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Accumulation du capital et gains de productivite au Maroc

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur
La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

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LES SOUBASSEMENTS DU PROCESSUS D’ACCUMULATION DU CAPITAL AU MAROC<br />

situer à une moyenne <strong>de</strong> 58%. C<strong>et</strong>te part a atteint plus <strong>de</strong> 67% en moyenne dans les années<br />

2000, soit une amélioration <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 9 points.<br />

Une tendance inverse est observée <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong>s activités in<strong>du</strong>strielles dont la part dans le<br />

volume <strong>du</strong> stock <strong>de</strong> <strong>capital</strong> total est passée <strong>de</strong> 23,7% en moyenne dans les années 1980 à 22,2%<br />

dans les années 1990 <strong>et</strong> à 19,8% entre 2000 <strong>et</strong> 2014. Ce repli est plus manifeste en fin <strong>de</strong> pério<strong>de</strong><br />

puisque la part <strong>de</strong> l’in<strong>du</strong>strie dans le volume <strong>du</strong> stock <strong>de</strong> <strong>capital</strong> total a continuellement baissé en<br />

passant <strong>de</strong> 21,9% en 2000 à 17% en 2014, soit une perte d’environ 5 points entre ces <strong>de</strong>ux dates.<br />

La part relative <strong>du</strong> bâtiment <strong>et</strong> trav<strong>au</strong>x publics dans la composition <strong>du</strong> stock <strong>de</strong> <strong>capital</strong> total<br />

n’a pas dépassé le cap <strong>de</strong> 10%. Après avoir été à 7,4% dans les années 1970, c<strong>et</strong>te part a connu<br />

un fléchissement continu passant <strong>de</strong> 9% en moyenne dans les années 1980 <strong>et</strong> 1990 à moins <strong>de</strong><br />

6% entre 2000 <strong>et</strong> 2014.<br />

La même tendance est également observée <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong>s activités liées à l’agriculture, forêt<br />

<strong>et</strong> services annexes. Leur part est passée <strong>de</strong> 15,2% en moyenne dans les années 1970, à 12,3%<br />

dans les années 1980, à 10,8% dans les années 1990 <strong>et</strong> à 7,2% entre 2000 <strong>et</strong> 2014.<br />

Figure 18 : Décomposition <strong>du</strong> stock <strong>de</strong> <strong>capital</strong> total en volume par branches d’activité<br />

Source : Calcul <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>teur à partir <strong>de</strong>s données <strong>du</strong> HCP<br />

L’analyse <strong>de</strong> la ventilation <strong>du</strong> stock <strong>de</strong> <strong>capital</strong> <strong>au</strong>rait été plus riche en enseignements si elle<br />

m<strong>et</strong> en distinction la part relevant <strong>du</strong> secteur non marchand, marchand rési<strong>de</strong>ntiel <strong>et</strong> marchand<br />

non rési<strong>de</strong>ntiel. C<strong>et</strong>te ventilation n’est pas pro<strong>du</strong>ite par le H<strong>au</strong>t-Commissariat <strong>au</strong> Plan, mais elle<br />

pourrait être approchée par la formation brute <strong>du</strong> <strong>capital</strong> fixe par secteurs institutionnels.<br />

82 ACCUMULATION DU CAPITAL ET GAINS DE PRODUCTIVITE AU MAROC

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