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Accumulation du capital et gains de productivite au Maroc

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur
La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

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LES SOUBASSEMENTS DU PROCESSUS D’ACCUMULATION DU CAPITAL AU MAROC<br />

La figure 7 présente l’évolution <strong>de</strong>s scores d’efficience <strong>de</strong>s 21 pays <strong>de</strong> l’échantillon entre<br />

les <strong>de</strong>ux sous pério<strong>de</strong>s 2000-2007 <strong>et</strong> 2008-2014. Un positionnement sur la bissectrice indique<br />

que le score moyen d’efficience pour le pays en question n’a pas changé entre les <strong>de</strong>ux pério<strong>de</strong>s<br />

considérées. Un positionnement <strong>au</strong>-<strong>de</strong>ssus (respectivement <strong>au</strong>-<strong>de</strong>ssous) <strong>de</strong> la bissectrice<br />

correspond à une amélioration (dégradation) <strong>du</strong> score d’efficience <strong>du</strong>rant la secon<strong>de</strong> pério<strong>de</strong>.<br />

La Slovénie, le Brésil <strong>et</strong> le Paraguay se situent sur la ligne bissectrice puisqu’ils ont affiché<br />

un score unitaire <strong>du</strong>rant toute la pério<strong>de</strong> d’étu<strong>de</strong>. Le Mexique, la Lituanie, Chypres <strong>et</strong> la Tunisie<br />

ont réussi à préserver leur nive<strong>au</strong> d’efficience atteint <strong>du</strong>rant la première pério<strong>de</strong> comme l’indique<br />

leur positionnement à <strong>de</strong>s nive<strong>au</strong>x proches <strong>de</strong> la bissectrice. L’Uruguay, la Turquie, la Pologne,<br />

la Bulgarie, l’Argentine <strong>et</strong> le Costa Rica ont réussi à améliorer leurs scores d’efficience entre les<br />

<strong>de</strong>ux pério<strong>de</strong>s. De même pour l’Egypte <strong>et</strong> la Jordanie qui ont vu leur score s’améliorer légèrement<br />

entre les <strong>de</strong>ux sous-pério<strong>de</strong>s tout en restant, toutefois, largement inférieur à la moyenne <strong>de</strong><br />

l’échantillon. Les <strong>au</strong>tres pays <strong>de</strong> l’échantillon, y compris le <strong>Maroc</strong>, ont vu leur score d’efficience<br />

se détériorer <strong>du</strong>rant la secon<strong>de</strong> pério<strong>de</strong>.<br />

Figure 7 : Evolution <strong>du</strong> score d’efficience par pays entre les <strong>de</strong>ux pério<strong>de</strong>s 2000-2007 <strong>et</strong><br />

2008-2014<br />

Source : Calcul <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>teur à partir <strong>de</strong>s données <strong>du</strong> Penn World Table <strong>et</strong> <strong>du</strong> logiciel DEAP<br />

b. Les sources d’inefficience<br />

Le calcul <strong>de</strong> l’indice <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ctivité <strong>de</strong> Malmquist perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> déterminer les sources<br />

d’inefficacité. Le table<strong>au</strong> 3 résume l’évolution <strong>de</strong> c<strong>et</strong> indice <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses différentes composantes<br />

52 ACCUMULATION DU CAPITAL ET GAINS DE PRODUCTIVITE AU MAROC

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