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Accumulation du capital et gains de productivite au Maroc

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur
La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

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LES SOUBASSEMENTS DU PROCESSUS D’ACCUMULATION DU CAPITAL AU MAROC<br />

prononcée <strong>de</strong> 9,3 points entre 1998 <strong>et</strong> 2007.<br />

L’exploitation <strong>de</strong>s dotations en richesses naturelles a contribué <strong>au</strong> renforcement <strong>du</strong> poids <strong>de</strong>s<br />

activités extractives qui ont vu leur part dans la VAT s’améliorer pour atteindre 4,3% en 2012,<br />

soit un gain <strong>de</strong> 2,1 points par rapport à l’année 1998. C<strong>et</strong>te part a accusé par la suite un léger<br />

recul pour se situer à 2,8% <strong>de</strong> la VAT en 2014. Les activités liées à la construction ont connu, à<br />

leur tour, une amélioration <strong>de</strong> leur part dans la VAT <strong>de</strong> 2,3 points en passant <strong>de</strong> 4% en 1998 à<br />

6,3% en 2014. L’essentiel <strong>de</strong> ce gain est généré <strong>du</strong>rant la pério<strong>de</strong> 1998-2007 (+2,3 points) avant<br />

<strong>de</strong> se stabiliser <strong>au</strong>tour <strong>de</strong> 6,1% entre 2008 <strong>et</strong> 2014.<br />

Figure 23 : Répartition <strong>de</strong> la valeur ajoutée totale en 1998 <strong>et</strong> 2014 selon la classification :<br />

pro<strong>du</strong>ctive, extractive, construction, tertiaire privé <strong>et</strong> tertiaire public<br />

Source : Calcul <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>teur à partir <strong>de</strong>s données <strong>du</strong> HCP<br />

Figure 24 : Evolution <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s sphères : pro<strong>du</strong>ctive, extractive, construction,<br />

tertiaire privé <strong>et</strong> tertiaire public entre 1998 <strong>et</strong> 2014<br />

Source : Calcul <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>teur à partir <strong>de</strong>s données <strong>du</strong> HCP<br />

88 ACCUMULATION DU CAPITAL ET GAINS DE PRODUCTIVITE AU MAROC

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