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Accumulation du capital et gains de productivite au Maroc

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur
La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

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GAINS DE PRODUCTIVITÉ ET RIGIDITÉS ÉCONOMIQUES<br />

Figure 50 : Evolution <strong>de</strong> l’indice <strong>de</strong>s prix à la consommation<br />

Source : Calcul <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>teur à partir <strong>de</strong>s données <strong>du</strong> HCP<br />

La figure 50 montre que l’IPC a suivi une tendance baissière entre 2007 <strong>et</strong> 2014, avec une<br />

relative stabilité en fin <strong>de</strong> pério<strong>de</strong>. Même si l’indice <strong>de</strong>s prix, en glissement annuel, a atteint <strong>de</strong>s<br />

pics relativement importants en 2008 <strong>et</strong> 2013, les nive<strong>au</strong>x <strong>de</strong>meurent largement en <strong>de</strong>çà <strong>de</strong> ceux<br />

observés <strong>du</strong>rant la décennie 90 (8% en 1990 <strong>et</strong> en 1995). En général, le rythme d’évolution <strong>de</strong>s<br />

prix a oscillé dans une fourch<strong>et</strong>te comprise entre 5,2% (mai 2008) <strong>et</strong> -1,6% (décembre 2009).<br />

En moyenne, l’IPC a progressé <strong>de</strong> 1,5% entre février 2007 <strong>et</strong> décembre 2014 avec une n<strong>et</strong>te<br />

décélération <strong>de</strong> 0,4% en moyenne en 2014. Le rythme d’accroissement <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>puis 2007<br />

<strong>de</strong>meure compatible avec les orientations <strong>de</strong> Bank Al-Maghrib qui a pour mission <strong>de</strong> définir <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

m<strong>et</strong>tre en œuvre la politique monétaire visant la stabilité <strong>de</strong>s prix <strong>au</strong>tour <strong>de</strong> 2%.<br />

Toutefois, malgré l’accentuation <strong>de</strong>s tensions inhérentes <strong>au</strong>x cours <strong>de</strong>s matières premières<br />

<strong>et</strong> le rôle dynamique <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> intérieure - <strong>et</strong> plus particulièrement <strong>de</strong> la<br />

consommation <strong>de</strong>s ménages qui a été boostée sous l’eff<strong>et</strong> <strong>de</strong>s revalorisations salariales, <strong>de</strong> la<br />

ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> l’impôt sur le revenu, <strong>de</strong> la dynamisation <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> travail <strong>et</strong> <strong>du</strong> maintien <strong>de</strong>s<br />

transferts <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts marocains à l’étranger-, les prix à la consommation paraissent moins<br />

sensibilité <strong>au</strong>x fluctuations conjoncturelles. La volatilité <strong>de</strong>s prix, approchée par l’écart type,<br />

s’est sensiblement amoindrie <strong>au</strong> fil <strong>de</strong>s années en passant <strong>de</strong> 1,67 entre 2007 <strong>et</strong> 2011 à 0,85<br />

entre 2012 <strong>et</strong> 2014.<br />

ACCUMULATION DU CAPITAL ET GAINS DE PRODUCTIVITE AU MAROC<br />

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