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Accumulation du capital et gains de productivite au Maroc

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur
La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

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LES SOUBASSEMENTS DU PROCESSUS D’ACCUMULATION DU CAPITAL AU MAROC<br />

Table<strong>au</strong> 5 : Evolution <strong>de</strong> l’Indice <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ctivité <strong>de</strong> Malmquist <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses composantes<br />

pour le <strong>Maroc</strong> entre 2001 <strong>et</strong> 2014<br />

Pro<strong>du</strong>ctivité<br />

Globale <strong>de</strong>s<br />

Changement<br />

Technologique<br />

Efficacité<br />

Technique<br />

Efficacité<br />

Pure<br />

Efficacité<br />

d’Echelle<br />

Facteurs<br />

2001 0,971 0,991 0,980 1,006 0,973<br />

2002 0,999 0,978 1,021 1,021 1,000<br />

2003 1,033 0,998 1,035 0,998 1,037<br />

2004 1,022 1,027 0,995 0,963 1,033<br />

2005 0,996 1,018 0,978 0,990 0,988<br />

2006 0,993 1,014 0,979 0,983 0,996<br />

2007 1,001 1,033 0,970 0,972 0,997<br />

2008 0,999 1,027 0,972 0,979 0,994<br />

2009 0,989 0,992 0,997 0,981 1,016<br />

2010 0,992 0,985 1,007 1,014 0,994<br />

2011 1,002 1,011 0,991 0,976 1,015<br />

2012 0,987 1,013 0,974 0,965 1,010<br />

2013 1,000 0,999 1,002 1,000 1,002<br />

2014 0,997 0,991 1,006 0,993 1,013<br />

0,999 1,005 0,993 0,989 1,005<br />

Source : Calcul <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>teur à partir <strong>de</strong>s données <strong>du</strong> Penn World Table <strong>et</strong> <strong>du</strong> logiciel DEAP<br />

* Les cellules colorées correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s évolutions positives.<br />

La quasi-stagnation <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ctivité totale <strong>de</strong>s facteurs est le résultat <strong>de</strong> la croissance<br />

positive <strong>de</strong> 0,5% <strong>du</strong> changement technologique <strong>et</strong> <strong>de</strong> la baisse <strong>de</strong> 0,7% <strong>du</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> l’efficacité<br />

technique. C<strong>et</strong>te évolution contrastée est plus manifeste entre 2004 à 2008, pério<strong>de</strong> <strong>du</strong>rant<br />

laquelle le <strong>Maroc</strong> a connu <strong>de</strong>s avancées technologiques importantes avec une progression<br />

moyenne <strong>de</strong> 2,4%, en même temps, l’efficacité technique a accusé un fort recul <strong>de</strong> -2,1% par an<br />

entre ces <strong>de</strong>ux dates. A signaler qu’<strong>au</strong>cune date ne fait référence à une amélioration simultanée<br />

<strong>du</strong> nive<strong>au</strong> d’efficacité technique <strong>et</strong> <strong>de</strong> changement technologique.<br />

Le recul <strong>de</strong> l’efficacité technique résulte, en gran<strong>de</strong> partie, <strong>de</strong> la baisse <strong>de</strong> l’efficacité pure <strong>de</strong><br />

1,1% <strong>et</strong> ce, malgré l’évolution positive <strong>du</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> l’efficacité d’échelle (+0,5%). Trois années<br />

seulement ont connu une évolution positive <strong>de</strong> l’efficacité pure (2001, 2002 <strong>et</strong> 2010) contre sept<br />

pour l’efficacité d’échelle. Quatre années ont enregistré une dégradation <strong>de</strong> l’efficacité pure<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’efficacité d’échelle (<strong>de</strong> 2005 à 2008). Depuis l’année 2011, l’efficacité d’échelle évolue<br />

positivement avec une moyenne <strong>de</strong> 1%.<br />

ACCUMULATION DU CAPITAL ET GAINS DE PRODUCTIVITE AU MAROC<br />

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