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Accumulation du capital et gains de productivite au Maroc

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur
La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

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LES SOUBASSEMENTS DU PROCESSUS D’ACCUMULATION DU CAPITAL AU MAROC<br />

un nive<strong>au</strong> donné d’outputs. Elle reflète l’intensité avec laquelle la DMU se rapproche <strong>de</strong><br />

la frontière d’efficience entre <strong>de</strong>ux dates. Les <strong>gains</strong> d’efficacité proviennent en général <strong>du</strong><br />

mo<strong>de</strong> d’organisation <strong>du</strong> travail <strong>et</strong> <strong>du</strong> management <strong>du</strong> processus <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction.<br />

• L’efficacité d’échelle indique dans quelle mesure la taille <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong>s DMU<br />

est optimale. L’échelle optimale est enten<strong>du</strong>e ici comme étant la meilleure situation à<br />

laquelle peut parvenir une DMU en <strong>au</strong>gmentant proportionnellement la quantité <strong>de</strong> ses<br />

facteurs <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction.<br />

• Le second eff<strong>et</strong>, appelé « frontier-shift », correspond <strong>au</strong> progrès technologique. C’est un<br />

eff<strong>et</strong> qui est dû <strong>au</strong>x changements <strong>de</strong> technologie qui interviennent <strong>au</strong> cours <strong>du</strong> temps.<br />

Il est représenté schématiquement par un déplacement <strong>de</strong> la frontière d’efficience<br />

<strong>au</strong> cours <strong>du</strong> temps. Le progrès technique (ou les innovations) tra<strong>du</strong>it l’<strong>au</strong>gmentation<br />

<strong>de</strong> l’output maximum réalisable pour un vecteur d’inputs donné, exprimée par un<br />

déplacement dans le temps <strong>de</strong> la frontière <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction. C<strong>et</strong> indice reflète l’intensité<br />

<strong>de</strong> changement atteint par la frontière <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> référence pour le mix d’inputs<br />

affiché <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> chaque DMU.<br />

Figure 5 : Décomposition <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ctivité totale <strong>de</strong>s facteurs<br />

L’indice <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ctivité <strong>de</strong> Malmquist apparaît donc comme étant le pro<strong>du</strong>it <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux<br />

composantes (changement <strong>de</strong> l’efficacité technique <strong>et</strong> changement technologique) <strong>et</strong> s’écrit <strong>de</strong><br />

la manière suivante :<br />

Où :<br />

• x t<br />

: le vecteur <strong>de</strong>s inputs ;<br />

• y t<br />

: le vecteur <strong>de</strong>s outputs ;<br />

46 ACCUMULATION DU CAPITAL ET GAINS DE PRODUCTIVITE AU MAROC

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