03.02.2017 Views

Accumulation du capital et gains de productivite au Maroc

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

Taoufik Abbad | Economiste-Chercheur
La réflexion développée dans cet ouvrage part d’un constat alarmant et pressant. Le processus continu et renforcé de l’accumulation du capital, dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les années 2000, a permis certes de préserver la stabilité des équilibres fondamentaux et d’amortir les différents chocs exogènes, aussi bien internes qu’externes, mais il n’a pas permis d’insuffler un accroissement plus important des gains de productivité et d’accélérer la transformation de la base productive. Ce livre, basé sur une utilisation extensive de données statistiques, propose de décrire les soubassements du processus d’accumulation du capital au Maroc et de mettre en exergue les inhibiteurs chroniques qui condamnent l’économie marocaine aux affres d’une productivité faible.

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

GAINS DE PRODUCTIVITÉ, COÛT DU TRAVAIL ET MARGES DES ENTREPRISES<br />

Commençons, tout d’abord, par décrire les principes <strong>de</strong> la décomposition comptable <strong>du</strong> t<strong>au</strong>x<br />

<strong>de</strong> marge. L’approche adoptée se base sur les concepts <strong>de</strong> la comptabilité nationale <strong>et</strong> s’inspire<br />

<strong>de</strong>s trav<strong>au</strong>x <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux organismes français pionniers dans l’analyse économique, à savoir l’INSEE<br />

<strong>et</strong> la Banque <strong>de</strong> France 62 .<br />

Les notations utilisées :<br />

• TM : T<strong>au</strong>x <strong>de</strong> marge ;<br />

• EBE : Excé<strong>de</strong>nt brut d’exploitation ;<br />

• Y : Volume <strong>de</strong> la valeur ajoutée ;<br />

• S : Coût salarial par tête ;<br />

• L : Nombre d’employés salariés <strong>et</strong> non-salariés ;<br />

• PVA : Prix <strong>de</strong> la valeur ajoutée ;<br />

• IPC : Indice <strong>de</strong>s prix à la consommation ;<br />

• Le symbole « ∆ » <strong>de</strong>vant une variable désigne sa variation d’une pério<strong>de</strong> à l’<strong>au</strong>tre ;<br />

• Le symbole « . » <strong>au</strong>-<strong>de</strong>ssus d’une variable désigne son t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance.<br />

En comptabilité nationale, le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> marge se calcule en rapportant l’excé<strong>de</strong>nt brut<br />

d’exploitation à la valeur ajoutée qui n’est que le pro<strong>du</strong>it <strong>du</strong> volume <strong>de</strong> la valeur ajoutée <strong>et</strong> le prix<br />

<strong>de</strong> la valeur ajoutée. Le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> marge peut alors s’écrire <strong>de</strong> la manière suivante :<br />

La valeur ajoutée est la somme <strong>de</strong> l’excé<strong>de</strong>nt brut d’exploitation <strong>et</strong> la rémunération salariale.<br />

C<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière composante correspond <strong>au</strong> pro<strong>du</strong>it <strong>du</strong> coût salarial par tête (S) <strong>et</strong> le nombre<br />

d’employés salariés <strong>et</strong> non-salariés (L).<br />

A partir <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux équations, le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> marge peut s’écrire comme suit :<br />

Nous intro<strong>du</strong>isons, par la suite, l’indice <strong>de</strong>s prix à la consommation, le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> marge<br />

<strong>de</strong>vient alors :<br />

Pour calculer la contribution <strong>de</strong> ces différents agrégats à la variation <strong>du</strong> t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> marge, nous<br />

procédons <strong>au</strong> calcul <strong>de</strong> la variation <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier qui peut s’écrire <strong>de</strong> la manière suivante :<br />

62 C<strong>et</strong>te G., Sylvain A., 2003, Op- cit. Sylvain A., 1998, Op- cit. Henry J., Le Cacheux J., 1988, Op- cit.<br />

ACCUMULATION DU CAPITAL ET GAINS DE PRODUCTIVITE AU MAROC<br />

119

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!