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Accumulation du capital et gains de productivite au Maroc

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur
La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

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GAINS DE PRODUCTIVITÉ ET RIGIDITÉS ÉCONOMIQUES<br />

Le même principe peut être <strong>du</strong>pliqué à la fréquence <strong>et</strong> à la taille <strong>de</strong>s changements. Une<br />

approximation <strong>de</strong> l’IPC peut être, ainsi, reformulée comme suit :<br />

Ou encore :<br />

D’où la forme suivante :<br />

C<strong>et</strong>te forme indique que le gap entre l’IPC <strong>et</strong> sa moyenne correspond à la somme <strong>de</strong> la<br />

contribution <strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong>s changements <strong>de</strong> prix (1), <strong>de</strong> celle revenant à la taille (2) <strong>et</strong> d’un<br />

rési<strong>du</strong> (3).<br />

1.5. Caractérisation <strong>du</strong> <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> rigidité <strong>de</strong>s prix<br />

a. Fréquence <strong>de</strong>s changements <strong>de</strong> prix<br />

Les résultats ont fait ressortir une fréquence moyenne <strong>de</strong>s changements <strong>de</strong> prix <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its<br />

<strong>de</strong> 61%. Autrement dit, chaque mois, 6 prix sur 10 sont modifiés <strong>du</strong>rant la pério<strong>de</strong> allant <strong>de</strong><br />

janvier 2007 à décembre 2014. Si nous excluons les pro<strong>du</strong>its alimentaires <strong>et</strong> boissons non<br />

alcoolisées 88 , la fréquence moyenne <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> prix se situe à 24,8% par mois, soit moins<br />

<strong>de</strong> 3 prix sur 10 qui sont donc modifiés.<br />

La fréquence pondérée <strong>de</strong> changements <strong>de</strong> prix varie dans une fourch<strong>et</strong>te allant <strong>de</strong> 45%<br />

à 77,9%, alors que celle <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its non alimentaires fluctue dans un intervalle largement<br />

inférieure avec un minimum <strong>de</strong> 6,1% <strong>et</strong> un maximum <strong>de</strong> 39,1%. Ces différences reflètent<br />

clairement le poids important <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its alimentaires dans la volatilité <strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong>s<br />

changements <strong>de</strong> prix.<br />

88 Par souci <strong>de</strong> simplification, nous allons mentionner dans le reste <strong>de</strong> l’analyse « Pro<strong>du</strong>its alimentaires » <strong>au</strong><br />

lieu <strong>de</strong> « Pro<strong>du</strong>its alimentaires <strong>et</strong> boissons non alcoolisées ».<br />

152 ACCUMULATION DU CAPITAL ET GAINS DE PRODUCTIVITE AU MAROC

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