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Accumulation du capital et gains de productivite au Maroc

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur
La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

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GAINS DE PRODUCTIVITÉ ET RIGIDITÉS ÉCONOMIQUES<br />

Figure 54 : Fréquence pondérée <strong>de</strong>s baisses pour les pro<strong>du</strong>its non alimentaires<br />

Source : Calcul <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>teur à partir <strong>de</strong>s données <strong>du</strong> HCP<br />

L’analyse par sous-pério<strong>de</strong>s montre que la fréquence moyenne <strong>de</strong> changements <strong>de</strong> prix a<br />

affiché un léger accroissement <strong>de</strong> 0,5 point en passant <strong>de</strong> 60,7% en moyenne entre janvier<br />

2007 <strong>et</strong> décembre 2010 à 61,2% en moyenne entre janvier 2011 <strong>et</strong> décembre 2014. Ce léger<br />

accroissement est dû à l’eff<strong>et</strong> conjugué <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong>s h<strong>au</strong>sses <strong>de</strong> 2,6<br />

points (passage <strong>de</strong> 37,2% à 39,8%) <strong>et</strong> <strong>de</strong> la diminution <strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong>s baisses <strong>de</strong> 2,1 points<br />

(passage <strong>de</strong> 23,5% à 21,4%).<br />

Au nive<strong>au</strong> <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its non alimentaires, la fréquence moyenne <strong>de</strong> changements <strong>de</strong> prix<br />

s’est légèrement accélérée pour se situer à 25,6% en moyenne entre 2011 <strong>et</strong> 2014 après avoir<br />

été à 23,9% entre 2007 <strong>et</strong> 2010. Le gain <strong>de</strong> 1,7 point est le résultat <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> la<br />

fréquence <strong>de</strong>s h<strong>au</strong>sses <strong>de</strong> 2 points en passant <strong>de</strong> 16,6% à 18,6% <strong>et</strong> <strong>de</strong> la légère diminution <strong>de</strong><br />

celle <strong>de</strong>s baisses <strong>de</strong> 0,3 point en passant <strong>de</strong> 7,3% à 7%.<br />

b. Taille <strong>de</strong> changements <strong>de</strong> prix<br />

La taille <strong>de</strong> changements <strong>de</strong> prix, correspondant <strong>au</strong> pro<strong>du</strong>it <strong>de</strong> la fréquence <strong>et</strong> <strong>du</strong> t<strong>au</strong>x <strong>de</strong><br />

croissance <strong>de</strong>s prix entre les <strong>de</strong>ux dates <strong>de</strong> changements <strong>de</strong> prix, est <strong>de</strong> 14,6% en moyenne sur la<br />

pério<strong>de</strong> 2007-2014. C<strong>et</strong>te ampleur est moins prononcée si nous faisons abstraction <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its<br />

alimentaires (4,4%). La volatilité <strong>de</strong>s prix, approchée par l’écart type, semble moins forte <strong>au</strong><br />

nive<strong>au</strong> <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its non alimentaires (0,5) relativement à l’ensemble <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its (1,6).<br />

Pour l’ensemble <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its, la taille moyenne <strong>de</strong>s h<strong>au</strong>sses <strong>de</strong> prix s’élève à 51,1%, soit<br />

une intensité plus importante que celle <strong>de</strong>s baisses estimée à -36,5%. Concernant les pro<strong>du</strong>its<br />

ACCUMULATION DU CAPITAL ET GAINS DE PRODUCTIVITE AU MAROC<br />

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