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Le Conte

Tout sur les contes

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LE CONTE<br />

Il lit une longue phrase composée. Marcel Proust en reçut un tel choc qu'il se mit à<br />

trembler. Il s'empara du papier et l'agita d'un geste fébrile. Il ne s'endormit pas tout<br />

de suite.<br />

b. Il se réveilla à une heure fort avancée de la matinée entendant un bruit<br />

curieux : comme un claquement de draps à l'étendoir. Il prit une feuille de papier<br />

dans une de ses poches et commença à écrire. Une sueur froide l'inonda : « Vous<br />

m'avez fait peur, dit-il. Ils étaient tous là ».<br />

c. Plus la soirée avançait, plus il avait la certitude d'avoir bien employé son<br />

temps. <strong>Le</strong> froid lui crispait les petits poils qu'il avait dans le nez. Il hâta le pas 1 .<br />

Ces textes présentent un certain nombre de maladresses d'écriture et<br />

demandent à être retravaillés.<br />

5. Il n'est fait appel à aucune fonction permettant, automatiquement, de<br />

procéder à la concaténation d'un nombre x de paragraphes produits : cet article<br />

n'abordera aucun des problèmes que peut se poser la sémiolinguistique textuelle. Un<br />

texte sera, volontairement, considéré comme une simple juxtaposition de phrases 2 .<br />

La problématique esquissée ici est celle de la gestion du sens dans un corpus<br />

fini d'unités sémantiques élémentaires. (Ces USE, pour des raisons opératoires,<br />

seront définies à des niveaux non-élémentaires de la langue, proches des phrases et<br />

des moules. On se propose de les traiter comme des unités qui auraient pu être<br />

appelées « phraxèmes ») pour la production d'unités sémantiques d'un niveau<br />

immédiatement supérieur (USS, proches des paragraphes), dans une perspective de<br />

textes de fictions 3 . Elle suppose que soient, provisoirement, retenues comme<br />

hypothèses de travail les postulats suivants :<br />

- l'unité sémantique élémentaire est proche de la phrase,<br />

- il existe plusieurs niveaux d'unités sémantiques,<br />

- ces niveaux sont hiérarchisés,<br />

- ces niveaux sont interdépendants,<br />

- l'unité sémantique de niveau supérieur constitue un texte.<br />

Ces postulats ne seront pas examinés ici, pas plus dans leurs conséquences<br />

linguistiques que dans leurs conséquences informatiques.<br />

2. SITUATION DU PROBLÈME<br />

Soit un ensemble x de phrases. On désigne comme USE, dans cet ensemble,<br />

une chaîne de caractères d'une longueur quelconque, débutant par une majuscule, se<br />

1 Ces textes n'ont pas été produits par le programme « roman rose » qui est en cours de réali- sation, mais<br />

par le didacticiel ROMAN.<br />

2 Pour une esquisse des modes de prise en compte, dans la génération automatique,des apports de la<br />

sémiolinguistique textuelle, cf. mes articles : « Micro-univers et macro-structures dans la production<br />

automatique de textes à orientation littéraire » (Colloque de Cerisy « Ordinateur, communication et<br />

production de textes littéraires », Ed. Cedic/Nathan, 1987) et « Cinq fables électroniques dont une non »<br />

(Action Poétique n°106, décembre 1986).<br />

3 Cette visée n'est en effet pas la seule possible même si elle est apparemment plus facile. Il est fort<br />

possible d'envisager le même type de travail en vue de la production de textes fonc- tionnels. D'une autre<br />

manière, moins lointaine qu'il n'y peut paraître à première vue, Laurence Danlos s'occupe de la<br />

génération de textes journalistiques (Génération automatique de textes en langue naturelle. Ed. Masson,<br />

1985).<br />

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