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Accumulation du capital et gains de productivite au Maroc

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur
La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

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LES SOUBASSEMENTS DU PROCESSUS D’ACCUMULATION DU CAPITAL AU MAROC<br />

Le problème <strong>de</strong> maximation peut engendrer un nombre infini <strong>de</strong> solutions. Face à c<strong>et</strong>te<br />

problématique, Charnes <strong>et</strong> al (1978) ont eu recours à la formulation d’une programmation linéaire<br />

qui s’exprime comme suit :<br />

La spécification <strong>du</strong>ale <strong>de</strong> ce modèle <strong>de</strong> programmation linéaire s’établit comme suit :<br />

La DMU j est efficace si θ* = 1 (l’astérisque exprime ici la solution optimale). Si c<strong>et</strong>te condition<br />

n’est pas satisfaite, la DMU j est considérée comme inefficace.<br />

b. L’indice <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ctivité globale <strong>de</strong> Malmquist<br />

L’indice <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ctivité <strong>de</strong> Malmquist perm<strong>et</strong> d’approfondir l’analyse <strong>et</strong> <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en<br />

évi<strong>de</strong>nce les sources d’inefficacité dans le temps <strong>et</strong> entre les différents pays. Ces sources<br />

peuvent généralement provenir soit <strong>du</strong> progrès technologique (innovations dans le secteur qui<br />

entrainent un déplacement <strong>de</strong> la frontière efficace), soit d’un changement d’efficacité technique<br />

(déplacement par rapport à la frontière).<br />

C<strong>et</strong> indice a été développé par Caves, Christensen <strong>et</strong> Diewert (1982) dans le but <strong>de</strong> mesurer<br />

la pro<strong>du</strong>ctivité totale <strong>de</strong>s facteurs à partir d’une technologie à inputs <strong>et</strong> outputs multiples. C<strong>et</strong><br />

indice décompose les variations <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ctivité dans le temps en <strong>de</strong>ux eff<strong>et</strong>s :<br />

• Le premier eff<strong>et</strong>, appelé « catch-up» ou «eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> rattrapage», correspond à l’efficacité<br />

technique. C’est un eff<strong>et</strong> qui est dû <strong>au</strong> rapprochement ou à l’éloignement <strong>de</strong> la DMU<br />

<strong>de</strong> la frontière d’efficience. L’efficacité technique peut, à son tour, être décomposée en<br />

efficacité technique pure <strong>et</strong> en efficacité d’échelle.<br />

• L’efficacité technique pure renseigne sur l’aptitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s DMU à obtenir le maximum<br />

d’outputs à base d’une quantité fixe d’inputs, ou inversement, à minimiser les inputs pour<br />

ACCUMULATION DU CAPITAL ET GAINS DE PRODUCTIVITE AU MAROC<br />

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