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LG 195

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“<br />

Il nous faut observer<br />

les exemples du Canada,<br />

d’Israël ou de Singapour<br />

”<br />

la révolution digitale aux étudiants dès le<br />

lycée ou encore la volonté d’attirer des étudiants<br />

étrangers vers l’Uni.lu, notre système<br />

éducatif actuel n’arrivera jamais à répondre<br />

avec la rapidité requise aux évolutions du<br />

marché. Il nous faut collaborer avec d’autres<br />

universités et avec les acteurs des métiers<br />

eux-mêmes pour répondre aux besoins<br />

actuels, mais aussi à ceux du futur.<br />

Troisième volet: la simplification administrative.<br />

Les entrepreneurs qui souhaitent établir un<br />

business ou changer d’activités se heurtent à<br />

un mur administratif, surtout à l’aube de leur<br />

carrière. Les gouvernements successifs en<br />

font une priorité mais c’est un objectif<br />

compliqué à atteindre car les intervenants en<br />

place sont nombreux et il est ardu de tous les<br />

aligner.<br />

Le dernier point est à la fois une difficulté<br />

mais aussi une opportunité pour les entrepreneurs.<br />

Dans le passé, un chef d’entreprise<br />

développait un produit ou service qu’il allait<br />

vendre pendant sa carrière entière. Un<br />

chauffagiste, par exemple, avait un contrat<br />

avec une marque et en distribuait les produits<br />

sans se remettre en question. De nos<br />

jours, pour ne pas faire faillite, les installateurs<br />

doivent se renseigner sur les modes de<br />

production locale d’énergie, les capteurs<br />

électroniques, les chaudières intelligentes,…<br />

Il faut maintenant aux compagnies constamment<br />

se réinventer pour survivre et tous les<br />

domaines d’activités sont concernés. Les<br />

modèles d’affaires changent sur des laps de<br />

temps très courts et le rythme d’adaptation<br />

est bien plus élevé qu’auparavant.<br />

Notre pays a-t-il atteint le statut de<br />

"startup nation"?<br />

Je crois que nous sommes sur la bonne voie.<br />

Regardez cinq ans en arrière, il n’y avait rien<br />

excepté une ligne budgétaire. Actuellement,<br />

différents incubateurs publics et privés se<br />

sont développés sur cette scène comme le<br />

Technoport, LuxFutureLab ou Nyuko. De<br />

plus, certaines startups comme Talkwalker<br />

ou Digicash se sont épanouies et elles ont<br />

quitté le statut de jeunes pousses. Les résultats<br />

sont là: l’environnement luxembourgeois<br />

favorise bien la création de ces entreprises.<br />

Yves Even<br />

Selon moi cependant, le pays n’a pas atteint<br />

le stade de "startup nation". Même si le<br />

mouvement est lancé, les exemples de<br />

sociétés ambitieuses qui ont réussi sont trop<br />

rares. Par ailleurs, le Grand-Duché n’est pas<br />

encore assez attractif car ses outils incitatifs<br />

ne sont pas aboutis. Il nous faut observer les<br />

exemples du Canada, d’Israël ou de<br />

Singapour pour atteindre l’étape suivante<br />

dans le développement de notre approche<br />

startup. Et il faut le faire rapidement si nous<br />

voulons rivaliser avec ces lieux qui ont plus<br />

d’expérience et attirer les entrepreneurs et<br />

les investisseurs au Luxembourg. SoM<br />

<strong>LG</strong> - Février 2017<br />

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