Neurophysiologie de Marseille (CRN2M) UMR6231 Equipe 2
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ensuite disséqué à l'intérieur du tronc commun sciatique afin <strong>de</strong> disposer d'une longueur suffisante pour<br />
réaliser aisément la réparation nerveuse. Le nerf péronier dégagé innerve le muscle Tibialis anterior.<br />
Un segment <strong>de</strong> nerf péronier <strong>de</strong> 1 cm est sectionné et est remplacé par un tube <strong>de</strong> 1 cm. Les extrémités<br />
distale et proximale du nerf sont insérées sur 1 mm dans chaque extrémité du tube. Les épinèvres <strong>de</strong>s<br />
extrémités nerveuses sont suturées aux extrémités du tube préalablement imbibé <strong>de</strong> sérum physiologique.<br />
Cette procédure permet <strong>de</strong> ramollir les parois du tube, ce qui facilite sa manipulation et sa mise en place.<br />
Le groupe contrôle est composé <strong>de</strong> rongeurs dont le segment nerveux est inversé et immédiatement remis<br />
en place en suturant en 5 points les épinèvres <strong>de</strong> chaque extrémité du segment nerveux prélevé avec celles<br />
<strong>de</strong>s troncs distal et central (fil Ethilon® 10/0, 200 microns).<br />
L’analgésie est assurée par une injection sous cutanée <strong>de</strong> BUPRECARE à la dose <strong>de</strong> 0.02 à 0.5 mg/kg pour<br />
le rat et 0.5 à 2.5 mg/kg pour la souris. Les injections se font toutes les 6 à 12 heures.<br />
Pour tous les groupes expérimentaux, les plans musculaires <strong>de</strong> la patte sont suturés avec du fil vicryl 4/0 et<br />
les plaies sont abondamment enduites <strong>de</strong> Cortiméga®, une pomma<strong>de</strong> anti-inflammatoire et antibiotique.<br />
Les animaux sont alors placés en ambiance chau<strong>de</strong> (37°C) jusqu'à leur réveil, puis placés dans <strong>de</strong>s cages<br />
individuelles où ils reçoivent <strong>de</strong> l'eau et <strong>de</strong> la nourriture ad libitum.<br />
Dix semaines plus tard, les animaux sont <strong>de</strong> nouveau anesthésiés au pentobarbital sodique (Nembutal, 70<br />
mg/kg). La trachée, la veine et l'artère poplitée controlatérales au nerf étudié sont canulées. L'animal est<br />
réhydraté par une injection intraveineuse <strong>de</strong> sérum physiologique (1 ml/heure). Une pompe à respiration<br />
artificielle (Harvard� Respiratory Pump), <strong>de</strong> volume et <strong>de</strong> fréquence variables, pouvant fonctionner sur<br />
un mo<strong>de</strong> automatique permet <strong>de</strong> ventiler l'animal qui est curarisé (Bromure <strong>de</strong> Pancuronium�, 10 mg/kg,<br />
i.v). La patte gauche est incisée et le muscle Tibialis anterior est dégagé <strong>de</strong> son tissu conjonctif. La patte <strong>de</strong><br />
l'animal est soli<strong>de</strong>ment fixée à un support horizontal afin d'éviter tout mouvement au cours <strong>de</strong> la<br />
stimulation électrique du muscle. Afin <strong>de</strong> mesurer la force <strong>de</strong> la contraction, l'extrémité distale du tendon<br />
est attachée à une jauge <strong>de</strong> contrainte isométrique (Microdynamomètre, Ugo Basile).<br />
Le muscle recouvrant le tronc commun sciatique est ensuite disséqué et le nerf péronier et son greffon sont<br />
désolidarisés <strong>de</strong>s tissus conjonctifs avoisinants. Après section dans la partie proximale du nerf, le nerf et le<br />
greffon sont placés dans un bain <strong>de</strong> paraffine maintenu à la température <strong>de</strong> 37°C. La partie laissée libre<br />
du nerf périphérique est placée sur une électro<strong>de</strong> bipolaire en tungstène afin <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à sa stimulation.<br />
Après avoir rétracté les gaines conjonctives (épinèvre et périnèvre), <strong>de</strong> fins faisceaux <strong>de</strong> fibres nerveuses<br />
sont obtenus par dilacération à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> pinces fines (technique <strong>de</strong> la fibre unique : « teasing »). Un «<br />
peigne d'électro<strong>de</strong>s » en tungstène, solidaire d'un micromanipulateur, permet d'enregistrer en condition<br />
monopolaire l'activité électrique extracellulaire <strong>de</strong>s fibres nerveuses. La pression artérielle, enregistrée à<br />
l'ai<strong>de</strong> d'un capteur (Gould, type N.A), est visualisée sur une autre voie <strong>de</strong> l'enregistreur. La température<br />
centrale <strong>de</strong> l'animal est maintenue entre 37,5° et 39°C à l'ai<strong>de</strong> d'une couverture chauffante asservie à une<br />
son<strong>de</strong> thermique rectale. A la fin <strong>de</strong> l’expérience, l’animal est sacrifié avec une dose létale <strong>de</strong><br />
pentobarbital.<br />
L’analgésie est assurée par une injection sous cutanée <strong>de</strong> BUPRECARE à la dose <strong>de</strong> 0.02 à 0.5 mg/kg pour<br />
le rat et 0.5 à 2.5 mg/kg pour la souris. Les injections se font toutes les 6 à 12 heures.<br />
Protocole pour axotomie et bulbectomie<br />
Rats et souris adultes sont anesthésiés par injection intra-péritonéale d’un mélange <strong>de</strong> kétamine (150<br />
mg/kg) et <strong>de</strong> valium (3 mg/kg). L’animal est placé sur un appareil <strong>de</strong> stéréotaxie, maintenue par <strong>de</strong>s<br />
barres d’oreilles et par les <strong>de</strong>nts. La partie supérieure du crâne est rasée et les poils sont éliminés avec une<br />
gaze humi<strong>de</strong>. La peau est aseptisée à la betadine. Une incision longitudinale est effectuée avec un scalpel et<br />
la peau ainsi que le fascia sont écartés. La dure mère est éliminée par grattage avec une spatule et, quand<br />
le bulbe olfactif apparaît par transparence, on marque l’emplacement avec un feutre. Pour une axotomie,<br />
avec une perceuse portée à vitesse maximum, on perce la partie osseuse juste <strong>de</strong>vant le bulbe olfactif puis<br />
on enfonce une aiguille jusqu’au palais et par un mouvement horizontal on sectionne les afférences<br />
nerveuses innervant la face antérieur du bulbe olfactif. Pour une bulbectomie, on élimine à la perceuse le<br />
petit carré osseux recouvrant le bulbe olfactif qui est ensuite éliminé avec une spatule adaptée. La<br />
température <strong>de</strong> l’animal est vérifiée au cours <strong>de</strong> l’opération afin d’éviter une hypothermie. Après la<br />
dénervation, la peau <strong>de</strong> l’animal est suturée avec du fil stérile et résorbable en vicyl 3-0. L’animal est<br />
ensuite placé seul dans une cage et est contrôlé attentivement jusqu’à ce qu’il retrouve sa vigilance et<br />
notamment puisse se tenir <strong>de</strong>bout. L’animal retourne ensuite en zone <strong>de</strong> stabulation (un animal par cage)<br />
pour une durée variant entre 1 et 36 jours avant d’être sacrifié par injection d’une dose létale <strong>de</strong><br />
pentobarbital sodique (100 mg/kg) en intra-péritonéal.<br />
L’analgésie est assurée par une injection sous cutanée <strong>de</strong> BUPRECARE à la dose <strong>de</strong> 0.02 à 0.5 mg/kg pour<br />
le rat et 0.5 à 2.5 mg/kg pour la souris. Les injections se font toutes les 6 à 12 heures.<br />
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