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Accumulation du capital et gains de productivite au Maroc

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur
La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

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GAINS DE PRODUCTIVITÉ ET RIGIDITÉS ÉCONOMIQUES<br />

Décembre 21,0 14,9 6,1 0,2 4,5 -4,9<br />

Moyenne 24,8 17,6 7,2 4,4 8,8 -4,8<br />

Max 30,2 24,1 11,9 15,0 22,3 -1,5<br />

Min 20,2 13,4 4,0 -2,7 3,4 -8,1<br />

Source : Calcul <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>teur à partir <strong>de</strong>s données <strong>du</strong> HCP<br />

La saisonnalité <strong>de</strong> la fréquence <strong>et</strong> <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong> changements <strong>de</strong> prix présente une très forte<br />

hétérogénéité sectorielle. En eff<strong>et</strong>, le secteur <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its alimentaires, représentant une forte<br />

pondération <strong>de</strong> 37,5% dans l’IPC, joue manifestement un rôle prépondérant dans la volatilité<br />

<strong>de</strong> l’indice <strong>de</strong>s prix à la consommation <strong>au</strong>ssi bien en termes <strong>de</strong> fréquence que <strong>de</strong> taille. Les<br />

prix alimentaires changent constamment avec <strong>de</strong>s h<strong>au</strong>sses be<strong>au</strong>coup plus fréquentes que les<br />

baisses, exception faite <strong>de</strong>s mois d’avril, <strong>de</strong> juin, d’octobre <strong>et</strong> <strong>de</strong> novembre <strong>du</strong>rant lesquelles<br />

la fréquence <strong>de</strong>s baisses dépasse en moyenne celle <strong>de</strong>s h<strong>au</strong>sses. En gros, la fréquence <strong>de</strong>s<br />

changements <strong>de</strong> prix varie entre un pic <strong>de</strong> 38,4% en mois <strong>de</strong> mai <strong>et</strong> un creux <strong>de</strong> 34,7% en<br />

juill<strong>et</strong>, alors que la taille <strong>de</strong> ces changements fluctue entre un minimum <strong>de</strong> -38,5% en mois <strong>de</strong><br />

novembre <strong>et</strong> un maximum <strong>de</strong> +81,7% en mois d’août.<br />

Figure 59 : Fréquence (graphique <strong>de</strong> g<strong>au</strong>che) <strong>et</strong> taille (graphique <strong>de</strong> droite) <strong>de</strong><br />

changements <strong>de</strong> prix <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its alimentaires<br />

Source : Calcul <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>teur à partir <strong>de</strong>s données <strong>du</strong> HCP<br />

Concernant les pro<strong>du</strong>its non alimentaires, le mois <strong>de</strong> septembre correspond à un pic <strong>de</strong><br />

fréquence <strong>de</strong> changement <strong>de</strong>s prix (30,2%) avec <strong>de</strong>s h<strong>au</strong>sses (24,1%) be<strong>au</strong>coup plus fréquentes<br />

que les baisses (6%). L’eff<strong>et</strong> septembre, qui coïnci<strong>de</strong> avec la rentrée scolaire, est plus<br />

particulièrement marqué par un pic <strong>de</strong> fréquence <strong>de</strong>s h<strong>au</strong>sses pour trois groupes <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its :<br />

logement, e<strong>au</strong>, gaz, électricité <strong>et</strong> <strong>au</strong>tres combustibles (une pondération <strong>de</strong> 18,5% dans l’IPC),<br />

l’enseignement (une pondération <strong>de</strong> 15,5%) <strong>et</strong> les loisirs <strong>et</strong> culture (une pondération <strong>de</strong> 2,6%).<br />

ACCUMULATION DU CAPITAL ET GAINS DE PRODUCTIVITE AU MAROC<br />

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