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Accumulation du capital et gains de productivite au Maroc

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur
La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

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GAINS DE PRODUCTIVITÉ ET RIGIDITÉS ÉCONOMIQUES<br />

Figure 68 : Les secteurs créateurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>structeurs n<strong>et</strong>s d’emplois sur la pério<strong>de</strong> avant<br />

<strong>et</strong> post crise<br />

Source : Calcul <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>teur à partir <strong>de</strong>s données <strong>du</strong> HCP<br />

La lecture <strong>de</strong> ce graphique fait distinguer cinq groupes <strong>de</strong> branches d’activité ayant connu<br />

<strong>de</strong>s performances différenciées entre les <strong>de</strong>ux sous-pério<strong>de</strong>s.<br />

• Le premier groupe concerne les secteurs d’activité considérés comme princip<strong>au</strong>x<br />

pourvoyeurs <strong>de</strong> l’emploi. Quoi qu’en décélération par rapport à la première pério<strong>de</strong>, ces<br />

branches ont maintenu d’une manière soutenue <strong>et</strong> importante le rythme <strong>de</strong> création<br />

n<strong>et</strong>te d’emplois. Il s’agit <strong>du</strong> commerce (34 mille postes d’emploi en moyenne par an<br />

en 2008-2014 après 36 mille postes d’emploi en 2000-2007), <strong>du</strong> BTP (21,4 mille postes<br />

d’emploi après 34,8 mille postes d’emploi) <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’administration générale <strong>et</strong> services<br />

soci<strong>au</strong>x (5,7 mille postes d’emploi après 10,7 mille postes d’emploi). A noter que la<br />

contreperformance <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière branche <strong>du</strong>rant la secon<strong>de</strong> pério<strong>de</strong> est tirée, dans<br />

une large mesure, par l’année 2014 qui a accusé un repli significatif <strong>de</strong> création n<strong>et</strong>te<br />

d’emplois <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 24 mille postes d’emploi contre une moyenne <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 10,6<br />

mille postes d’emploi entre 2008 <strong>et</strong> 2013.<br />

• Le second groupe englobe les branches d’activité qui ont créé <strong>de</strong> l’emploi <strong>du</strong>rant la<br />

secon<strong>de</strong> pério<strong>de</strong> à un nive<strong>au</strong> supérieur à celui <strong>de</strong> la première pério<strong>de</strong>. Il s’agit <strong>de</strong>s<br />

services financiers (12,7 mille postes d’emploi après 8,4 mille postes d’emploi), <strong>de</strong>s<br />

ACCUMULATION DU CAPITAL ET GAINS DE PRODUCTIVITE AU MAROC<br />

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