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Mastère Spécialisé Sécurité et Risques Industriels – EI CESI Ecully<br />
Les sources et leurs publics<br />
De nombreuses sources sont citées et mobilisées par les enquêtés pour l’acquisition de<br />
connaissances en matière de risques industriels. La première à s’imposer de manière<br />
généralisée est le bouche-à-oreilles, qui passe le plus souvent par des employés des sites<br />
industriels ou des personnes proches de cet environnement professionnel.<br />
Les riverains-salariés constituent la principale source du bouche-à-oreilles tandis que les<br />
commerçants, qui appartiennent à quantité de réseaux d’interconnaissances, sont<br />
désignés comme de parfaits relayeurs de cette information.<br />
Ce bouche-à-oreilles apparaît cependant désorganisé, furtif et peu contrôlable. Il peut, à<br />
certains moments, frustrer un désir d’informations et renforcer une représentation<br />
opaque de l’usine.<br />
La population âgée de plus de 50 ans, de son côté, cite fréquemment la presse locale. Pour<br />
ces personnes, les journaux quotidiens régionaux constituent une source de référence.<br />
Internet, média interactif par excellence, implique à la fois un désir d’information et un<br />
effort pour trouver cette information. Nécessitant une participation active, il n’est pas un<br />
outil pertinent pour un public cible majoritairement ignorant et peu enclin à rechercher<br />
l’information par lui-même. Internet est avant tout conçu pour ceux qui se posent des<br />
questions : il répond à des besoins mais ne les crée pas. Sur le sujet des risques industriels,<br />
cet outil se destine donc prioritairement aux riverains-experts qui voudraient parfaire leur<br />
connaissance. Pour le reste, il est plutôt en décalage avec l’état des lieux des savoirs<br />
habitants.<br />
Lorsque l’on classe les sources citées selon les groupes établis en fonctions des<br />
connaissances détenues sur les risques industriels, il apparaît clairement que les<br />
brochures, la télévision ou la radio ne sont pas des moyens d’information pertinents ou<br />
efficaces.<br />
Des informations officielles diversement appropriées<br />
Des consignes bien connues et plutôt bien suivies<br />
Le premier constat concerne les consignes à suivre en cas d’accident qui sont plutôt bien<br />
appropriées et convenablement restituées par les personnes enquêtées, parfois même<br />
avant la découverte du document.<br />
Des informations sur les dangers plutôt mal assimilées<br />
… la connaissance de ce qui se passe dans les usines reste faible, voire nulle pour certains.<br />
Rares sont les personnes interrogées qui savent précisément ce qui se fabrique dans les<br />
usines et les dangers auxquelles elles s’exposent en vivant dans leur voisinage.<br />
Des attentes presque inexistantes<br />
Les attentes de ces habitants (les personnes qui en savent un peu et voudraient en savoir<br />
plus) confirment le constat relatif au document-test sur les voies d’action pour prévenir<br />
les risques majeurs : la communication est souvent trop abstraite et générale pour ces<br />
enquêtés. Plus encore, ils attendent une information globale des problèmes liés à leur<br />
environnement industriel et souhaitent connaître les nuisances comme les risques, les<br />
phénomènes chroniques comme les phénomènes accidentels. Pour ces riverains<br />
concernés, une communication focalisée sur l’accident industriel n’est pas suffisante.<br />
CONCLUSION<br />
Mélina DIOT - ICPE Seveso SH. Communiquer de façon pertinente et efficace sur les risques industriels avec les<br />
parties prenantes : Quels intérêts pour les industriels ? Comment procéder ? 92/104