c’est aussi une
question de coaching. Un bon
coach peut faire prendre conscience
à un joueur de ses points
forts et de ses points faibles.
L’évaluation d’un coach est importante,
tout particulièrement
pour la force mentale d’un athlète.
Il devrait féliciter le sportif
pour ses points forts et lui indiquer
ses faiblesses.
Pourquoi le mental est-il particulièrement
important en tennis
de table?
Parce qu’on doit pouvoir avoir
confiance en ses propres coups
de base. On doit pouvoir
s’adapter rapidement et avoir
une grande capacité de concentration.
Pour cela, la réceptivité
doit rester intacte.
Comment peut-on garder une
grande réceptivité?
En ménageant le muscle oculaire.
En tennis de table, les
yeux sont fortement mis à contribution,
parce que tout va
très vite. Beaucoup peut se faire
par les yeux, et c’est là un
immense potentiel chez bien
des sportifs. Celui qui reste réceptif
peut aussi mieux se concentrer.
Pour accorder une
courte pause à ses yeux pendant
un match, le joueur peut
par exemple regarder dans le
public après un point ou lors
du changement de côté. Aux
Jeux Olympiques, j’ai remarqué
que Jan-Ove Waldner était le
plus fin renard à ce jeu-là. Il
s’aménage arbitrairement de
petites pauses et, de cette façon,
il en tire un maximum.
Que faut-il faire quand on encaisse
une série de défaites, en
championnat ou en tournoi?
Comment peut-on se sortir d’un
tel passage à vide?
Il est très difficile de s’en sortir
tout seul. Pour cela, il faut un
entraîneur qui puisse indiquer
au joueur certains points faibles
par une analyse claire.
Une manière de venir à bout
de la spirale des défaites est de
s’entraîner et de jouer contre
des joueurs plus faibles. Les
victoires permettent de se relever
et de retrouver sa force
mentale.
Quand rien ne va, il y a des
joueurs qui s’exclament, qui se
parlent à eux-mêmes ou même
qui maltraitent leur matériel.
Est-ce que ça aide à évacuer la
pression ou est-ce que c’est carrément
contre-productif?
Ça dépend des joueurs. Dans
les arts martiaux comme le karaté
ou l’aïkido, on a l’habitude
de crier. Toutefois, ce qui est
important, c’est à quel moment
je crie. Si je m’exclame négativement
après chaque erreur,
cela renforce l’adversaire et cela
m’empêche de bien me concentrer.
De ce côté-là, je suis à chaque
fois particulièrement impressionné
par les sportifs russes,
qui restent toujours maîtres
de leurs émotions.
Par contre, je voudrais dissuader
les joueurs de jeter ou de
démolir leur raquette. Ça renforce
l’adversaire et, en plus,
c’est antisportif. l