03.02.2017 Views

Accumulation du capital et gains de productivite au Maroc

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur
La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

GAINS DE PRODUCTIVITÉ ET RIGIDITÉS ÉCONOMIQUES<br />

1.3. Aperçu sur l’indice <strong>de</strong>s prix à la consommation<br />

Le table<strong>au</strong> 12 relate les coefficients <strong>de</strong> pondération <strong>de</strong> l’IPC (2006= base 100) par divisions <strong>et</strong><br />

par groupes <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its. La pondération attribuée à chaque groupe <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its est l’équivalent <strong>du</strong><br />

pourcentage que ce <strong>de</strong>rnier représente dans l’ensemble <strong>du</strong> panier <strong>de</strong>s ménages. Ces coefficients<br />

nous donnent une idée générale sur le comportement <strong>de</strong> dépense <strong>du</strong> consommateur marocain.<br />

La lecture <strong>de</strong> ces chiffres montre que trois divisions sur douze représentent environ les <strong>de</strong>ux<br />

tiers en termes <strong>de</strong> pondération dans le panier <strong>du</strong> consommateur marocain. Les dépenses liées <strong>au</strong>x<br />

pro<strong>du</strong>its alimentaires occupent une part importante <strong>de</strong> 37,5% dans le panier <strong>du</strong> consommateur<br />

marocain 86 (vian<strong>de</strong> 10,8%, pain <strong>et</strong> céréales 7,1% <strong>et</strong> légumes 5,2%).<br />

La <strong>de</strong>uxième composante en termes d’importance revient <strong>au</strong>x pro<strong>du</strong>its relatifs <strong>au</strong> logement,<br />

e<strong>au</strong>, gaz, électricité <strong>et</strong> <strong>au</strong>tres combustibles (14,8%) <strong>et</strong> <strong>au</strong>x transports (11,4%). La part attribuée<br />

à la santé <strong>et</strong> <strong>au</strong>x biens <strong>et</strong> services divers s’élève chacune à 5,5% alors que la part <strong>de</strong>s <strong>au</strong>tres<br />

composantes ne dépasse pas les 5%.<br />

Table<strong>au</strong> 12 : Coefficients <strong>de</strong> pondération <strong>de</strong> l’IPC (BASE 100 = 2006) par divisions <strong>et</strong> par<br />

groupes <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its<br />

01. Pro<strong>du</strong>its alimentaires <strong>et</strong> boissons non alcoolisées 39,3<br />

02. Boissons alcoolisées <strong>et</strong> tabac 2,2<br />

03. Articles d’habillement <strong>et</strong> ch<strong>au</strong>ssures 3,9<br />

04. Logement, e<strong>au</strong>, gaz, électricité <strong>et</strong> <strong>au</strong>tres combustibles 14,8<br />

05. Meubles, articles <strong>de</strong> ménage <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>ien courant <strong>du</strong> foyer 4,9<br />

06. Santé 5,5<br />

07. Transports 11,4<br />

08. Communications 3,5<br />

09. Loisirs <strong>et</strong> culture 2,2<br />

10. Enseignement 3,9<br />

11. Rest<strong>au</strong>rants <strong>et</strong> hôtels 2,9<br />

12. Biens <strong>et</strong> services divers 5,5<br />

Total 100<br />

Source : H<strong>au</strong>t-Commissariat <strong>au</strong> Plan.<br />

86 La part très élevée <strong>de</strong>s dépenses alimentaires reflète le poids fort <strong>de</strong>s dépenses incompressibles dans le<br />

budg<strong>et</strong> <strong>de</strong>s ménages <strong>et</strong> le faible pouvoir d’achat <strong>du</strong> consommateur marocain. Ce poids élevé est équivalent à celui<br />

<strong>de</strong>s pays européens dans les années 1960.<br />

148 ACCUMULATION DU CAPITAL ET GAINS DE PRODUCTIVITE AU MAROC

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!