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Le Conte

Tout sur les contes

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ANNEXE<br />

"Une vieille femme et sa petite fille ont vu les cendres de la mort et les ont<br />

prises pour des cendres à sel."<br />

La fille alla rapporter à sa grand-mère ce que le sel chantait, mais celle-ci la<br />

renvoya en disant : "Va-t-en, avec tes sottises, depuis quand le sel peut-il chanter ! "<br />

Mais plus tard, elles durent constater que le filtrat était mêlé de sang et de pus.<br />

Dépitées, elles jetèrent le tout et un calebassier se mit à pousser sur le sel. La fille dit<br />

à sa grand-mère :<br />

- Grand-mère, grand-mère, notre sel a fait pousser un calebassier.<br />

- Prends-en bien soin, il nous donnera une calebasse pour puiser l'eau à boire.<br />

Effectivement le calebassier donna un petit fruit qui se mit à grandir et à<br />

l'approche de sa maturité la petite fille constata :<br />

- Grand-mère, grand-mère, la calebasse est bien trop grande pour puiser de<br />

l'eau...<br />

A peine avait-elle achevé sa phrase que la calebasse l'avala.<br />

Alors elle se mit à rouler à travers le village avalant au passage hommes et<br />

bêtes. Elle dévora tout sauf une femme enceinte qui s'était isolée en brousse dans une<br />

caverne. Lorsqu'elle découvrit la femme enceinte et qu'elle voulut l'avaler la femme<br />

lui dit :<br />

"Laisse-moi d'abord accoucher ! "<br />

Elle donna naissance à deux jumeaux, deux garçons ; l'un s'appela Ngakol et<br />

l'autre Ngagel. Quand la calebasse voulut à nouveau l'avaler elle implora :<br />

"Ayez pitié de moi, donnez-moi le temps de les aider à marcher à quatre<br />

pattes."<br />

Cela lui fut accordé et les enfants surent marcher. Alors la calebasse lui dit :<br />

- Je t'avale maintenant?<br />

- De grâce, permettez-moi de leur offrir des couteaux de jet.<br />

Elle obtint ce répit.<br />

- Je t'avale cette fois-ci ?<br />

- Une dernière grâce, je voudrais leur acheter un cheval à chacun d'eux. Elle<br />

eut encore l'accord de la calebasse.<br />

- Je peux enfin t'avaler ?<br />

- Oui, avale-moi maintenant.<br />

Sitôt dit, sitôt fait, elle fut avalée.<br />

<strong>Le</strong>s enfants de la femme montèrent sur leurs chevaux et attaquèrent la<br />

calebasse. Ils firent pleuvoir quantités de couteaux de jets sur la calebasse mais<br />

chaque fois qu'ils la coupaient en deux celle-ci se refermait. Ils épuisèrent ainsi tous<br />

leurs couteaux de jet sauf un que chacun garda. Un oiseau se mit à chanter pour leur<br />

indiquer d'utiliser le jus de la liane yanre. Ils coururent enduire leur arme du jus<br />

visqueux de cette liane et cette fois-ci ils réussirent à couper la calebasse en deux<br />

demi-sphères qui restèrent définitivement séparées et d'où purent sortir tous ceux qui<br />

avaient été dévorés.<br />

<strong>Le</strong> coq qui est le premier à sortir dit :<br />

C'est Ngakol qui nous a sauvés.<br />

C'est Ngagel qui nous a sauvés.<br />

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