22.12.2016 Views

ON Magazine - Guide casques et écouteurs 2017

Notre sélection de nouveautés + 40 produits à l'essai : casques nomades, casque Hi-Fi, écouteurs "zéro-fil", écouteurs audiophiles, amplis casque et DAC

Notre sélection de nouveautés + 40 produits à l'essai : casques nomades, casque Hi-Fi, écouteurs "zéro-fil", écouteurs audiophiles, amplis casque et DAC

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

mag<br />

Edition <strong>2017</strong>/1<br />

-13-<br />

modèles sans-fil<br />

pour votre<br />

iPhone<br />

GUIDE <strong>2017</strong><br />

CASQUES & ÉCOUTEURS<br />

AUDIOPHILES<br />

40<br />

PRODUITS<br />

EN TEST<br />

TOP<br />

SÉLECTI<strong>ON</strong><br />

NOUVEAUTÉS<br />

7 amplis casque haut de gamme<br />

Avec : Arcam, Audio-gd, Burson Audio, Fostex, Ifi Audio,<br />

Lehmann, Marantz, NuPrime, RudiStor


FOCAL I UTOPIA<br />

Utopia offre toute l’intimité d’une écoute haute-fidélité personnelle <strong>et</strong> passionnée. Son design<br />

singularise ce casque Focal ouvert très haut de gamme. Avec son twe<strong>et</strong>er en béryllium, ses<br />

performances sont celles de deux minuscules enceintes posées sur vos oreilles. Utopia est déjà une<br />

référence mondiale…<br />

La pur<strong>et</strong>é du son à son apogée<br />

*Au-delà du son<br />

*


3 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

SOMMAIRE<br />

Sélection : NOUVEAUTÉES<br />

p. 6 : 17 modèles phares<br />

Tests : CASQUES NOMADES<br />

p. 16 : Audio-technica ATH-MSR7NC<br />

p. 18 : AKG N90Q<br />

p. 22 : B&O Beoplay H7<br />

p. 24 : Bluedio Victory<br />

p. 28 : Hifiman Edition S<br />

p. 30 : Jays u-Jays<br />

p. 32 : JBL E55<br />

p. 34 : Libratone Q Adapt on ear<br />

p. 36 : Mezze 99 Classic<br />

p. 38 : Noontec Wireless<br />

p. 40 : Plantronics Backbeat Pro 2<br />

p. 42 : Pioneer HE-MR5<br />

p. 44 : Sonus Faber Pryma<br />

Tests : CASQUES Hi-Fi<br />

p. 48 : Bowers & Wilkins P9<br />

p. 50 : EnigmAcoustics Dharma D1000<br />

p. 52 : Focal Utopia<br />

p. 58 : JVC Wood HA-SW02<br />

p. 60 : Kennerton Vali<br />

p. 62 : Pioneer SE-Master1<br />

p. 64 : Sony MDR-Z1R<br />

Tests : ÉCOUTEURS AUDIOPHILES<br />

p. 68 : 6 <strong>écouteurs</strong> zéro-fil<br />

p. 70 : Adibla NeckMaster Life<br />

p. 72 : Final Audio Design F7200<br />

p. 74 : NuForce HEM4<br />

p. 76 : RHA CL1 Ceramic<br />

p. 78 : Shure SE846<br />

Tests : AMPLIS CASQUE & DAC<br />

p. 82 : Arcam rHEAD<br />

p. 84 : Audio-GD NFB-1<br />

p. 88 : Burson Conductor V2+<br />

p. 92 : Fostex HP-A4BL<br />

p. 94 : Ifi Audio Pro iCAN<br />

p. 98 : Lehmann Linear D<br />

p. 102 : Marantz HD-DAC1<br />

p. 104 : NuPrime HPA-9<br />

p. 106 : RudiStor NX-03<br />

Ce guide vous est offert par <strong>ON</strong>-Mag.fr.<br />

Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans<br />

restriction. Cependant, tout découpage, tout r<strong>et</strong>rait <strong>et</strong> toute modification sont interdits sauf<br />

autorisation préalable de notre part.<br />

On participé à ce numéro : Manuel Courbo (régie Cats<strong>et</strong>),<br />

Luc Halard, Nicanor Haon, Pierre-Yves Maton, Pierre Stemmelin, Slavi du blog KKSK


TOUTE LA<br />

TRANQUILITÉ QUE<br />

VOTRE MUSIQUE<br />

MÉRITE<br />

Restez zen. Le casque N60NC AKG vous offre 30 heures d’autonomie de batterie<br />

<strong>et</strong> délivre un son supérieur AKG récompensé d’un Grammy Award, tout en<br />

utilisant la meilleure technologie de réduction de bruit de sa catégorie pour<br />

minimiser les bruits dérangeants lors d’un voyage. Conçu de matériaux premium,<br />

ce casque léger arbore un design sublime offrant un plaisir d’écoute <strong>et</strong> de style<br />

sans précédent. Plus d’infos sur fr.akg.com


SÉLECTI<strong>ON</strong><br />

NOUVEAUTÉS


6 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

Marshall Mid<br />

Rock’n Roll, libre <strong>et</strong><br />

sans attache<br />

Pour ce casque sans-fil sous licence<br />

Marshall (le fameux spécialiste britannique<br />

des amplis de guitare), Zound Industries<br />

n’est pas partie d’une référence existante<br />

pour y ajouter des amplis, une batterie <strong>et</strong><br />

un récepteur Blu<strong>et</strong>ooth. Au contraire, il a<br />

conçu un modèle ne reprenant que quelques<br />

éléments à ses prédécesseurs. Les coques des<br />

oreill<strong>et</strong>tes, de profil carré <strong>et</strong> bombées adoptent la<br />

même finition granitée que sur le modèle Marshall Monitor,<br />

mais sont donc d’un format plus compact <strong>et</strong> semi-supraauriculaire,<br />

tandis que le bouton multidirectionnel de fonction,<br />

en forme de p<strong>et</strong>ite mol<strong>et</strong>te métallique dorée, est hérité du<br />

Marshall Major Blu<strong>et</strong>ooth. À l’intérieur, les transducteurs sont de<br />

40 mm de diamètre. L’autonomie annoncée est de 30 heures <strong>et</strong><br />

la liaison Blu<strong>et</strong>ooth est compatible AptX. Prix : 200 €<br />

Master & Dynamic MW50<br />

Léger <strong>et</strong> sans-fil, au style hype <strong>et</strong> néovintage<br />

Lancés par un bureau de design de Manhattan (New York, États-Unis),<br />

la jeune marque Master & Dynamic se fait remarquer depuis quelques<br />

années avec des <strong>casques</strong> d’une construction très qualitative <strong>et</strong> d’un<br />

style néovintage affirmé. Mais derrière le luxe <strong>et</strong> l’esthétisme de ses<br />

réalisations, il y a aussi des performances sonores d’excellent niveau<br />

comme nous avons pu nous en rendre compte avec le test de son<br />

modèle MH40 qui a reçu notre label #OnTopAudioAward l’an dernier.<br />

C<strong>et</strong>te année, c’est un casque sans-fil plutôt compact <strong>et</strong> léger (moins<br />

de 240 g) que nous propose la marque américaine Master & Dynamic.<br />

Bandeau <strong>et</strong> coussin<strong>et</strong>s habillés de véritable cuir d’agneau, arceau<br />

en acier inoxydable, armature des oreill<strong>et</strong>tes en aluminium usiné,<br />

transducteurs à membrane en béryllium... c’est à nouveau du très<br />

haut de gamme. Le récepteur Blu<strong>et</strong>ooth est naturellement compatible<br />

AptX <strong>et</strong> l’autonomie est annoncée pour 16 heures. Prix : 450 €<br />

Skullcandy Crusher Wireless<br />

Le bourreau des basses, maintenant<br />

en version sans-fil<br />

Skullcandy est une marque de snowboarders <strong>et</strong> skaters de Park City<br />

(États-Unis) qui proposent des <strong>casques</strong> qui ont du caractère. Nous<br />

avons essayé son modèle Crusher. Avec son booster de basse, actif<br />

<strong>et</strong> ajustable, il est capable de délivrer des graves démoniaques à<br />

vous r<strong>et</strong>ourner le cerveau <strong>et</strong> décrocher la mâchoire. Ce modèle<br />

atypique, assez enthousiasmant, existe désormais aussi en version<br />

sans-fil, certes d’un look moins accrocheur, mais avec une liaison<br />

Blu<strong>et</strong>ooth <strong>et</strong> le même booster de basse «haptique». Il revendique<br />

une autonomie pouvant monter à 40 heures. Prix : 150 €


<strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

7<br />

Beyerdynamic DT 1990 Pro<br />

Une référence pour la<br />

hi-fi <strong>et</strong> les pros que n’est<br />

pas d’un autre siècle<br />

La marque créée par Eugen Beyer en 1924 à Berlin, dont presque tous les produits<br />

sont toujours fabriqués «à la main» en Allemagne, ne semble pas faire beaucoup de<br />

bruit en ce moment. Pourtant, elle se bouge <strong>et</strong> a lancé c<strong>et</strong>te année le DT 1990 Pro. Il<br />

s’agit d’un casque haut de gamme, mais d’un prix encore fort raisonnable par rapport<br />

aux délires actuels de certains concurrents. Comme sa référence l’indique, il s’adresse<br />

en premier lieu aux professionnels (ingénieurs du son, musiciens en studio...), mais<br />

il devrait également ravir les audiophiles à la recherche d’un excellent casque Hi-fi à<br />

oreill<strong>et</strong>tes en charges ouvertes. D’une impédance nominale de 250 Ω (un ampli costaud<br />

est donc nécessaire pour l’alimenter), il utilise des transducteurs électrodynamiques de<br />

45 mm armés de moteurs ultra puissants de type Tesla, exclusifs à Beyerdynamic, <strong>et</strong><br />

revendique une réponse en fréquence s’étendant de 5 Hz à 40 kHz. Prix : 600 €<br />

Noble Audio<br />

Des <strong>écouteurs</strong> sur mesure aux<br />

modèles audiophiles multivoies<br />

Cela fait déjà quelque temps que nous avions<br />

repérés la marque Noble Audio initialement<br />

spécialisée dans les <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires<br />

pour les pros <strong>et</strong> musiciens avec coques moulées<br />

sur mesure. Avec l’arrivée des modèles Katana <strong>et</strong><br />

Kaiser Encore en 2016, respectivement équipés<br />

de 9 <strong>et</strong> 10 transducteurs à armatures balancées<br />

par oreill<strong>et</strong>tes, ainsi que de nouvelles coques<br />

«universelles» en aluminium usiné dans la masse,<br />

la marque californienne se tourne p<strong>et</strong>it à p<strong>et</strong>it<br />

vers le marché audiophile <strong>et</strong> grand public. Elle est<br />

maintenant officiellement distribuée en France avec<br />

une gamme de sept paires d’<strong>écouteurs</strong> «standards»<br />

dont les prix s’échelonnent de 500 à 2200 €.<br />

Sennheiser PXC 550<br />

Wireless<br />

le casque sans-fil <strong>et</strong> antibruit<br />

haut de gamme vu par le<br />

spécialiste allemand<br />

Le nouveau PXC 550 Wireless est la référence sansfil<br />

nomade le plus haut de gamme de Sennheiser,<br />

le leader indéboulonnable du marché des <strong>casques</strong><br />

audio. Sérieux <strong>et</strong> rigueur sont de mise pour ce<br />

modèle circum-auriculaire qui conjugue confort <strong>et</strong><br />

haute performance. Ses commandes sont tactiles<br />

<strong>et</strong> vocales, sa batterie atteint une autonomie de 30<br />

heures <strong>et</strong> il intègre un système antibruit très efficace<br />

NoiseGard propre à Sennheiser. Prix : 450 €


8 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

Beyerdynamic Amiron<br />

Version domestiquée <strong>et</strong> «audiophilisée» du casque DT 1900 Pro<br />

Comme nous le disions précédemment, Beyerdynamic ne fait certes pas beaucoup de bruit mark<strong>et</strong>ing<br />

en ce moment, mais la marque allemande reste très active. Outre un concept de casque Blu<strong>et</strong>ooth à<br />

transmission AptX Haute Définition présenté en partenariat avec Astell & Kern sur le dernier IFA de Berlin<br />

<strong>et</strong> une version pour gamers de son modèle Custom One Pro (#OnTopAudioAward 2013) annoncé pour<br />

le CES de Las Vegas <strong>2017</strong>, la marque allemande a lancé le Beyer Amiron, au Festival des <strong>casques</strong> de<br />

Tokyo. Nous n’avons pas beaucoup d’informations techniques sur ce dernier. Il semble assez proche du<br />

DT 1990 Pro dans une version plus à destination des amateurs de Hi-Fi. Il utilise lui aussi des transducteurs<br />

à moteurs Tesla. Son impédance nominale est de 250 Ω, avec une réponse couvrant de 5 Hz à 40 kHz, <strong>et</strong><br />

son prix est identique à celui du DT 1990 Pro. Prix : 600 €<br />

Fostex TH610<br />

Sennheiser HD599<br />

Dernier né d’une lignée de grands classiques<br />

Les modèles de la série HD59x de Sennheiser se classent depuis plusieurs<br />

décennies parmi les meilleurs <strong>casques</strong> Hi-Fi ouverts, à la fois très performants<br />

<strong>et</strong> encore abordables. Après le HD595, remplacé ensuite par le HD598, voici<br />

le HD599. Extérieurement, il n’y a quasiment aucun changement en dehors<br />

de l’apparition d’une p<strong>et</strong>ite langu<strong>et</strong>te de plastique couvrant une partie de la<br />

grille d’ouverture de chaque oreill<strong>et</strong>te. Les données techniques sont également<br />

très proches de celle du HD598. La bande passante s’étend toujours de 12<br />

Hz à 38,5 kHz. On note juste une p<strong>et</strong>ite baisse du rendement (106 dB au lieu<br />

de 112), peut-être pour obtenir une réponse en fréquence plus linéaire. On<br />

reconnaît bien là, l’habitude de Sennheiser qui aime installer ses références sur<br />

le très long terme, leur apportant juste quelques r<strong>et</strong>ouches pour les améliorer<br />

au fil du temps. Une démarche sage <strong>et</strong> rassurante. Prix : 250 €<br />

Notre chouchou se m<strong>et</strong> au bois de noyer<br />

Chez <strong>ON</strong>-mag nous étions totalement fans du casque japonais Fostex<br />

TH600 que nous considérions comme étant un des tout meilleurs <strong>casques</strong><br />

audio électrodynamiques à oreill<strong>et</strong>tes closes du marché (toutes catégories<br />

de prix confondues). Son successeur, le TH610, adopte des coques en<br />

bois plutôt qu’en métal, en noyer sombre avec finition mate. Ces coques<br />

accueillent toujours les excellents transducteurs à membrane «bio-dyna»<br />

(biocellulose) de 50 mm de diamètre, propre à Fostex. La réponse en<br />

fréquence annoncée par le constructeur couvre de 5 Hz à 45 kHz. Enfin,<br />

avec son impédance de 25 Ω, ce casque ne devrait pas être beaucoup plus<br />

dur à alimenter que son prédécesseur tout en perm<strong>et</strong>tant aux meilleures<br />

sources de s’exprimer. Prix : 700 €


VIVEZ UNE EXPÉRIENCE UNIQUE<br />

D’ÉCOUTE Hi-Fi NOMADE.<br />

KSE1500<br />

SYSTÈME D‘ÉCOUTEURS ÉLECTROSTATIQUES<br />

SYSTÈME HAUT DE GAMME COMPRENANT DES ÉCOUTEURS SOUND<br />

ISOLATING ET UN AMPLIFICATEUR DAC ADAPTÉ.<br />

C<strong>et</strong>te toute première utilisation de la technologie électrostatique pour des<br />

<strong>écouteurs</strong> Sound Isolating TM conçus autour d’un seul micro transducteur,<br />

définit un nouveau standard de la haute-fidélité, <strong>et</strong> de l’écoute nomade.<br />

Le KSE1500 est associé à un amplificateur rechargeable par USB perm<strong>et</strong>tant<br />

une gestion avancée de l’audio <strong>et</strong> une conversion numérique-analogique.<br />

Prenant à la fois en charge les formats numériques <strong>et</strong> les sources entièrement<br />

analogiques, le KSE1500 remplira les attentes des audiophiles mobiles<br />

les plus exigeants.<br />

MAINTENANT DISP<strong>ON</strong>IBLE !<br />

Voir la vidéo<br />

www.shure.fr<br />

© 2015 Shure Europe GmbH<br />

Le produit portant ce logo a été conçu pour maximiser la performance<br />

sonore en audio haute résolution. La mention High-Resolution Audio<br />

désigne des données musicales ayant une définition plus détaillées que<br />

celle des CDs


10 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

Audeze iSINE <strong>et</strong> LCD i3<br />

Premiers intra-auriculaires orthoplanar<br />

La technologie des transducteurs orthoplanar, très apprécié<br />

des audiophiles, était réservée jusqu’à un passé récent à<br />

des <strong>casques</strong> Hi-Fi relativement lourds <strong>et</strong> encombrants, dotés<br />

d’oreill<strong>et</strong>tes en charges ouvertes, exclusivement confinés à<br />

un usage sédentaire. Mais des modèles nomades à oreill<strong>et</strong>tes<br />

closes sont apparus depuis deux ans chez Audeze <strong>et</strong> Oppo.<br />

Et fin 2016, une nouvelle étape vient d’être franchie. Audeze<br />

lance les modèles iSINE <strong>et</strong> LCD i3 les premiers <strong>écouteurs</strong><br />

intra-auriculaires orthoplanar (ou planar magnétiques). Tous<br />

les deux utilisent les technologies propriétaires développées<br />

pour la série de <strong>casques</strong> LCD de la marque californienne,<br />

notamment les aimants Fluxor, les diaphragmes ultra-fins <strong>et</strong><br />

les moteurs Uniforce. Ces paires d’<strong>écouteurs</strong> sont fournies<br />

avec un câble Lightning pour appareil Apple iOS comprenant<br />

un DAC Hi-Res <strong>et</strong> un amplificateur. Prix : 440 <strong>et</strong> 680 €<br />

AKG N40<br />

Écouteurs haut<br />

de gamme hybrides <strong>et</strong><br />

personnalisables<br />

AKG a été un des premiers à proposer<br />

sur le marché des <strong>écouteurs</strong> hybrides,<br />

dés 2011 avec les K3003, utilisant pour<br />

chaque oreill<strong>et</strong>te des armatures balancées<br />

pour la restitution des aigus <strong>et</strong> des<br />

transducteurs électrodynamiques pour<br />

les basses. C’est à notre avis, une bonne<br />

idée afin d’utiliser chaque technologie de<br />

transducteur là où elle est la meilleure.<br />

C<strong>et</strong>te année, AKG décline c<strong>et</strong>te approche<br />

sur les N40 certes encore assez couteux,<br />

mais beaucoup plus abordables (350 €<br />

au lieu de 1000 €). Les N40 sont en outre<br />

personnalisables<br />

puisqu’ils sont livrés<br />

avec un jeu de p<strong>et</strong>its<br />

filtres acoustiques<br />

à placer dans les<br />

trompes des<br />

<strong>écouteurs</strong> afin<br />

de donner la<br />

possibilité à<br />

l’utilisateur de<br />

moduler le son<br />

en fonction de ses goûts.<br />

Prix : 350 €<br />

MrSpeakers Ether Flow <strong>et</strong> Ether C Flow<br />

<strong>casques</strong> ortho/V-planar de nouvelle génération<br />

C<strong>et</strong>te marque de San Diego s’est faite remarquer, dans notre précédent<br />

numéro sur les <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> audiophiles, avec son modèle haut de<br />

gamme Ether utilisant des transducteurs propriétaires, de type V-Planar, à<br />

membrane plissée en accordéon un peu comme sur les twe<strong>et</strong>ers Air Motion<br />

Transformer (AMT). Elle y ajoute maintenant la technologie TrueFlow.<br />

Celle-ci consiste à perm<strong>et</strong>tre une meilleure circulation des ondes sonores<br />

à travers le transducteur lui-même <strong>et</strong> ses composants de manière à ce que<br />

ces derniers provoquent le moins de résonnances <strong>et</strong> diffractions parasites.<br />

Par ailleurs, les coussin<strong>et</strong>s des deux <strong>casques</strong> sont maintenant habillés de<br />

vrai cuir italien pour assurer un meilleur toucher. Prix : 2000 €<br />

Aëdle ODS-1<br />

Écouteurs français façonnés comme des<br />

produits d’artisanat haut de gamme<br />

Aëdle avait fait parler d’elle, il y a quelques années, avec son premier<br />

casque Vk-1 fabriqué en France comme un produit d’artisanat haut<br />

de gamme. Elle revient aujourd’hui avec les <strong>écouteurs</strong> ODS-1 qui<br />

emploient des matériaux particulièrement raffinés. Les coques de ces<br />

intra-auriculaires sont usinées dans de l’aluminium, naturel ou anodisé<br />

noir. Elles sont associées à des accroches «tour d’oreille» habillées de<br />

cuir de vach<strong>et</strong>te de Vénitie <strong>et</strong> à des transducteurs internes de type<br />

hybride : électrodynamiques de 10 mm à membranes en titane pour les<br />

graves, <strong>et</strong> armatures balancées pour les aigus. Prix : 360 €


12 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

Earsonics<br />

Le spécialiste des intra-auriculaires sur mesure à la française<br />

En matière d’intra-auriculaires, le nec plus ultra, qu’apprécient<br />

notamment beaucoup les musiciens, ce sont les <strong>écouteurs</strong> avec<br />

coques moulées sur mesure, également baptisés IEM (In-Ear<br />

Monitor). Earsonics est la marque française de référence dans ce<br />

domaine. Sa gamme compte six modèles équipés chacun de deux<br />

à six transducteurs à armatures balancées par oreill<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> dont les<br />

prix s’échelonnent de 500 à 1000 € environ. Pour les commander,<br />

il suffit de se rendre chez un des ses partenaires (généralement des<br />

audioprothésistes) prés de chez vous afin de faire des empreintes<br />

de vos pavillons <strong>et</strong> conduits auditifs (c’est absolument sans<br />

douleur, nous avons essayé) puis les envoyer à Earsonics à Castres<br />

dans le sud de la France. Différentes options de personnalisation<br />

(couleur des coques <strong>et</strong> gravure laser) sont disponibles. Earsonics<br />

propose également une gamme d’<strong>écouteurs</strong> avec coques de<br />

tailles «standards» pour des prix de 300 à 1500 €, ainsi que des<br />

protections auditives «classiques» ou sur mesure.<br />

B&O Beoplay H9<br />

Chic, choc <strong>et</strong> antibruit<br />

Confortable <strong>et</strong> élégant le Beoplay H9<br />

reprend le style chic <strong>et</strong> épuré des autres<br />

<strong>casques</strong> de B&O Play, la marque jeune <strong>et</strong><br />

trendy de Bang & Olufsen. Ce casque, doté<br />

de très large oreill<strong>et</strong>tes circum-auriculaires,<br />

adopte des matériaux nobles pour sa<br />

construction : aluminium, cuir d’agneau<br />

véritable, vraie peau de vache (si, si) <strong>et</strong><br />

aluminium poli. Sa liaison Blu<strong>et</strong>ooth est<br />

compatible avec les codecs AptX <strong>et</strong> AAC.<br />

Sa batterie prom<strong>et</strong> une autonomie montant<br />

jusqu’à plus de 20 heures. Il possède des<br />

transducteurs de 40 mm, des commandes<br />

tactiles <strong>et</strong> un système antibruit. Malgré<br />

ses dimensions imposantes, le poids reste<br />

raisonnable pour perm<strong>et</strong>tre un usage<br />

nomade. Il ne dépasse pas 300 g.<br />

Prix : 500 €<br />

Audioquest NightOwl<br />

<strong>et</strong> NightHawk Carbon<br />

le spécialiste des câbles audiophiles<br />

décline sa gamme d’oiseaux rares<br />

Après son premier casque NightHawk sorti il y a un<br />

peu plus d’un an, à qui nous avons décerné notre label<br />

#OnTopAudioAward <strong>et</strong> qui a reçu, plus récemment,<br />

un Diapson d’Or, le spécialiste américain des câbles<br />

audiophiles décline sa gamme de drôles d’oiseaux. Il<br />

sort donc le casque NightOwl Carbon, un casque fermé,<br />

<strong>et</strong> le NightHawk Carbon, un modèle semi-ouvert. Les<br />

deux nouveaux <strong>casques</strong> sont très proches du NighHawk,<br />

le premier perm<strong>et</strong>tant une isolation bien plus grande<br />

face au bruit extérieur <strong>et</strong> le second offrant une approche<br />

plus sophistiquée, avec l’utilisation d’un nouveau<br />

matériau en plus du bois liquide pour les coques.<br />

Prix : 600 € (provisoire)


BACKBEAT PRO 2<br />

Redécouvrez le son.<br />

Savourez chaque instant.<br />

©2016 Plantronics, Inc.


Célébrer 50 ans<br />

d’excellence audio.<br />

P9 Signature<br />

www.bowers-wilkins.fr<br />

Pour tous renseignements: B&W Group France - 04 37 46 15 00 - info@bwgroup.fr


LES CASQUES<br />

NOMADES


16 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

AUDIO-<br />

TECHNICA<br />

300 €<br />

Comme on pouvait s’y attendre, l’ATH-MSR7NC<br />

reprend la structure du très populaire de l’ATH-<br />

MSR7 que nous avons testé l’an dernier. C<strong>et</strong>te<br />

structure, à l’esthétique fort appréciée, allie à la<br />

fois solidité, fiabilité <strong>et</strong> confort. Elle perm<strong>et</strong><br />

de replier le casque à plat, dispose de coques<br />

d’oreill<strong>et</strong>tes en métal, de glissières renforcées, d’un<br />

bandeau bien garni <strong>et</strong> de coussin<strong>et</strong>s moelleux.<br />

Vue de l’extérieur, la nouvelle version antibruit ATH-<br />

MSR7NC n’apporte donc que peu de changements<br />

par rapport au ATH-MSR7. On note juste<br />

l’apparition d’un bouton à glissière pour m<strong>et</strong>tre en<br />

marche le réducteur de bruit <strong>et</strong> une prise micro-USB<br />

pour recharger la batterie interne revendiquant une<br />

autonomie de 30 heures.<br />

Par ailleurs, pour préserver les excellentes<br />

performances du modèle original, Audio-technica<br />

n’a intégré dans ce nouveau casque qu’un système<br />

antibruit relativement léger. Pour fonctionner, ce<br />

système actif de réduction du bruit n’utilise qu’un<br />

seul capteur par oreill<strong>et</strong>te, contre trois sur les<br />

modèles les plus évolués.<br />

Néanmoins, l’intérieur des <strong>écouteurs</strong> a dû être<br />

réaménagé pour accueillir le circuit antibruit, la<br />

batterie <strong>et</strong> les étages d’amplification. Chaque<br />

écouteur dispose maintenant d’une double<br />

coque, ce qui améliore déjà l’isolation phonique<br />

passive. La charge du transducteur de 42 mm<br />

de diamètre (d’après nos mesures) est isolée des<br />

circuits par une p<strong>et</strong>ite chambre interne en matériaux<br />

de synthèse (certainement de l’ABS) doublée par<br />

une plaque d’aluminium. Seul un minuscule évent<br />

d’accord a été conservé.<br />

ATH-MSR7NC<br />

La gamme de <strong>casques</strong> <strong>et</strong><br />

<strong>écouteurs</strong> à réduction de<br />

bruit d’Audio-technica était<br />

déjà bien fournie avec les<br />

modèles à arceau ATH-ANC70<br />

<strong>et</strong> ATH-ANC9 ou encore les<br />

oreill<strong>et</strong>tes ATH-ANC40BT.<br />

Aussi pour l’ATH-MSR7NC,<br />

nouvelle référence de 2016,<br />

la marque japonaise a choisi<br />

une approche différente<br />

avec un système antibruit<br />

un peu moins violent <strong>et</strong> des<br />

performances optimisées pour<br />

une utilisation à la fois en<br />

mode actif <strong>et</strong> en mode passif.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire, fermé, à système<br />

antibruit actif<br />

•Autonomie de la batterie : 30 heures<br />

•Transducteurs : 45 mm dynamiques<br />

•Réponse en fréquence : 5 Hz à 40 kHz<br />

•Sensibilité : 97 dB/mW (passif), 104 dB/mW (actif)<br />

•Impédance : 30 Ω (passif), 150 Ω (actif)<br />

•Puissance max. : n.c.<br />

•Câbles : deux de 1,2 m, dont un avec microphone<br />

<strong>et</strong> commandes pour smartphone<br />

•Accessoires fournis : housse de rangement<br />

•Poids : 305 g (hors cordon)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Son, performances<br />

Polyvalence<br />

Intérêt<br />

Sur le terrain, le système antibruit de l’Audiotechnica<br />

ATH-MSR7NC n’est effectivement pas<br />

violent. Son action est modérée. Pour voyager en<br />

avion ou dans le métro parisien, il est un peu limité.<br />

Par contre dans un TGV (moins bruyant) ou au<br />

bureau, où les bruits de souffleries (air conditionné)<br />

peuvent être fatigants, il apporte un réel confort.<br />

Le casque en mode actif, on profite d’un registre<br />

grave un peu plus profond <strong>et</strong> ferme que ce que l’on<br />

obtient en mode passif en se servant des étages<br />

d’amplification d’un smartphone par exemple.<br />

Cependant, dans les deux modes, le rendu sonore<br />

est assez proche. La restitution est bien équilibrée,<br />

avec de jolis timbres, des détails <strong>et</strong> de la douceur.<br />

Elle est élégante <strong>et</strong> nuancée tout en ayant une<br />

belle énergie.


Smart DX1<br />

NOUVEAU<br />

Dispo en<br />

DAC-PREAMPLI DSD 11.2MHz<br />

PREAMPLI CASQUES<br />

Le Smart DX1 constitue notre solution haut de<br />

gamme pour la lecture des fichiers audio numériques. Il intègre<br />

des composants hautes performances <strong>et</strong> une architecture<br />

d’exception. Compl<strong>et</strong>, il prend en charge les dernières<br />

générations de fichiers <strong>et</strong> DSD jusqu’à 11,2MHz. Le DX1 est<br />

un DAC paramétrable en préampli <strong>et</strong> préampli <strong>casques</strong><br />

Comme à son habitude, Advance Paris propose une solution<br />

2 à 3 fois moins cher que les produits concurrents, <strong>et</strong> ce, sans<br />

accepter aucune concession !<br />

Prix généralement constaté TTC. 690€<br />

SPECIFICATI<strong>ON</strong>S<br />

RÉP<strong>ON</strong>SE EN FRÉQUENCE (+/-3dB) 20Hz - 45 kHz<br />

DISTORTI<strong>ON</strong> < 0.005%<br />

OUTPUT IMPEDANCE<br />

10KΩ<br />

CHANNEL SEPARATI<strong>ON</strong><br />

> 110dB<br />

RAPPORT SIGNAL / BRUIT<br />

> 110dB<br />

FREQUENCES SAMPLING<br />

jusqu’à 768kHz<br />

32 bits DSD 2,8, 5,6 & 11,2 MHz. DSD 64, 128 & 256.<br />

DAC DIGITAL AUDIO Asahi Kasei AK4490<br />

DIGITAL AUDIO PCM TRANSCEIVER AK4118<br />

USB-B AUDIO / DSD<br />

XMOS XU208-256<br />

USB-A<br />

MFI Apple<br />

DIMENSI<strong>ON</strong>S / POIDS H. 133 x l. 230 x D. 325 & 6,1kg<br />

ADVANCE<br />

PARIS<br />

ADVANCE PARIS - 13 rue du coq gaulois - 77170 Brie Comte Robert - France. Tel. 01 60 18 59 00 www.advance-acoustic.com


18 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

AKG<br />

N90Q<br />

Ce casque actif, ultra haut de<br />

gamme, est particulièrement<br />

original. Non pas uniquement<br />

pour son design luxueux <strong>et</strong> un<br />

peu Bling-Bling, ou encore sa<br />

conception en partenariat avec<br />

le célèbre producteur Quincy<br />

Jones, mais aussi pour les<br />

technologies qu’il embarque.<br />

En eff<strong>et</strong> en plus d’être antibruit,<br />

l’AKG N90Q est un des premiers<br />

à intégrer un système de<br />

correction acoustique.<br />

1500 €<br />

Pour ce modèle commercialisé à prés de 1500 €, la<br />

marque autrichienne n’a pas lésiné sur l’emballage<br />

<strong>et</strong> les accessoires. L’AKG N90Q est livré dans une<br />

énorme boîte avec des éléments jamais vus ailleurs.<br />

À l’intérieur, on ne trouve pas moins de trois câbles<br />

interchangeables : deux câbles courts pour Android<br />

<strong>et</strong> iOS, <strong>et</strong> un câble plus long de trois mètres pour<br />

une utilisation Hi-Fi. Vient ensuite une poch<strong>et</strong>te<br />

souple en beau cuir pour le transport, dans laquelle<br />

l’AKG N90Q se replie à plat pour prendre moins<br />

de place, ainsi qu’un chiffon de n<strong>et</strong>toyage façon<br />

peau de chamois, des adaptateurs jack 6,35 mm <strong>et</strong><br />

pour prise d’avion. Mieux encore, outre le câble de<br />

charge, une grosse boîte avec capot en aluminium<br />

doré est fournie. Celle-ci comporte un port USB<br />

qui perm<strong>et</strong> de recharger le casque lorsqu’il est<br />

rangé dans la boîte (le câblage interne est prévu)<br />

ou la grosse batterie additionnelle fournie que vous<br />

pourrez ensuite emporter partout avec vous pour<br />

recharger à la volée l’AKG N90Q. Les globe-trotters<br />

seront particulièrement sensibles à c<strong>et</strong>te attention,<br />

car pour les très longs traj<strong>et</strong>s en avion ou en train,<br />

c’est l’idéal.<br />

Du cuir <strong>et</strong> beaucoup de dorures, mais pas à<br />

garder sous une cloche de verre<br />

l’AKG N90Q a été conçu en partenariat avec<br />

Quincy Jones qui a déjà collaboré dans le passé<br />

avec la marque Autrichienne pour les modèles<br />

Q701 ou Q460. Pour le design de ce casque, le<br />

célèbre producteur de musique, s’est lâché <strong>et</strong> n’a<br />

pas hésité à faire dans le «tape-à-l’œil» : toute les<br />

pièces métalliques sont anodisées or jaune bien<br />

flashy (une version toute noire, plus sobre existe<br />

aussi), sauf les roues crantées <strong>et</strong> boucliers noirs,<br />

mais qui porte la l<strong>et</strong>tre «Q» dorée <strong>et</strong> stylisée. Tous<br />

les autres éléments sont habillés de caoutchouc<br />

«soft-touch» ou d’un très beau cuir. Ce look<br />

accrocheur, qui s’assume entièrement, n’est pas<br />

pour nous déplaire. D’autant que la qualité de<br />

construction est hors pair : les charnières, les<br />

châssis des coques sont aluminium usiné très solide<br />

; les glissières en métal disposent de doublures<br />

de renfort ; les transducteurs sont des modèles


<strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

19<br />

de haute qualité, de 52 mm de diamètre, à membrane<br />

apparemment en biocellulose avec de larges bobines<br />

mobiles de 25 mm. Enfin, les coussin<strong>et</strong>s des oreill<strong>et</strong>tes sont<br />

de forme asymétrique pour mieux épouser la courbure du<br />

crâne. Ils comportent deux épaisseurs de mousse à mémoire<br />

de forme, séparées par un arceau, pour un confort <strong>et</strong> une<br />

isolation maximale.<br />

La construction de l’AKG N90Q est belle, mais ce casque<br />

n’est heureusement pas à garder sous cloche de verre par<br />

crainte de l’abîmer. Au contraire, il est fait pour un usage<br />

intensif <strong>et</strong> prendra certainement très bien la patine.<br />

Un système d’optimisation acoustique TruNote rien<br />

que pour vos oreilles<br />

L’AKG N90Q est un casque actif <strong>et</strong> uniquement actif. Cela<br />

signifie que, malgré la possibilité d’utiliser sa liaison filaire<br />

analogique sur une prise casque classique, il ne fonctionne<br />

que lorsqu’il est allumé <strong>et</strong> ses batteries chargées.<br />

L’AKG N90Q n’est pas sans-fil. Il n’est pas doté d’une<br />

connectivité Blu<strong>et</strong>ooth, ce qui est un peu dommage. Par<br />

contre, chose très intéressante pour les audiophiles, il<br />

intègre un DAC USB de qualité Hi-Res, montant jusqu’à 24<br />

bits/96 kHz. Son port USB n’est pas compatible avec les<br />

sorties audionumériques micro-USB des smartphones sous<br />

Android ou Ligtning des appareils iOS (on peut espérer<br />

que ce sera l’obj<strong>et</strong> d’une future mise à jour logicielle par<br />

USB du produit). Par contre, on peut brancher l’AKG N90Q<br />

directement sur la sortie audio en USB d’un ordinateur<br />

PC ou Mac. C<strong>et</strong>te liaison numérique directe offre de bien<br />

meilleurs résultats (en théorie, mais aussi <strong>et</strong> surtout d’après<br />

nos essais) que la liaison filaire analogique.<br />

La fonction de réduction active du bruit extérieur de l’AKG<br />

N90Q est constamment activée de même que son système<br />

de correction acoustique TruNote. En eff<strong>et</strong>, une pression<br />

prolongée (10 secondes) sur le p<strong>et</strong>it bouton en dessous<br />

de son oreill<strong>et</strong>te droite active le calibrage. Celui-ci génère<br />

deux trains d’ondes, dans l’oreill<strong>et</strong>te droite puis la gauche.<br />

Le casque analyse à partir de ses microphones internes<br />

le résultat obtenu. Il adapte ensuite automatiquement<br />

sa réponse en fréquence en fonction de la forme de vos<br />

pavillons auriculaires, de la courbure de votre crâne, de<br />

son coefficient d’absorption... Autant de paramètres qui<br />

changent d’un utilisateur à l’autre <strong>et</strong> modifient la charge,<br />

donc le rendu sonore des oreill<strong>et</strong>tes d’un casque.<br />

À l’écoute : l’eff<strong>et</strong> «Live» à fort volume <strong>et</strong><br />

dans les basses<br />

Les oreill<strong>et</strong>tes de l’AKG N90Q sont toutes les deux munies<br />

de larges mol<strong>et</strong>tes de réglages : la première pour ajuster<br />

le volume <strong>et</strong> la seconde pour modifier la tonalité de la<br />

restitution sonore (plus claire ou plus chaleureuse). En<br />

complément, le p<strong>et</strong>it bouton situé en dessous de l’oreill<strong>et</strong>te<br />

droite donne le choix entre trois modes de spatialisation :<br />

standard (ou neutre), studio <strong>et</strong> surround. Ces réglages ne<br />

sont pas des gadg<strong>et</strong>s, mais apportent un véritable gain<br />

à l’écoute de certains enregistrements, sans paraître trop<br />

artificiels ou dénaturer la musique.<br />

Sur le terrain, le système antibruit de l’AKG N90Q fonctionne<br />

bien sans eff<strong>et</strong> de pompage <strong>et</strong> avec un souffle très modéré.<br />

Spécifications<br />

•Casque circum-auriculaire, avec système antibruit<br />

<strong>et</strong> correction acoustique TruNote<br />

•Transducteurs : 52 mm électrodynamiques<br />

•Réponse en fréquence : 10 à 30 kHz<br />

•Entrée analogique : 32 ohms, 100 mW max.,<br />

110 dB SPL/100 mV<br />

•Entrée numérique directe, 24 bits/96 kHz,<br />

par USB<br />

•Autonomie : n.c.<br />

•Câble : trois câbles mini-jack (dont un pour<br />

iOS <strong>et</strong> un pour Android), un câble USB<br />

•Système antibruit à double capteur interne<br />

•Accessoires fournis : Boîte de rangement,<br />

housse de transport, batterie, adaptateurs<br />

avion <strong>et</strong> jack 6,35 mm<br />

•Poids : 460 g<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Qualité du son<br />

Confort<br />

Intérêt


20 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

Un casque qui rend «addict» au son<br />

Le casque est assez lourd (460 g c’est beaucoup).<br />

Néanmoins, son ergonomie bien pensée fait qu’on<br />

peut l’utiliser en balade. Les oreill<strong>et</strong>tes chauffent<br />

un peu les tempes, mais le confort extrêmement<br />

soigné <strong>et</strong> étudié, l’épaisseur des coussin<strong>et</strong>s, la<br />

bonne répartition des masses <strong>et</strong> du couple de<br />

serrage... rendent l’AKG N90Q moins contraignant<br />

qu’on n’aurait pu le redouter. Ce casque est<br />

facilement supportable pour de longues séances<br />

d’audition, durant jusqu’à plus d’une heure.<br />

À l’écoute, à faible volume <strong>et</strong> en liaison analogique,<br />

l’AKG N90Q peut sembler de prime abord très<br />

doux <strong>et</strong> presque timide. En, revanche dés que l’on<br />

passe à une liaison numérique directe, que l’on<br />

pousse le volume avec de bons fichiers en vraie<br />

qualité CD ou Hi-Res, les performances explosent.<br />

Ce casque est capable d’un niveau acoustique très<br />

élevé tout en conservant un message d’une parfaite<br />

propr<strong>et</strong>é, détachant chaque élément d’un mixage,<br />

sans confusion ni distorsion. On a la sensation<br />

d’être en studio avec de grosses enceintes de<br />

monitoring équipées de woofers de 38 cm pour les<br />

basses <strong>et</strong> de chambres de compression pour les<br />

medium-aigus ou encore de vivre la musique en<br />

«live» comme dans une excellente p<strong>et</strong>ite salle de<br />

concert avec une sonorisation de haute voltige.<br />

L’AKG N90Q n’a pas la transparence, le côté<br />

analytique, la dynamique exacerbée de certains<br />

<strong>casques</strong> de références en Hi-Fi sur de la musique<br />

classique ou du jazz enregistré en acoustique.<br />

Par contre sur des morceaux électroniques <strong>et</strong><br />

modernes, il réalise des prouesses inédites. Il<br />

n’est absolument pas dans la mouvance Hifiste<br />

rigoriste, <strong>et</strong> fait au contraire dans le grandiose tout<br />

en restant d’une lisibilité, d’un équilibre <strong>et</strong> d’une<br />

cohérence exemplaire. Sur les morceaux «Panda»<br />

de Desiigner, «Sacred» de Jaykin avec Trip Pony<br />

ou encore «Working for It» de Zhu, Skrillex <strong>et</strong><br />

THEY, jamais encore nous n’avions entendu, à<br />

fort volume <strong>et</strong> sur un casque, autant de nuances,<br />

de richesses, de variations sur des rythmes de<br />

basses aussi lourdes. La sensation d’espace est<br />

magnifiquement rendue <strong>et</strong> les voix des rappeurs<br />

sont d’une présence, d’une précision, d’une<br />

douceur exceptionnelle. On ne parle pas non plus<br />

du travail de mixage, sur «CoCo» de O.T Genesis,<br />

r<strong>et</strong>ranscrit de manière incroyablement puissante,<br />

sans dérapage, ni aucune stridence <strong>et</strong> une<br />

conviction qui m<strong>et</strong> en transe.<br />

L’AKG N90Q est fait pour les fans de pur <strong>et</strong> gros<br />

son. Il reprend un peu de l’esprit du Dr. Dre tout<br />

en le démultipliant <strong>et</strong> en restant civilisé. Armé<br />

d’excellents transducteurs, d’amplificateurs ultras<br />

performants, c’est véritablement un casque hors<br />

norme que l’on peut écouter pendant des heures<br />

pour l’ivresse du son.


22 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

B&O<br />

PLAY<br />

BeoPlay H7<br />

La marque BeoPlay a toujours le chic pour<br />

sortir la version de luxe du produit du<br />

moment. Alors que le casque sans-fil est<br />

devenu un passage obligé pour toutes<br />

les marques grand-public, la marque<br />

branchée de Bang & Olufsen propose sa<br />

version, tout en finesse.<br />

400 €<br />

Avec le BeoPlay H7, la qualité des matériaux<br />

utilisés se fait ressentir dès le premier toucher.<br />

Le bandeau est cousu de vrai cuir, de même que<br />

les oreill<strong>et</strong>tes, <strong>et</strong> les coques en partie métalliques<br />

sont rattachées à l’arceau par des glissières en<br />

aluminium sur pivots. Le casque est agréable à<br />

utiliser, pratique <strong>et</strong> polyvalent. Il se replie aussi à<br />

plat pour se porter au cou ou être rangé dans son<br />

sac de transport en textile tout doux.<br />

Au dessous des oreill<strong>et</strong>tes, on trouve côté droit le<br />

port micro-USB pour recharger la batterie intégrée<br />

ainsi que la prise mini-jack <strong>et</strong> sur le côté gauche<br />

un compartiment ouvrable contenant la batterie,<br />

facilement remplaçable. Le bouclier métallique<br />

de l’oreill<strong>et</strong>te droite comporte également une<br />

surface tactile avec les commandes classiques<br />

lecture/prise d’appel au milieu, morceau précédent/<br />

suivant par glissé latéral du doigt, <strong>et</strong> contrôle du<br />

volume par glissé circulaire horaire ou antihoraire.<br />

Curieux de la construction interne, nous avons<br />

démonté les oreill<strong>et</strong>tes, dont les vis se situent<br />

derrière des coussin<strong>et</strong>s déclipsables <strong>et</strong> donc<br />

aisément remplaçables. Les circuits internes sont<br />

proprement assemblés <strong>et</strong> bien agencés, <strong>et</strong> sont<br />

séparés de la charge des haut-parleurs qui se<br />

r<strong>et</strong>rouvent dans un habitacle plutôt réduit même si<br />

l’ensemble reste sérieux <strong>et</strong> bien construit.<br />

Le Beoplay H7 offre une écoute plutôt musicale<br />

<strong>et</strong> agréable, avec un équilibre tonal légèrement<br />

physiologique, plus accentué en Blu<strong>et</strong>ooth qu’en<br />

filaire. Le teint mat du son, ainsi que les détails<br />

entr<strong>et</strong>enus sur l’ensemble du spectre donne un<br />

résultat précis complété par un impact franc. Les<br />

basses ne manquent pas de présence, <strong>et</strong> peuvent<br />

se montrer fortes le moment venu, sans excès de<br />

moelleux. Les esthètes trouveront aux médiums<br />

un léger manque d’âme <strong>et</strong> de folie, mais le milieu<br />

du spectre sait bien se faire ressentir sur de la pop<br />

ou du rock. Les aigus aériens sont sans brillance ni<br />

crissement <strong>et</strong> tiennent bien la poussée du volume.<br />

Si la dynamique aurait pu être un tantin<strong>et</strong> plus<br />

vivace, notamment en sans-fil ou la présence est<br />

moins marquée, le casque ne traine pas <strong>et</strong> garde un<br />

bon tempérament. L’image stéréophonique est bien<br />

aérée, avec une scène à la fois large <strong>et</strong> profonde,<br />

ce qui donne dans l’ensemble un bon plaisir<br />

d’écoute.<br />

Spécifications<br />

•Casque circum-auriculaire fermé, Blu<strong>et</strong>ooth<br />

•Haut-parleurs : 40 mm dynamiques<br />

•Réponse en fréquence : 20 Hz à 22 kHz<br />

•Sans-fil : Blu<strong>et</strong>ooth 4.1, AptX LL ; AAC<br />

•Microphone électr<strong>et</strong> omnidirectionnel<br />

•Câble : mini-jack, 1,2 m<br />

•Batterie : 770 mAh remplaçable, 20 h d’autonomie pour<br />

2,5 h de charge<br />

•Accessoires fournis : câble mini-jack, câble USB, sac de<br />

transport<br />

•Dimensions : 97 x 225 x 40 mm<br />

•Poids : 280 g<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Qualité du son<br />

Confort<br />

Intérêt


24 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

BLUEDIO<br />

Victory<br />

Bluedio est un fabricant chinois<br />

de <strong>casques</strong> assez originaux.<br />

Sa spécialité : les <strong>casques</strong><br />

sans fil multi-transducteurs,<br />

une technologie prom<strong>et</strong>teuse,<br />

finalement assez ancienne, mais<br />

qui n’a cependant toujours pas<br />

beaucoup d’adeptes. Bluedio<br />

est l’une des rares qui l’utilisent,<br />

<strong>et</strong> surtout la seule à notre<br />

connaissance qui intègre autant<br />

de transducteurs dans ses <strong>casques</strong><br />

audio. Le modèle Victory de la<br />

marque ne comporte pas moins<br />

six transducteurs par oreill<strong>et</strong>te,<br />

une entrée numérique optique, une<br />

fonction DAC USB, une liaison Blu<strong>et</strong>ooth<br />

AptX... Que vaut c<strong>et</strong> extraterrestre tombé<br />

d’une soucoupe volante ? Slavi du blog KKSK<br />

a testé pour nous <strong>et</strong> il n’a pas été déçu de<br />

l’expérience... si l’on veut !<br />

250 €<br />

L’idée d’une écoute sur multi-transducteurs n’est<br />

pas nouvelle <strong>et</strong> même plutôt ancienne. Le principe<br />

est le suivant : puisqu’il semble assez improbable<br />

d’obtenir un son parfait avec un seul haut-parleur,<br />

pourquoi ne pas en utiliser plusieurs, chacun dédié<br />

à une plage de fréquences bien spécifiques ? Si<br />

depuis des années, ce principe est utilisé avec<br />

succès sur les enceintes hifi, peut-il s’appliquer<br />

aussi bien à un casque audio ? Le Victory est de ce<br />

point de vue totalement hors norme. En eff<strong>et</strong>, là où<br />

la plupart des <strong>casques</strong> se limitent généralement à<br />

un seul haut-parleur par <strong>écouteurs</strong> <strong>et</strong> très rarement<br />

deux, lui en utilise six.<br />

Un emballage qui ne trompe pas <strong>et</strong><br />

un produit compl<strong>et</strong> d’une rigueur<br />

approximative<br />

La boite du Bluedio Victory est typique de<br />

certaines productions chinoises. À rabat <strong>et</strong> dotée<br />

d’une structure carton encollée façon tapisserie,<br />

elle manque de précision au niveau des arrêtes.<br />

Imposante, elle nous vante à outrance toutes les<br />

fonctionnalités du produit, avec des erreurs en plus.<br />

Popularité grandissante oblige, Bluedio a choisi<br />

d’apposer également un macaron d’authenticité. À<br />

l’intérieur se trouvent, en plus du casque, un épais<br />

mode d’emploi à la traduction très approximative <strong>et</strong><br />

une coque de rangement avec sa poch<strong>et</strong>te interne<br />

pour les accessoires (adaptateur <strong>et</strong> câbles).<br />

Tout ceci peut sembler correct, tant que l’on n’y<br />

regarde pas d’un peu plus près. Sans forcer, on<br />

constate assez rapidement un laxisme dans la<br />

finition des accessoires. Concernant la finition<br />

globale du casque, elle relève un peu le niveau.<br />

Conçues en plastique <strong>et</strong> aluminium noir mat,<br />

toutes les parties qui composent le Victory, assez<br />

massif, sont bien assemblées. Mais le prendre en<br />

main génère tout de même quelques craquements<br />

douteux.<br />

Les <strong>écouteurs</strong> sont énormes, à l’image du bandeau<br />

qui l’est tout autant. Pour faciliter son transport, le<br />

casque peut cependant réduire son gabarit. Ses<br />

charnières sont dotées de pivots DJ qui autorisent<br />

un repli total des <strong>écouteurs</strong> vers l’intérieur. Circumauriculaires,<br />

les coussin<strong>et</strong>s sont aussi grands que<br />

confortables, mais leur diamètre interne s’avère<br />

un peu juste pour la plupart des oreilles. Avec<br />

des glissières en aluminium, on s’attendait à<br />

un réglage digne d’un casque haut de gamme.


Plaisir d’écoute incomparable,<br />

baladeur Nomade Hi-Res beau <strong>et</strong> performant!<br />

Lecteur audio portable haute fidélité haute résolution avec amplificateur de casque<br />

Acoustic Research M2<br />

·<br />

convertisseur numérique-analogique Burr-Brown®<br />

lecture directe de fichiers audio DSD <strong>et</strong> DXD haute résoulution<br />

enceinte élégante en cuivre/aluminium<br />

durée de vie de la batterie : jusqu’à 9 heures<br />

Entrées : USB 2.0, microSD, microSDXC<br />

Sorties : sortie casque (3.5 mm), Line Out (3.5 mm)<br />

www.acousticresearch-hifi.com<br />

© 2014 VOXXSM Accessories Corp. Indianapolis IN. A wholly-owned subsidiary of VOXX International Corporation. Photos and Specifications Subject to Change.<br />

Windows and logo are the trademarks of Microsoft Corporation in the U.S. and other countries. Mac and OS X are trademarks of Apple, Inc., registered in the U.S. and other countries.


26 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

Grosse déception, il s’avère très imprécis <strong>et</strong> sans<br />

aucune graduation. À l’utilisation, les crans sont à<br />

peine perceptibles <strong>et</strong> manquent de ferm<strong>et</strong>é. Dans<br />

ces conditions, il est très difficile de conserver le<br />

réglage initial.<br />

Un casque technologiquement très avancé<br />

<strong>et</strong> complexe...<br />

L’une des qualités du Victory est sa connectique<br />

très riche. La puce haut de gamme intégrée, CSR<br />

8670, n’y est pas étrangère avec quatre modes<br />

transmissions audio possibles. Tout d’abord en<br />

analogique par la classique prise mini-jack. Puis,<br />

jamais vu ailleurs, l’une de ces entrées supporte<br />

également le format S/PDIF optique, à priori garant<br />

d’une transmission sonore directe <strong>et</strong> sans perte.<br />

Ensuite par câble USB : le casque se comporte<br />

alors comme une carte son externe supportant<br />

une résolution jusqu’à 24 bits/48 kHz, ainsi que le<br />

multicanal 7.1. Enfin une connectivité sans fil par<br />

Blu<strong>et</strong>ooth, avec bien entendu support du codec<br />

AptX (entre autres).<br />

Avec des entrées jack sur chaque écouteur, le câble<br />

standard peut être branché sur n’importe quel côté.<br />

Pour tout le reste, ça se passe sur l’écouteur droit,<br />

pour l’optique comme pour l’USB. Nous r<strong>et</strong>rouvons<br />

sur ce côté un bouton poussoir <strong>ON</strong>/OFF, <strong>et</strong> un<br />

autre juste en dessous pour les fonctions d’appel<br />

<strong>et</strong> de musique (Multi Function Button). Puis vient la<br />

prise micro-USB, <strong>et</strong> enfin le microphone. Sur toute<br />

la partie circulaire où figure la marque, nous avons<br />

les commandes tactiles (volume <strong>et</strong> passage de<br />

morceaux).<br />

...à l’apparence audiophile uniquement<br />

le Bluedio Victory intègre dans chacune de ses<br />

oreill<strong>et</strong>tes six transducteurs : un boomer de 50<br />

mm, un médium de 30 mm <strong>et</strong> quatre twe<strong>et</strong>ers de<br />

20 mm. Avec c<strong>et</strong>te armada on pourrait s’attendre<br />

à des résultats ébouriffants, <strong>et</strong> bien, c’est un peu<br />

décevant.<br />

En mode filaire analogique, le son du Victory s’avère<br />

bien trop typé, <strong>et</strong> rien ne le changera au fil des<br />

écoutes. Les basses sont omniprésentes, cognent<br />

sans r<strong>et</strong>enue ni vergogne, masquant au passage<br />

une bonne partie du spectre. Pour ne rien arranger,<br />

un voile est aussi perceptible ce qui prouve un<br />

manque cruel dans les aigus. Dans ce méli-mélo<br />

sonore, quelques détails tentent de subsister grâce<br />

notamment à un son étagé qui peut m<strong>et</strong>tre l’accent<br />

sur certaines sonorités habituellement peu audibles.<br />

Très curieusement, cela ne l’empêche pas d’être<br />

à peu près correct (attention, nous n’avons pas<br />

dit qu’il était bon) sur certains styles de musique,<br />

comme du classique ou du jazz : le fait d’avoir six<br />

haut-parleurs perm<strong>et</strong> de mieux différencier les sons<br />

<strong>et</strong> gagner un peu en profondeur <strong>et</strong> étagements,<br />

tant que les basses ne sont pas sollicitées.<br />

Autrement, ça envoie du lourd <strong>et</strong> du bien gras,<br />

jazz ou pas, à la sauce boite de nuit. Et à la longue,<br />

l’écoute devient malheureusement fatigante.<br />

Par voie filaire numérique, même déception : un<br />

bruit de fond systématique à faible volume s’invite<br />

durant toute l’utilisation, en optique ou USB <strong>et</strong> on a<br />

même droit à quelques «pops» aléatoires en lecture<br />

<strong>et</strong> sur certaines fréquences.<br />

Enfin, l’essai par Blu<strong>et</strong>ooth AptX ne s’est pas<br />

montré beaucoup meilleur. Nous avons rencontré<br />

exactement le même bruit de fond pendant<br />

l’écoute. Cependant, l’équilibre sonore était un peu<br />

mieux respecté avec un bon point pour la qualité de<br />

réception qui ne coupe pas, même avec obstacles,<br />

à plus de 25 pas de la source.<br />

Spécifications<br />

•Type : circum-auriculaire fermé, actif, avec<br />

liaisons sans-fil (Blu<strong>et</strong>ooth) ou filaires analogique<br />

<strong>et</strong> numériques (USB <strong>et</strong> optique)<br />

•Batterie : de 25 à 40 heures d’autonomie<br />

selon mode<br />

•Haut-parleurs : électrodynamiques, six voies<br />

•Impédance : 32 à 50 Ω<br />

•Réponse en fréquence : 10 Hz à 20 kHz<br />

•Sensibilité : 112 dB<br />

•Câbles : deux câbles classiques, câble USB,<br />

câble numérique optique<br />

•Accessoires fournis : coque de rangement,<br />

adaptateur jack 6,35 mm<br />

•Poids : 446 g<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Son, performances<br />

Polyvalence<br />

Intérêt


Beoplay H9<br />

499 €<br />

EXPLOREZ LE S<strong>ON</strong>.<br />

RESSENTEZ LE SILENCE.<br />

Casque circum-auriculaire ANC sans fil premium synonyme de liberté.<br />

Découvrez le Beoplay H9 sur beoplay.com/H9


28 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

HIFIMAN<br />

Edition S<br />

HiFiman est une marque chinoise spécialisée dans<br />

les <strong>casques</strong> haut de gamme à transducteurs planar<br />

magnétiques <strong>et</strong> dans les baladeurs Hi-Res. Elle est<br />

très appréciée des audiophiles. Avec ce modèle<br />

Edition S, elle tente d’élargir sa clientèle vers une<br />

cible plus grand public. Ce casque est donc équipé<br />

de classiques transducteurs dynamiques, mais a<br />

l’originalité de pouvoir être utilisé en mode fermé<br />

ou ouvert, ce qui est inédit à notre connaissance.<br />

274 €<br />

On ne peut pas dire que Hifiman soit un expert<br />

en matière de <strong>casques</strong> fashion. Cela se voit tout<br />

de suite avec l’Edition S. L’arceau en plastique fait<br />

vraiment cheap <strong>et</strong> ne semble pas à toute épreuve.<br />

Les coutures de ses coussin<strong>et</strong>s, habillés de similicuir<br />

<strong>et</strong> de feutrine, laissent également un peu à désirer.<br />

Par contre, les oreill<strong>et</strong>tes sont d’une belle<br />

construction. Elle adopte un profil asymétrique qui<br />

leur donne un look intéressant <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> de mieux<br />

épouser la forme des pavillons auditifs. Chacune<br />

dispose d’un cadre solide <strong>et</strong> inerte en aluminium<br />

brossé avec des grilles métalliques de protection<br />

devant <strong>et</strong> derrière le haut-parleur.<br />

Ce haut-parleur est une belle pièce acoustique<br />

de 50 mm de diamètre avec un moteur <strong>et</strong> une<br />

bobine généreusement dimensionnés. Sa grille<br />

arrière peut être fermée par une plaque en matériau<br />

synthétique. Le casque Hifiman Edition S peut donc<br />

fonctionner en charges ouvertes ou fermées selon<br />

les besoins de l’utilisateur. Les plaques s’enlèvent<br />

<strong>et</strong> se replacent très facilement. Elles sont<br />

maintenues magnétiquement par les aimants des<br />

transducteurs <strong>et</strong> assurent un blindage lorsqu’elles<br />

sont en place.<br />

À l’écoute, l’Hifiman propose deux esthétiques<br />

sonores légèrement différentes, mais tout<br />

autant enthousiasmantes. Avec ses boucliers en<br />

place, donc en charges closes (adaptés aux lieux<br />

bruyants ou lorsque l’on ne veut pas déranger son<br />

entourage), il privilégie un peu plus la neutralité à<br />

l’ampleur. Il est déjà énergique <strong>et</strong> vivant, avec un<br />

équilibre légèrement physiologique se manifestant<br />

par un aigu légèrement brillant, mais absolument<br />

pas agressif.<br />

En r<strong>et</strong>irant les boucliers, en passant donc en<br />

charges ouvertes, la scène sonore s’élargit <strong>et</strong> se<br />

libère tandis que le grave devient plus profond<br />

<strong>et</strong> présent. L’équilibre tonal <strong>et</strong> chaleureux. La<br />

restitution n’a pas la finesse ou les timbres exquis<br />

dans le médium des <strong>casques</strong> planar magnétiques<br />

plus haut de gamme d’Hifiman. Cependant, la<br />

tenue en puissance est de très bon niveau <strong>et</strong> on<br />

r<strong>et</strong>rouve la même énergie, la même vigueur avec<br />

une bonne cohérence d’ensemble qui font de<br />

l’Edition S un casque très plaisant, voir presque<br />

grisant <strong>et</strong> addictif sur certains morceaux de musique<br />

moderne Rock ou Electro.<br />

Notons enfin que le Hifiman S Edition est livré<br />

avec une coque dans laquelle il se range replié de<br />

façon à faciliter le transport. Il se révèle aussi très<br />

confortable à l’usage tout en tenant très bien en<br />

place lorsque l’on est en mouvement. Il est autant<br />

adapté à un usage Hi-fi sédentaire que nomade.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire, ouvert ou fermé<br />

•Transducteurs : 50 mm dynamiques<br />

•Réponse en fréquence : 15 Hz à 22 kHz.<br />

•Sensibilité : 113 dB.<br />

•Impédance : 18 Ω<br />

•Puissance max. : n.c.<br />

•Câbles : 1,2 m avec microphone <strong>et</strong> commandes<br />

pour smartphone<br />

• Accessoires fournis : adaptateurs jack 6,35 mm <strong>et</strong><br />

prise avion, coque de rangement<br />

•Poids : 248 g (hors cordon)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Son, performances<br />

Polyvalence<br />

Intérêt


30 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

JAYS<br />

u-Jays<br />

Avec ses lignes élégantes <strong>et</strong> raffinées, ce p<strong>et</strong>it<br />

casque supra-auriculaire semble avant tout<br />

avoir été imaginé pour faire le beau. Pourtant<br />

sur le terrain, il délivre aussi des prestations<br />

sonores de haut niveau. Une excellente surprise.<br />

D’autant plus que son prix a récement baissé<br />

130 €<br />

Dans la gamme du suédois Jays, il y avait le v-Jays<br />

qui, parmi les <strong>casques</strong> ultra légers, à p<strong>et</strong>it prix<br />

(moins de 50 €), est pour nous une des meilleures<br />

références avec l’éternel <strong>et</strong> indémodable Koss<br />

PortaPro. Maintenant, il faudra compter sur une<br />

seconde référence, l’u-Jays.<br />

Discr<strong>et</strong>, léger, disponible en version blanche ou<br />

noire, ce casque supra-auriculaire paraît de prime<br />

abord relativement simple <strong>et</strong> pas forcément<br />

très prom<strong>et</strong>teur en matière de performances<br />

acoustiques. Son esthétique n’évoque pas, à priori,<br />

un modèle audiophile, mais plutôt un modèle<br />

fashion relativement féminin. Néanmoins, en y<br />

regardant de près, on remarque que chacun de ses<br />

éléments a été conçu avec beaucoup d’attention.<br />

Cela commence par les coussin<strong>et</strong>s des oreill<strong>et</strong>tes,<br />

solidaires de leurs supports, avec leur anneau noir,<br />

argent ou doré (selon la version choisie), qui se<br />

vissent <strong>et</strong> se dévissent facilement des coques des<br />

haut-parleurs. Vient ensuite le câble amovible que<br />

l’on peut choisir à la commande en version Android,<br />

iOS ou Windows, puis l’arceau habillé d’une grosse<br />

gaine en caoutchouc «soft touch» antidérapant,<br />

avec une zone un peu plus tendre pour ménager<br />

le confort au somm<strong>et</strong> du crâne. Les glissières de ce<br />

dernier sont très douces, à réglage continu, mais<br />

restent bien en position lorsque le casque est sur la<br />

tête. Elles se terminent par des pivots en forme de<br />

«virgules» qui perm<strong>et</strong>tent de garder l’arceau très<br />

prés du crâne, de replier le casque à plat pour le<br />

ranger dans sa housse ou le porter autour du cou.<br />

Enfin, les coques des oreill<strong>et</strong>tes sont toutes p<strong>et</strong>ites,<br />

mais bien hermétiques, moulées dans un matériau<br />

synthétique sans résonance parasite <strong>et</strong> elles<br />

accueillent des transducteurs de haute qualité, de<br />

40 mm, à diaphragmes en soie japonaise.<br />

Sur le terrain, le Jays u-Jays est robuste grâce à<br />

son armature interne en acier inoxydable. Il tient<br />

bien sur la tête, on peut faire un footing avec.<br />

Pour cela, il sert un peu fort les oreilles, ce qui peut<br />

provoquer une légère fatigue à la longue. Mais il<br />

est aussi d’un bon confort pour un casque supraauriculaire.<br />

Ses coussin<strong>et</strong>s sont assez larges pour<br />

ne pas donner sans arrêt la sensation d’être de<br />

travers <strong>et</strong> leurs matelas, en mousse viscoélastique<br />

à mémoire de forme, malgré une faible épaisseur,<br />

sont moelleux.<br />

Les performances acoustiques sont de leur côté<br />

très surprenantes. L’u-Jays n’a pas le son d’un très<br />

gros casque. Cependant, ses basses sont déjà très<br />

virulentes. Elles sont propres, très dynamiques,<br />

tiennent bien la puissance tout en apportant<br />

beaucoup de nuances <strong>et</strong> de détails. Les registres<br />

médiums <strong>et</strong> aigus sont également très réussis. Ils<br />

sont lumineux, ouverts, rapides <strong>et</strong> aérés. Ce Casque<br />

Jays arrive à être transparent <strong>et</strong> neutre tout en<br />

ayant de la personnalité. Sa restitution est fraiche<br />

<strong>et</strong> vivifiante sur tous les styles de musique.<br />

Elle donne aux musiciens <strong>et</strong> aux chanteurs une<br />

excellente sensation de présence, de spontanéité.<br />

Avec le Jays u-Jays la musicalité est aussi réussie<br />

que le design.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque à oreill<strong>et</strong>tes closes, supra-auriculaires<br />

•Haut-parleurs : 40 mm électrodynamiques<br />

•Réponse en fréquence : 10 Hz à 20 kHz<br />

•Sensibilité : 100 dB SPL à 1 kHz<br />

•Puissance admissible : n.c.<br />

•Impédance : 32 Ω à 1 kHz<br />

•Câble : interchangeable avec commandes <strong>et</strong> microphone<br />

•pour Android, iOS ou Windows<br />

•Accessoire fourni : poch<strong>et</strong>te de rangement<br />

•Poids : 210 g (sur notre balance, hors câble)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Qualité du son<br />

Confort<br />

Intérêt


32 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

JBL<br />

130 €<br />

E55 BT<br />

En préparant notre numéro spécial <strong>2017</strong> sur les <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> nous désespérions de<br />

dénicher un casque Blu<strong>et</strong>ooth abordable, digne de nos lecteurs audiophiles. Puis nous avons<br />

mis les oreilles sur le Noontec Zoro II Wireless qui fut déjà une bonne surprise. Et ensuite,<br />

nous avons découvert ce JBL E55BT qui est une encore meilleure surprise.<br />

Jusqu’à un passé récent les <strong>casques</strong> sans-fil, même<br />

d’un prix élevé, n’étaient pas notre tasse de thé<br />

chez On-mag. Souvent en liaison Blu<strong>et</strong>ooth nous<br />

regr<strong>et</strong>tions d’entendre du souffle <strong>et</strong> des parasites,<br />

un son dur, manquant de cohérence, de ferm<strong>et</strong>é<br />

dans les grave <strong>et</strong> parfois sale. Heureusement,<br />

les choses changent. Depuis l’an dernier, ont<br />

commencé à apparaître des modèles haut de<br />

gamme sans-fil offrant de vraies performances<br />

musicales, par exemple le Bowers & Wikins P5<br />

Wireless. Puis maintenant, c’est au tour des <strong>casques</strong><br />

d’entrée <strong>et</strong> milieu de gamme de bénéficier des<br />

progrès.<br />

Ainsi le JBL E55BT que nous testons ici est un<br />

modèle simple, efficace, d’une conception saine<br />

<strong>et</strong> intelligente. Disponible en bleu, blanc, rouge<br />

ou noir, il possède un bandeau sobre, habillé d’une<br />

solide gaine textile. Ce bandeau n’a quasiment pas<br />

de rembourrage, mais comme le casque est léger<br />

(226 g sur notre balance) ce n’est pas préjudiciable<br />

au confort. D’autant que la force de serrage est<br />

bien dosée <strong>et</strong> que les coussin<strong>et</strong>s circum-auriculaires<br />

des oreill<strong>et</strong>tes sont d’une bonne épaisseur. L’E55BT<br />

est donc agréable à porter, tient bien en place <strong>et</strong><br />

isole correctement des bruits extérieurs. De plus,<br />

ses glissières renforcées par des pièces métalliques<br />

ont des charnières qui perm<strong>et</strong>tent de le replier<br />

sur lui-même ou le m<strong>et</strong>tre à plat. C’est solide,<br />

fonctionnel <strong>et</strong> pratique.<br />

L’équipement acoustique du JBL E55BT est<br />

par ailleurs fort sérieux. Certes, les coques<br />

des oreill<strong>et</strong>tes sont en plastique basique, mais<br />

le dessin ainsi que la finition sont soignés, <strong>et</strong><br />

surtout les transducteurs sont des modèles<br />

de grande taille, avec des diaphragmes de 44<br />

mm de diamètre (selon nos mesures), associés<br />

à des moteurs puissants. On note aussi que les<br />

circuits électroniques <strong>et</strong> la batterie du JBL E55BT<br />

ne sont pas intégrés aux coques, mais logés<br />

dans les montants extérieurs des oreill<strong>et</strong>tes. De<br />

c<strong>et</strong>te manière, ils n’empiètent pas sur les charges<br />

acoustiques des transducteurs.<br />

Sur le terrain le JBL E55 BT est simple à utiliser.<br />

On aurait aimé un réglage de volume un peu<br />

plus progressif <strong>et</strong> que ses trois boutons (volume,<br />

play/pause/prise d’appel) soient un peu moins<br />

collés, cependant on les trouve assez facilement à<br />

l’aveugle <strong>et</strong> pour le reste il n’y a que des motifs de<br />

satisfaction. En liaison Blu<strong>et</strong>ooth, le bruit de fond<br />

est très discr<strong>et</strong>. Le JBL E55BT sonne bien, il a de<br />

l’énergie <strong>et</strong> de l’ampleur. Sa restitution ne cherche<br />

pas l’ultra haute définition, elle arrondit pas mal les<br />

angles, mais elle est cohérente <strong>et</strong> homogène. Les<br />

timbres ont ce qu’il faut de chaleur, les basses ont<br />

la pêche, les médiums sont chantants <strong>et</strong> les aigus<br />

ne sont pas effacés. On ne se pose pas de question,<br />

c’est du bon son, dynamique, spacieux <strong>et</strong> généreux.<br />

Une belle réussite d’autant qu’en liaison filaire ce<br />

casque est également très convaincant.<br />

Spécifications<br />

•Type : circum-auriculaire, fermé, à liaison Blu<strong>et</strong>ooth<br />

•Autonomie de la batterie : 20 heures<br />

•Transducteurs : 50 mm dynamiques<br />

•Réponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz<br />

•Impédance : 32 Ω<br />

•Sensibilité, puissance max. : n.c.<br />

•Câble : 1,2 m<br />

•Accessoires fournis : câble USB de recharge<br />

•Poids : 231,6 g<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Son, performances<br />

Polyvalence<br />

Intérêt


www.audiophonics.fr<br />

RASPTOUCH<br />

RASPDAC<br />

Découvreznossystèmesdelecturedemusiquedématérialisée<br />

baséssurunRaspberyPi3dansd'élégantschâssisaluminium !<br />

àpartirde199€<br />

AUDIO-GDDAC192016<br />

DACPCM1704UKDSP24BITTCXO<br />

MINIDSPDDRC22D<br />

DSPPROCESSEUR24/96KHZSTEREO NUMERIQUE<br />

QULOOSQA690<br />

AMPLIFICATEURINTEGREFDA32BIT<br />

RETROUVEZNOSMARQUES<br />

POWERGRIPYG-1<br />

DISTRIBUTEURFILTRESECTEUR


34 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

LIBRAT<strong>ON</strong>E<br />

250 €<br />

Q-Adapt On-ear<br />

Ce p<strong>et</strong>it casque léger, Blu<strong>et</strong>ooth<br />

<strong>et</strong> antibruit, semble réellement<br />

original par son dessin <strong>et</strong> son mode<br />

antibruit à dimensions variables.<br />

Saura-t-il également séduire par ses<br />

performances sonores ?<br />

Libratone est une jeune marque danoise qui s’est<br />

fait remarquer il y a quelques années avec des<br />

enceintes sans-fil assez innovantes pour l’époque,<br />

parmi les premières à adopter le protocole AirPlay<br />

<strong>et</strong> d’une conception faisant preuve d’attentions<br />

réellement audiophiles. Après avoir disparu<br />

de France, elle a été ach<strong>et</strong>ée par un groupe<br />

d’investisseurs de Hong Kong, mais a conservé<br />

ses bureaux de R&D à Copenhague (Danemark)<br />

<strong>et</strong> revient en force aujourd’hui avec une gamme<br />

entièrement nouvelle d’enceintes sans-fil ainsi<br />

qu’une paire d’<strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires <strong>et</strong> ce<br />

casque Q Adapt On-ear.<br />

Le casque Libratone est un modèle supra-auriculaire<br />

poids plume. Il adopte un dessin très épuré <strong>et</strong><br />

soigné, typique du design scandinave. Son<br />

arceau, habillé d’un joli textile, est relativement fin<br />

mais conserve un bon rembourrage. Les oreill<strong>et</strong>tes<br />

adoptent de p<strong>et</strong>ites coques toutes rondes avec une<br />

finition mate bien lisse. Les régl<strong>et</strong>tes de hauteur en<br />

métal prennent la forme de p<strong>et</strong>ites virgules. Elles<br />

s’adaptent aux têtes de toutes tailles <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tent<br />

de ranger le casque à plat. C’est simple, solide <strong>et</strong><br />

élégant avec deux teintes au choix : noir ou blanc.<br />

La surface de l’oreill<strong>et</strong>te droite, qui porte un<br />

dessin de rossignol, s’illumine de temps en<br />

temps (selon les fonctions actionnées) <strong>et</strong> elle est<br />

tactile. Sa couronne sert de réglage de volume <strong>et</strong>,<br />

en la couvrant avec la main, on coupe le son tout<br />

en activant les microphones pour mieux entendre<br />

ce qui se passe à l’extérieur. C’est bien vu de même<br />

que le bouton pour ajuster l’intensité du système<br />

antibruit (quatre niveaux possibles). Par contre,<br />

les autres fonctions (mise en pause, prise d’appel,<br />

activation du contrôle vocal du smartphone…)<br />

réagissent moins bien <strong>et</strong> sont difficiles à utiliser. Le<br />

Libratone Q Adapt donnerait aussi la possibilité<br />

d’appairer un second casque en Blu<strong>et</strong>ooth pour<br />

partager la musique depuis une même source,<br />

mais nous n’avons pas réussi à activer son appli sur<br />

smartphone pour le faire.<br />

À l’intérieur de ses oreill<strong>et</strong>tes, le Q Adapt On-ear<br />

utilise des transducteurs de 40 mm avec de larges<br />

bobines, mais des charges de volume très réduit.<br />

Ce casque peut fonctionner en liaison filaire, mais<br />

il n’est pas très convaincant dans ce mode, car le<br />

son est creux. C’est beaucoup mieux en liaison<br />

Blu<strong>et</strong>ooth. Le Libratone Q Adapt reste un p<strong>et</strong>it<br />

casque avec des extrémités du spectre (grave <strong>et</strong><br />

aigu) écourtées ainsi qu’une puissance limitée,<br />

mais il sait aussi montrer un peu de muscle. Le son<br />

change beaucoup selon l’intensité sélectionnée<br />

pour le système antibruit. Les deux premiers<br />

réglages donnent un son un peu maigre avec<br />

néanmoins un joli registre médium. Les deux<br />

derniers réglages manquent toujours un peu de<br />

détail, mais apportent une réduction de bruit très<br />

efficace pour un casque supra-auriculaire ainsi qu’un<br />

rendu sonore plus chaleureux <strong>et</strong> solide.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque supra-auriculaire, fermé, à système antibruit<br />

actif <strong>et</strong> liaison Blu<strong>et</strong>ooth<br />

•Autonomie de la batterie : 20 heures<br />

•Transducteurs : 40 mm dynamiques<br />

•Réponse, sensibilité, impédance,puissance max. : n.c.<br />

•Câbles : 1,2 m<br />

•Accessoires fournis : câble USB de recharge, poch<strong>et</strong>te<br />

de rangement<br />

•Poids : 200 g (hors cordon)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Son, performances<br />

Confort<br />

Intérêt


Pure classe A<br />

Entrées RCA & XLR<br />

Sorties casque 3,5 & 6,3mm<br />

Contrôle de volume analogique<br />

PPL<br />

Importateur d’émotions ®<br />

www.pplaudio.com - Tél. : 04 50 17 00 49


36 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

MEZE<br />

99 Classics<br />

Meze Headphones est une jeune marque<br />

roumaine, ce qui est plutôt rare dans le<br />

domaine de l’audio. Elle propose un casque <strong>et</strong><br />

deux paires d’<strong>écouteurs</strong> qui se caractérisent<br />

par leurs coques taillées dans du bois massif.<br />

Nous la découvrons en test avec son casque<br />

semi-nomade 99 Classics.<br />

Le Meze 99 Classics est un casque à oreill<strong>et</strong>tes<br />

circum-auriculaires closes, d’apparence cossue<br />

<strong>et</strong> d’un design hors du temps qui fleure bon<br />

l’artisanat haut de gamme. Sa marque de fabrique<br />

se sont les coques taillées dans du bois massif, en<br />

érable clair ou noyer ambré, selon la version choisie.<br />

Mais on remarque aussi l’arceau à double lame<br />

d’acier ainsi que les pièces d’assemblage en zinc<br />

doré ou argenté.<br />

Le casque est livré avec une mall<strong>et</strong>te bombée de<br />

rangement, en similicuir semi-rigide. Deux câbles<br />

interchangeables dont un avec microphone <strong>et</strong><br />

commandes pour smartphone, ainsi que des<br />

adaptateurs jack 6,35 mm <strong>et</strong> prise avion sont<br />

également fournis.<br />

La fabrication est chinoise, mais à l’intérieur<br />

des oreill<strong>et</strong>tes, les baffles sont en ABS moulé<br />

spécialement sur cahier des charges Meze.<br />

On remarque la précision de l’assemblage qui ne<br />

laisse pas de fuite d’air. Les transducteurs sont des<br />

modèles de 40 mm de bon niveau avec bobine <strong>et</strong><br />

dôme central de grand diamètre afin de garantir de<br />

bonnes basses. C’est sérieux.<br />

Sur le terrain, le Meze Classics 99 n’est pas, au<br />

sens strict, un casque nomade. Néanmoins, il<br />

est tout à fait possible de l’utiliser en balade.<br />

Son arceau est assez large <strong>et</strong> produit quelques<br />

résonnances métalliques sur les à-coups, lorsque<br />

l’on marche. Mais l’ajustage du bandeau serre-tête<br />

est automatique <strong>et</strong> le poids reste raisonnable. De<br />

plus, les oreill<strong>et</strong>tes, avec leurs coussin<strong>et</strong>s en mousse<br />

à mémoire de forme qui épousent bien la forme du<br />

crâne, ainsi que leurs coques closes en bois massif,<br />

isolent correctement des bruits extérieurs.<br />

À l’écoute, ce casque offre un équilibre assez<br />

chaleureux <strong>et</strong> légèrement physiologique. Le registre<br />

grave est ample, généreux. Le médium est un peu<br />

en r<strong>et</strong>rait <strong>et</strong> l’aigu toujours très doux, avec juste<br />

une p<strong>et</strong>ite pointe de brillance pour donner de<br />

l’ouverture <strong>et</strong> de l’aération. La scène sonore n’est<br />

pas grandiose, mais la tenue en puissance est<br />

310 €<br />

plutôt bonne (malgré une valeur annoncée plutôt<br />

faible) <strong>et</strong> le rendement est correct. On n’a pas de<br />

mal à alimenter le Meze 99 Classics à partir d’un<br />

iPhone par exemple.<br />

La restitution privilégie l’ampleur, la densité <strong>et</strong><br />

la couleur des timbres plutôt que la dynamique <strong>et</strong><br />

la transparence. Les puristes de la Hi-Fi, notamment<br />

sur de la musique enregistrée en acoustique,<br />

y verront un défaut. Le Meze Classics 99 n’en<br />

demeure pas moins agréable à écouter sur tous les<br />

styles musicaux avec une prédilection pour la Pop,<br />

le R’nB ou le Folk électrisé. En plus de son style<br />

artisanal attractif, il a donc aussi des arguments<br />

acoustiques.<br />

Spécifications<br />

•Casque à oreill<strong>et</strong>tes closes, circum-auriculaires<br />

•Haut-parleurs : électrodynamiques de 40 mm<br />

•Réponse en fréquence : 15 Hz à 25 kHz<br />

•Sensibilité : 103 dB à 1 kHz pour 1 mW<br />

•Puissance admissible : 50 mW<br />

•Impédance : 32 Ω<br />

•Câbles : deux câbles interchangeables, dont un avec<br />

microphone <strong>et</strong> commandes pour smartphone<br />

•Accessoire fourni : adaptateurs jack 6,35 mm <strong>et</strong> prise<br />

avion, mall<strong>et</strong>te de rangement<br />

•Poids : 275 g<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Qualité du son<br />

Confort<br />

Intérêt


38 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

NO<strong>ON</strong>TEC<br />

Zoro II Wireless<br />

Bénéficiant d’un p<strong>et</strong>it succès<br />

auprès des connaisseurs, la marque<br />

Noontec continue de faire évoluer sa<br />

gamme de <strong>casques</strong> nomades Zoro.<br />

Depuis la version initiale, au fil des<br />

années, nous sommes passés à la<br />

version HD, puis la version II HD.<br />

Dernier en date, le Zoro II Wireless,<br />

sans-fil donc.<br />

130 €<br />

Le Noontec Zoro II Wireless peut fonctionner<br />

au choix en liaison filaire ou sans-fil. Pour la<br />

réception Blu<strong>et</strong>ooth, il intègre une puce CSR8645<br />

compatible avec le codec AptX <strong>et</strong> il propose aussi<br />

le jumelage automatique par puce NFC, ainsi que la<br />

technologie multipoint pour un appairage simultané<br />

à deux équipements. Il est donc relativement<br />

compl<strong>et</strong>.<br />

À l’intérieur des oreill<strong>et</strong>tes Noontec a implanté de<br />

nouveaux transducteurs de 40 mm, répondant à la<br />

technologie propriétaire VotriK HD400 à partir de<br />

matériaux spéciaux en provenance d’Allemagne.<br />

La marque ne donne pas plus d’indications, mais la<br />

mise au point acoustique semble sérieuse.<br />

Pour le design, une fois de plus, Noontec reste<br />

fidèle à l’aspect «Beats-like» repliable. Le Zoro II<br />

Wireless reprend le dessin de ses prédécesseurs<br />

<strong>et</strong> son aspect extérieur brillant est toujours aussi<br />

réussi, même s’il n’est pas des plus résistants.<br />

On r<strong>et</strong>rouve aussi quelques éléments en métal<br />

qui améliorent l’aspect <strong>et</strong> augmentent aussi la<br />

robustesse. Ainsi, durant les manipulations, le<br />

casque n’ém<strong>et</strong> aucun craquement, <strong>et</strong> donne<br />

l’impression, même écarté au maximum, d’un<br />

produit vraiment solide. Seuls les <strong>écouteurs</strong> mobiles<br />

peuvent ém<strong>et</strong>tre quelques clics lorsqu’ils sont<br />

repositionnés. Mais dans l’ensemble, la réalisation<br />

du casque est sans reproche.<br />

Sur le terrain, si les premiers <strong>casques</strong> Noontec<br />

Zoro nous avaient enchantés par leur confort, ils ne<br />

nous avaient pas laissés de souvenir impérissable<br />

par leur isolation phonique. Avec c<strong>et</strong>te nouvelle<br />

mouture sans-fil, la marque se rattrape de ce côté,<br />

mais le confort en pâtit, car les oreill<strong>et</strong>tes serrent<br />

maintenant un peu plus fort.<br />

En utilisation Blu<strong>et</strong>ooth, on dispose de trois<br />

boutons, répartis sur les deux oreill<strong>et</strong>tes. Sur la<br />

gauche, nous trouvons l’indicateur du niveau de<br />

batterie (par quatre leds oranges), ainsi que la<br />

touche lecture (led verte). Sur la droite, nous avons<br />

les deux boutons de volume. Autant le dire de suite,<br />

leur placement idéal perm<strong>et</strong> une mémorisation<br />

rapide.<br />

À l’écoute enfin, le Zoro II Wireless propose à<br />

peu près le même rendu en mode filaire <strong>et</strong> en<br />

mode sans-fil Blu<strong>et</strong>ooth. L’équilibre tonal est assez<br />

reposant, oscillant entre puissance, clarté <strong>et</strong> détails.<br />

Si les basses cognent, elles savent néanmoins se<br />

montrer précises. Quelle que soit leur force, elles<br />

apportent c<strong>et</strong>te énergie donnant du caractère au<br />

son, <strong>et</strong> ne semblent jamais en trop. Les médiums<br />

sont bien présents, avec des voix naturelles <strong>et</strong><br />

une agréable sensation de présence. Les hautes<br />

fréquences, quant à elles, ne sont jamais agressives.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque supra-auriculaire Blu<strong>et</strong>ooth<br />

•Batterie : jusqu’à 35 h d’autonomie<br />

•Écouteurs : 40 mm dynamiques<br />

•Réponse en fréquence : 13 Hz à 26 kHz<br />

•Impédance : 32 Ω<br />

•Sensibilité : 108 dB à 1 kHz pour 100 mV<br />

•Puissance admissible : 60 mW<br />

•Câbles : amovible, 1.2 m avec microphone<br />

•Accessoire fourni : sacoche de transport<br />

•Poids : 190 g<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Son, performances<br />

Polyvalence<br />

Intérêt


Dharma 1000<br />

Casque stéréophonique<br />

hybride électrostatique<br />

www.laudiodistribution.fr


40 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

PLANTR<strong>ON</strong>ICS<br />

250 €<br />

BackBeat Pro 2<br />

Le Plantronics BackBeat Pro est, pour nous, depuis<br />

longtemps, une valeur sûre, car c’est un casque sansfil<br />

<strong>et</strong> antibruit qui allie très bonnes performances <strong>et</strong><br />

prix raisonnable. Cependant, nous regr<strong>et</strong>tions son<br />

aspect lourd <strong>et</strong> massif. Sa version « 2 » de dernière<br />

génération fait de gros progrès sur ce point.<br />

Esthétiquement, le nouveau Plantronics<br />

BackBeat Pro 2 n’a rien à voir avec le modèle<br />

de précédente génération. Il a maintenant<br />

réellement du style, avec ses formes arrondies<br />

sans aucun angle saillant, ses revêtements<br />

(gris métallisé ou noir texturé) très chics, les<br />

boucliers extérieurs de ses oreill<strong>et</strong>tes avec<br />

habillage imitation bois... C’est peut-être un<br />

peu fragile comme finition, mais très joli <strong>et</strong><br />

pour le reste, la construction a l’air solide,<br />

sérieuse, comme toujours chez c<strong>et</strong>te marque<br />

américaine.<br />

Une esthétique totalement redessinée<br />

sans perdre l’aspect pratique <strong>et</strong><br />

ergonomique<br />

En outre, Plantronics est un des meilleurs<br />

spécialistes des <strong>casques</strong> <strong>et</strong> oreill<strong>et</strong>tes<br />

Blu<strong>et</strong>ooth, notamment à destination<br />

professionnelle. Son BackBeat Pro<br />

2 propose donc un grand nombre<br />

de fonctions avec une ergonomie<br />

savament optimisée. En liaison<br />

Blu<strong>et</strong>ooth (sans-fil), il coupe<br />

automatiquement le son quand on<br />

le r<strong>et</strong>ire, perm<strong>et</strong> d’ajuster le volume,<br />

zapper de plage, m<strong>et</strong>tre en pause,<br />

activer les commandes vocales Siri<br />

ou OK Google. Le système antibruit<br />

<strong>et</strong> le microphone sont débrayables<br />

à volonté tandis qu’un mode « open<br />

mic » donne la possibilité de couper la<br />

musique <strong>et</strong> amplifier les sons extérieur.<br />

Les larges pavés de commandes sur les<br />

boucliers des oreill<strong>et</strong>tes, les mol<strong>et</strong>tes de<br />

réglages <strong>et</strong> commandes à glissières tombent<br />

facilement sous la main, presque intuitivement.<br />

Sur le plan technique, le Plantronics BackBeat<br />

Pro2 est également d’une conception optimisée.<br />

Son circuit antibruit utilise deux capteurs par<br />

oreill<strong>et</strong>te, interne <strong>et</strong> externe. Les transducteurs<br />

sont de 39 mm (d’après nos mesures). Chacun est<br />

enfermé dans une double coque en plastique, sa


<strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

41<br />

p<strong>et</strong>ite charge interne étant reliée au reste<br />

du volume de l’oreill<strong>et</strong>te, contenant les<br />

circuits <strong>et</strong> la batterie, par un drôle d’évent<br />

en caoutchouc mou coudé, de façon à<br />

fortement renforcer le registre grave.<br />

Un bon son à la fois précis <strong>et</strong> qui<br />

a du punch<br />

Sur le terrain, le<br />

Plantronics Backbeat Pro<br />

2 est assez confortable<br />

(même si on aurait<br />

aimé que ses coussin<strong>et</strong>s à<br />

mousse à mémoire de forme<br />

soient un peu plus épais) <strong>et</strong> il<br />

tient bien en place. Son système<br />

antibruit a une action d’intensité<br />

moyenne, mais régulière,<br />

silencieuse <strong>et</strong> efficace, notamment dans<br />

le bas du spectre. La liaison Blu<strong>et</strong>ooth<br />

est particulièrement stable <strong>et</strong> qualitative,<br />

jusqu’à des distances de plus de dix<br />

mètres en intérieur. C’est un des gros points forts<br />

des produits Plantronics.<br />

En mode sans-fil avec le système antibruit activé,<br />

la restitution est physiologique avec des graves très<br />

présents qui ont beaucoup de punch. Le médium n’en<br />

manque pas pour autant de clarté <strong>et</strong> de détails, tandis<br />

que les aigus sont assez doux. Le son est propre <strong>et</strong> précis<br />

avec une tenue en puissance très correcte.<br />

Le rendu est légèrement plus sage <strong>et</strong> mieux équilibré<br />

lorsque le système antibruit est désactivé. La scène sonore<br />

est un peu fermée, mais pas bouchée. Au contraire, les<br />

voix ont beaucoup de présence <strong>et</strong> une matière agréable<br />

comme nous avons pu nous en rendre compte sur le<br />

morceau «Lying has to stop» de Soft Hair, LA Priest <strong>et</strong><br />

Connan Mockasin. C<strong>et</strong> enregistrement qui peut paraitre<br />

un peu étouffé sur d’autres <strong>casques</strong>, avec des chanteurs<br />

un peu trop distants, donne un belle sensation de<br />

proximité <strong>et</strong> d’intimité nébuleuse avec le Plantronics<br />

Backbeat Pro 2. Enfin, l’équilibre tonal est plus neutre en<br />

liaison filaire <strong>et</strong> en mode passif, mais alors, à partir d’un<br />

smartphone, le grave est un moins ferme, ce qui montre<br />

que les amplis intégrés au Plantronics BackBeat Pro 2 sont<br />

d’excellente qualité.<br />

Dans tout les cas, en passant d’un mode à l’autre, le rendu<br />

sonore garde la même couleur <strong>et</strong> la même tessiture. Les<br />

résultats sont très proches. Le son est pêchu, donnant une<br />

bonne impression de puissance, entraînant, bien maitrisé<br />

<strong>et</strong> transparent. Le Plantronics BackBeat Pro 2 est une<br />

belle réussite, une valeur sûre. Son prix officiel a un peu<br />

augmenté par rapport à son prédécesseur. Il est annoncé<br />

à 250 € pour la version standard. Mais on le trouve<br />

déjà dans le commerce à 200 € <strong>et</strong> à ce prix il vaut notre<br />

label <strong>ON</strong>-TopAudio Award, car il n’y a presque aucun<br />

concurrent en face.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire, fermé, à<br />

système antibruit actif <strong>et</strong> liaison Blu<strong>et</strong>ooth<br />

•Autonomie de la batterie : 24 h en sans-fil<br />

•Blu<strong>et</strong>ooth : NFC, AAC, AptX Low Latency,<br />

porté jusqu’à 100 mètres<br />

•Transducteurs : 40 mm dynamiques<br />

•Réponse en fréquence : n.c.<br />

•Sensibilité : n.c.<br />

•Impédance : n.c.<br />

•Puissance max. : n.c.<br />

•Câbles : 1,2 m<br />

•Accessoires fournis : câble USB de recharge,<br />

housse (version standard) ou mall<strong>et</strong>te de rangement<br />

(version SE)<br />

•Poids : 294 g (hors cordon)<br />

•Prix : 250 € pour la version standard, 280€<br />

pour la version «Special Edition» (SE)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Son, performances<br />

Polyvalence<br />

Intérêt


42 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

PI<strong>ON</strong>EER<br />

230 €<br />

SE-MHR5<br />

Pioneer, marque japonaise du même groupe que Teac <strong>et</strong> Onkyo, est plus<br />

connue pour son travail dans l’univers du son DJ. Mais après avoir sorti<br />

le casque haut de gamme SE-Master 1, elle poursuit son offensive sur le<br />

marché audiophile avec ce casque nomade plus accessible SE-MHR5.<br />

Le Pioneer SE-MHR5 ne semble pas d’une solidité<br />

à toute épreuve, mais son arceau tient bien le<br />

coup à la torsion. Les composants presque tous en<br />

plastique sont vissés, <strong>et</strong> les oreill<strong>et</strong>tes pivotent à<br />

plat. Pratique pour ranger ou transporter le casque.<br />

La finition en caoutchouc soft-touch, les coussin<strong>et</strong>s<br />

du bandeau <strong>et</strong> des oreill<strong>et</strong>tes, sont confortables<br />

<strong>et</strong> doublés de mousse uréthane à mémoire de<br />

forme. Le casque n’étant pas lourd, on peut<br />

le porter longtemps, <strong>et</strong> agréablement, sans<br />

qu’il ne chauffe ni ne pèse. La finition chromée<br />

sur l’extérieur des coques, argentée sur les bords<br />

de ces dernières, <strong>et</strong> or rose sur les jointures des<br />

glissières ainsi que le connecteur ne semble pas très<br />

en accord avec le sérieux <strong>et</strong> la sobriété annoncés<br />

par le produit. Mais le vrai effort de construction<br />

n’est-il pas à l’intérieur ?<br />

Les coques à double charge du Pioneer SE-MHR5<br />

s’ouvrent dans leur partie inférieure d’un évent<br />

bass-reflex en amorce de pavillon pour renforcer<br />

la partie basse du spectre. À l’intérieur se trouvent<br />

des transducteurs de 40 mm à bobine en fil<br />

d’argent plaqué cuivre (de type CCAW) de 20<br />

mm de diamètre. Leurs membranes sont nervurées<br />

sur le pourtour. Deux câbles clipsables en fil de<br />

Litz cuivre OFC, avec prises plaquées or <strong>et</strong> gaine<br />

en caoutchouc nervuré, sont fournis. L’un assure<br />

une liaison asymétrique <strong>et</strong> l’autre une connexion<br />

symétrique pour s’adapter aux caractéristiques de<br />

certains baladeurs audiophiles haut de gamme<br />

À l’écoute, le casque frappe tout d’abord par<br />

sa sensibilité, sa n<strong>et</strong>t<strong>et</strong>é <strong>et</strong> sa grande maîtrise.<br />

Il donne une restitution douce, équilibrée <strong>et</strong><br />

transparente. Les basses sont contrôlées, un peu<br />

en r<strong>et</strong>rait, les médiums très mats <strong>et</strong> les aigus bien<br />

arrondis. La scène sonore respire, en largeur <strong>et</strong><br />

en profondeur, juste ce qu’il faut. Ce n’est pas<br />

un casque explosif, mais le self-control du Pioneer<br />

SE-MHR5 lui vaut de rester très appréciable même à<br />

tout faible volume, <strong>et</strong> agréable sur la longue durée.<br />

Un résultat sonore propre <strong>et</strong> professionnel très<br />

satisfaisant pour son niveau de prix.<br />

Spécifications<br />

•Casque supra-auriculaire fermé<br />

•Transducteurs : 40 mm dynamiques<br />

•Réponse en fréquence : 7 Hz à 50 kHz<br />

•Impédance : 45 Ohms<br />

•Puissance admissible maximale : 1000 mW<br />

•Sensibilité : 102 dB/mW<br />

•Câbles de 1,2 m fournis : câble à prise mini-jack 3,5 mm<br />

<strong>et</strong> câble symétrique à prise 4 pôles micro-jack 2,5 mm<br />

•Accessoire fourni : housse de rangement<br />

•Poids : 240 g<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Qualité du son<br />

Confort<br />

Intérêt


iFI Audio - iDSD Nano<br />

99 CLASSICS<br />

La promesse d’un son naturel parfait,<br />

pour les amoureux de l’Audio.<br />

Un condensé de technologie<br />

PCM 32/384kHz - Quad DSD256<br />

DXD 384kHz<br />

Ses oreill<strong>et</strong>tes en noyer massif,<br />

ses coussins confortables,<br />

<strong>et</strong> son arceau en acier à ressort<br />

feront du 99 Classics une référence<br />

plutôt qu’un banal casque audio.<br />

La référence disques <strong>et</strong> accessoires<br />

audiophiles depuis 1997.<br />

www.elitediffusion.com<br />

Élu produit de l’année<br />

2014-2015 par l’EISA<br />

<strong>et</strong> toujours une longueur<br />

d’avance.


44 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

S<strong>ON</strong>US FABER<br />

Pryma<br />

Le facteur italien Sonus Faber est connu pour ses enceintes acoustiques haut de gamme aux<br />

ébénisteries somptueusement habillées. Il fait partie du groupe de luxe audio Fine Sounds,<br />

ou WOM, qui possède parmi les plus prestigieuses marques de la Hi-Fi (McIntosh, Audio<br />

Research, Wadia...) mais pas de marque de <strong>casques</strong>. Aussi c’est à Sonus Faber qu’a été confié<br />

la mission de créer une ligne de <strong>casques</strong>. Son premier modèle, le Pryma, est une œuvre<br />

d’artisanat haut de gamme qui fera certainement date.<br />

Les images ne sont pas trompeuses. Le Sonus<br />

Faber Pryma est dans la réalité aussi beau que sur<br />

ses photos. Ce casque de luxe est livré dans un<br />

coffr<strong>et</strong> ressemblant à une boîte à bijoux. Celle-ci<br />

contient un câble avec microphone <strong>et</strong> commandes<br />

pour smartphone, trois jolies p<strong>et</strong>ites poch<strong>et</strong>tes de<br />

rangement en toile, une prise mini-jack coudée ainsi<br />

qu’un beau manuel d’utilisation.<br />

Des matériaux haut de gamme pour un<br />

casque ultra fashion<br />

A l’instar des modèles de la marque américaine<br />

Sol Republic, le Sonus Faber Pryma est proposé<br />

en «kit» personnalisable. A la livraison, dans<br />

l’emballage, ses deux oreill<strong>et</strong>tes ainsi que l’arceau<br />

sont indépendants. Ils se «clipsent» ensemble grâce<br />

à un astucieux <strong>et</strong> élégant système de boucles,<br />

glissières <strong>et</strong> de fermoirs, comme sur un ceinturon.<br />

On a le choit pour chacun des éléments entre<br />

plusieurs finitions. L’arceau voit son coussin<strong>et</strong> revêtu<br />

de daim microfibre <strong>et</strong> se pare d’un cuir véritable<br />

brun, doré ou noir avec inserts métalliques de<br />

différentes teintes. De même pour les oreill<strong>et</strong>tes<br />

dont les boucliers se déclinent en blanc, noir,<br />

taupe ou encore fibre de carbone, moyennant un<br />

supplément de 50 €.<br />

Comme chez Sol Republic, on peut imaginer que<br />

Sonus Faber proposera grâce au système de kit<br />

d’autres options, par exemple des oreill<strong>et</strong>tes avec<br />

des transducteurs plus haut de gamme.<br />

La construction est d’une qualité d’assemblage<br />

<strong>et</strong> de finition du meilleur niveau. Les cadres des<br />

oreill<strong>et</strong>tes sont réalisés en aluminium brossé, teinté<br />

or rose, or jaune ou argent. Leurs fermoirs <strong>et</strong> les<br />

anneaux de leurs glissières sont en acier inoxydable<br />

de teinte coordonnée. Les coussin<strong>et</strong>s ont une forme<br />

très étudiée, pentagonale allongée. Ils sont de<br />

section relativement mince, mais aussi relativement<br />

profonds afin d’offrir un bon confort, une isolation<br />

acoustique significative <strong>et</strong> rester compacte.<br />

Beaucoup de soin apporté à la construction<br />

interne, autant qu’à l’extérieur<br />

Derrière les coussin<strong>et</strong>s maintenus par de fixations<br />

magnétiques, il n’y a pas de mauvaise surprise.<br />

A l’inverse de beaucoup de marques de <strong>casques</strong><br />

fashion qui misent avant tout sur le style <strong>et</strong> en<br />

oublient l’essentiel, Sonus Faber n’a absolument


<strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

45<br />

pas négligé l’acoustique. Au contraire on r<strong>et</strong>rouve à<br />

l’intérieur le soin apporté aux habillages du casque. Les<br />

transducteurs électrodynamiques ne sont pas de très<br />

grande taille (40 mm de diamètre), mais de haute qualité.<br />

Protégés par de solides grilles métalliques, ils possèdent<br />

de larges bobines mobiles (environ 22 mm) <strong>et</strong> des circuits<br />

magnétiques néodyme anodisé or. Ils sont en outre<br />

montés sur de solides baffles en matériau amortissant<br />

avec joints en silicone moulé pour assurer une parfaite<br />

étanchéité <strong>et</strong> un bon découplage par rapport aux coques<br />

des oreill<strong>et</strong>tes.<br />

Le Don Giovanni des <strong>casques</strong> audio<br />

Sur le terrain, malgré un poids un peu élevé (323 g sur la<br />

balance de la rédaction), le Sonus Faber Pryma se révèle<br />

être un casque bien adapté à un usage nomade. Il tient<br />

bien en place. On peut trottiner avec lui sur la tête sans<br />

avoir peur qu’il ne tombe. Le poids <strong>et</strong> le serrage<br />

sont bien répartis entre le haut du crâne, les<br />

tempes <strong>et</strong> les oreilles. Porté autour du cou,<br />

l’espacement entre les deux oreill<strong>et</strong>tes est<br />

suffisant pour ne pas gêner lorsque l’on<br />

baisse le menton.<br />

A l’écoute le Sonus Faber Pryma est<br />

un charmeur, un bourreau pour les<br />

cœurs tendres audiophiles. Il n’est pas<br />

neutre <strong>et</strong> a plutôt du tempérament.<br />

Son style est fidèle à l’esthétique sonore<br />

habituelle de la marque italienne. Ses<br />

timbres sont charnus, opulents, l’équilibre<br />

tonal est descendant. Ce casque ne cherche<br />

pas à se montrer ultra-transparent, mais çà scène<br />

stéréophonique n’est pas pour autant bouchée.<br />

Un peu fermée à bas niveau d’écoute, elle se découvre<br />

pleine d’ampleur <strong>et</strong> de relief dès que l’on pousse un<br />

peu volume. Le médium <strong>et</strong> l’aigu, tout en se montant<br />

extrêmement doux, ont même de belles couleurs <strong>et</strong><br />

une jolie luminosité. Le Sonus Faber Pryma réalise un<br />

séduisant numéro d’équilibriste entre un rendu très<br />

chaleureux avec des basses profondes, massives, <strong>et</strong> une<br />

élégante sensation de légèr<strong>et</strong>é dans le milieu du spectre.<br />

Sur la chanson jazzy «She’s in love with the Week-end»<br />

de Jodie Abacus, le rythme sur-amplifié à la contrebasse<br />

ne mange pas la voix <strong>et</strong> le flot du rappeur/chanteur<br />

qui donne une excellente impression de présence <strong>et</strong><br />

proximité.<br />

De même, sur l’introduction «Fairytale of New York» des<br />

Pogues avec Kristy MacColl, les eff<strong>et</strong>s réverbérations<br />

artificielles sur la voix de Shane MacGowan sont très bien<br />

dosés, tout en conservant un caractère assez naturel <strong>et</strong><br />

participant à l’ambiance de Noël de ce morceau. Lorsque<br />

tout le groupe se m<strong>et</strong> à jouer à l’unisson, l’orchestration<br />

est très dynamique <strong>et</strong> rapide. Çà ne traine pas. Le Sonus<br />

Faber Pryma concilie très bien densité, poids <strong>et</strong> impact.<br />

Il est un peu cher dans l’absolu par rapport aux autres<br />

<strong>casques</strong> fashion haut de gamme du marché. Mais le<br />

Sonus Faber Pryma n’en demeure pas moins une belle<br />

réussite pour son style inédit, la qualité de ses finitions,<br />

son caractère sonore généreux <strong>et</strong> dynamique.<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

500 €<br />

Spécifications<br />

•Type : casque à oreill<strong>et</strong>tes closes, circum-auriculaires<br />

•Haut-parleurs : électrodynamiques de 40 mm<br />

•Réponse en fréquence : 10 Hz à 25 kHz<br />

•Sensibilité : 118 dB SPL à 1 kHz pour 1 mW<br />

•Puissance admissible : 120 mW<br />

•Impédance : 32 Ω<br />

•Câbles : de 1,3 m, amovible avec microphone<br />

<strong>et</strong> commandes pour smartphone<br />

•Accessoire fourni : adaptateurs mini-jack<br />

coudé, poch<strong>et</strong>tes de rangement<br />

•Poids : 323 g (hors câble)<br />

Qualité du son<br />

Confort<br />

Intérêt


u-JAYS Casque supra-auriculaire<br />

Pour iOS ou Android<br />

Designed in Sweden<br />

L’essentiel<br />

Le u-JAYS a été conçu en éliminant toute complexité.<br />

Nous avons réinterprété le casque supra-auriculaire<br />

pour n’en garder que les critères essentiels.<br />

Doté d’une restitution sonore dynamique,<br />

d’un son équilibré <strong>et</strong> d’un confort exceptionnel,<br />

le u-JAYS a été pensé pour vous offrir une expérience<br />

musicale naturelle <strong>et</strong> inspirante.<br />

Disponible chez FNAC <strong>et</strong> les revendeurs spécialisés<br />

www.jaysheadphones.com


LES CASQUES<br />

Hi-Fi


XX <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

BOWERS & WILKINS<br />

P9 Signature<br />

900 €<br />

Bowers & Wilkins (B&W) a été un précurseur en matière de <strong>casques</strong> audiophiles, ouvrant<br />

une nouvelle voie entre les jeunes marques fashion <strong>et</strong> les acteurs historiques d’origine pro.<br />

Aujourd’hui, il accompagne le développement du marché du haut de gamme avec un modèle<br />

de grand luxe, le P9 Signature, qui essaie à nouveau d’apporter le meilleur de deux mondes.<br />

Le B&W P9 Signature est à la fois élégant, très<br />

solide <strong>et</strong> fonctionnel. Ses supports d’oreill<strong>et</strong>tes <strong>et</strong><br />

ses glissières repliables, pour faciliter le transport,<br />

sont en aluminium de presque 5 mm d’épaisseur.<br />

L’arceau, large <strong>et</strong> bien rembourré, est comme les<br />

surfaces extérieures des <strong>écouteurs</strong> recouvert de cuir<br />

Saffiano. Il s’agit d’un cuir haut de gamme, du bottier<br />

italien Scabrenta, réputé pour son endurance <strong>et</strong><br />

présentant d’élégantes zébrures hachées.<br />

Les dimensions <strong>et</strong> le poids du P9 Signature sont en<br />

outre assez raisonnables pour un modèle de ce prix.<br />

Cela perm<strong>et</strong> de l’utiliser en mobilité <strong>et</strong> dans des<br />

lieux bruyants. Pour le protéger lors des transports,<br />

il est livré avec une luxueuse housse en Alcantara<br />

à laquelle s’ajoute deux câbles interchangeables,<br />

dont un avec micro <strong>et</strong> commande pour smartphone.<br />

Sur le plan technique, le P9 Signature est un casque<br />

fermé. Pour éviter la transmission de vibrations<br />

parasites, les oreill<strong>et</strong>tes sont découplées de<br />

l’arceau, par une multitude de p<strong>et</strong>ites lamelles<br />

en caoutchouc, un système à la fois ingénieux<br />

<strong>et</strong> très réussi sur le plan esthétique. À l’intérieur<br />

de ces oreill<strong>et</strong>tes, les transducteurs sont inclinés de<br />

quelques degrés vers l’avant afin de procurer une<br />

meilleure image stéréophonique frontale. Ce sont<br />

des modèles de 40 mm de diamètres à bobines<br />

CCAW (Copper-Clad Aluminium Wire), membranes<br />

en nylon <strong>et</strong> moteurs néodymes optimisés.<br />

Sur le terrain, ce casque serre assez fortement les<br />

oreilles <strong>et</strong> tient très bien en place. Ses coussin<strong>et</strong>s<br />

sont un peu durs, mais c’est pour la bonne cause.<br />

Ils sont à double cavité <strong>et</strong> leurs mousses à mémoire<br />

de forme s’enfoncent peu de manière à assurer le<br />

meilleur couplage acoustique tout en ménageant<br />

suffisamment de volume entre les oreilles de<br />

l’utilisateur <strong>et</strong> les transducteurs. Il en résulte une<br />

image stéréo d’une grande précision, concise <strong>et</strong><br />

très bien distribuée en largeur. L’équilibre tonal est<br />

légèrement descendant, mais la restitution reste<br />

à la fois claire, posée d’une superbe définition,<br />

avec juste une pointe de rondeur dans le grave<br />

qui n’est pas déplaisante, au contraire. Le son est<br />

d’une extrême propr<strong>et</strong>é, même à volume sonore<br />

très élevé. Il est hyper informatif. On entend une<br />

multitude de p<strong>et</strong>its détails sur le jeu des musiciens,<br />

la technique de prise de son ou les eff<strong>et</strong>s de<br />

mixage. Les défauts, mais aussi les qualités d’un<br />

fichier de musique, d’un convertisseur ou d’un<br />

ampli casque sont immédiatement mis en lumière<br />

avec ce casque. Le B&W P9 Signature n’a certes pas<br />

besoin d’une source très puissante pour fonctionner<br />

<strong>et</strong> donne déjà beaucoup de plaisir à niveau modéré<br />

à partir d’un iPhone, mais il peut aller beaucoup<br />

plus loin <strong>et</strong> faire parler les décibels si on lui donne<br />

ce qu’il y a de meilleur.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire, fermé<br />

•Transducteurs : 40 mm dynamiques<br />

•Réponse en fréquence : 2 Hz à 30 kHz<br />

•Sensibilité : 111 dB/V à 1 kHz<br />

•Impédance : 22 Ω<br />

•Puissance max. : 50 mW<br />

•Câbles : un de 3 m, deux de 1,2 m dont un avec microphone<br />

<strong>et</strong> commandes pour smartphone<br />

•Accessoires fournis : adaptateur jack 6,35 mm <strong>et</strong><br />

housse de rangement en Alcantara<br />

•Poids : 413 g (hors cordon)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Son, performances<br />

Polyvalence<br />

Intérêt


VOIR<br />

ECOUTER<br />

TESTER<br />

‘‘Le son Haute Défi nition’’<br />

dans les magasins cobra.<br />

HD 800S :<br />

UN NOUVEAU PAS<br />

VERS LA PERFECTI<strong>ON</strong> AUDIO<br />

Pour une expérience ultime,<br />

découvrez le son du HD 800S via<br />

l’amplificateur <strong>et</strong> convertisseur<br />

numérique HDVD 800<br />

MAGASIN PARIS<br />

MAGASIN BOULOGNE<br />

666 Av. Parmentier<br />

87 Av. Edouard Vaillant<br />

75011 Paris<br />

92 100 Boulogne Achat en direct<br />

TV HIFI HOME-CINÉMA<br />

0,18€ TTC/mn. depuis un poste fi xe<br />

Ouvert du lundi au samedi de 10h à 19h<br />

COBRA.FR<br />

0 825 30 10 80


50 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

ENIGMACOUSTICS<br />

Dharma D1000<br />

Ce casque Hi-Fi haut de gamme<br />

est particulièrement original sur<br />

le plan technique puisqu’il associe<br />

dans chacune de ses oreill<strong>et</strong>tes un<br />

transducteur électrodynamique <strong>et</strong><br />

un p<strong>et</strong>it panneau électrostatique<br />

sans alimentation… de quoi<br />

peut-être réunir deux mondes<br />

audiophiles.<br />

Sur le marché de la Hi-Fi, la jeune marque<br />

EnigmAcoustics est une des révélations de l’année<br />

2015. C<strong>et</strong>te start-up californienne a brev<strong>et</strong>é une<br />

nouvelle technologie de panneau électrostatique<br />

ne nécessitant pas d’alimentation externe.<br />

1700 €<br />

Spécifications<br />

•Type : casque ouvert, circum-auriculaire<br />

•Haut-parleurs : dynamiques de 50 mm <strong>et</strong> électrostatiques<br />

(SBESL) de 25 x 65 mm<br />

•Réponse en fréquence : 5 Hz à 40 kHz<br />

•Sensibilité : 103 dB/1 Vrms<br />

•Puissance admissible : n.c.<br />

•Impédance : 26 Ω<br />

•Câble : 3 m<br />

•Accessoires fournis : -<br />

•Poids : 450 g<br />

Notre avis<br />

Confort/Ergonomie<br />

Qualité du son<br />

Polyvalence<br />

Intérêt<br />

Une technologie de transducteur<br />

électrostatique sans alimentation pour la<br />

transcription des aigus jusqu’à 40 kHz<br />

Baptisé SBESL (Self-Biased Electrostatic), c<strong>et</strong>te<br />

technologie utilise un diaphragme de structure<br />

moléculaire particulière, non conducteur, mais<br />

chargé de façon permanente. De c<strong>et</strong>te façon,<br />

ce diaphragme, ou plutôt ce film très fin, n’a pas<br />

besoin d’être soumis à une tension de polarisation<br />

élevée (fournie par un circuit d’alimentation<br />

extérieur relié au courant secteur) pour se mouvoir<br />

entre les deux grilles ou stators auxquels on<br />

applique le signal audio <strong>et</strong> ainsi produire du son.<br />

Le procédé a pour l’instant ses limites. On<br />

imagine que son rendement n’est pas très élevé <strong>et</strong><br />

EnigmAcoustics ne l’utilise que pour la reproduction<br />

de l’extrême aigu, au-dessus de 8 kHz. C<strong>et</strong>te<br />

technologie SBESL a assez naturellement donné<br />

naissance à un super-twe<strong>et</strong>er disponible seul, sous<br />

la référence Sopranino ou sur l’enceinte compacte<br />

Mythology, <strong>et</strong> à ce casque Dharma D1000.<br />

Rassurez-vous : rien d’ésotérique ni de<br />

mystérieux<br />

Le Dharma D1000, dont le nom évoquera à certains<br />

le fameux proj<strong>et</strong> secr<strong>et</strong> «Dharma» de la série<br />

«Lost», est d’une apparence beaucoup moins


<strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

51<br />

ésotérique qu’on aurait pu le craindre. Au contraire,<br />

sa réalisation semble immédiatement fort sérieuse<br />

<strong>et</strong> robuste. Elle n’a pas le luxe de certains modèles<br />

concurrents, <strong>et</strong> sa finition est un peu basique, mais<br />

en dehors du gros câble amovible un peu fragile,<br />

elle respire le sérieux <strong>et</strong> la robustesse.<br />

L’arceau, gainé d’un cuir épais, est composé de<br />

deux solides tiges métalliques. Un bandeau appuitête<br />

extensible perm<strong>et</strong> un ajustement automatique<br />

de la hauteur. Toutes les pièces des coques <strong>et</strong> des<br />

charnières sont en aluminium usiné. L’ensemble<br />

pèse 450 g, ce qui est encore raisonnable <strong>et</strong> tient<br />

bien sur la tête avec un bon niveau de confort.<br />

À l’intérieur de chaque oreill<strong>et</strong>te, largement ouverte<br />

grâce à une coque métallique micro-perforée, se<br />

trouve un transducteur électrodynamique de 50 mm<br />

à membrane en papier Washi, en fibre de mûrier<br />

japonais. Incliné de façon à donner l’impression<br />

que le son vient de l’avant il est complété, sur son<br />

bord, frontal d’un de ces fameux panneaux SBESL,<br />

propres à EnigmAcoustics. Ce panneau en demilune<br />

mesure environ 6,5 cm de long pour 2,5 cm de<br />

large.<br />

Une restitution sonore qui a du caractère <strong>et</strong><br />

une belle cohérence<br />

À l’écoute, le Dharma D1000 offre une restitution qui<br />

a beaucoup d’ampleur, d’aération <strong>et</strong> d’aisance. Son<br />

équilibre tonal n’est pas tout à fait neutre. Il propose<br />

une esthétique «à l’américaine», légèrement<br />

physiologique. Le registre grave est assez généreux<br />

<strong>et</strong> chaleureux, tout en restant d’une très bonne<br />

ferm<strong>et</strong>é. L’aigu file très haut <strong>et</strong> affiche quelques<br />

brillances. Heureusement, le médium, entre les<br />

deux, ne paraît pas étouffé <strong>et</strong> tous les registres<br />

sont d’une belle cohérence. On n’a absolument<br />

pas l’impression d’écouter un casque deux voies.<br />

Le Dharma D1000 arrive à restituer une très large<br />

bande passante, tout ayant le naturel d’un excellent<br />

casque à transducteur large bande. Mieux encore, il<br />

arrive à réunir des qualités souvent contradictoires<br />

: la poigne, la présence <strong>et</strong> la matière dans le bas<br />

du spectre, d’un casque électrodynamique fermé<br />

avec la légèr<strong>et</strong>é, l’aération, l’aisance d’un modèle<br />

orthoplanar ouvert par exemple.<br />

Le Dharma D1000 se montre également à l’aise sur<br />

tous les types de musiques. Il sait restituer le piano<br />

d’Anne Quéffelec sur la Cantate de Bach «Jesu<br />

Meine Freunde» avec un très joli phrasé musical,<br />

un frappé alerte <strong>et</strong> du naturel sur les résonances du<br />

corps de l’instrument. Ce casque, nous a également<br />

livré une magnifique scène sonore sur le nouvel<br />

album «Currents» de Tame Impala <strong>et</strong> nous a régalé<br />

aussi bien sur de la grosse Dub comme le mix<br />

original «Rachét» de K Theory ou du R’nB Soulant<br />

comme «Fell in the Sun» de Big Grams.<br />

Une innovation qui a du sens<br />

Pour finir, précisons que l’EnigmAcoustics est un<br />

casque Hi-Fi ouvert (on entend tout de l’extérieur<br />

<strong>et</strong> aussi de l’intérieur) d’une certaine polyvalence,<br />

puisque pouvant être alimenté par un simple<br />

smartphone. Il mérite cependant une très bonne<br />

source pour pouvoir s’émanciper. Nous l’avons<br />

beaucoup apprécié. Il lui manque juste une finition<br />

un peu plus luxueuse, un câble plus résistant <strong>et</strong> un<br />

poil de filé supplémentaire dans l’aigu, pour que<br />

nous lui accordions notre note maximale.


52 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

FOCAL<br />

4000 €<br />

Utopia<br />

La marque française Focal s’est lancée sur le marché des <strong>casques</strong> audio il<br />

y a seulement 5 ans. Après des débuts prudents, déjà couronnés de très<br />

beaux succès, elle a décidé d’embrayer c<strong>et</strong>te année la vitesse maximale.<br />

Elle vient de sortir une gamme de trois <strong>casques</strong> totalement nouveaux dont<br />

l’Utopia, un produit très ambitieux, ultra haut de gamme <strong>et</strong> innovant, qui<br />

entend redéfinir la norme en matière de casque électrodynamique.


<strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

53<br />

Sans dévoiler la conclusion de ce banc d’essai,<br />

nous pouvons d’ores <strong>et</strong> déjà dire que le parcours<br />

de notre champion national de l’acoustique dans<br />

le domaine du casque audio est édifiant, particulièrement<br />

intelligent <strong>et</strong> raisonné. Souvenez-vous,<br />

en 2012, Focal dévoilait son premier casque Spirit<br />

One, presque timidement, qui fut immédiatement<br />

un énorme succès. Puis vinrent rapidement ses<br />

dérivés, Spirit Classic <strong>et</strong> Spirit One S, ou encore les<br />

<strong>écouteurs</strong> Focal Sphear. À chaque fois, les équipes<br />

d’ingénieurs du constructeur stéphanois gagnaient<br />

en connaissance <strong>et</strong> savoir-faire, cultivant le proj<strong>et</strong><br />

secr<strong>et</strong> de pouvoir un jour concevoir <strong>et</strong> fabriquer de<br />

A à Z, en France, un transducteur électrodynamique<br />

pour casque 100 % propriétaire. Et en 2016, ce<br />

jour est arrivé. Juste avant l’été, Focal a annoncé le<br />

lancement de trois nouveaux <strong>casques</strong> : le modèle<br />

nomade Listen (200 €), évolution du Spirit One, <strong>et</strong><br />

surtout les modèles Hi-Fi haut de gamme Elear<br />

(1000 €) <strong>et</strong> Utopia basés sur une structure <strong>et</strong> des<br />

transducteurs totalement inédits.<br />

Une redéfinition totale de tous les éléments<br />

C’est en partant d’une feuille blanche, <strong>et</strong> bien sûr<br />

de l’expertise acquise ces cinq dernières années,<br />

que Focal a conçu ses modèles Elear <strong>et</strong> Utopia.<br />

Chacun de leurs éléments est exclusif à la marque.<br />

Le choix de l’architecture des oreill<strong>et</strong>tes s’est<br />

immédiatement porté vers une structure ouverte,<br />

garantissant l’absence de coloration <strong>et</strong> résonance<br />

qu’aurait engendrée une charge close ou semi-ouverte.<br />

Partant de là, les matériaux de synthèse, les<br />

pièces métalliques, les textiles de protection des<br />

oreill<strong>et</strong>tes ont été minutieusement sélectionnés <strong>et</strong><br />

soigneusement dessinés pour atteindre la meilleure<br />

transparence acoustique <strong>et</strong> faire le moins possible<br />

obstacle à la propagation du son.<br />

Mais Focal s’est également penché sur l’étude de<br />

la seconde charge, celle dont on oublie souvent<br />

de parler, constituée par le volume entre l’avant du<br />

transducteur <strong>et</strong> l’oreille de l’utilisateur. Elle est définie<br />

par l’épaisseur du coussin<strong>et</strong> de chaque oreill<strong>et</strong>te<br />

<strong>et</strong> sa bordure interne. C’est justement sur ce point<br />

que Focal a travaillé, afin d’optimiser la part de sons<br />

réfléchis <strong>et</strong> la part de sons absorbés, la bordure<br />

interne des coussin<strong>et</strong>s des <strong>casques</strong> Elear <strong>et</strong> Utopia<br />

est ainsi divisée un deux sections égales. Celle du<br />

bas est revêtue d’un tissu micro-perforé absorbant<br />

tandis que la partie haute adopte une peau en<br />

cuir d’agneau véritable, plus réfléchissante, percée<br />

d’une multitude de p<strong>et</strong>its trous lui perm<strong>et</strong>tant de<br />

respirer.<br />

Un arceau ultra high-tech à branches en fibre<br />

de carbone<br />

Les <strong>casques</strong> Focal Elear <strong>et</strong> Utopia adoptent tous<br />

deux la même forme, mais quelques éléments<br />

externes les différencient. Outre le dessin de la<br />

structure des oreill<strong>et</strong>tes, beaucoup plus travaillé sur<br />

l’Utopia, les branches support des oreill<strong>et</strong>tes (Yoke)<br />

de son arceau sont en fibre de Kevlar tressé au lieu<br />

de l’aluminium utilisé sur le modèle Elear. Ce matériau<br />

apporte une très grande rigidité pour un poids<br />

plume tout en offrant plus de souplesse <strong>et</strong> un meilleur<br />

coefficient d’absorption de certaines vibrations<br />

parasites.<br />

Le reste de l’arceau est couvert d’un large bandeau<br />

rembourré, habillé de cuir <strong>et</strong> à ce niveau encore, on<br />

note quelques différences entre les Focal Utopia <strong>et</strong><br />

Elear. L’Utopia adopte un cuir d’agneau plus haut de<br />

gamme <strong>et</strong> totalement en accord avec le reste de sa<br />

fabrication mêlant ingénierie de précision <strong>et</strong> artisanat<br />

de luxe.<br />

Un transducteur électrodynamique d’anthologie<br />

Si Focal est aujourd’hui le plus grand fabricant<br />

d’enceintes acoustiques français <strong>et</strong> fait partie des<br />

leaders sur le plan international, ce n’est pas un


54 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

hasard. Au cours de ses presque quatre décennies<br />

d’existence, la société stéphanoise a su développer<br />

un important département de recherche & développement<br />

ainsi que des unités de production françaises<br />

employant plusieurs centaines de personnes.<br />

Il est dans ses gênes de développer <strong>et</strong> fabriquer<br />

par elle-même presque tous les haut-parleurs qui<br />

entrent dans la fabrication de ses enceintes à partir<br />

de technologies exclusives <strong>et</strong> propriétaires. Dans<br />

le domaine du casque audio, il ne pouvait donc à<br />

terme en être autrement.<br />

Pour l’Elear <strong>et</strong> l’Utopia, Focal a conçu un nouveau<br />

haut-parleur de 40 mm extrêmement innovant <strong>et</strong><br />

différent de tout ce que nous avons vu auparavant<br />

sur d’autres <strong>casques</strong>. Ce transducteur large-bande<br />

est doté d’une bobine mobile très longue afin<br />

d’autoriser d’importants débattements <strong>et</strong> relativement<br />

large toute en restant très légère puisque<br />

constitué exclusivement d’enroulement de fils de<br />

cuivre sans aucun support ! Comparativement à une<br />

bobine classique de 15 mm de large pour 1,5 mm<br />

de hauteur, celle de Focal, de 25 mm de large sur 5<br />

mm de haut, serait plus légère.<br />

Afin de réduire encore le poids total de l’équipage<br />

mobile <strong>et</strong> atteindre la meilleure précision sonore,<br />

Focal a également opté pour une suspension périphérique,<br />

composée d’un matériau dit NBR (Nitrile<br />

Butyl Rubber), trois fois plus fine en moyenne que<br />

ses équivalents en mylar, tissu ou silicone. C<strong>et</strong>te<br />

suspension est associée à un diaphragme de profil<br />

de type «M» exclusif à la marque, en alliage d’aluminium<br />

<strong>et</strong> magnésium sur l’Elear (pour 150 mg de<br />

masse totale) <strong>et</strong> un béryllium, un matériau ultra haut<br />

de gamme que Focal est un des rares à maîtriser,<br />

sur l’Utopia (pour 135 g de masse totale).<br />

Enfin le circuit magnétique, élément le plus visible<br />

du transducteur, puisque peint en rouge est également<br />

fort impressionnant. Il est fait d’une série<br />

d’aimants néodyme alignés de façon à former un<br />

double anneau avec un entrefer très allongé pour<br />

perm<strong>et</strong>tre des débattements très importants de<br />

l’équipage mobile.<br />

Des prouesses sonores qui demandent un<br />

tout p<strong>et</strong>it peu d’effort<br />

Sur le terrain, le Focal Utopia n’est pas spécialement<br />

lourd pour un casque de son rang (492 g très exactement<br />

sur notre balance, hors câble) certainement<br />

grâce à la partie de son arceau en fibre de carbone.<br />

Il est aussi d’un confort très étudié. Néanmoins, il<br />

pèse déjà son poids <strong>et</strong> cela peut se ressentir lors de<br />

longues périodes d’écoutes. D’autant que le câble<br />

amovible de 4 m, à conducteurs en cuivre OFC blindés,<br />

est un peu encombrant. Il vaut donc mieux être<br />

confortablement installé dans un fauteuil, au calme,<br />

pour profiter pleinement de ce casque. De toute<br />

manière, il n’est pas fait pour bouger <strong>et</strong> la structure<br />

ouverte de ses oreill<strong>et</strong>tes ne filtre quasiment aucun<br />

bruit extérieur.<br />

On remarque aussi à l’usage que les transducteurs<br />

de l’Utopia sont assez directifs. Toujours dans le but<br />

d’en tirer le maximum, il est important de bien ajuster<br />

la hauteur des oreill<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> le positionnement<br />

de l’arceau sur le haut du crâne. Il faut essayer <strong>et</strong><br />

pas mal tâtonner avant de trouver le meilleur équilibre<br />

tonal.


<strong>ON</strong> mag c’est aussi...


56 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

Pas d’esbroufe, rien que la vérité<br />

En matière de transducteur électrodynamique pour<br />

casque, nul marque à notre connaissance, mise<br />

à part peut-être Beyerdynamic avec ses modèles<br />

Tesla, n’est allé aussi loin dans les techniques appliquées<br />

au moteur <strong>et</strong> à l’équipage mobile. Pour une<br />

marque comme Focal qui a certes plusieurs décennies<br />

d’expérience dans le domaine de l’acoustique,<br />

mais ne s’est lancée dans le casque qu’il y a seulement<br />

quelques années, le travail est impressionnant.<br />

Il l’est d’autant plus qu’à l’écoute l’Utopia ne<br />

cherche absolument pas à impressionner de façon<br />

artificielle. Il n’est pas dans la démonstration ou le<br />

sensationnel. S’il force le respect, ce n’est pas tant<br />

par un registre grave abyssal, des aigus diaboliques<br />

ou une scène sonore démesurée, mais plutôt par<br />

sa maîtrise imperturbable, sa finesse, sa rapidité<br />

d’exécution.<br />

Le casque Focal Utopia a en outre une excellente<br />

sensibilité. Quelques microwatts suffisent pour le<br />

faire parler, il est même d’une délicatesse <strong>et</strong> d’une<br />

finesse totalement inhabituelles pour un gros<br />

casque, sachant chanter dés les plus bas niveaux.<br />

Cependant, il est impératif de lui choisir une source<br />

extrêmement propre <strong>et</strong> silencieuse, car le moindre<br />

souffle ou bruit parasite s’entend.<br />

Le Focal Utopia est très rigoureux, précis, avec un<br />

son exempt de toute coloration, à tel point que l’on<br />

aimerait de temps en temps qu’il se laisse aller à un<br />

peu plus de grandiloquence ou d’emphase dans le<br />

grave. C’est le seul p<strong>et</strong>it reproche qu’on puisse lui<br />

faire. En contrepartie, il est une qualité sur laquelle<br />

il excelle, celle de la transparence. Sur ce point, il<br />

va plus loin que tout ce que nous avons entendu<br />

jusqu’à présent à partir d’un casque électrostatique.<br />

Sans pour autant paraitre froid ou chirurgical,<br />

il révèle chaque p<strong>et</strong>it détail d’un mixage ou d’un<br />

enregistrement.<br />

Par exemple, sur le morceau Pop/Electro «VCR»<br />

de Kid Lizard <strong>et</strong> Eliza Roe on entend parfaitement,<br />

même à faible niveau d’écoute, les bruits de vents<br />

semi-synthétiques <strong>et</strong> de clapotis d’eau sur l’introduction,<br />

puis ensuite les changements de matières<br />

dans l’acoustique <strong>et</strong> les réverbérations ou encore<br />

les eff<strong>et</strong>s de latéralisation droite <strong>et</strong> gauche. On<br />

est à côté des artistes dans le studio, devant leurs<br />

ordinateurs <strong>et</strong> tables de mixages. Idem avec Tha<br />

Trickaz sur le morceau «LGND» on découvre avec<br />

émerveillements toute la cuisine des deux DJ<br />

français avec leurs samples de musique traditionnelle<br />

vi<strong>et</strong>namienne, leur virtuosité aux platines <strong>et</strong> à<br />

la man<strong>et</strong>te de mixage. On peut pousser le volume<br />

sans vergogne, le Focal Utopia se montre d’une<br />

maîtrise impériale, d’une dynamique redoutable,<br />

sans aucune trace de saturation. Le flot de décibels<br />

parait sans limites excepté celles de nos propres<br />

oreilles.<br />

Dans un tout autre registre, sur l’Aria <strong>et</strong> les premières<br />

variations Goldberg BWV 988 de Bach,<br />

enregistré en 1990 par Glen Gould, jamais nous<br />

n’avons entendu avec autant d’acuité le pianiste qui<br />

chantonne <strong>et</strong> murmure. Sans faire d’eff<strong>et</strong> de loupe<br />

ou forcer le trait, l’Utopia nous donne la sensation<br />

d’être très proches du musicien presque à ses côtés<br />

dans un instant d’intimité troublante. Les poids des<br />

notes, la dynamique fine de l’instrument sont superbement<br />

r<strong>et</strong>ranscrits avec des nuances d’intensité<br />

parfaitement respectées. Nous découvrons dans c<strong>et</strong><br />

enregistrement une foule de p<strong>et</strong>its détails que nous<br />

n’avions jamais encore entendu.<br />

De même sur le morceau «Short Tales of the<br />

Black Forest», duo de guitaristes, enregistré en<br />

live, en 1981, à San Francisco par Al Di Meola <strong>et</strong><br />

John McLaughin, on entend clairement toutes les<br />

réactions des spectateurs, les p<strong>et</strong>its cris d’émerveillement,<br />

de surprises, les rires, les exclamations<br />

jusqu’aux tonnerres d’applaudissements <strong>et</strong> l’embrasement<br />

de la salle. On a l’impression de vivre l’évènement<br />

en direct, totalement transporté par l’histoire<br />

musicale drôle, touchante, merveilleuse que<br />

nous racontent les deux géants de la guitare Jazz<br />

Fusion.<br />

Le Focal Utopia est véritablement un modèle d’exception<br />

qui en matière de précision <strong>et</strong> transparence<br />

établit une nouvelle référence. Dans le domaine des<br />

<strong>casques</strong> électrodynamiques, il y aura désormais un<br />

avant <strong>et</strong> un après le Focal Utopia.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire, ouvert<br />

•Transducteurs : 40 mm dynamiques<br />

•Réponse en fréquence : 5 Hz à 50 kHz<br />

•Sensibilité : 104 dB SPL/1 mW à 1 kHz<br />

•Impédance : 80 Ω<br />

•Puissance max. : n.c.<br />

•Câble : OFC blindé de 4 mètres, connecteur<br />

Lemo à verrouillage <strong>et</strong> jack 6,35 mm<br />

•Accessoire fourni : mall<strong>et</strong>te moll<strong>et</strong>onnée<br />

de rangement<br />

•Poids : 490 g (hors cordon)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Son, performances<br />

Polyvalence<br />

Intérêt


Ce magazine vous est offert par<br />

mag.fr<br />

Plus de<br />

380 TESTS<br />

en ligne<br />

Hi-Fi, <strong>casques</strong>, audio nomade, platines vinyles,<br />

baladeurs Hi-Res, amplis, enceintes<br />

acoustiques, DAC USB, <strong>écouteurs</strong><br />

audiophiles, enceintes multiroom,<br />

audio connectée <strong>et</strong> sans-fil...


58 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

JVC<br />

500 €<br />

HA-SHR02<br />

JVC a perdu un peu de sa superbe ses dernières<br />

années <strong>et</strong> l’on oublie parfois que, par le passé,<br />

c’était un constructeur très calé <strong>et</strong> inventif en<br />

matière d’électroacoustique. Heureusement ce<br />

savoir-faire n’a pas totalement disparu comme<br />

nous le montre ce casque étonnant, doté de<br />

transducteurs à diaphragmes en bois.<br />

Le JVC HA-SHR02 est un casque haut de gamme<br />

au design sobre, soigné, de bon goût. On<br />

remarque son large bandeau, ses solides glissières<br />

<strong>et</strong> charnières en métal moulé, ou encore ses jolies<br />

coques closes en bois véritable <strong>et</strong> ABS. Ce n’est pas<br />

très original, mais sérieux, élégant, <strong>et</strong> qu’importe<br />

puisque l’essentiel n’est pas à l’extérieur mais à<br />

l’intérieur. En eff<strong>et</strong>, ce casque, que vous trouverez<br />

parfois référencé JVC Wood 02 (un modèle Wood<br />

01 existe aussi), possède des transducteurs de<br />

40 mm dotés de moteurs très puissants (1 Tesla)<br />

dont les diaphragmes comportent en leurs<br />

centres des dômes en bois. Cela nous rappelle<br />

les enceintes de minichaines JVC qui avait fait<br />

beaucoup parler d’elles à une autre époque <strong>et</strong><br />

dotées de haut-parleurs à membranes en bois<br />

imbibé de saké ! La marque japonaise maitrise donc<br />

parfaitement ce genre de matériau, assez inhabituel<br />

pour la fabrication de membranes, ici usiné sous<br />

forme de très fines <strong>et</strong> légères lames, pour être<br />

ensuite moulé sous forme de dôme.<br />

Sur le terrain, le JVC Wood 02 est un peu lourd (326<br />

g sur notre balance), mais encore suffisamment<br />

léger pour un usage nomade. Il se m<strong>et</strong> à plat<br />

<strong>et</strong> se range dans sa poch<strong>et</strong>te en feutre pour<br />

les transports. Ses oreill<strong>et</strong>tes closes autorisent<br />

l’utilisation dans les lieux bruyants. Ce casque est<br />

confortable, ne chauffe pas trop les oreilles <strong>et</strong><br />

tient correctement en place. On apprécie le bon<br />

rembourrage de l’arceau <strong>et</strong> les coussin<strong>et</strong>s moelleux<br />

revêtus d’une peau toute douce même s’ils<br />

pourraient être un poil plus épais. Seul vrai bémol,<br />

le câble à gaine textile tressé produit quelques<br />

bruits parsites lorsqu’on est en mouvement.<br />

À l’écoute, le JVC HA-SHR02 n’est pas tout à fait<br />

neutre. Les registres infra-basse <strong>et</strong> les extrêmes<br />

aigus sont un peu écourtés. L’équilibre, légèrement<br />

physiologique, favorise le haut-médium. Celuici<br />

est très lumineux, particulièrement informatif<br />

<strong>et</strong> transparent, avec juste une p<strong>et</strong>ite bosse dans<br />

le bas qui donne de la chaleur. Le grave peut<br />

aussi se monter assez puissant <strong>et</strong> même parfois<br />

impressionnant sur certains morceaux, sans<br />

manifester de trace de trainage. Pour le reste<br />

du spectre, la tenue en puissance est certes<br />

moyenne. On aurait pu espérer mieux pour un<br />

casque à ce prix. Cependant, la restitution est bien<br />

maîtrisée. On entend beaucoup de détails sur<br />

les qualités ainsi que sur les défauts d’un mixage<br />

approximatif ou d’un fichier de musique trop<br />

fortement compressé. L’impression de présence <strong>et</strong><br />

de proximité avec les musiciens est très marquée.<br />

On entend les respirations, les inflexions de voix,<br />

les doigts qui glissent le long du manche d’une<br />

guitare avec une acuité inhabituelle. Enfin, la scène<br />

stéréophonique n’est pas très ample, mais bien<br />

aérée <strong>et</strong> les timbres ont beaucoup de richesse, de<br />

couleurs. Le JVC Wood 02 est un casque qui peut<br />

aller loin avec de bonnes sources. Il est peut-être<br />

mieux adapté à de la musique Classique ou du Jazz<br />

qu’à de l’Electro. Il présente néanmoins un cocktail<br />

de qualités étonnant.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire, fermé<br />

•Transducteurs : 40 mm dynamiques<br />

•Réponse en fréquence : 8 Hz à 45 kHz<br />

•Sensibilité : 105 dB/mW<br />

•Impédance : 56 Ω<br />

•Puissance max. : 1500 mW<br />

•Câble : 1,2 m dont un avec microphone <strong>et</strong> commandes<br />

pour smartphone<br />

•Accessoire fourni : poch<strong>et</strong>te de rangement en feutre<br />

•Poids : 320 g (hors cordon)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Son, performances<br />

Polyvalence<br />

Intérêt


Zeppelin Wireless.<br />

Prochain niveau :<br />

Performance audio<br />

www.bowers-wilkins.fr<br />

Pour tous renseignements: B&W Group France - 04 37 46 15 00 - info@bwgroup.fr


60 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

KENNERT<strong>ON</strong><br />

Vali<br />

Après l’essai du Kennerton Odin l’année dernière, c’est<br />

la seconde fois que nous testons un casque de c<strong>et</strong>te<br />

marque russe au style très « old school » <strong>et</strong> nous allons<br />

avec elle de bonnes surprises en bonnes surprises. Le<br />

nouveau modèle Vali que nous avons ici est de type<br />

électrodynamique <strong>et</strong> non plus orthodynamique. Il n’est<br />

pas parfait <strong>et</strong> néanmoins ultra attachant.<br />

Le look, «old school» ou «Steampunk» du Kennerton Vali<br />

ne peut laisser indifférent. On a l’impression d’avoir entre<br />

les mains un casque conçu par le savant fou d’un film<br />

futuriste des années 1930. Cela ne l’empêche pas d’avoir<br />

une qualité de construction <strong>et</strong> une solidité indéniable avec le<br />

label «fait à la main en Russie» qui ajoute un cach<strong>et</strong> artisanal<br />

valorisant. Ce casque privilégie en eff<strong>et</strong> les matériaux nobles<br />

<strong>et</strong> naturels. Son arceau est composé d’épaisses lames<br />

souples d’aluminium <strong>et</strong> acier inoxydable, gainé de véritable<br />

cuir. La hauteur des oreill<strong>et</strong>tes s’ajuste à partir de grosses<br />

glissières disposant de larges mol<strong>et</strong>tes de serrage, servant à<br />

verrouiller le bon réglage une fois celui-ci trouvé.<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Son, performances<br />

Polyvalence<br />

Intérêt<br />

1150 €<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire, ouvert<br />

•Transducteurs : 50 mm dynamiques<br />

•Réponse en fréquence : 10 Hz à 28 kHz<br />

•Sensibilité : 100 dB<br />

•Impédance : 32 Ω<br />

•Puissance max. : 500 mW<br />

•Câble : de 2 m, détachable<br />

•Accessoire fourni : housse moll<strong>et</strong>onnée de<br />

rangement<br />

•Poids : 554 g (hors cordon)<br />

Les coques des <strong>écouteurs</strong>, fonctionnant en charge ouverte,<br />

sont tournées dans du noyer péruvien aux magnifiques<br />

veinures ambrées, associées à des grilles arrière de<br />

protection à structure en nid d’abeille en alliage de zinc. Ces<br />

coques accueillent de beaux transducteurs de 50 mm de<br />

diamètre, équipés de membranes en papier. Il s’agit d’un<br />

matériau assez inhabituel sur un casque, mais fort apprécié<br />

sur les enceintes acoustiques. Le diaphragme provient ici de<br />

chez Peerless un fabriquant spécialisé dans les haut-parleurs<br />

haut de gamme. Il est formé d’une matrice composite à<br />

structure laminée multicouche afin de concilier légèr<strong>et</strong>é <strong>et</strong><br />

grande rigidité.<br />

Sur le terrain, les 554 grammes du Kennerton Vali peuvent un<br />

peu peser à la longue <strong>et</strong> on aura peut-être envie de changer<br />

son câble détachable dont la gaine textile peut produire<br />

quelques bruits de frottements. Cependant, ce casque reste<br />

d’un bon confort grâce à ses coussin<strong>et</strong>s de forte épaisseur<br />

dont le cuir est percé d’une multitude de p<strong>et</strong>its trou afin de<br />

laisser respirer les oreilles. Et surtout, la restitution sonore est<br />

particulièrement convaincante. Elle est certes un peu typée,<br />

mais moins que ne pouvait laisser penser le look ésotérique<br />

de ce casque. Le Kennerton Vali est doux, chaleureux <strong>et</strong><br />

sonne avec beaucoup de naturel. C’est un charmeur, mais<br />

son charme s’exerce avec beaucoup de délicatesse. Ses<br />

timbres ont de superbes couleurs <strong>et</strong> beaucoup de richesse.<br />

L’image sonore est ample <strong>et</strong> la musique respire à grands<br />

poumons. La restitution est majestueuse. Elle peut aussi<br />

se montrer vigoureuse. Le Kennerton Vali sait montrer ses<br />

muscles lorsqu’il le faut sans pour autant paraître trop violent<br />

ou percutant. Il excelle à reproduire de grands espaces,<br />

des ambiances planantes tout en apportant une superbe<br />

articulation à la mélodie <strong>et</strong> au jeu de chaque interprète.<br />

Nous vous le disions déjà en introduction : le Kennerton Vali<br />

est doté d’une personnalité musicale très attachante, propre<br />

à faire fondre de nombreux cœurs audiophiles.


HIGH RESOLUTI<strong>ON</strong><br />

HEADPH<strong>ON</strong>ES *<br />

POWERED BY PI<strong>ON</strong>EER.<br />

CASQUE HI-RES AUDIO SE-MHR5 :<br />

LE NOMADISME AUDIOPHILE SOUS S<strong>ON</strong> PLUS BEAU JOUR.<br />

Avec une réponse en fréquence allant de 7HZ à 50kHz, le SE-MHR5 sait restituer la moindre<br />

nuance des enregistrements les plus complexes pour répondre aux attentes de l‘audiophile le<br />

plus exigeant. Les haut-parleurs de 40mm associés à une bobine CCAW perm<strong>et</strong>tent d‘obtenir<br />

une restitution d‘une grande clarté sur toute la gamme de fréquences. Le large arceau<br />

rembourré ainsi que les coussin<strong>et</strong>s équipés de mousse à mémoire de forme, en plus de<br />

proposer un grand confort, procurent une excellente isolation phonique pour laisser place à<br />

la musique, <strong>et</strong> rien d‘autre. Livré avec 2 cordons détachables dont 1 cordon symétrique ainsi<br />

qu‘un étui de transport. Plus d‘informations sur pioneer-audiovisual.fr<br />

*Casque Haute résolution. Conçu par Pioneer.<br />

www.pioneer-audiovisual.fr


62 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

PI<strong>ON</strong>EER<br />

2500 €<br />

SE-Master1<br />

Depuis plusieurs années, dans le<br />

domaine des <strong>casques</strong> audio, Pioneer<br />

est surtout connu pour ses modèles<br />

DJ, considérés par beaucoup de<br />

professionnels <strong>et</strong> amateurs de<br />

la platine de mixage comme les<br />

meilleurs du genre. Mais le SE-<br />

Master1 est d’une tout autre espèce.<br />

Il renoue avec une tradition plus<br />

ancienne de la marque japonaise.<br />

Une tradition qui remonte aux<br />

années 1960 à 1980, une époque<br />

où les <strong>casques</strong> de studio de<br />

précision <strong>et</strong> Haute Fidélité étaient<br />

également sa spécialité.<br />

Le modèle le plus proche du Pioneer SE-Master1<br />

pourrait être le SE-1000, lancé en 1979. Il était à<br />

l’époque accompagné d’un ampli casque dédié,<br />

à l’instar du Pionner U-05 intégrant un Dac Hi-Res,<br />

sorti fin 2014 au prix de 800 €, idéalement adapté<br />

pour fonctionner avec le nouveau SE-Master1 (mais<br />

pas seulement) <strong>et</strong> auquel nous avons décerné notre<br />

label <strong>ON</strong>-TopAudio Gold Award.<br />

Un produit de luxe réalisé au Japon par des<br />

artisans spécialement formés<br />

Mais la comparaison s’arrête là, car le SE-Master1,<br />

même s’il s’inscrit dans une vieille tradition<br />

<strong>et</strong> adopte un look totalement intemporel, est un<br />

casque de conception tout à fait moderne. C’est<br />

un modèle à oreill<strong>et</strong>tes ouvertes (sans, ou presque<br />

pas, d’isolation phonique), relativement massif, se<br />

destinant donc à un usage à la maison, strictement<br />

sédentaire.<br />

Ce produit de grand luxe est fabriqué au Japon<br />

dans les ateliers de Pioneer par des artisans spécialement<br />

formés, assurant chacun une production limitée<br />

à un seul exemplaire par jour. Tous ses éléments<br />

sont spécifiques <strong>et</strong> assemblés à la main avec une<br />

extrême minutie.<br />

Les pièces de l’arceau, combinant grande légèr<strong>et</strong>é,<br />

solidité <strong>et</strong> élasticité, sont faites en duralium haut de<br />

gamme (alliage de cuivre <strong>et</strong> aluminium) tandis que<br />

les anneaux, qui supportent les <strong>écouteurs</strong> <strong>et</strong> leurs<br />

grilles arrière de protection, sont en aluminium. Le<br />

maintien est assuré par un large bandeau appui-tête<br />

en daim, offrant en réglage ferme <strong>et</strong> précis de la<br />

hauteur, grâce à des clips à pression <strong>et</strong> des montants<br />

gradués sur quatorze pas. Les coussin<strong>et</strong>s des<br />

oreill<strong>et</strong>tes, en mousse à mémoire de forme, sont<br />

habillés de cuir synthétique haut de gamme. De<br />

type circum-auriculaire, ils adoptent une découpe<br />

légèrement asymétrique, plus épaisse à l’arrière,<br />

pour mieux épouser la forme du crâne<br />

Un transducteur de 50 mm d’anthologie<br />

électrodynamique<br />

Le transducteur qui équipe les oreill<strong>et</strong>tes du Pioneer<br />

SE-Master1 est une belle pièce d’anthologie<br />

électrodynamique (du moins à l’échelle du casque<br />

audio). De 50 mm de diamètre au total, il comporte<br />

un dôme central géant de 30 mm, en aluminium<br />

dont la couche supérieure a été transformée en<br />

céramique par oxydation. Sa bobine mobile, également<br />

de 30 mm, plonge dans l’entrefer, ventilé <strong>et</strong><br />

bagué de cuivre, d’un très sérieux moteur à aimant<br />

néodyme.<br />

Afin d’éviter tout bruit <strong>et</strong> résonnance parasites, de<br />

garder toute sa pur<strong>et</strong>é au message musical, sur les<br />

basses les plus profondes <strong>et</strong> les volumes sonores<br />

les plus élevés, l’amortissement du moteur <strong>et</strong> de<br />

la charge est particulièrement travaillé à l’aide de<br />

différents matériaux amortissant. Mieux encore, le


<strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

63<br />

châssis du transducteur conciliant structure synthétique<br />

<strong>et</strong> bague de fixation très rigide en aluminium<br />

pour le moteur est monté sur un baffle flottant,<br />

découplé par plusieurs rondelles de caoutchouc, de<br />

même que les charnières des oreill<strong>et</strong>tes.<br />

Pas difficile, mais exigeant<br />

Le Pioneer SE-Master1 est livré avec un câble<br />

amovible de gros calibre <strong>et</strong> de trois mètres de long.<br />

Celui-ci, de type asymétrique avec prise jack 6,35<br />

mm, est habillé d’une gaine textile. Il faut donc<br />

éviter de le plier trop fermement (comme malheureusement<br />

la plupart des codons de ce type), pour<br />

éviter d’endommager à la longue la gaine textile.<br />

Un second câble symétrique avec prises XLR est disponible<br />

en option de même qu’une tige métallique<br />

pouvant remplacer celle, interchangeable, installée<br />

en parallèle de l’arceau <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant d’ajuster la<br />

tension de serrage des oreill<strong>et</strong>tes.<br />

Sur le terrain, bien que déjà un peu lourd, le Pioneer<br />

SE-Master1 est confortable, avec une force d’appui<br />

bien répartie sur le crâne <strong>et</strong> les tempes. Il est possible<br />

de le porter plus d’une heure sans ressentir<br />

trop de fatigue. Pour l’alimenter, un ampli casque<br />

costaud, dynamique, très ouvert dans l’aigu, est<br />

vivement recommandé <strong>et</strong> le modèle Pioneer U-05<br />

est, à ce titre, parfaitement indiqué.<br />

À l’écoute : une puissance <strong>et</strong> un sens du<br />

détail rarissime<br />

À l’écoute, le Pioneer SE-Master1 est très différent<br />

de ce que l’on a l’habitude de rencontrer sur les<br />

<strong>casques</strong> haut de gamme ouverts. Par rapport à des<br />

modèles audiophiles comme les Sennheiser HD800<br />

<strong>et</strong> surtout le Grado PS1000e, qui privilégie la clarté<br />

<strong>et</strong> la rapidité, il a une fibre artistique très différente.<br />

L’équilibre du SE-Master1 semble de prime abord<br />

légèrement descendant, assez chaleureux. Le registre<br />

grave a une densité, un poids que l’on ne rencontre<br />

pas habituellement sur les <strong>casques</strong> ouverts <strong>et</strong><br />

qui évoquent immédiatement les solides bases de<br />

Pioneer dans le monde des DJs. Mais ce grave est<br />

aussi, très propre, très ferme, avec d’innombrables<br />

nuances. Il révèle immédiatement les capacités de<br />

la source à apporter de la dynamique du punch, de<br />

l’aisance dans les basses.<br />

Contrairement à certains de ses concurrents, le<br />

Pionner SE-Master1 ne privilégie pas la transparence<br />

absolue au détriment de l’agrément d’écoute.<br />

Ses timbres sont toujours opulents, moelleux avec<br />

une charpente absolument exceptionnelle dans<br />

le bas du spectre. Cela ne les empêche pas pour<br />

autant d’être d’une superbe définition, des tréfonds<br />

du grave jusqu’à l’extrême aigu. Le registre médium<br />

est particulièrement fouillé. Aucun détail d’un<br />

enregistrement, que ce soit à partir d’instruments<br />

acoustiques ou de musique électronique ne passe<br />

inaperçu. Le son a beaucoup de matière, de grain.<br />

Les interprètes se matérialisent avec réalisme <strong>et</strong> une<br />

vraie sensation de présence physique.<br />

À partir de certaines sources, il manque certes<br />

parfois un peu de peps, de luminosité, mais cela ne<br />

se fait jamais au détriment du plaisir musical ni de la<br />

sensation d’espace toujours grandiose.<br />

La scène sonore est en eff<strong>et</strong> d’une ampleur remarquable<br />

tout en restant d’une concision, d’une stabilité,<br />

d’une précision difficile à prendre en défaut. Le<br />

Pioneer SE-Master1 dépeint des espaces immenses,<br />

des acoustiques de salle de concert ou d’église<br />

d’une véracité saisissante. C<strong>et</strong>te sensation est<br />

conservée <strong>et</strong> même encore plus flagrante, lorsque<br />

l’on pousse le volume. On ne constate alors, jusqu’à<br />

des niveaux très élevés, aucun tassement de la<br />

dynamique ni de stridence. La restitution sonore est<br />

d’une aisance, d’une propr<strong>et</strong>é, d’une facilité <strong>et</strong> d’un<br />

naturel déconcertants.<br />

Le Pionneer SE-Master1 est donc bien un casque<br />

d’exception, hors norme, une superbe réussite, un<br />

produit que l’on peut pousser très loin <strong>et</strong> qui ne<br />

demande qu’un ampli <strong>et</strong> une source à la hauteur<br />

pour délivrer son plein potentiel.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque ouvert, circum-auriculaire<br />

•Haut-parleurs : électrodynamiques de 50 mm<br />

•Réponse en fréquence : 5 Hz à 85 kHz<br />

•Sensibilité : 94 dB<br />

•Puissance admissible : 1500 mW<br />

•Impédance : 45 Ω<br />

•Câble : amovible de 3 mètres<br />

•Accessoire fourni : -<br />

•Poids : 460 g<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Son, performances<br />

Polyvalence<br />

Intérêt


64 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

S<strong>ON</strong>Y<br />

MDR-Z1R<br />

Pour son nouveau casque de référence, la marque japonaise Sony<br />

a vu les choses en grand. Le MDR-Z1 est équipé de transducteurs<br />

électrodynamiques de 70 mm (sept centimètres de diamètre).<br />

C’est énorme <strong>et</strong> prom<strong>et</strong> un son grandiose.<br />

2200 €<br />

Dans le domaine des <strong>casques</strong> Hi-Fi, Sony est<br />

un vieux de la vieille qui a un rang à tenir. Son<br />

MDR-R10 sorti a la fin des années 1980 a longtemps<br />

été considéré comme un des meilleurs modèles<br />

au monde par de nombreux professionnels<br />

<strong>et</strong> audiophiles qui le baptisèrent «The King of<br />

Heaphones». Malheureusement depuis, il faut bien<br />

reconnaître que Sony a fait un peu n’importe quoi<br />

en matière de <strong>casques</strong> audio haut de gamme. La<br />

marque sort régulièrement de bons modèles, mais<br />

sans réellement, de suivi. À chaque fois, c’est une<br />

nouvelle invention, qui demanderait une suite mieux<br />

peaufinée <strong>et</strong> plus aboutie, mais il y en a rarement.<br />

À chaque nouvelle génération, Sony change de<br />

fusil d’épaule <strong>et</strong> de direction avec inconstance <strong>et</strong><br />

absence de perfectionnisme.<br />

Avec le nouveau MDR-Z1R que nous testons ici,<br />

nous espérons que Sony fera preuve d’un peu plus<br />

de persévérance. Car pour l’instant, ce modèle<br />

semble être surtout un exercice de style, proposant<br />

déjà d’excellentes performances, mais qui mériterait<br />

encore quelques optimisations.<br />

Un air de «King», mais avec cottes de mailles<br />

à la place des armures en bois<br />

Le MDR-Z1 est un casque Hi-Fi supra-auriculaire très<br />

haut de gamme qui voit tout en grand. Les coques<br />

de ses grandes oreill<strong>et</strong>tes rondes ne sont pas sans<br />

rappeler celles du fameux casque MDR-R10 par<br />

leur forme bombée, légèrement asymétrique. Mais<br />

c<strong>et</strong>te fois-ci, les coques ne sont pas en bois. Elles<br />

sont habillées d’un épais treillis métallique à mailles<br />

très fines. Celui-ci est posé sur une seconde coque<br />

intérieure en pulpe de cellulose (ou carton). Cela<br />

forme une structure acoustiquement perméable qui<br />

simule les avantages d’une charge ouverte tout en<br />

offrant un assez bon niveau d’isolation acoustique<br />

par rapport à l’extérieur, comme nous avons pu le<br />

constater lors de nos essais.<br />

À l’intérieur de ces coques, le Sony MDR-Z1 est<br />

doté de transducteurs de 70 mm de diamètre,<br />

alors qu’en général les meilleurs <strong>casques</strong><br />

électrodynamiques des concurrents s’arrêtent à des<br />

diamètres 50 ou 55 mm. C’est donc beaucoup, mais<br />

pas inédit puisque le Sony MDR-Z7 (à 600 €), que<br />

nous avons testé il y a un peu plus d’un an, possède<br />

lui aussi des transducteurs de 7 cm. D’ailleurs<br />

le Nouveau MDR-Z1 lui emprunte quelques<br />

éléments. Il reprend le même dessin d’arceau<br />

avec une armature, des glissières, des supports<br />

de branchements des câbles en titane, d’une<br />

construction très solide, associés à un bandeau en<br />

cuir synthétique haut de gamme. La fabrication est<br />

fort soignée, ce qui est normal à ce prix, <strong>et</strong> «made<br />

in Japan».<br />

Les transducteurs qui équipent le MDR-Z1 sont,<br />

en outre, encore plus performants que ceux du<br />

MDR-Z7. Chacun possède une très large bobine<br />

de type CCAW (Copper-Clad Alumium Wire), de


<strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

65<br />

35 mm, ainsi qu’un moteur à aimant néodyme<br />

proportionné <strong>et</strong> un dôme central de même taille<br />

en magnésium. Sur le pourtour de ce dôme, on<br />

r<strong>et</strong>rouve un diaphragme en couronne strié fait d’un<br />

matériau assez courant sur les <strong>casques</strong> haut de<br />

gamme Sony, du polymère à cristaux liquides, ici<br />

avec revêtement aluminium.<br />

Les grilles qui protègent ces transducteurs adoptent<br />

un dessin en «fractals» de manière à limiter les<br />

résonances parasites. Le câble détachable à<br />

conducteurs en cuivre plaqué argent, la belle<br />

<strong>et</strong> cossue mall<strong>et</strong>te de rangement matelassé<br />

sont également des témoins du soin porté à la<br />

conception de ce casque Sony MDR-Z1. Cependant,<br />

il est un peu décevant de constater que les châssis<br />

support des coques <strong>et</strong> transducteurs sont faits d’un<br />

matériau synthétique qui semble assez basique <strong>et</strong><br />

pas d’une robustesse à toute épreuve.<br />

Sur le terrain : confort de premier ordre <strong>et</strong><br />

son grandiose<br />

Malgré sa taille le Sony MDR-Z1 reste<br />

particulièrement léger. 385 g, c’est un poids plume<br />

pour un casque Hi-fi de ce rang <strong>et</strong> de c<strong>et</strong>te taille.<br />

De plus, les coussin<strong>et</strong>s très larges <strong>et</strong> épais, avec leur<br />

ouverture centrale ovale, leur large surface d’appui,<br />

leur mousse à mémoire de forme <strong>et</strong> leur revêtement<br />

tout doux en peau de mouton, apportent le meilleur<br />

niveau de confort possible.<br />

À l’écoute, le Sony MDR-Z1 est, dès les premières<br />

secondes, particulièrement impressionnant. Il<br />

délivre un registre grave d’une profondeur sans<br />

égale <strong>et</strong> module à merveille les basses leur donnant<br />

tantôt beaucoup d’impact <strong>et</strong>, à d’autres moments,<br />

beaucoup d’ampleur lorsque la musique le<br />

demande. Il va encore plus loin dans l’exploration<br />

des premières octaves que le MDR-Z7 qui était<br />

déjà un champion dans ce domaine. En termes de<br />

dynamique, il est également très supérieur. Il ne faut<br />

pas beaucoup pousser le volume pour se rendre<br />

compte que la restitution du MDR-Z1 est énergique<br />

<strong>et</strong> rapide. Avec lui la musique prend rapidement<br />

des proportions grandioses. L’image sonore est<br />

extrêmement vaste, tout en étant d’une excellente<br />

stabilité. On a une sensation de parfaite maîtrise<br />

<strong>et</strong> de puissance sans limite sur toute l’étendue du<br />

spectre, de l’extrême grave à l’extrême aigu.<br />

Le MDR-Z1 est, à n’en pas douter, un des <strong>casques</strong><br />

les plus musclés que l’on puisse rencontrer, toutes<br />

catégories de prix confondues. Il est également<br />

très précis <strong>et</strong> détaillé, cependant comparativement<br />

à quelques autres modèles très haut de gamme (à<br />

plus de 1000 €), on peut trouver que ses timbres<br />

manquent de finesse <strong>et</strong> de délicatesse. L’aigu<br />

notamment, qui file très haut, pourrait avoir un<br />

peu plus de raffinement. De même pour le registre<br />

médium qui gagnerait à être plus fluide <strong>et</strong> l’image<br />

stéréophonique qui pourrait être plus concise.<br />

Espérons que les équipes d’ingénieurs de Sony<br />

puissent travailler sur une future version, de seconde<br />

génération, de ce casque pour en sortir un modèle<br />

aux performances plus abouties.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire, semi-ouvert<br />

•Transducteurs : 70 mm dynamiques<br />

•Réponse en fréquence : 4 Hz à 120 kHz<br />

•Sensibilité : 100 dB/mW<br />

•Impédance : 64 Ω à 1 kHz<br />

•Puissance max. : n.c.<br />

•Câbles : 1,2 <strong>et</strong> 3 m<br />

•Accessoire fourni : mall<strong>et</strong>te de rangement<br />

•Poids : 385 g (hors cordon)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Son, performances<br />

Polyvalence<br />

Intérêt


RHA présente le Dacamp L1,<br />

CL1 Ceramic <strong>et</strong> CL750<br />

RHA est un fabricant britannique<br />

de produits audio nomades<br />

offrant une restitution acoustique<br />

fidèle <strong>et</strong> une qualité durable.<br />

Au cours des cinq dernières<br />

années, RHA a développé une<br />

gamme d'<strong>écouteurs</strong> intraauriculaires<br />

de haute performance<br />

combinant matériaux de grande<br />

qualité, design innovant <strong>et</strong><br />

conception de précision.<br />

RHA est fier de présenter trois<br />

nouveaux produits audiophiles faisant<br />

partie d'un catalogue entièrement<br />

dédié à la musique de haute-fidélité.<br />

C<strong>et</strong>te nouvelle gamme comprend<br />

le premier ampli/DAC de la marque<br />

<strong>et</strong> deux <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires<br />

à forte impédance conçus pour<br />

fonctionner avec des amplificateurs.<br />

Dacamp L1 : amplificateur de casque<br />

<strong>et</strong> DAC entièrement symétrique avec<br />

un convertisseur <strong>et</strong> une amplification<br />

dédié par canal. Conçu pour<br />

obtenir des signaux analogiques de<br />

haute résolution sur des <strong>casques</strong><br />

de 16 à 600 ohms à partir d'une<br />

grande variété de sources, telles<br />

que Android, iOS, PC <strong>et</strong> Mac.<br />

CL1 Ceramic : casque intra-auriculaire<br />

en céramique avec une configuration<br />

à double transducteur unique pour<br />

un son de grande précision sur une<br />

plage de fréquence étendue.<br />

CL750 : casque intra-auriculaire<br />

en acier inoxydable équipé du<br />

transducteur ultra-large bande CL<br />

Dynamic pour une reproduction<br />

sonore fidèle jusqu'à 45kHz.<br />

Ces trois nouveaux produits<br />

sont maintenant disponibles.<br />

www.rha.co.uk


LES ÉCOUTEURS<br />

AUDIOPHILES


68 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

ZERO-FIL<br />

Bragi, Earin, Jabra,<br />

PK Paris, Samsung,<br />

Syllable<br />

Simple communicant, sportif avancé ou<br />

audiophile pur <strong>et</strong> dur... En attendant l’arrivée<br />

des AirPods d’Apple, nous avons fait le tour des<br />

<strong>écouteurs</strong> «zéro-fil» déjà disponibles <strong>et</strong> testé<br />

six d’entre eux.<br />

C<strong>et</strong>te année en septembre, Apple a lancé<br />

l’iPhone 7. Grosse nouveauté pour nous, peuple<br />

audiophile : la disparation de la sortie audio sur<br />

mini-jack. Ce n’était pas une surprise. Plusieurs<br />

rumeurs fondées annonçaient depuis plusieurs<br />

mois l’abandon de c<strong>et</strong>te prise jugée désormais<br />

trop encombrante. Nous ne discuterons pas des<br />

raisons qui ont poussé la firme de Cupertino à<br />

prendre c<strong>et</strong>te décision. Mais cela implique quelques<br />

changements dans l’utilisation d’un iPhone 7 pour<br />

écouter de la musique. Pour r<strong>et</strong>rouver une prise<br />

casque, il est tout d’abord possible d’utiliser un<br />

adaptateur Lightning vers mini-jack. Un modèle<br />

intégrant un p<strong>et</strong>it DAC <strong>et</strong> ampli casque est proposé<br />

à moins de 10 € sur l’Apple Store. Des appareils<br />

plus audiophiles existent également pour remplir<br />

c<strong>et</strong>te fonction. Nous en avons testé quelques-uns<br />

dans notre dernier numéro consacré aux produits<br />

audio nomades. Pour plus de liberté, on peut aussi<br />

décider de passer au sans-fil avec des <strong>écouteurs</strong> ou<br />

un casque Blu<strong>et</strong>ooth. Certes, la solution n’est pas<br />

encore aussi qualitative, en termes de performances<br />

sonores, qu’avec un bon modèle filaire, mais<br />

beaucoup de progrès ont été faits dans ce domaine<br />

comme vous pourrez vous en rendre compte<br />

dans les derniers tests de <strong>casques</strong> Blu<strong>et</strong>ooth que<br />

nous avons publiés. Et puis une nouvelle espèce<br />

d’<strong>écouteurs</strong> Blu<strong>et</strong>ooth vient de naître. Il s’agit de<br />

celle des modèles «zéro fil» totalement dénués de<br />

câble (même pas un p<strong>et</strong>it cordon reliant l’oreill<strong>et</strong>te<br />

droite à l’oreill<strong>et</strong>te gauche). Apple a annoncé ses<br />

premiers modèles de ce genre, les AirPods, en<br />

même temps que l’iPhone 7 en septembre, mais<br />

leur sortie a été repoussée plusieurs fois <strong>et</strong> même<br />

si les précommandes viennent d’être ouvertes il y a<br />

quelques jours, ils ne seront pas livrés avant <strong>2017</strong>.<br />

En attendant, nous avons testé six modèles qui<br />

existent déjà pour de vrai dans le commerce. Nous<br />

avons eu des déceptions <strong>et</strong> aussi de belles surprises<br />

<strong>et</strong>. Voici notre avis.<br />

Jabra Elite Sport<br />

Les Jabra Elite Sport sont, comme leur référence l’indique,<br />

parfaits pour les utilisateurs sportifs. Leur appli de pilotage<br />

<strong>et</strong> de suivi d’activité sur smartphone est la plus complète.<br />

Elle donne votre fréquence cardiaque en temps réel <strong>et</strong> plein<br />

de conseils pour améliorer vos séances d’entraînement. Par<br />

ailleurs, ces <strong>écouteurs</strong> sont protégés contre la transpiration. Ils<br />

sonnent plutôt bien. Leur restitution est claire <strong>et</strong> intelligible. Ils<br />

sont d’une bonne ergonomie <strong>et</strong> parfaitement fiables pour les<br />

communications téléphoniques. Prix : 300 €<br />

Notre avis :


Notre avis :<br />

<strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

Bragi The Dash<br />

Les Bragi The Dash sont confortables tiennent très bien en place <strong>et</strong> offrent<br />

les fonctions les plus avancées. Ils sont étanches <strong>et</strong> intègrent une batterie<br />

d’une autonomie de 3 heures, un cardiofréquencemètre (pour mesurer<br />

en temps réel les battements de votre cœur) ainsi qu’une mémoire de 4<br />

Go (pour stocker votre musique <strong>et</strong> s’affranchir de toute source). Ils parlent<br />

maintenant français, leurs commandes tactiles sont très sophistiquées <strong>et</strong><br />

ils captent même vos mouvements. D’un hochement de tête vous pouvez<br />

prendre un appel téléphonique ou le refuser ! Leur appli de pilotage <strong>et</strong> de<br />

suivi sportif sur smartphone est bien faite. Enfin à l’écoute, les Bragi The<br />

Dash offrent un son doux, chaleureux, très agréable avec de bonnes basses<br />

<strong>et</strong> un bel espace sonore. On regr<strong>et</strong>te juste un p<strong>et</strong>it souffle, audible lorsque<br />

l’on est dans un lieu calme. Une belle réussite en tous cas. Prix : 300 €<br />

69<br />

Earin M1<br />

Les Earin M1 sont des audiophiles purs <strong>et</strong> durs qui ne font que<br />

jouer de la musique <strong>et</strong> rien d’autre (ils n’ont même pas de microphone pour passer<br />

des appels téléphoniques). Mais ils le font très bien avec une restitution sonore qui<br />

a de l’ampleur, des graves généreux <strong>et</strong> de la finesse. On apprécie aussi leur p<strong>et</strong>it<br />

étui de charge très discr<strong>et</strong> qui, comme sur les autres <strong>écouteurs</strong>, perm<strong>et</strong>, grâce à une<br />

batterie intégrée, de recharger plusieurs fois les Earin M1 sans avoir à se brancher<br />

au courant secteur. Attention quand même, la liaison Blu<strong>et</strong>ooth est parfois un peu<br />

capricieuse sur ces <strong>écouteurs</strong>. Prix : 200 €<br />

Notre avis :<br />

PK Paris K’asq<br />

Ces oreill<strong>et</strong>tes, que l’on trouve désormais sous plusieurs marques,<br />

offrent des fonctions basiques, sont assez encombrantes <strong>et</strong> d’une<br />

ergonomie un peu archaïque. La qualité du son est moyenne,<br />

mais correcte que ce soit pour écouter de la musique ou passer<br />

des appels téléphoniques. Prix : 130 €<br />

Notre avis :<br />

Samsung Gear iconX<br />

Les Samsung Gear iconX sont bien équipés (mémoire interne de<br />

3,5 Go, cardiofréquencemètre, doubles microphones...) <strong>et</strong> sont<br />

plutôt faciles à porter. Mais leur pilotage est compliqué <strong>et</strong> leur<br />

rendu sonore assez maigre. Prix : 290 €<br />

Notre avis :<br />

Syllable D900S<br />

Un tout p<strong>et</strong>it prix, mais des résultats extrêmement médiocres.<br />

Ces oreill<strong>et</strong>tes peuvent dépanner, mais risqueront de finir<br />

ensuite rapidement à la poubelle. Prix : 290 €<br />

Notre avis :


70 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

ADIBLA<br />

NeckMaster Life<br />

La marque franco-coréenne Adibla a été parmi les plus promptes à s’investir sur<br />

le marché des <strong>écouteurs</strong> sans-fil avec notamment un premier modèle, il y a un<br />

peu plus d’un an, assez original à l’époque puisque de type «tour de cou», d’où le<br />

nom Neckmaster. Choisissant avec beaucoup de sérieux ses composants, elle a une<br />

solide expertise dans le domaine de la transmission du son en Blu<strong>et</strong>ooth comme<br />

nous le prouve son nouveau modèle Neckmaster Life.<br />

100 €<br />

Une fois sorti de son emballage, le Neckmaster<br />

Life fait plutôt bonne impression. Le produit est<br />

simple, sans fioriture inutile. Il s’agit d’<strong>écouteurs</strong><br />

intra-auriculaires Blu<strong>et</strong>ooth légers, sobres, reliés<br />

entre eux par un câble plat doté d’un microphone<br />

<strong>et</strong> d’une commande logé dans un boîtier effilé<br />

<strong>et</strong> discr<strong>et</strong>. Les coques des <strong>écouteurs</strong> sont en<br />

aluminium avec un système aimanté pour «coller»<br />

les deux oreill<strong>et</strong>tes ensemble lorsqu’elles sont<br />

inutilisées ce qui est bien pratique pour les<br />

transporter <strong>et</strong> les garder autour du cou, à<br />

portée de la main sans risque de les égarer.<br />

Dans la boite, nous trouvons un p<strong>et</strong>it sac de<br />

rangement, deux paires d’embouts en mousse à<br />

mémoire de forme, deux autres en silicone <strong>et</strong> deux<br />

p<strong>et</strong>its arceaux en plastique pour accrocher les<br />

<strong>écouteurs</strong> au-dessus des oreilles lorsque l’on fait du<br />

sport. Là encore, c’est bien vu.<br />

Sur le terrain, l’appairage avec un smartphone se<br />

fait sans problème <strong>et</strong> rapidement. Les <strong>écouteurs</strong><br />

sont légers <strong>et</strong> laissent présager d’un bon confort.<br />

Il faut juste s’habituer à l’emplacement de la<br />

télécommande qui est à manier à l’aveugle, car<br />

positionnée au niveau de la joue.<br />

L’isolation phonique passive est efficace <strong>et</strong><br />

l’agrément d’utilisation est excellent. On ne<br />

ressent pas de gêne ni de fatigue même durant de<br />

longues heures d’écoute<br />

Pour ce qui est des performances sonores en<br />

Blu<strong>et</strong>ooth, nous n’avons eu à déplorer aucun<br />

décrochage intempestif durant nos longues heures<br />

d’écoute.<br />

Par rapport à nos <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires filaires<br />

de référence, la scène sonore est avec les Adibla<br />

Life moins ouverte <strong>et</strong> définie, mais reste, en dehors<br />

de la comparaison pure, très honorable. Les trois<br />

modes d’écoute proposés jouent essentiellement<br />

sur le niveau des basses, le p<strong>et</strong>it bémol est que<br />

le bouton de sélection est aussi celui qui sert de<br />

«play/pause» <strong>et</strong> qu’en cas d’appui certes furtif,<br />

mais déjà trop long, on agit sur la pause… Quant<br />

à l’autonomie annoncée, les 8 heures semblent<br />

réellement respectées.<br />

L’Adibla Life est un bon p<strong>et</strong>it produit à moins<br />

de 100€, même si la restitution n’est pas criante<br />

d’ampleur <strong>et</strong> de clarté pour sa catégorie de prix<br />

c’est correct. Ces <strong>écouteurs</strong> sont en outre très<br />

confortables <strong>et</strong> polyvalents, car utilisables en ville<br />

comme en salle de sport ou séance de running. Ils<br />

savent se tenir <strong>et</strong> se faire oublier.<br />

Spécifications<br />

•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires Blu<strong>et</strong>ooth<br />

•Blu<strong>et</strong>ooth : AptX <strong>et</strong> AAC<br />

•Transducteurs : dynamiques<br />

•Autonomie de la batterie : 8 heures<br />

•Accessoires fournis : p<strong>et</strong>ite housse souple de rangement,<br />

deux paires d’embouts en silicone <strong>et</strong> deux paires<br />

d’embouts en mousse à mémoire de forme, câble USB<br />

pour recharge<br />

•Poids : 12 g<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Son, performances<br />

Polyvalence<br />

Intérêt


72 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

FINAL AUDIO DESIGN<br />

F7200<br />

Contrairement à la plupart des <strong>écouteurs</strong> intraauriculaires<br />

haut de gamme qui ressemblent<br />

à de grosses oreill<strong>et</strong>tes pour musiciens ou<br />

professionnels, les Final Audio F7200 misent sur la<br />

compacité, la simplicité <strong>et</strong> la pur<strong>et</strong>é du son… bref,<br />

une approche totalement dans l’esprit Zen.<br />

480 €<br />

La marque japonaise Final Audio a surtout fait<br />

parler d’elle en France avec ses <strong>casques</strong> très haut<br />

de gamme de la série Sonorous. Mais c’est aussi,<br />

<strong>et</strong> en premier lieu, une grande spécialiste des<br />

<strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires avec une production<br />

d’un luxe <strong>et</strong> d’un raffinement que l’on ne rencontre<br />

nulle part ailleurs. Sa gamme d’<strong>écouteurs</strong><br />

ne comprend pas moins d’une vingtaine de<br />

références. Elle se divise à parts presque égales<br />

entre les modèles à armatures balancées <strong>et</strong> ceux<br />

à transducteurs électrodynamiques. Ces derniers<br />

comptent les Lab II sculptés comme de véritables<br />

bijoux en 3D ainsi que les fameux Piano Forte,<br />

reconnaissables à leurs coques en forme de poires,<br />

sans aucun embout en mousse ou silicone, se<br />

déclinant en différents alliages métalliques savants.<br />

Les Final Audio F7200 que nous testons ici, sont<br />

les modèles les plus haut de gamme à armatures<br />

balancées. Ils se démarquent par leur finesse <strong>et</strong><br />

leur compacité inédites. Leurs coques en inox poli<br />

ne mesurent que 5,5 mm de diamètre pour un<br />

poids d’à peine plus de 2 g chacune. On a peine<br />

à croire que du son puisse en sortir <strong>et</strong> pourtant<br />

nous allons en entendre d’incomparables vertus.<br />

C’est bien simple, les <strong>écouteurs</strong> sont si discr<strong>et</strong>s<br />

que, lorsqu’ils sont portés, ils donnent l’impression<br />

que les câbles sont directement branchés dans<br />

les oreilles de l’utilisateur. Ces câbles torsadés, à<br />

gaines translucides sont d’ailleurs particulièrement<br />

élégants. Ils sont détachables (connecteurs<br />

standards MMCX) <strong>et</strong> utilisent des conducteurs<br />

en cuivre très pur plaqué argent de la série<br />

Junflon de la société japonaise Junkosha spécialisé<br />

dans le médical. Ils n’ont pas de microphone pour<br />

smartphone, ce serait impie pour des <strong>écouteurs</strong><br />

audiophiles de ce type ! Par contre, les F7200<br />

sont fournies avec un grand nombre d’embouts<br />

en mousse <strong>et</strong> silicone de tailles variées, des<br />

p<strong>et</strong>its arceaux tour d’oreille ainsi qu’une drôle de<br />

poch<strong>et</strong>te en caoutchouc à triple compartiment.<br />

Du fait de leur extrême compacité, les <strong>écouteurs</strong><br />

Final Audio F7200 n’intègrent chacun qu’un seul<br />

transducteur à armature balancée large-bande,<br />

contrairement aux habituelles oreill<strong>et</strong>tes haut de<br />

gamme de ce type qui les multiplient jusqu’à la<br />

douzaine. Les transducteurs sont ici placés au plus<br />

près des tympans de l’utilisateur. Cela se traduit<br />

à l’écoute par un registre grave tout en légèr<strong>et</strong>é,<br />

assez discr<strong>et</strong>, mais bien exploré, ainsi que de<br />

superbes qualités de timbres <strong>et</strong> de définition<br />

dans les registres médium <strong>et</strong> aigu. Les voix <strong>et</strong><br />

instruments acoustiques tout particulièrement sont<br />

superbes de vérité, nappés de sonorité tout en<br />

richesse, douceur, chaleur incarnée <strong>et</strong> subtilité. On<br />

a l’impression d’entendre des voix d’anges, dans<br />

un ciel radieux <strong>et</strong> libéré, avec une lisibilité <strong>et</strong> une<br />

transparence inouïe.<br />

Les <strong>écouteurs</strong> Final Audio F7200 proposent<br />

un cocktail de qualités musicales étonnant,<br />

anticonformiste, où les performances laissent<br />

place à la beauté pure. Ils ne sont pas faits pour<br />

les amateurs de R&B ou d’Electro avec des basses<br />

«à donf», mais leur restitution séduira beaucoup<br />

d’audiophiles en quête de pur<strong>et</strong>é, de simplicité, de<br />

naturel <strong>et</strong> d’absolu.<br />

Spécifications<br />

•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires<br />

•Transducteurs : armatures balancées mono-voie<br />

•Réponse en fréquence : n.c.<br />

•Sensibilité : 106 dB<br />

•Impédance : 42 Ω<br />

•Puissance max. : n.c.<br />

•Câble : 1,2 m détachable avec connecteurs (MMCX)<br />

•Accessoires fournis : boîtier de rangement, 8 paires<br />

d’embouts interchangeables (en mousse à mémoire de<br />

forme <strong>et</strong> silicone), gaines tour d’oreille<br />

•Poids : 2,3 g par écouteur (hors cordon)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Son, performances<br />

Polyvalence<br />

Intérêt


MSR7NC<br />

Le son sans compromis.<br />

Que vous recherchiez une isolation sonore synonyme d’évasion ou l’élégance dans un format ultra-compact sans fil,<br />

le MSR7NC <strong>et</strong> le SR5BT vous offrent une qualité audio sans compromis.<br />

SR5BT


74 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

NUFORCE<br />

HEM4<br />

350 €<br />

La marque d’origine californienne NuForce, désormais propriété du groupe taiwanais Optoma,<br />

n’en est pas à son coup d’essai en matière d’<strong>écouteurs</strong> audiophiles semi-pro. Sa première incursion<br />

dans le domaine remonte à 2014 avec le Primo 8 mais celui-ci n’a rencontré qu’un succès mitigé.<br />

Mais aujourd’hui, NuForce revient avec une gamme plus élaborée, se déclinant en pas moins de<br />

quatre modèles, dont le HEM4 nous semble le plus intéressant.<br />

La série HEM est donc la nouvelle gamme<br />

d’<strong>écouteurs</strong> semi-pro de NuForce, à destination des<br />

audiophiles <strong>et</strong> musiciens. Ses produits fonctionnent<br />

à partir de transducteurs à armatures balancées,<br />

des éléments de dernière génération du grand<br />

spécialiste américain Knowles. Ils se déclinent en<br />

quatre références classées par ordre croissant de<br />

sophistication : le HEM2 utilise un seul transducteur<br />

large-bande par écouteur, le HEM4 est de type<br />

deux voies, le HEM6 est équipé de trois armatures<br />

balancées <strong>et</strong> le HEM8 en est doté de quatre.<br />

Les <strong>écouteurs</strong> NuForce HEM prennent la forme<br />

d’oreill<strong>et</strong>tes de scène pour les musiciens avec pour<br />

chacun une coque en matériau synthétique qui<br />

remplit totalement la conque du pavillon auditif de<br />

l’utilisateur, un câble qui passe au-dessus de l’oreille<br />

<strong>et</strong> un conduit intra-auriculaire muni, au choix, d’un<br />

embout en mousse ou silicone. C’est le même<br />

principe que pour les <strong>écouteurs</strong> Shure. D’ailleurs<br />

tout comme Shure, NuForce fournit ses <strong>écouteurs</strong><br />

avec un gros boîtier en plastique translucide, très<br />

robuste <strong>et</strong> totalement étanche dans lequel on peut<br />

ranger les <strong>écouteurs</strong> <strong>et</strong> leur poch<strong>et</strong>te semi-rigide<br />

avec tous leurs accessoires : six paires d’embouts<br />

en silicone, deux paires en mousse Comply, un<br />

câble droit doté d’un microphone pour téléphoner,<br />

un câble torsadé de qualité plus audiophile, un<br />

adaptateur jack 6,35 mm, une pince câble <strong>et</strong> une<br />

brosse de n<strong>et</strong>toyage avec téton de cur<strong>et</strong>age. Il ne<br />

manque vraiment rien.<br />

est légèrement descendant, mais pas pour autant<br />

sombre. Ils conservent de l’ouverture dans le haut<br />

du spectre <strong>et</strong> les détails ne sont pas mangés. La<br />

spatialisation est même assez étonnante pour<br />

des <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires. Les eff<strong>et</strong>s de<br />

réverbérations sont bien rendus, sans brillance<br />

excessive. De même, les basses ont de la souplesse,<br />

du rebond, pas de trainage <strong>et</strong> une très bonne tenue<br />

en puissance. Le son ne devient absolument pas<br />

criard lorsque l’on pousse volume au contraire,<br />

il reste tout propre. Les NuForce HEM4 nous en<br />

ont fait une bonne démonstration sur le dernier<br />

morceau d’Icona Pop «Brightside» dans sa version<br />

remixée par Just Kiddin.<br />

Spécifications<br />

•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires<br />

•Transducteurs : armatures balancées 2 voies<br />

•Réponse en fréquence : 18 à 40 kHz<br />

•Sensibilité : 110 dB (±3 dB)<br />

•Impédance : 38 Ω<br />

•Puissance/niveau max. : 2 mW/124 dB<br />

•Câbles : deux câbles interchangeables de 1.38 m, un<br />

audiophile, l’autre avec microphone <strong>et</strong> commande pour<br />

smartphone<br />

•Accessoires fournis : boîtier de rangement étanche,<br />

étui de transport, 8 paires d’embouts interchangeables<br />

(en mousse à mémoire de forme <strong>et</strong> silicone), brosse de<br />

cur<strong>et</strong>age, pince câble, adaptateur jack 6,35 mm<br />

•Poids : 5 g<br />

À l’usage, les <strong>écouteurs</strong> HEM se révèlent d’une<br />

conception intelligente. La taille des <strong>écouteurs</strong> est<br />

parfaite. Ils se logent bien aux creux des oreilles <strong>et</strong><br />

n’en bougent pas. Nous avons essayé les modèles<br />

HEM2, HEM4 <strong>et</strong> HEM6 <strong>et</strong> ce sont les HEM4 qui,<br />

en regard de leur prix, nous ont parus les plus<br />

intéressants. Ils offrent une restitution d’une belle<br />

homogénéité des timbres. Leur équilibre tonal<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Son, performances<br />

Polyvalence<br />

Intérêt


Sennheiser, Ortofon, Ultrasone,Kuzma,<br />

Audioquest, Scheu Analog, Transrotor,<br />

Schroeder, van den Hul, Fast Audio,<br />

TU Aachen, IFN Magdeburg, IRT Munich<br />

Robert Schumann Hochschule Duesseldorf<br />

Galaxy Studios, Tischmeyer, TACET,<br />

Zimmerli, The Masters, AEOLUS<br />

STS Digital, Motor Music<br />

WDR Cologne<br />

- Production de musique classique<br />

- Principaux contrôles de qualité<br />

Dans la fabrication <strong>et</strong><br />

la recherche.<br />

Aux studios d’enregistrement<br />

<strong>et</strong> en production.<br />

Responsable du contrôle<br />

qualité <strong>et</strong> de la diffusion.<br />

Les professionnels s‘appuient<br />

sur les produits Lehmannaudio.<br />

Des milliers de clients dans<br />

le monde entier.<br />

Linear D<br />

DAC, ampli casque, préamplificateur<br />

Disponible en noir, Argent <strong>et</strong> Chrome<br />

2 0 1 5<br />

BEST 2 0 1 5<br />

AMPLIFIER<br />

Lehmannaudio Linear D<br />

En france Lehmannaudio est distribué par Next Audio<br />

Pour d’autres pays <strong>et</strong> l’Audio Pro visitez notre site www.lehmannaudio.com<br />

Vous pouvez nous suivre sur www.facebook.com/lehmannaudio <strong>et</strong> www.twitter.com/lehmannaudio


76 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

RHA<br />

CL1 Ceramic<br />

Reid Heath Limited (RHA) est<br />

une marque britannique encore<br />

jeune, mais qui commence à<br />

prendre beaucoup de poids sur le<br />

marché des <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires.<br />

P<strong>et</strong>it à p<strong>et</strong>it, elle est montée en puissance, a élargi sa gamme<br />

en proposant des modèles au rapport performance/prix<br />

souvent étonnant. Arrivée désormais à un certain degré de<br />

maturité, elle a décidé de marquer le coup en concevant les<br />

CL1 Ceramic, des <strong>écouteurs</strong> très innovants, tout en céramique<br />

<strong>et</strong> résolument haut de gamme.<br />

Les <strong>écouteurs</strong> RHA CL1 Ceramic adoptent, comme<br />

leur non l’indique des coques en céramique. Mais<br />

rassurez-vous, ce n’est pas de la céramique qui<br />

se brise comme du verre au moindre choc. Non,<br />

il s’agit d’un composé de dioxyde de zirconium<br />

(ZrO2), moulé par injection, ultra résistant, qui<br />

présente d’excellente propriété d’absorption des<br />

vibrations <strong>et</strong> résonances.<br />

Ces coques, accordées par de mini-ouvertures<br />

grillagées, prennent par ailleurs la forme<br />

d’oreill<strong>et</strong>tes de scène pour les musiciens. Leurs<br />

cordons de raccordement passent au-dessus<br />

des pavillons auditifs de l’utilisateur. Ils sont<br />

détachables, munis de connecteurs MMCX <strong>et</strong><br />

deux jeux interchangeables, d’excellente qualité,<br />

à conducteurs cuivre/argent sont fournis. L’un est<br />

doté d’une prise mini-jack standard, tandis que<br />

l’autre adopte une prise mini-XLR symétrique idéale<br />

pour fonctionner avec le nouvel ampli casque/DAC<br />

portable de RHA, le Dacamp L1.<br />

À l’intérieur des <strong>écouteurs</strong>, autre innovation,<br />

la configuration est de type deux voies avec un<br />

premier transducteur de grave <strong>et</strong> médium de type<br />

électrodynamique, puis un second dédié aux hautes<br />

fréquences, au-delà de 8 kHz, à membrane plane en<br />

céramique qui serait (d’après nos informations) mise<br />

en mouvement par principe piézoélectrique.<br />

Il résulte à l’écoute, de c<strong>et</strong>te configuration inédite<br />

à notre connaissance, une clarté <strong>et</strong> une précision<br />

extrême dans le haut du spectre. Les RHA CL1<br />

Ceramic n’ont pas leur pareil pour dénicher le<br />

moindre détail d’un mixage ou d’un enregistrement<br />

dans l’aigu. Ils ne laissent rien dans l’ombre à tel<br />

point qu’il faut choisir avec attention la source que<br />

l’on utilise. Un ampli casque d’un très haut pouvoir<br />

de résolution avec un aigu d’une très grande finesse<br />

est nécessaire, car la moindre sifflante, stridence<br />

ou acidité est mise en évidence. En eff<strong>et</strong>, les RHA<br />

450 €<br />

CL1 n’enrobent pas le message de colorations<br />

trompeuses, au contraire l’absence de résonance<br />

parasite de leurs coques est flagrante.<br />

Le reste du spectre est également ultra précis,<br />

même si l’équilibre tonal est physiologique, avec un<br />

registre médium en r<strong>et</strong>rait. Les RHA CL1 Ceramic<br />

sont livrés avec de très nombreux embouts de<br />

tailles différentes, en silicone à simple ou double<br />

frange <strong>et</strong> en mousse à mémoire de forme. Ce sont<br />

ceux à mousse à mémoire de forme que nous avons<br />

préférés. Ils perm<strong>et</strong>tent de profiter le mieux des<br />

performances de ces <strong>écouteurs</strong> dans le grave<br />

qui sont également de très haut niveau.<br />

Spécifications<br />

•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires<br />

Transducteurs : grave dynamique, aigu piézoélectrique<br />

•Réponse en fréquence : 16 à 45 kHz<br />

•Sensibilité : 89 dB<br />

•Impédance : 150 Ω<br />

•Puissance max. : 50 mW<br />

•Câbles : deux câbles interchangeables de 1.50 m, un<br />

avec prise mini-jack, l’autre avec prise mini-XLR<br />

•Accessoires fournis : étui de transport, 11 paires d’embouts<br />

interchangeables (en mousse à mémoire de forme<br />

<strong>et</strong> silicone à simple ou double frange), pince câble, adaptateur<br />

jack 6,35 mm<br />

•Poids : 14 g<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Son, performances<br />

Polyvalence<br />

Intérêt


FostexTH-610<br />

Type:Fermé,dynamique<br />

Driver:50mm aimantnéodyme/Bio-dynamembrane<br />

Impédance:25ohms<br />

Sensibilité:98dB/mW<br />

Puissanced'entréemaximale:1.800mW<br />

Réponseenfréquence:5Hz-45kHz<br />

Poids:env.375g(horscâble)<br />

Connecteur:2broches(doréavecrhodium sur-enduit)<br />

Câble:3m Salut-FC(détachables2-pin,lerhodium enduit)<br />

Jakck:1/4"stéréoasymétriques,plaquésor<br />

Accessoires:similicuirsacd<strong>et</strong>ransport<br />

FostexHP-A4BL<br />

EquipéavecunesortiesymétriqueXLR4pins.<br />

Nouvelescapacitésdegradeaudio.<br />

Horlogedehauteprécisionavecfaiblebruitdephase.<br />

Lecturedesfluxen24bits/192KHzenPCM &11,2MHzenDSD.<br />

DachauteperformanceBurBrownPCM1792A.<br />

TransfertUSBaudio2.0asynchronejusqu’à24bits/192KHz<br />

avecgainréglable(selectionde10dB)pourunsupportpluslarge<br />

desmodèlesde<strong>casques</strong>.<br />

Sélectiondutypedefiltre<strong>et</strong>desafréquencedecpoupure.<br />

MadeinJapan


78 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

SHURE<br />

SE846<br />

Avec ses modèles de la série SE500 puis ses versions successives jusqu’à la référence<br />

SE535 actuelle, la marque américaine Shure avait établi une nouvelle référence dans<br />

le domaine des <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires semi-professionnels. Aujourd’hui, alors que<br />

ses produits sont copiés par de nombreux concurrents plus ou moins talentueux, c’est<br />

avec les SE846 des <strong>écouteurs</strong> encore plus coûteux, plus ambitieux <strong>et</strong> performants que<br />

Shure garde la tête de la catégorie. Ces modèles ont certes déjà deux ans, mais restent<br />

totalement d’actualité.<br />

Avec les coques de ses oreill<strong>et</strong>tes entièrement en<br />

matériau synthétique transparent (des versions<br />

bronze, noire ou bleue opaques existent également)<br />

le Shure SE846 montre immédiatement le caractère<br />

très technique de sa réalisation, un peu comme certaines<br />

montres mécaniques suisses haut de gamme<br />

qui exposent fièrement leurs rouages.<br />

Quatre transducteurs à armature balancée<br />

de technologie propriétaire avec guide<br />

d’onde en labyrinthe<br />

Le Shure SE 846 se positionne comme ce qu’il se<br />

fait de mieux en matière d’<strong>écouteurs</strong> d’intra-auriculaires<br />

de format «standard» avant de passer à des<br />

modèles moulés sur mesure. Chacune des ses oreill<strong>et</strong>tes<br />

intègre quatre MicroDrivers, des transducteurs<br />

à armature balancée, propres à Shure, dont un<br />

spécialement dédié au registre grave. Devant ces<br />

MicroDrivers, sont installées plusieurs pièces métalliques<br />

qui forment une sorte de labyrinthe <strong>et</strong> de<br />

guide d’ondes sonores particulièrement évolués.<br />

Rien n’a été laissé au hasard dans la conception de<br />

ces <strong>écouteurs</strong>. Ils sont livrés avec un grand nombre<br />

d’accessoires. Le carton d’emballage contient une<br />

grosse boîte en plexiglas totalement étanche où<br />

l’on peut tout ranger. On y trouve une p<strong>et</strong>ite poch<strong>et</strong>te<br />

de rangement semi-rigide en similicuir. Pas<br />

moins de neuf paires d’embouts interchangeables<br />

de natures <strong>et</strong> tailles différentes sont fournies : trois<br />

en mousse noire à mémoire de forme, une en<br />

mousse jaune, trois en silicone gris <strong>et</strong> une en silicone<br />

blanc à triple frange. L’embouchure de chaque<br />

embout est protégée par une p<strong>et</strong>ite grille qui évite<br />

que des poussières <strong>et</strong> sal<strong>et</strong>és ne s’introduisent<br />

dans les coques des <strong>écouteurs</strong>. En complément,<br />

Shure livre un p<strong>et</strong>it câble adaptateur de niveau avec<br />

boîtier de réglage de volume, un adaptateur prise<br />

avion <strong>et</strong> un adaptateur jack 6,35 mm.<br />

Il est aussi possible de personnaliser le rendu<br />

sonore du SE846. Deux paires de filtres acoustiques<br />

à introduire dans les conduits des <strong>écouteurs</strong> sont<br />

rangées dans un p<strong>et</strong>it tube de métal qui évite de les<br />

perdre, avec l’outil perm<strong>et</strong>tant de les monter facilement.<br />

Ces deux tubes donnent la possibilité d’obtenir<br />

un son plus chaud ou plus clair, selon les goûts<br />

de l’utilisateur <strong>et</strong> la source associée au Shure SE846.<br />

La troisième paire de filtres, installés d’origine, favorise<br />

un son plus neutre.<br />

Deux câbles détachables sont aussi fournis avec le<br />

Shure SE846. Dotés de gaines renforcées au Kevlar,<br />

ils ne diffèrent que par leurs longueurs (162 <strong>et</strong> 116<br />

cm). Aucun d’entre eux ne possède de commande<br />

<strong>et</strong> microphone pour smartphone. C’est un peu dommage,<br />

mais heureusement un tel accessoire est en<br />

principe disponible au catalogue Shure.


<strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

79<br />

1000 €<br />

Un peu de patience pour les enfiler,<br />

mais l’exercice en vaut la chandelle<br />

Comme toutes paires d’<strong>écouteurs</strong> au format<br />

oreill<strong>et</strong>tes de scène, le Shure SE846<br />

demande un peu d’entraînement pour<br />

réussir à enfiler correctement ses <strong>écouteurs</strong><br />

<strong>et</strong> passer ses câbles à gaines flexibles pardessus<br />

les oreilles. Le Shure SE846 n’est<br />

aussi pas le modèle le plus confortable que<br />

l’on puisse trouver. En contrepartie, ses<br />

<strong>écouteurs</strong> tiennent parfaitement en place,<br />

isolent très bien des bruits ambiants <strong>et</strong> le<br />

cordon, grâce à son système de serrage<br />

sous le cou ou derrière la nuque, ainsi que<br />

sa pince vêtement que l’on peut utiliser en<br />

option, ne produit quasiment aucun bruit<br />

parasite microphonique lorsque l’on est en<br />

mouvement.<br />

À l’écoute : de la présence physique<br />

<strong>et</strong> une grande finesse des timbres<br />

À l’écoute, le Shure SE846 développe des<br />

performances impressionnantes, aussi bien<br />

à très fort volume qu’à niveau intimiste, ce<br />

qui est très rare. Son registre grave est d’une<br />

profondeur totalement inattendue pour un<br />

modèle à armatures balancées. Il donne<br />

une impression de présence physique, de<br />

puissance exceptionnelle tout en restant<br />

très propre <strong>et</strong> dynamique. L’aigu reste doux,<br />

mais aussi toujours très détaillé. Le registre<br />

médium est superbe, avec des timbres<br />

riches, mais sans coloration. Il donne aux<br />

voix <strong>et</strong> aux instruments acoustiques beaucoup<br />

de présence <strong>et</strong> de véracité. Encore<br />

plus rare sur des <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires,<br />

l’espace stéréophonique a de l’ampleur <strong>et</strong><br />

du relief. La scène sonore respire <strong>et</strong> elle est<br />

aérée tout en restant précise. La restitution<br />

est dynamique, vivante, rapide sur tous les<br />

styles de musique. Le Shure SE846 est très<br />

facile à alimenter (un simple smartphone lui<br />

suffit), mais il sait aussi se transcender pour<br />

parfaitement m<strong>et</strong>tre en valeur les qualités<br />

d’une source haut de gamme. Nous avons<br />

ainsi pu redécouvrir le morceau d’Iggy<br />

Azalea «Beg for It», à partir d’un ampli/<br />

DAC Sennheiser HDVD 800 lui fournissant<br />

des basses colossales ainsi qu’une superbe<br />

aération dans le médium <strong>et</strong> sur les eff<strong>et</strong>s de<br />

réverbération.<br />

Incontestablement, en matière de performances,<br />

c<strong>et</strong>te paire d’<strong>écouteurs</strong> Shure SE846<br />

reste un modèle de référence absolue.<br />

Spécifications<br />

•Type : intra-auriculaires<br />

•Réponse en fréquence : 15 Hz à 20 kHz<br />

•Transducteurs : quatre armatures balancées<br />

•Sensibilité : 114 dB SPL/mW<br />

•Impédance : 9 Ω<br />

•Puissance admissible : n.c.<br />

•Cordon : interchangeables, 116 <strong>et</strong> 162 cm avec mini-jack à 3 contacts<br />

•Poids : n.c.<br />

•Accessoires : mall<strong>et</strong>te étanche, housse semi-rigide de rangement,<br />

chiffon microfibre de n<strong>et</strong>toyage, 9 paires d’embouts en mousse<br />

<strong>et</strong> silicone, adaptateurs avion <strong>et</strong> jack 6,35 mm, atténuateur avec<br />

réglage de volume, deux paires de filtres acoustiques de rechange<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Son, performances<br />

Polyvalence<br />

Intérêt


w w w . a u d i o q u a r t e t . c o m


LES AMPLIS<br />

CASQUE<br />

AUDIOPHILES


82 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

ARCAM<br />

rHead<br />

550 €<br />

Habituée à produire des «p<strong>et</strong>its» amplis casque intégrés à des DAC USB ou transm<strong>et</strong>teurs<br />

sans-fil Blu<strong>et</strong>hooth la société britannique Arcam change de braqu<strong>et</strong> avec ce rHead doté d’un<br />

circuit de puissance en Classe A à forte capacité en courant, capable d’alimenter n’importe<br />

quels <strong>casques</strong>, même les plus gourmands. Un produit purement audiophile donc qui doit<br />

aussi tenir ses promesses en matière de musicalité, nous avons vérifié pour vous.<br />

Arcam est une marque britannique de produits<br />

audiophiles à prix raisonnables. Elle propose une<br />

large gamme d’amplis intégrés tant pour la Hifi pure<br />

que pour le Home Cinéma, <strong>et</strong> elle fête d’ailleurs<br />

c<strong>et</strong>te année ses 40 ans. À son offre traditionnelle<br />

s’ajoute un joli panel de solutions répondant aux<br />

nouvelles exigences du marché avec des DAC USB,<br />

des lecteurs de musique en réseau ou encore des<br />

transm<strong>et</strong>teurs Blu<strong>et</strong>ooth.<br />

Mais le rHead est un peu différent. Il s’adresse<br />

à l’univers du casque audiophile qui est un peu<br />

plus compliqué qu’il n’y paraît. En eff<strong>et</strong>, quelques<br />

<strong>casques</strong> se démarquent par une impédance très<br />

élevée (600 Ω) <strong>et</strong> donc un rendement, exprimé en<br />

décibels (dB), assez bas, deux paramètres qui ont<br />

tendance à torturer les circuits de puissance s’ils ne<br />

sont pas assez puissants. Un amplificateur capable<br />

de combler les attentes des passionnés de ce type<br />

de casque n’est donc pas inutile <strong>et</strong> Arcam a, entre<br />

autres, conçu le rHEAD dans ce but.<br />

La Classe A comme réponse aux besoins des<br />

<strong>casques</strong> les plus exigeants<br />

Comme déjà précisé, Arcam fête ses 4 décennies<br />

de bons <strong>et</strong> loyaux services pour la restitution<br />

sonore « so British » que le monde entier reconnait.<br />

Nous pourrions facilement en conclure que John<br />

Dawson, co-fondateur <strong>et</strong> grand designer des<br />

amplificateurs de la marque comme le célèbre A60,<br />

a très certainement voulu souligner l’événement<br />

avec le rHEAD. C’est un amplificateur uniquement<br />

pour casque avec une section de puissance tout en<br />

composants discr<strong>et</strong>s polarisés en Classe A. Arcam<br />

affirme que son rHEAD est capable de travailler<br />

avec n’importe quel casque entre 16 <strong>et</strong> 600 Ω,<br />

ces derniers demandant un courant de sortie très<br />

élevé. En tout cas, les chiffres annoncés sont à la<br />

hauteur du proj<strong>et</strong> puisque l’appareil affiche un<br />

courant de sortie 6.5 V rms donc 0.13 W sous 300<br />

Ω. Placé dans un coffr<strong>et</strong> extrêmement rigide en<br />

aluminium de forte épaisseur habituel à la marque,<br />

c<strong>et</strong> amplificateur ne compte que deux entrées<br />

analogiques. La première est en mode asymétrique<br />

sur deux RCA dorées à l’or fin. Une seconde en<br />

symétrique c<strong>et</strong>te fois est assurée par deux XLR, un<br />

p<strong>et</strong>it commutateur perm<strong>et</strong> de choisir entre les deux<br />

entrées.<br />

L’alimentation est déportée dans un p<strong>et</strong>it boitier<br />

externe 12 V/2 A afin d’éviter les interférences. À<br />

l’avant du coffr<strong>et</strong> à la fois lourd <strong>et</strong> trapu, les deux<br />

sorties casque sont aux formats Jack 6.35 <strong>et</strong> 3.25<br />

mm, tandis que le dessous de l’appareil est amorti<br />

par une plaque en caoutchouc comme d’autres<br />

produits de la gamme Arcam «S» à laquelle<br />

appartient ce rHEAD.


<strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

83<br />

Un circuit de puissance provenant de<br />

l’intégré Hi-Fi Arcam A49<br />

La section de puissance de l’Arcam rHead tourne<br />

autour de 4 paires de transistors, des modèles<br />

bipolaires polarisés en Classe A comme déjà<br />

précisé. Arcam a choisi ce schéma, car il évite<br />

toutes formes de distorsions de croisement <strong>et</strong><br />

de commutation des transistors. Dans le rHEAD,<br />

ce sont 4 transistors BCP54 <strong>et</strong> 4 BCP51 qui sont<br />

implantés en plein milieu de l’unique circuit<br />

imprimé sur lequel sont inséré principalement des<br />

composants de surface. Chaque étage de sorties<br />

est alimenté individuellement par une tension de<br />

± 11 V, le gain étant opéré numériquement par<br />

un ampli opérationnel PGA3211A de chez Texas<br />

Instrument avec volume indépendant pour chaque<br />

canal <strong>et</strong> une dynamique de 120 dB. Ce volume<br />

est réglable sur une plage de 80 dB par pas de 1<br />

dB avec une absence notable de diaphonie <strong>et</strong> un<br />

équilibre parfait entre les deux canaux. Il s’agit de<br />

technologies qui ont fait leurs preuves sur l’intégré<br />

haut de gamme A49 de ce fabricant<br />

Écoute : force <strong>et</strong> puissance à l’état brut<br />

Sur le terrain, les manipulations de l’Arcam rHead<br />

vont au plus simple. L’utilisateur a juste la possibilité<br />

de sélectionner l’entrée <strong>et</strong> d’ajuster le volume.<br />

Un réglage de gain comme nous en trouvons sur<br />

d’autres appareils aurait été une option bienvenue.<br />

Il aurait permis de mieux jouer sur le potentiomètre<br />

de volume suivant la sensibilité du casque utilisé.<br />

À l’écoute, pour connaitre la sonorité Arcam à<br />

travers des modèles comme le rPAC où règne<br />

une grande élégance sonore <strong>et</strong> en même temps,<br />

une dynamique plutôt assez posée, le rHEAD<br />

d’aujourd’hui tranche par beaucoup de points<br />

sur ses p<strong>et</strong>its frères <strong>et</strong> même de ses concurrents<br />

directs présents dans ce guide. Il émane de c<strong>et</strong><br />

amplificateur pour casque une capacité à réveiller<br />

toutes les musiques, <strong>et</strong> ce grâce à une dynamique<br />

comme une densité générale qui apportent un<br />

relief sonore assez stupéfiant. Le rHEAD a du<br />

caractère, un sacré caractère même, car il sait marier<br />

une tension à une sensation de présence qui m<strong>et</strong><br />

les accents sonores là où il faut. Les extrémités de<br />

la bande passante jouissent du même traitement,<br />

le rHEAD avoue quelques coqu<strong>et</strong>teries en haut <strong>et</strong><br />

en bas du spectre, mais c’est pour notre plus grand<br />

plaisir.<br />

Le saxophone de John Coltrane nous surprend<br />

avec le disque Africa/Brass par la spontanéité<br />

de son arrivée : les qualités de rythmiques <strong>et</strong><br />

de dynamique du rHEAD sont indéniables. C<strong>et</strong><br />

amplificateur ne tient pas à se faire oublier,<br />

mais au contraire à marquer de son empreinte<br />

la restitution sonore. Nous ne sentons aucune<br />

limite lorsque l’orchestre de John Coltrane donne<br />

de la force. C<strong>et</strong> amplificateur suit la partition en<br />

donnant l’impression qu’il peut se jouer de toutes<br />

les situations, même les plus périlleuses. D’autre<br />

part, l’aigu est mordant <strong>et</strong> ne laisse rien passer.<br />

Ce haut du spectre restitue pas mal de détails, de<br />

mini informations comme nous le montre le jeu de<br />

McCoy Tyner au piano ou encore le solo de batterie<br />

d’Elvis Jones dans le premier morceau «Africa»,<br />

même si sur ce plan, un NuPrime HP-A9 (également<br />

en test dans ce guide) avec son homogénéité<br />

spectrale va encore plus loin.<br />

Puisque c<strong>et</strong> ampli Arcam aime les grands espaces<br />

<strong>et</strong> bien le «Don Giovanni» de Mozart dirigé par<br />

Harnoncourt tombe à pic. Comme nous pouvions<br />

nous en douter, l’introduction démarre à pleine<br />

vitesse, avec une organisation de la scène<br />

sonore assez respectueuse de chaque groupe<br />

d’instruments. Mais, le rHEAD n’en oublie pas pour<br />

autant de nous restituer le jeu subtil de chaque<br />

partition rendant vivant ce passage. Les différentes<br />

voix sont parfaitement différenciées, nous rappelant<br />

que c<strong>et</strong> ampli travaille à bien détourer chacun des<br />

intervenants sans que la confusion n’intervienne<br />

avec le reste de l’orchestre. La scène sonore est<br />

bien placée à l’avant, ce qui nous plonge au cœur<br />

de l’enregistrement. En comparaison, le NuPrime<br />

HP-A9 est plus discr<strong>et</strong> avec un recul de c<strong>et</strong>te scène<br />

ainsi qu’un gain en détails <strong>et</strong> informations. Le<br />

rHead, par contre, c’est de la force <strong>et</strong> de puissance<br />

à l’état brut.<br />

Spécifications<br />

•Connectique d’entrée : RCA (asymétrique) <strong>et</strong> XLR<br />

(symétrique)<br />

•Connectique de sortie : jacks 3.25 mm <strong>et</strong> 6.35 mm<br />

•Sensibilité d’entrée : 4 V rms (RCA), 8 V rms (XLR)<br />

•Puissance : 2 W ou 5.7 V rms sous 16 Ω, 1.1 W ou 6.0<br />

V rms sous 32 Ω , 0.13W ou 6.5 V rms sous 300 Ω<br />

•Impédance recommandée : de 16 à 600 Ω<br />

•DHT+B : 0.001 % à 2V <strong>et</strong> 32 Ω<br />

•Rapport signal/bruit : 109 dB à 2V<br />

•Impédance de sortie : < 0.5 Ω<br />

•Alimentation : externe 12V DC, 2A<br />

•Dimensions : 194 x 44 x 135 mm<br />

•Poids : 720 g<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Qualité du son<br />

Equipement<br />

Intérêt


84 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

AUDIO-GD<br />

NFB-1AMP<br />

Le fabricant chinois Audio-gd se fait connaitre peu à peu en France par ses convertisseurs<br />

d’un rapport technologie/prix à priori ultra compétitif. Le voici sur la sell<strong>et</strong>te avec un<br />

ampli casque NFB-1AMP qui peut également jouer le rôle de véritable préamplificateur<br />

Hi-Fi. Nous y r<strong>et</strong>rouvons les mêmes grandes rec<strong>et</strong>tes des autres appareils de c<strong>et</strong>te marque<br />

avec une puissance annoncée très conséquente : de l’inédit à ce prix ?<br />

C’est à l’aube des années 2000 que la marque<br />

Audio-gd a débuté ses activités sous la houl<strong>et</strong>te<br />

de M. He Qinghua, ingénieur de formation, avec<br />

pour but de produire des appareils audio d’un très<br />

haut degré de sophistication technologique. M. He<br />

Qinghua a en eff<strong>et</strong> mis au point une technologie<br />

qui lui est propre, baptisée ACSS, un acronyme<br />

de Audio-GD Current Signal System qui offre une<br />

transmission du signal audio non en tension, mais<br />

en courant. De plus, ce concepteur est un farouche<br />

adepte des circuits réellement symétriques avec un<br />

appairage sévère des composants rentrant dans<br />

la fabrication de tous les modèles de la gamme,<br />

ces derniers étant entièrement montés à la main<br />

dans ses ateliers. Tous les appareils sont également<br />

testés <strong>et</strong> écoutés plus de 100 heures avant leur<br />

expédition, pour ces raisons, la garantie est portée<br />

à 10 ans.<br />

Une pléthore d’entrée <strong>et</strong> de sortie<br />

4 modèles forment la gamme des préamplis<br />

Audio-gd dont 3 font office d’ampli pour casque.<br />

Le modèle NFB-1AMP se place, par son prix, en<br />

entrée de gamme, mais ne nous y trompons pas,<br />

ses performances reste extrêmement poussées.<br />

Il reprend, en eff<strong>et</strong>, les grandes lignes techniques<br />

de son grand-frère le Master 9. Les dimensions de<br />

son coffr<strong>et</strong> comme l’ensemble de ses possibilités le<br />

classent irrémédiablement dans le camp des amplis<br />

<strong>casques</strong> totalement sédentaires. De la taille d’un<br />

p<strong>et</strong>it ampli intégré Hi-Fi traditionnel avec ses 240<br />

x 360 x 80 mm, c’est en ôtant le capot que nous<br />

comprendrons, un peu plus loin, pourquoi.<br />

Le coffr<strong>et</strong>, tout en métal avec une épaisse façade en<br />

aluminium brossé anodisée noire tranche avec les<br />

commandes couleur argent. Il comporte, à l’avant,<br />

deux sorties <strong>casques</strong> : une asymétrique sur jack 6.35<br />

mm à verrouillage <strong>et</strong> une symétrique sur XLR à 4<br />

contacts.<br />

La façade accueille aussi un large afficheur au<br />

l<strong>et</strong>trage bleuté sous lequel émergent trois touches,<br />

chacune d’entre elles ayant une utilité bien précise<br />

: «Out» pour le choix entre le mode préampli <strong>et</strong><br />

ampli casque (P/H), «Gain» High ou Low (H/L) qui va<br />

déterminer la course du potentiomètre de volume<br />

(0 à 63 ou 0 à 99 pas), une possibilité bien utile<br />

suivant la sensibilité du casque <strong>et</strong> enfin la touche<br />

«Input» pour choisir entre les 5 entrées mises à<br />

notre disposition.<br />

La face arrière du NFB-AMP1 reflète par son<br />

implantation typique le principe de fonctionnement


<strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

85<br />

de l’appareil. Elle est divisée en deux parties<br />

totalement symétriques ; les entrées <strong>et</strong> les sorties<br />

de gauche <strong>et</strong> de droite sont placées en miroir par<br />

rapport à la prise femelle secteur. Nous comptons<br />

donc 5 entrées dont deux RCA, deux symétriques<br />

XLR <strong>et</strong> une mini-XLR pour les signaux en courant dit<br />

ACSS, propres à Audio-gd pouvant être exploitées<br />

par un Dac de la marque ou un autre appareil<br />

compatible. Les sorties bénéficient des mêmes<br />

types de prises avec des paires RCA, XLR <strong>et</strong> une<br />

mini-XLR ACSS, une connexion que l’on r<strong>et</strong>rouve<br />

sur les blocs de puissance de la marque comme le<br />

Master 3 ou le 10. Il est clair que M. He Qinghua<br />

est plus technicien que designer, l’aspect de<br />

l’appareil est assez «vieillot» par rapport à d’autres.<br />

Nous avons l’impression d’être r<strong>et</strong>ombés 40 ans<br />

en arrière. Mais sous c<strong>et</strong> habillage un peu rustre se<br />

cache une technologie bien plus avancée.<br />

Des circuits de puissance dignes d’un vrai<br />

p<strong>et</strong>it ampli intégré<br />

L’intérieur du NFB-AMP1 dévoile toute l’étendue<br />

des technologies déployées par le concepteur<br />

<strong>et</strong> laisse rêveur. Tout d’abord, à l’avant du<br />

circuit général, on trouve une alimentation<br />

surdimensionnée avec un transformateur R-Core<br />

de fortes capacités (± 15 VDC). Les tensions des<br />

circuits de gain sont régulées, puis filtrées par<br />

deux condensateurs électrochimiques de 3300<br />

µF/63 V Audio Grade de chez Nover <strong>et</strong> 4 autres<br />

condensateurs de 1500 µF du même fabricant.<br />

À droite du transformateur, un p<strong>et</strong>it circuit, tout<br />

en composants discr<strong>et</strong>s, gère les commandes <strong>et</strong><br />

l’affichage de l’appareil.<br />

Pour l’amplification, Audio-gd revendique un<br />

montage dit «Diamond Difference» tout en<br />

composants discr<strong>et</strong>s sans aucun ampli-op ou<br />

capacité sur le traj<strong>et</strong> du signal. Les étages d’entrées<br />

symétriques sont bâtis autour d’une batterie de<br />

transistors J-FET alors que l’étage de sortie ne<br />

compte pas moins de 8 transistors de puissance<br />

bipolaires de 15 watts, tous polarisés en Classe A<br />

(2 x 4 push-pull pour la configuration symétrique).<br />

Ils sont montés sur des dissipateurs de chaleur<br />

indépendants, la puissance annoncée de 9000<br />

mW à 25 ohms <strong>et</strong> 600 mW à 600 ne semble donc<br />

pas usurpée. L’autre point fort de c<strong>et</strong> Audiogd<br />

NFB-AMP1 tient à la configuration très haut<br />

de gamme du réglage de volume. Chaque pas<br />

du potentiomètre commande des relais de<br />

commutation dont chacun d’entre eux active une<br />

résistance Dale. Ce type de contrôle de volume<br />

perm<strong>et</strong> encore une fois de préserver la qualité des<br />

signaux, car à chaque commutation donc à chaque<br />

niveau souhaité, un seul composant intervient sur le<br />

traj<strong>et</strong> du signal. Le seul inconvénient vient de p<strong>et</strong>its<br />

bruits de commutation, <strong>et</strong> au casque cela s’entend<br />

clairement.<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Qualité du son<br />

650 €<br />

Spécifications<br />

•Connectique d’entrée : 5 entrées haut niveau (2x<br />

XLR, 2x RCA <strong>et</strong> 1x XLR ACSS)<br />

•Connectique de sortie casque : asymétrique jack<br />

6.35 mm <strong>et</strong> symétrique XLR 4 broches<br />

•Puissance sortie casque : de 600 mW à 600 Ω à<br />

9000 mW à 25 Ω<br />

•Impédance de sortie : 1 Ω<br />

•Rapport signal bruit : > 125 dB<br />

•Distorsion Harmonique : < 0.002%<br />

•Dimensions : 240 x 360 x 80 mm (LxPxH)<br />

•Poids : 5 kg<br />

Equipement<br />

Intérêt


86 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

Écoute : maitrise, ampleur <strong>et</strong> réalisme<br />

L’intérieur de l’appareil comme les chiffres donnés<br />

par le constructeur laissent à penser que ce NFB-<br />

AMP1 est capable de développer une puissance<br />

suffisante pour tous les <strong>casques</strong> du marché même<br />

les plus difficiles, l’écoute ne démontre pas le<br />

contraire. Ce préampli/ampli pour casque délivre<br />

immédiatement un sentiment de puissance contenue<br />

tout en étant capable de libérer des watts en cascade<br />

dès la moindre sollicitation. Nous sentons qu’il ne se<br />

force jamais, mais sait gérer tous les niveaux sonores<br />

avec une désinvolture presque insolente. Avec<br />

notre casque Audeze LDC-X, nous avons la n<strong>et</strong>te<br />

impression que c<strong>et</strong> ampli se balade, <strong>et</strong> nous pouvons<br />

jouir de toute l’étendue spectrale qu’offre ce casque<br />

orthodynamique. D’une certaine façon, l’Audio-gd<br />

NFB-AMP1 se rapproche de l’impression laissée par<br />

l’Arcam rHEAD (également testé dans ce guide) avec<br />

c<strong>et</strong>te propension à conserver sa signature sonore<br />

même à des niveaux élevés. Néanmoins <strong>et</strong> au fil des<br />

écoutes, il apparaît que tout en restant globalement<br />

moins vif que son concurrent, le NFB-AMP1 n’a pas<br />

son pareil pour élargir la scène sonore en repoussant<br />

bien plus loin ses limites. La région médium paraît<br />

parfaitement équilibrée <strong>et</strong> pleine de ressources<br />

<strong>et</strong> l’aigu qui le rejoint est chaleureux, mais n’en<br />

possède pas moins un côté soyeux <strong>et</strong> délicat.<br />

Le grave de son côté est large avec quelques<br />

rondeurs, c<strong>et</strong> ampli étant sur ce plan moins alerte<br />

<strong>et</strong> vif par rapport au modèle Arcam ou encore le<br />

RudiStor.<br />

Sur le morceau «River» du disque des sœurs<br />

Ibeyi, la scène sonore s’ouvre de façon<br />

extraordinaire. C’est un peu comme si la salle de<br />

l’enregistrement avait tout simplement grandi<br />

avec des réverbérations qui s’évanouissent dans<br />

un espace plus vaste. D’autre part, il apparaît que<br />

c<strong>et</strong> appareil ne se dépare jamais d’une certaine<br />

douceur sans qu’il oublie pour autant de nous<br />

restituer les moindres détails d’une prise de son,<br />

mais sans les m<strong>et</strong>tre en avant de façon artificielle,<br />

une signature sonore qui donne justement c<strong>et</strong>te<br />

impression de réalisme sonore. Le tambour de<br />

l’introduction résonne avec majesté, <strong>et</strong> s’impose<br />

sublimement avec une extinction des coups<br />

sur la peau tout à fait surprenante. Le grave<br />

est fourni tout en restant bien propre. Les voix<br />

des sœurs Ibeyi arrivent chaudes, sensuelles <strong>et</strong><br />

chantantes <strong>et</strong> marquent le son de leur magnifique<br />

présence que ce soit en mode ampli pour casque<br />

ou préampli sur notre système. Nous avons là<br />

une écoute tout en relief avec une restitution<br />

presque holographique de chaque interprète <strong>et</strong><br />

instrument, une qualité que nous allons r<strong>et</strong>rouver<br />

sur tous les CD <strong>et</strong> fichiers écoutés. Sur ce plan, le<br />

NFB-AMP1 est une totale réussite.<br />

Nous avons voulu, à ce moment du test, juger<br />

de la crédibilité tonale de c<strong>et</strong> ampli casque.<br />

Rien ne fut plus parlant que les Partitas n°3<br />

de Bach jouées par Hilary Hahn au violon (16<br />

bits/44 kHz). À ce moment, le NFB-AMP1 adm<strong>et</strong><br />

des qualités de timbres déliés <strong>et</strong> nuancés. Par<br />

rapport à d’autres appareils de ce test, c<strong>et</strong> ampli<br />

sonne particulièrement juste avec un dégradé<br />

des harmoniques subjuguant. Nous sentons<br />

l’arch<strong>et</strong> glisser sur les cordes de l’instrument <strong>et</strong> les<br />

différentes attaques de notes sont étonnantes de<br />

réalisme. Au-delà de tout cela, l’émotion de c<strong>et</strong>te<br />

interprétation ne fait plus l’ombre d’un doute.<br />

Même constatation avec l’orchestre Holland<br />

Baroque Soci<strong>et</strong>y <strong>et</strong> Alexis Kossenko jouant du<br />

Teleman (SACD). Le jeu du soliste est très précis,<br />

ceux de l’ensemble de l’orchestre en arrière-plan<br />

le seront tout autant. L’impression d’homogénéité<br />

dénote une bande passante équilibrée <strong>et</strong> ne<br />

proj<strong>et</strong>ant aucune partie du spectre en avant. C’est<br />

signe en même temps d’une certaine rigueur<br />

dans la structure des timbres, toute la variété<br />

des sonorités de ce disque passant avec une<br />

remarquable fluidité. C’est chantant <strong>et</strong> riche en<br />

émotion, deux qualités qui en font un appareil<br />

hors norme dans c<strong>et</strong>te catégorie de prix.


NightOwl<br />

Carbon<br />

&<br />

NightHawk<br />

Carbon<br />

Casques Fermé <strong>et</strong> semi-ouvert<br />

Matériaux à propriétés acoustiques<br />

Haut-parleurs en bio-cellulose<br />

Câble casque haute qualité<br />

PPL<br />

www.pplaudio.com - Tél. : 04 50 17 00 49<br />

Importateur d’émotions ®


88 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

BURS<strong>ON</strong> AUDIO<br />

Conductor V2+<br />

La marque australienne Burson Audio vient de donner un coup de jeune à son ampli casque<br />

Conductor Virtuoso. Sa V2+ est plus puissante grâce à de nouveaux transformateurs, des circuits<br />

numériques <strong>et</strong> analogiques redessinés. C<strong>et</strong> ampli casque qui fait également office de préampli<br />

<strong>et</strong> convertisseur est réellement d’une splendide fabrication. Sa signature sonore l’est tout<br />

autant. Une proposition haut de gamme conçue pour les meilleurs <strong>casques</strong> du marché.<br />

Dès 1996, Tim Burson <strong>et</strong> son équipe se sont donnés<br />

comme objectif de concevoir <strong>et</strong> produire des amplis<br />

casque réellement « State Of Art », des produits ne<br />

souffrant d’aucun compromis que ce soit au niveau<br />

de la qualité de fabrication ou de l’esthétique,<br />

le tout soutenu par une conception purement<br />

audiophiles. Mais, Burson Audio, <strong>et</strong> malgré une<br />

incroyable qualité de réalisation qu’agrémente une<br />

musicalité du même niveau, a toujours considéré<br />

également qu’un bon rapport qualité/prix devait<br />

être au cœur de sa réussite. Un appareil d’une<br />

conception intelligente <strong>et</strong> d’un design avenant ne<br />

devait pas non plus être proposé à des prix farfelus<br />

comme cela arrive souvent malheureusement.<br />

Pour ces raisons, il est clair que Burson Audio<br />

ne tient pas à s’éparpiller avec une gamme trop<br />

large, mais au contraire préfère se concentrer sur<br />

quelques produits irréprochables en tout point.<br />

Son offre se compose donc d’un ampli d’entrée de<br />

gamme The Soloist SL MKII, déjà d’une puissance<br />

de sortie de 2.5 watts sous 16 ohms, que suivent<br />

deux modèles Conductor Virtuoso, le V2 (1450 €)<br />

<strong>et</strong> le V2+ (2150 €) obj<strong>et</strong> de notre test d’aujourd’hui.<br />

Ce dernier peut être utilisé comme un convertisseur<br />

indépendant grâce à trois entrées <strong>et</strong> une sortie<br />

numériques ou comme un préamplificateur <strong>et</strong> ampli<br />

casque.<br />

Un coffr<strong>et</strong> digne d’un coffre-fort<br />

Lorsque nous évoquions la philosophie Burson<br />

Audio qui prône un certain perfectionnisme dans<br />

toutes ses réalisations, la simple vue du nouveau<br />

Conductor V2+ en est une preuve criante. Il est<br />

d’une taille idéale avec des courbes agréables<br />

à l’œil comme un degré de finition de très haut<br />

niveau. Le coffr<strong>et</strong> est un assemblage de parois<br />

en aluminium taillées dans la masse suivant<br />

une technologie propriétaire appelée RFA pour<br />

Resonance Free Aluminium. L’épaisseur de<br />

chacune d’entre elles a été finement calculée afin<br />

d’augmenter le facteur d’amortissement mécanique<br />

du boitier tout en optimisant l’évacuation calorique<br />

des circuits internes en pure classe A.<br />

La face avant compte un bouton de volume taillé<br />

dans la masse, une sortie jack 6.35 mm <strong>et</strong> un p<strong>et</strong>it<br />

commutateur pour choisir la source écoutée.<br />

Le niveau d’écoute est indiqué par un afficheur<br />

numérique à micro diodes bleues invisibles lorsque<br />

l’appareil est éteint <strong>et</strong> qui clignote lorsqu’il est en<br />

mode veille. L’arrière du Conductor V2+ accueille<br />

deux entrées Ligne, deux numériques <strong>et</strong> une<br />

USB B asynchrone. Juste à côté, nous avons la<br />

double sortie qui perm<strong>et</strong> à l’utilisateur de choisir<br />

entre le mode simple Dac ou préamplificateur <strong>et</strong>


<strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

89<br />

convertisseur. L’allumage de l’appareil se fait via un<br />

p<strong>et</strong>it interrupteur placé au sein même de l’embase<br />

de la prise secteur <strong>et</strong> toutes les prises RCA sont<br />

d’un très bon contact mécanique avec isolation<br />

Teflon.<br />

Une télécommande, réalisée elle aussi en<br />

aluminium, est livrée avec le Burson Conductor V2+<br />

de même que des câbles USB <strong>et</strong> de modulation<br />

de très bonne qualité. Lorsque l’on évoquait le<br />

perfectionnisme de c<strong>et</strong>te marque...<br />

Une carte de conversion à étage de<br />

sortie en Classe A<br />

Le modèle Conductor V2+ étant pourvu,<br />

contrairement au V2, d’une section de conversion,<br />

nous commencerons par elle. Il propose donc deux<br />

entrées S/PDIF (une coaxiale <strong>et</strong> une optique Toslink)<br />

compatibles 24 bits/192 kHz auxquelles s’ajoute<br />

une entrée USB gérée par une interface numérique<br />

XMOS à 6 cœurs qui perm<strong>et</strong> un échantillonnage<br />

jusqu’à 32 bits/364 kHz ainsi que le streaming des<br />

fichiers audio DSD256 <strong>et</strong> DXD. C<strong>et</strong>te puce perm<strong>et</strong><br />

la connexion aux ordinateurs PC <strong>et</strong> Mac, mais aussi<br />

aux smartphones <strong>et</strong> tabl<strong>et</strong>tes Android. Une horloge<br />

à ultra faible jitter pour une excellente stabilité de<br />

transfert depuis un ordinateur est placé en amont<br />

afin de cadencer les flux numériques traités. Ces<br />

composants sont placés sur une p<strong>et</strong>ite carte accolée<br />

à la prise USB, les signaux numériques se déplaçant<br />

ensuite vers la carte de conversion générale située<br />

juste au-dessus d’elle. C<strong>et</strong>te dernière tourne avec<br />

une puce de conversion Sabre de toute dernière<br />

génération puisqu’il s’agit du modèle ES9018S,<br />

un modèle très certainement choisi pour son très<br />

faible taux de jitter <strong>et</strong> rapport signal/bruit de<br />

145 dB. On note juste à côté une horloge TCXO<br />

estampillée Burson Audio d’une valeur de 1 ppm.<br />

Le Conductor V2+ utilise le contrôle de volume DSP<br />

intégré directement à l’intérieur de la puce Sabre.<br />

Ainsi, lors de l’utilisation des entrées numériques, le<br />

volume est géré par l’ES9018S <strong>et</strong> non par le volume<br />

analogique de l’appareil.<br />

Nouveaux transformateurs avec des<br />

enroulements optimisés<br />

Comme son prédécesseur le nouveau Conductor<br />

Virtuoso V2+ compte deux transformateurs de<br />

puissance toriques qui alimentent séparément<br />

l’ampli casque <strong>et</strong> la section préampli. Ces nouveaux<br />

transformateurs ont subi un certain nombre<br />

d’améliorations comme l’utilisation de fils plus<br />

fins <strong>et</strong> une nouvelle technique d’enroulement. Ils<br />

sont capables de sortir deux fois plus de puissance<br />

que les anciens amenant le V2+ (comme le V2) à<br />

une puissance de sortie de 2 x 8.2 watts sous 16<br />

ohms. Ces transformateurs toroïdaux de 70 watts<br />

sont assortis de 4 condensateurs de 8200 µF/35<br />

V, ce qui représente une importante réserve de<br />

puissance pour un ampli casque. Comme sur la<br />

carte de conversion, l’ensemble des circuits de<br />

puissance a été redessiné sur la base des modules<br />

d’amplification « Supreme Sound Op-Amp » V5<br />

SS de dernière génération qui ne compte que des<br />

composants discr<strong>et</strong>s dont des transistors à eff<strong>et</strong><br />

de champ ou JFET polarisés en pure Classe A. Ces<br />

étages de puissance sont montés sur un circuit<br />

imprimé spécifique avec des pistes de cuivre haute<br />

pur<strong>et</strong>é <strong>et</strong> des soudures plaquées or. Le circuit est<br />

de plus traité sur ses deux faces afin de le préserver<br />

des risques d’oxydation. Tous les autres composants<br />

comme les résistances à film métal TKD sont testés<br />

un à un avant un montage à la main dans les ateliers<br />

Burson Audio.<br />

Nous en arrivons ensuite à une autre spécificité de<br />

ce fabricant : le contrôle de volume analogique. Il<br />

est formé d’un ampli-op Burr-Brown PGA2310 <strong>et</strong><br />

un réseau de résistances calibrées, c<strong>et</strong>te marque<br />

l’utilise uniquement comme contrôle de volume<br />

évitant toute coloration que donnerait l’étage de<br />

gain s’il était sollicité. La course se fait sur 99 pas<br />

d’une façon extrêmement douce <strong>et</strong> linéaire ; un<br />

bonheur à utiliser <strong>et</strong> digne d’un appareil vraiment<br />

haut de gamme.<br />

Écoute : classe <strong>et</strong> raffinement suprême<br />

Un bonheur à utiliser <strong>et</strong> un bonheur à l’écouter<br />

aussi, car dès les premières mesures, nous sentons<br />

que nous avons là à un appareil de grande classe,<br />

Spécifications<br />

•Entrées analogiques : 2xRCA<br />

•Entrés numériques : 1x coaxiale RCA <strong>et</strong> 1x Toslink<br />

(24 bits/192 kHz), 1x USB B (32 bits/364 kHz, DSD256<br />

<strong>et</strong> DXD)<br />

•Sorties : 1x jack casque 6,35 mm en façade, 1x sortie<br />

préampli RCA, 1x sortie DAC fixe RCA<br />

•Bande passante : 0 Hz à 56 kHz, ± 1dB<br />

•Distorsion harmonique :


90 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

musicalement parlant bien entendu. Le Conductor<br />

Virtuoso V2+ a été testé dans plusieurs configurations<br />

: avec une source analogique, une numérique <strong>et</strong><br />

en tant qu’ampli casque <strong>et</strong> préamplificateur sur un<br />

système audio haut de gamme. Même au niveau<br />

des <strong>casques</strong>, il a fait le bonheur d’un Audeze LCD-X<br />

comme celui d’un Denon AHD-600 ou encore du très<br />

naturel Meze 99 Classic. Dans tous les cas de figure,<br />

le V2+ a montré une élégance, un raffinement <strong>et</strong><br />

surtout une totale absence de sonorité caricaturale,<br />

un bouqu<strong>et</strong> de qualités sonores qui en font un<br />

grand produit. Il sait manier la justesse des timbres<br />

<strong>et</strong> une dynamique très homogène sur toute la<br />

bande passante tout en étant capable de déployer<br />

une scène sonore d’une extraordinaire aération.<br />

Avec c<strong>et</strong> ampli pour casque, on ne pose plus de<br />

question, il y a comme une évidence à l’écoute qui<br />

le place dans la catégorie des meilleurs appareils<br />

du marché. La bande passante est extrêmement<br />

large avec une tenue exceptionnelle du bas du<br />

spectre qui n’en oublie pas d’être souple <strong>et</strong> même<br />

généreux. Les fréquences hautes, quant à elles, sont<br />

parsemées de mille informations grâce à un son<br />

totalement dégraissé qui ne s’accorde qu’à donner<br />

le meilleur de la musique. D’autre part, <strong>et</strong> quelle que<br />

soit la musique écoutée, de la musique Classique<br />

à de l’Electro, tout lui va, car il sait souligner avec<br />

une parfaite mesure toutes les nuances d’une<br />

interprétation comme tous les eff<strong>et</strong>s ajoutés donnant<br />

à chaque fois une profondeur <strong>et</strong> une matérialité très<br />

tactile.<br />

Même la voix de James Blake sur son album<br />

«Overgrown» est envoutante. Le ton presque<br />

mélancolique de son chant est entouré d’un grand<br />

nombre de nappes de synthétiseurs qui remplissent<br />

la scène sonore. Même si ce ne sont que des<br />

instruments électroniques, le V2+ sait leur donner<br />

presque un visage humain. La musique coule<br />

entre nos oreilles avec une fluidité sublime, on<br />

ne pose aucune question sur la qualité du grave,<br />

du médium ou de l’aigu tant l’impression de<br />

cohérence efface toute coloration ou accident<br />

sur la courbe de réponse. Même impression de<br />

véracité sur le morceau «The Curse» d’Agnès<br />

Obel. La profondeur du violoncelle n’altère<br />

en aucune manière le jeu de la violoniste. La<br />

voix d’Agnès sonne juste dénotant un médium<br />

particulièrement riche, mais qui s’illustre<br />

également par sa grande délicatesse. En cela,<br />

le V2+ se démarque de l’ensemble de ses<br />

concurrents.<br />

En r<strong>et</strong>rouvant le disque «Imagiranium» (16 bits/88<br />

kHz), nous sommes immédiatement saisis par<br />

la franchise des attaques de notes de la guitare<br />

jouée par Kevin Seddiki comme sur les moindres<br />

sonorités que tire Bijan Chemirani de ses différents<br />

instruments à percussion. Les nuances qu’apporte<br />

le V2+ ne laissent place à aucune confusion, le<br />

son est mordant, franc <strong>et</strong> d’une précision inouïe.<br />

Lors d’un solo de Zarb Iranien, nous sommes<br />

bien proj<strong>et</strong>és dans le studio d’enregistrement<br />

avec une excellente extinction des notes dans<br />

l’espace musicale. On respire la musique <strong>et</strong> nous<br />

avons c<strong>et</strong>te impression d’être présents lors de<br />

l’enregistrement. Même impression d’unicité<br />

avec le disque d’Astrid Williamson «We Go The<br />

Dream». Le Burson Audio V2+ nous montre une<br />

clarté, une transparence assez remarquable. C’est<br />

comme si c<strong>et</strong> ampli laissait apparaître la musique<br />

dans ce qu’elle a de plus pur <strong>et</strong> naturel.


92 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

FOSTEX<br />

HP-A4BL<br />

470 €<br />

Le HP-A4 du fabricant japonais Fostex est rejoint depuis peu par un modèle sédentaire grâce<br />

à l’ajout d’une alimentation externe. Mais plusieurs changements sont également de mise<br />

sur ce HP-A4BL comme une nouvelle prise casque symétrique <strong>et</strong> d’autres améliorations sur<br />

le circuit d’amplification qui en doublent la puissance avec c<strong>et</strong>te connexion.<br />

Depuis la sortie du HP-A8 en 2013, la gamme<br />

des convertisseurs <strong>et</strong> des amplificateurs pour<br />

casque Fostex ne cesse de s’agrandir comme de<br />

s’améliorer pour mieux répondre aux exigences des<br />

audiophiles <strong>et</strong> de leurs besoins. Ainsi le HP-A4 qui<br />

remplaçait avantageusement le A3 nous avait laissé<br />

une très bonne impression par son look avenant, ses<br />

circuits numériques capables de traiter des fichiers<br />

musicaux en PCM jusqu’à 24/192 KHz comme<br />

du DSD 1bit/5.6 MHz sous DoP, <strong>et</strong> sa musicalité<br />

empreinte de beaucoup de finesse, le tout pour<br />

un prix ne dépassant pas les 400€. Il vient de voir<br />

une déclinaison sédentaire, un modèle portant le<br />

suffixe BL. Les améliorations sont multiples, outre<br />

une alimentation externe de 12V qui repoussent<br />

encore plus loin les capacités de c<strong>et</strong> appareil, une<br />

seconde prise symétrique lui perm<strong>et</strong>tra d’attaquer<br />

des <strong>casques</strong> bien plus difficiles.<br />

Ce qui change <strong>et</strong> ce qui reste du HP-A4<br />

Extérieurement, <strong>et</strong> même si l’aspect général ne<br />

change pas, ce nouveau HP-A4BL voit sa face<br />

arrière équipée d’une prise jack femelle afin de<br />

recevoir la tension nécessaire à son fonctionnement<br />

via une alimentation 12V totalement externe.<br />

Ce HP-A4BL ne marchera plus en mode autoalimenté<br />

par le bus USB de l’ordinateur, mais de<br />

façon totalement autonome. De plus, <strong>et</strong> placé<br />

au plus près de c<strong>et</strong>te fiche, un p<strong>et</strong>it interrupteur<br />

«Auto Standby Mode» perm<strong>et</strong> lorsqu’il est mis<br />

sur la position «On» de passer en mode veille<br />

automatique avec une consommation réduite<br />

(moins de 0.5 watts) lorsque l’appareil ne reçoit<br />

aucun signal numérique pendant une vingtaine de<br />

minutes. Néanmoins, ce HP-A4 BL offre toujours<br />

deux entrées numériques dont une USB asynchrone<br />

<strong>et</strong> une optique Toslink (24 bits/192 KHz) . L’USB<br />

accepte maintenant des signaux DSD jusqu’en<br />

11.2 MHz sous DoP contrairement au HP-A4 qui ne<br />

grimpait qu’à 5.6 MHz. Les deux sorties analogiques<br />

restent à l’identique <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tent toujours<br />

l’utilisation de ce nouveau modèle en tant que Dac/<br />

préampli que ce soit sur un système audio compl<strong>et</strong><br />

ou une paire d’enceintes actives. Le même slot pour<br />

une carte micro-SD est disponible, servant à la mise<br />

à jour de l’appareil ou à la lecture de fichiers audio<br />

sur carte mémoire.<br />

Un double circuit d’amplification<br />

Sur la face avant, nous r<strong>et</strong>rouvons les mêmes<br />

possibilités que sur le p<strong>et</strong>it frère avec un<br />

potentiomètre de volume qui sert également


<strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

93<br />

pour la mise en route de l’appareil. Sont toujours<br />

présents le commutateur des deux sources, celui<br />

du gain (+ 10 dB), le filtre de la section à deux<br />

positions, l’une en pente douce, l’autre à pente plus<br />

raide (85 kHz à -1.5dB ou 185 kHz à -6.6 dB), comme<br />

la rangée de p<strong>et</strong>ites diodes qui indiquent à quelle<br />

fréquence d’échantillonnage travaille le HP-A4BL.<br />

Le changement que l’on note immédiatement est<br />

une seconde sortie pour casque qui est c<strong>et</strong>te fois-ci<br />

symétrique avec une prise XLR. C<strong>et</strong>te sortie offre<br />

une puissance doublée <strong>et</strong> pourra donc servir à<br />

des <strong>casques</strong> haut de gamme, souvent équipés de<br />

ce type de connecteur. Le châssis est strictement<br />

identique avec un coffr<strong>et</strong> en métal <strong>et</strong> une face avant<br />

en plexiglas noir qui n’est pas sans rappeler le HP-<br />

A8C de la marque.<br />

À l’intérieur, la même puce de conversion Burr<br />

Brown PCM1792A <strong>et</strong> le microprocesseur Asahi Kasei<br />

AK4118AEQ restent inchangés, les modifications<br />

se trouvent dans la présence de deux modules<br />

d’amplification Texas Instrument TPA6120A2 (à<br />

la place d’un seul) toujours associés à un ampli<br />

opérationnel Burr Brown OPA2134. Il paraît clair que<br />

la présence d’un second module d’amplification<br />

s’explique par le fonctionnement en symétrie de<br />

l’appareil <strong>et</strong> la puissance doublée de c<strong>et</strong>te dernière.<br />

D’autre part <strong>et</strong> en y regardant de plus près, il<br />

semble bien que certains condensateurs entourant<br />

c<strong>et</strong> étage de puissance soient remplacés par des<br />

modèles plus haut de gamme. Tout a été fait pour<br />

que c<strong>et</strong> appareil soit apte à piloter des <strong>casques</strong><br />

dont l’impédance ou le rendement les rendent plus<br />

difficiles à alimenter.<br />

Écoute : naturelle, fraîche <strong>et</strong> fluide<br />

C’est toujours avec un grand plaisir qu’un ampli/<br />

Dac Fostex passe entre nos mains, mais surtout nos<br />

oreilles <strong>et</strong> pour avoir été dans les premiers à tester<br />

le HP-A8 <strong>et</strong> un an après l’A4, il semble bien que ce<br />

nouveau modèle joue dans la même cour, même si<br />

la mémoire auditive est très fugitive. Néanmoins,<br />

il apparaît que le HP-A4BL est aussi défini <strong>et</strong><br />

transparent que le reste de la famille. La bande<br />

passante est très étendue avec une transparence<br />

<strong>et</strong> une définition qui sont comme une sorte de<br />

signature sonore de la marque. Avec notre casque<br />

orthoplanar Audeze LCD-X en liaison asymétrique<br />

(<strong>et</strong> donc la moitié de la puissance que l’on aurait<br />

obtenue avec la sortie symétrique), le niveau<br />

d’écoute est tout à fait satisfaisant même si elle ne<br />

prend pas la même consistance qu’avec l’Audiogd<br />

ou encore l’Arcam rHEAD. Néanmoins, nous<br />

r<strong>et</strong>rouvons la même fluidité <strong>et</strong> la même capacité<br />

d’analyse qui nous avait enchantées avec le HP-A4,<br />

deux qualités qui se joignent à un sentiment de<br />

puissance peut-être mieux maîtrisée.<br />

Parallèlement, la scène sonore est assez aérienne<br />

avec une bonne précision de plans sonores <strong>et</strong><br />

une tout aussi bonne capacité à détourer chaque<br />

intervenant. De plus, la micro-dynamique est<br />

très rigoureuse, car le HP-A4 BL est capable de<br />

souligner, sans pour autant les proj<strong>et</strong>er à l’avant,<br />

tous les écarts de niveau même les plus minimes.<br />

L’écoute est tout aussi fluide <strong>et</strong> limpide, elle<br />

est bercée par une sensation de légèr<strong>et</strong>é bien<br />

agréable. Voilà une nouvelle mouture qui, utilisée<br />

avec un casque à liaison symétrique, rend c<strong>et</strong><br />

appareil Fostex bien plus apte à amplifier des<br />

<strong>casques</strong> à l’impédance poussée ou au rendement<br />

faible.<br />

Spécifications<br />

• Entrée USB : 24 bits/192 kHz <strong>et</strong> DSD 11.2 MHz<br />

Entrée numérique optique : 24 bits/192 kHz<br />

Puissance de sortie : 300 mW (symétrique sur XLR),<br />

150 mW (asymétrique sur jack 6,35 mm) sous 32 Ω<br />

Impédance de <strong>casques</strong> compatibles: 16 à 600 Ω<br />

DHT : < 0.04% (1kHz)<br />

Réponse en fréquence : de 20 à 80 kHz (± 3 dB, 32 Ω,<br />

100 mW)<br />

Alimentation externe : 12V<br />

Dimensions : 150 x 34 x 157 mm (LxHxP)<br />

Poids : 630 g<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Qualité du son<br />

Equipement<br />

Intérêt


94 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

IFI AUDIO<br />

Pro iCan<br />

1950 €<br />

Dès ses débuts, la marque britannique Ifi Audio nous a habitués à des productions d’entrée<br />

de gamme telles que le l’iCan ou encore l’iDac dont nous nous sommes fait l’écho dans nos<br />

colonnes. Mais voilà qu’elle nous revient avec un amplificateur très haut de gamme pour casque<br />

fonctionnant avec un circuit à tubes ou à transistors ; un appareil censé ravir les professionnels<br />

comme les audiophiles avertis.<br />

Derrière la marque Ifi se cache le nom d’ARM<br />

pour Abbingdon Music Research, une société<br />

très réputée outre-Manche pour ses appareils<br />

audio de haut vol. Ses premiers produits très<br />

abordables avaient immédiatement séduit bien<br />

des mélomanes, mais avec le modèle Pro iCan<br />

d’aujourd’hui, ARM change quelque peu de<br />

registre. C<strong>et</strong> amplificateur pour casque haut de<br />

gamme reste totalement analogique, mais tranche<br />

avec le reste de la production iFi Audio, car il<br />

peut fonctionner soit à transistors soit à tubes. Les<br />

puissances comme la connectique sont beaucoup<br />

plus étendues que sur les autres appareils de la<br />

marque, <strong>et</strong> le schéma totalement symétrique. Le<br />

Pro iCan conserve néanmoins les originalités de la<br />

marque comme deux fonctionnalités propriétaires :<br />

le 3D Holographic <strong>et</strong> le X-Bass.<br />

Un hublot pour voir les tubes<br />

de puissance étinceler<br />

Question esthétique, le format de ce nouvel arrivant<br />

change littéralement avec une forme plus classique,<br />

l’habillage en alliage couleur argent mat restant<br />

comme une marque de fabrique. En eff<strong>et</strong>, à la place<br />

de la forme tout en longueur des autres modèles,<br />

nous trouvons un boitier presque cubique plus<br />

traditionnel qu’ornent des ondulations de métal<br />

sur ses trois côtés tandis que sur le dessus un p<strong>et</strong>it<br />

hublot perm<strong>et</strong> de voir le rougeoiement des tubes<br />

lorsqu’ils sont actifs.<br />

La face avant <strong>et</strong> celle de l’arrière sont extrêmement<br />

bien garnies. Nous ne comptons pas moins de<br />

quatre entrées analogiques, dont trois RCA <strong>et</strong> une<br />

symétrique sur XLR. Une double sortie, reprenant<br />

les mêmes standards (RCA <strong>et</strong> XLR), est placée juste<br />

à côté pour le branchement à des enceintes actives<br />

ou un bloc de puissance. La prise d’alimentation 15<br />

V est raccordée à un second connecteur de sortie<br />

pour alimenter un autre appareil tandis qu’un port<br />

Ifi Electrostatic Add-On-Module perm<strong>et</strong> l’utilisation<br />

d’un casque de c<strong>et</strong>te technologie. À ce titre, une<br />

alimentation externe digne d’un ordinateur est<br />

livrée d’origine, elle développe 4 ampères sous 15<br />

volts.<br />

Une connectique qui voit large<br />

À l’avant, 5 branchements pour casque sont<br />

disponibles : deux asymétriques (mini-jack 3.25<br />

mm <strong>et</strong> jack 6.35 mm) <strong>et</strong> 3 symétriques sur prise<br />

XLR 4 broches, jack 3.25 mm ou double jack. Deux


<strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

95<br />

gros bouton rotatif occupent les côtés droit <strong>et</strong><br />

gauche. Le sélecteur de source à gauche reprend<br />

les quatre entrées tandis que celui à droite ordonne<br />

le volume. Viennent ensuite deux autres sélecteurs<br />

qui serviront aux réglages des fonctions XBass<br />

<strong>et</strong> 3D Holographic. La première agit sur le signal<br />

en corrigeant les manques de basses de certains<br />

<strong>casques</strong> avec une augmentation maximale de 12<br />

dB aux fréquences 10, 20 <strong>et</strong> 40Hz, tandis que la<br />

seconde a pour but de réduire les distorsions des<br />

enregistrements tout en augmentant l’ampleur de<br />

la scène sonore. Pour finir c<strong>et</strong>te description, ne<br />

ratons pas les deux p<strong>et</strong>its inverseurs situés juste<br />

en dessous : l’un perm<strong>et</strong> d’augmenter le gain<br />

entre 0 <strong>et</strong> 18 dB, l’autre de choisir le mode de<br />

fonctionnement du double étage de puissance<br />

du Pro iCan : transistors, tubes ou tube Plus (avec<br />

contre-réaction limitée). Voilà bien une originalité<br />

que nous n’avons jamais vue auparavant.<br />

Deux amplis en un<br />

Une fois le capot r<strong>et</strong>iré, nous arrivons au cœur<br />

de la technologie très particulière du Ifi Audio<br />

Pro iCan. Le circuit principal regroupe presque<br />

tous les éléments de l’appareil sauf les circuits<br />

d’alimentation <strong>et</strong> de stabilisation des tensions qui<br />

ne comprennent pas moins de 8 condensateurs<br />

de filtrage de 1000 μF/25 V <strong>et</strong> deux autres de<br />

100 μF/50V avec transistors associés. Tous ces<br />

composants sont implantés sur une carte déportée<br />

à gauche de l’appareil. À l’opposé, une carte fille<br />

accueille un étage de puissance à tubes avec une<br />

paire de General Electric Nos 5670, des doubles<br />

triodes qui firent leurs débuts à l’aube des années<br />

1940. Ils sont précédés de deux transistors de chez<br />

On Semicondutor en guise de drivers.<br />

L’étage de puissance à transistors du Pro iCan est<br />

configuré en entrée autour de modèles bipolaires<br />

J-FET à très faible distorsion suivis par un double<br />

étage avec transistors Mosf<strong>et</strong> polarisés en classe<br />

AB. Ces derniers sont rangés sur deux lignes<br />

parfaitement parallèles (deux fois cinq paires par<br />

chaque canal) sur le dessous de la carte mère avec<br />

un dissipateur thermique à ail<strong>et</strong>tes que l’on voit<br />

bien en plein milieu de l’appareil. D’autre part,<br />

tous ces circuits fonctionnent en mode symétrique<br />

depuis l’entrée jusqu’à la sortie, ce qui élimine des<br />

étages <strong>et</strong> des composants symétriseurs donc une<br />

dégradation des signaux.<br />

Le Pro iCan possède un potentiomètre de volume<br />

motorisé Alps dont la rotation est assurée par<br />

un circuit L9110S. Nous parlons ici de la version<br />

avec six connecteurs, dont quatre sont utilisées<br />

pour un réglage optimal <strong>et</strong> précis du volume.<br />

Au plus près de ce contrôle de volume, nous<br />

distinguons également un ampli opérationnel de<br />

précision <strong>et</strong> faible bruit Burr Brown OPA1654 <strong>et</strong><br />

sur la partie gauche de c<strong>et</strong> ampli, encore d’autres<br />

composants tels des condensateurs à film plastique<br />

pour la tension de polarisation élevée qui servira<br />

à l’alimentation d’un casque électrostatique,<br />

connectable depuis le port prévu à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>.<br />

Nous ne pouvons qu’admirer l’ingéniosité de la<br />

marque Ifi Audio comme sa volonté d’aller jusqu’au<br />

bout de sa logique pour offrir à l’utilisateur, tant<br />

Spécifications<br />

•Connectique d’entrée : 3x analogiques RCA asymétriques<br />

+ 1x symétrique XLR<br />

•Connectique préampli : 1x asymétrique RCA <strong>et</strong> 2x<br />

symétriques XLR<br />

•Sorties casque : 2x asymétriques sur jack 6.35 mm<br />

<strong>et</strong> 3,25 mm; 3x symétriques sur XLR, jack 3,25 mm <strong>et</strong><br />

double jack 6,35 mm<br />

•Puissance sortie casque : 14 watts en symétrique<br />

<strong>et</strong> 4,8 watts en asymétrique sous 16 Ω<br />

•Gain : 0, 9, 18 dB (sélectionnable)<br />

•Réponse en fréquence : 0.5 à 500 kHz à -3 dB<br />

•Dimensions : 213 x 63.3 x 192.5 mm (LxHxP)<br />

•Poids : 1.3 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Qualité du son<br />

Equipement<br />

Intérêt


96 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

particulier que professionnel, un appareil pouvant<br />

répondre à tous les cas de figure. Les puissances<br />

annoncées le prouvent avec jusqu’à 14 watts sous<br />

16 Ω. Même les <strong>casques</strong> les plus difficiles seront aux<br />

anges avec c<strong>et</strong> appareil.<br />

Écoute : un appareil à double visage<br />

Avec autant de possibilités, l’Ifi Pro iCan est tout à la<br />

fois une aubaine pour son utilisateur <strong>et</strong> un casse-tête<br />

à qui veut le cerner sur son aspect musical. Quelle est<br />

la plus juste configuration à adopter pour le décrire<br />

au mieux ? Suite à quelques essais avec plusieurs<br />

<strong>casques</strong> nous avons écarté les deux fonctions XBass<br />

<strong>et</strong> 3D Holographic. Mais reste le plus important : le<br />

mode d’amplification : tubes ou transistors ? Et là ce<br />

sera aussi une question de goût pour l’auditeur, <strong>et</strong><br />

pourquoi pas aussi de type de musique. Néanmoins,<br />

il apparaît que le premier type d’amplification offre<br />

plus de chaleur <strong>et</strong> de densité à l’équilibre tonal, mais<br />

en perdant quelque peu en tension <strong>et</strong> en nervosité<br />

dans le registre grave. En mode transistors, nous<br />

sentons que les différents <strong>casques</strong> sont bien tenus<br />

avec une belle maîtrise des transitoires. Le son est<br />

aérien, léger <strong>et</strong> d’une très belle analyse. Le haut<br />

du spectre est lumineux avec une profusion de<br />

détails qui en font la signature sonore. L’exemple<br />

nous en est donné avec les sœurs Ibeyi qui sont<br />

d’une magnifique présence scénique. Leurs<br />

voix sont d’une belle matière <strong>et</strong> ne masquent<br />

en rien tous les détails des instruments qui les<br />

accompagnent. Les différents bruits comme du<br />

verre tapé du morceau «Ghost» <strong>et</strong> les eff<strong>et</strong>s de<br />

réverbération sont reproduits avec une précision<br />

qui rend la restitution très vivante, mais sans<br />

pour autant devenir trop décharnée. Certes en<br />

passant en mode tubes, il y a plus de poids sur<br />

les notes comme si les timbres de leurs voix<br />

avaient descendu d’un ton. Idem sur tous les<br />

instruments placés légèrement en arrière, mais on<br />

se surprend à regr<strong>et</strong>ter le côté nerveux <strong>et</strong> vif de la<br />

configuration avec la section à transistors.<br />

C<strong>et</strong> iFi Pro iCan a plusieurs visages manifestement.<br />

Il saura se montrer chaleureux tout en remplissant<br />

l’espace sonore de façon très convaincante avec<br />

son étage à tubes, comme il s’évertuera à une<br />

analyse plus fine <strong>et</strong> fouillée avec son étage à<br />

transistors. Un appareil caméléon que l’on pourra<br />

adapter au fil des écoutes <strong>et</strong> de son goût.


T5P-2G<br />

Conservez<br />

en nomade<br />

votre écoute<br />

audiophile !<br />

Fabricant allemand de <strong>casques</strong> professionnels <strong>et</strong> grand-public depuis 1924<br />

22, rue Édouard Buffard · 77144 · Montévrain · France · Tél. : 01 60 54 32 00 · audiopole.fr · commercial@audiopole.fr


98 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

LEHMANN<br />

Linear D<br />

Sorti en 2004, le tout premier ampli casque de la série Linear avait fortement<br />

impressionné le p<strong>et</strong>it monde de l’audio par sa musicalité, sa simplicité <strong>et</strong> sa qualité<br />

de fabrication poussée à l’extrême. Nous sommes en 2016 <strong>et</strong> pour fêter son succès,<br />

la marque allemande lance sur le marché un modèle encore plus abouti avec des<br />

paramètres techniques améliorés.<br />

1400 €<br />

Norbert Lehmann de la société éponyme semble<br />

être un homme de principe pour lequel les<br />

modes passagères ne comptent guère comme le<br />

prouvent toutes ses productions. La série Linear<br />

en est le refl<strong>et</strong>, elle allie conception technique<br />

purement audiophile <strong>et</strong> qualité sonore saluée par<br />

de nombreux prix <strong>et</strong> récompenses. Nous adhérons<br />

à c<strong>et</strong> esprit pour lequel la qualité sonore prime<br />

avant les autres aspects, une vision que partage<br />

aussi la marque de casque Sennheiser qui travaille<br />

souvent avec les produits Lehmann ou encore<br />

plusieurs professionnels, notamment des studios<br />

de mastering, adeptes de c<strong>et</strong>te marque allemande<br />

basée à Cologne.<br />

Un design épuré, pour la bonne cause<br />

Si les grands principes qui gouvernent la<br />

conception des produits Lehmann trouvent leurs<br />

fondements dans la recherche du meilleur son<br />

qui soit, il en est un autre tout aussi prégnant : la<br />

sobriété de présentation. Le Linear D de ce test<br />

reprend donc exactement le même châssis que<br />

ses frères avec un coffr<strong>et</strong> en métal amagnétique<br />

de 2 mm d’épaisseur qui donne le sentiment<br />

d’avoir un appareil d’une solidité indéfectible. Ce<br />

coffr<strong>et</strong> repose sur des supports ayant fait l’obj<strong>et</strong><br />

d’une attention toute particulière : trois pieds dits<br />

«SSC» garantissant une grande immunité face aux<br />

vibrations parasites. Et si c<strong>et</strong>te démarche peut<br />

faire sourire pour un ampli casque, sachez que<br />

les caractéristiques des composants changent<br />

suivant leur température bien sûr, mais aussi leur<br />

comportement vibratoire. Compte tenu de la<br />

qualité de certains d’entre eux dans le Linear D,<br />

c<strong>et</strong>te attention a toute sa raison d’être.<br />

Ampli casque, préampli <strong>et</strong> convertisseur<br />

numérique/analogique<br />

La face avant de 4 mm accueille deux entrées<br />

jack 6.35 mm (modèles haut de gamme Neutrik)<br />

<strong>et</strong> un bouton de volume en aluminium massif qui<br />

pilote un potentiomètre Alps 2 x 50 kΩ, 27 mm.<br />

L’arrière reçoit une paire de RCA pour une source<br />

analogique, elle se trouve à proximité d’une<br />

seconde paire de RCA servant à relier le Linear D<br />

à un préampli, des enceintes actives ou, mieux, un<br />

bloc de puissance tel le Lehmann Stamp.<br />

Pour les flux numériques, contrairement au modèle


<strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

99<br />

Linear USB, Norbert Lehmann a fait le choix de se<br />

concentrer sur deux entrées S/PDIF (24 bits/192<br />

kHz), l’une coaxiale par RCA, l’autre optique Toslink.<br />

Toutes les prises Cinch sont dorées à l’or fin<br />

comme les jacks de sortie avec isolation au<br />

Teflon. Les entrées numériques sont reliées à<br />

une puce Sabre ESS ES9018K2M qui est donnée<br />

pour une quantification de 32 bits sur le papier.<br />

Les flux numériques sont gérés en entrée par un<br />

circuit Cirrus Logic WM8804G <strong>et</strong> cadencés par<br />

une horloge haute précision. L’étage bénéficie<br />

également de huit p<strong>et</strong>its condensateurs bleus<br />

au mica réputés pour leurs performances<br />

exceptionnelles.<br />

Mais pas de folie dans l’équipement<br />

Le fonctionnement du Linear D est ramené<br />

au plus simple. Les deux entrées numériques<br />

restent prioritaires à l’analogique qui se coupe<br />

dès qu’un signal digital est appliqué à l’appareil.<br />

Même si c<strong>et</strong>te conception évite d’ajouter un<br />

sélecteur de source, un composant toujours<br />

susceptible de dégrader le résultat final, cela<br />

reste assez contraignant. Néanmoins <strong>et</strong> dans<br />

un souci d’ergonomie, la prise jack 6.35 mm de<br />

droite autorise l’écoute en simultanée avec la<br />

sortie analogique (Line Out ou Preamp-Out), la<br />

gauche coupant ce signal dès qu’un casque lui est<br />

connecté. Sous le boitier, quatre p<strong>et</strong>its interrupteurs<br />

perm<strong>et</strong>tent de régler le gain ente 0 <strong>et</strong> +20 dB, ce<br />

qui peut se révéler fort utile suivant l’impédance <strong>et</strong><br />

la sensibilité des <strong>casques</strong>. Effectivement, si 10 mW<br />

sont suffisants pour un casque de 16 ohms, 10 fois<br />

plus sont nécessaires pour un modèle affichant une<br />

impédance de 120 ohms <strong>et</strong> nous ne parlons pas de<br />

certains modèles allant jusqu’à 600 ohms.<br />

µF. Nous comptons aussi des condensateurs<br />

à film pour éviter les bruits de commutation,<br />

comme des régulateurs de tension à faible bruit<br />

avec quatre condensateurs de sortie. Placés à<br />

l’avant de c<strong>et</strong>te alimentation, les deux étages de<br />

puissance sont polarisés en Classe A <strong>et</strong> bâtis autour<br />

de transistors BD139 <strong>et</strong> 140 dit Epitaxial de chez<br />

On Semiconductor. Quant à lui, l’étage d’entrée<br />

tourne autour d’un ampli op Burr Brown OPA2134<br />

très efficace. Les améliorations, apportées sur la<br />

nouvelle version «D» du Lehmann Linear que nous<br />

testons ici, sont présentes autour de c<strong>et</strong> ampli op<br />

avec des condensateurs au mica qualité militaire,<br />

des composants extrêmement stables face aux<br />

variations de température ou de fréquences. La<br />

construction professionnelle du Linear D reflète<br />

parfaitement la réputation de ce constructeur.<br />

Spécifications<br />

•Sorties casque : 2x jack 6,35 mm<br />

•Sortie préampli : asymétrique sur RCA<br />

•Entrées numériques S/PDIF : coaxiale RCA <strong>et</strong><br />

optique Toslink (24 bits/192 kHz)<br />

•Puissance sortie : > 200 mW sous 300 Ω <strong>et</strong><br />

400 mW sous 60 Ω<br />

•Gain : 0, 9, 18 <strong>et</strong> 20 dB (sélectionnable)<br />

•Distorsion DHT : < 0.001 % (6 mW/300 Ω)<br />

•Rapport signal sur bruit : > 95 dB à 0 dB de gain<br />

•Réponse en fréquence : de 10 (-3 dB) à 35 kHz (-1 dB)<br />

•Dimensions : 110 x 440 x 280 mm (LxHxP)<br />

•Poids : 1.5 kg<br />

Pour les circuits électroniques : la simplicité,<br />

sœur de l’efficacité<br />

Sous le capot, l’architecture générale ne semble<br />

pas très différente des autres Linear avec un gros<br />

transformateur torique blindé Sedibauer de 28 VA,<br />

ce qui est, pour ce type d’appareil, très conséquent,<br />

à l’image des deux gros condensateurs de 4700<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Qualité du son<br />

Equipement<br />

Intérêt


100 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

Écoute : sérénité <strong>et</strong> grande élégance<br />

Quelle élégance <strong>et</strong> quelle classe ! Une fois chaud,<br />

le Lehmann Linear D semble manifestement<br />

avoir été conçu pour (<strong>et</strong> par) un mélomane.<br />

Loin d’être démonstratif par un haut de spectre<br />

trop piqué qui aurait tendance à masquer ou<br />

à estomper les autres registres, le Linear D se<br />

montre extrêmement homogène <strong>et</strong> cohérent.<br />

La région médium paraît d’une facture assez<br />

unique comme les appareils de Classe A savent<br />

se montrer, <strong>et</strong> les aigus sont finement ciselés sans<br />

pour autant perdre le droit chemin. Le son est<br />

comme une mer calme après une tempête, on en<br />

apprécie d’autant plus les refl<strong>et</strong>s des vagues. Le<br />

grave est détaillé, mais ne vous tape pas dans les<br />

oreilles comme avec d’autres amplificateurs <strong>et</strong> de<br />

son côté, la scène sonore n’est pas proj<strong>et</strong>ée en<br />

avant, elle a un certain recul qui perm<strong>et</strong> de bien<br />

sentir les ambiances des prises de son. La joie de<br />

longues heures d’écoute est une des nombreuses<br />

qualités de c<strong>et</strong> amplificateur.<br />

À la différence par exemple du Ifi Pro iCan<br />

également testé dans ce guide, le Linear D offre<br />

à l’écoute du fichier 16 bits/44 bits des sœurs<br />

Ibeyi une quiétude bien supérieure quitte à<br />

perdre un peu en détail notamment lorsque l’on<br />

a opté pour l’amplification à transistors de son<br />

concurrent. Avec c<strong>et</strong> amplificateur, on obtient un<br />

son plus calme, plus posé, mais peut être aussi<br />

plus respectueux de l’équilibre tonal des voix<br />

comme des différents instruments. Effectivement,<br />

le piano (joué par une des sœurs Ibeyi) sonne<br />

juste comme tous les autres instruments à<br />

percussion qui accompagnent toute leur mélodie.<br />

C’est très modulé <strong>et</strong> cela joue beaucoup plus<br />

sur l’émotion que sur un pouvoir d’analyse trop<br />

poussé. En revanche, la profondeur du tambour<br />

du morceau River est superbe. On sent fort bien<br />

toute l’étendue de la caisse de résonance comme<br />

la peau qui se tend sous les coups, le Linear<br />

D en a sous le capot, mais le montre de façon<br />

détendue.<br />

La musique classique laisse manifestement mieux<br />

filtrer le caractère élégant de c<strong>et</strong> amplificateur<br />

allemand surtout son médium particulièrement<br />

riche <strong>et</strong> orné de mille nuances. L’introduction<br />

du Dixit Dominus HWV 232 du compositeur<br />

Haendel joué par La Nuova Musica <strong>et</strong> dirigé par<br />

David Bates est magnifique. Nous ressentons<br />

bien toute la perspective des rangs d’instruments<br />

comme les cœurs situés en arrière-plan. La voix<br />

de la soprano Lucy Crowe a en même temps<br />

c<strong>et</strong>te gravité <strong>et</strong> une hauteur de voix parfaitement<br />

respectée : le Linear D sait rester cohérent <strong>et</strong><br />

juste en timbres. Les mélomanes tomberont<br />

sous le charme de c<strong>et</strong> amplificateur tant il laisse<br />

l’émotion des interprétations au cœur de ses<br />

qualités. Même si le Linear D semble concentrer<br />

toute son énergie sur la région médium/aiguë,<br />

il se joue de tout artifice ou coloration, un atout<br />

majeur pour des écoutes de longue durée.


Ce magazine vous est offert par<br />

mag.fr<br />

Plus de<br />

380 TESTS<br />

en ligne<br />

Hi-Fi, <strong>casques</strong>, audio nomade, platines vinyles,<br />

baladeurs Hi-Res, amplis, enceintes<br />

acoustiques, DAC USB, <strong>écouteurs</strong><br />

audiophiles, enceintes multiroom,<br />

audio connectée <strong>et</strong> sans-fil...


102 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

900 €<br />

MARANTZ<br />

HD-DAC1<br />

Le HD-DAC1 appartient à la série Hifi haut de gamme du constructeur Marantz. Avec son<br />

hublot placé en plein milieu de sa face avant, sa connectique fournie <strong>et</strong> ses principes<br />

techniques repris des meilleurs appareils de la marque, c<strong>et</strong> ampli casque <strong>et</strong> convertisseur lancé<br />

en 2014 trouve toute sa place dans notre sélection 2016 des appareils de c<strong>et</strong>te catégorie.<br />

Comme nous le savons, l’utilisation de <strong>casques</strong> de<br />

grande qualité n’a cessé d’augmenter depuis une<br />

dizaine d’années, il n’est donc pas un hasard que<br />

Marantz réponde à ce phénomène grandissant<br />

avec le HD-DAC1, un amplificateur spécialement<br />

consacré à c<strong>et</strong>te pratique. L’appareil reprend, bien<br />

entendu, les grands principes technologiques de la<br />

marque comme les circuits HDAM associés à une<br />

puce de conversion Cirrus Logic CS4398 que l’on<br />

r<strong>et</strong>rouve sur leurs lecteurs CD/SACD Marantz.<br />

Une présentation toujours luxueuse<br />

<strong>et</strong> cossue<br />

Ce HD-DAC1 reprend la présentation luxueuse<br />

propre aux électroniques haut de gamme de<br />

Marantz ; un design que l’on pourrait juger<br />

intemporel grâce à un savant mélange de<br />

modernité <strong>et</strong> de pérennité avec un rappel aux<br />

appareils de jadis grâce au joli hublot placé en plein<br />

milieu de la face avant en aluminium brossé. Ce<br />

dernier perm<strong>et</strong> le visionnage d’un certain nombre<br />

d’opérations : source lue, résolution des fichiers<br />

en cours de lecture, navigation dans les menus<br />

de l’appareil. Grâce à la belle télécommande<br />

livrée ou le commutateur S<strong>et</strong>-Up de la face avant,<br />

plusieurs paramètres sont en eff<strong>et</strong> accessibles :<br />

changement de la brillance de l’afficheur (dimmer),<br />

gain du circuit de puissance à trois positions (faible,<br />

moyenne <strong>et</strong> élevé) , l’iPod Mode (la télécommande<br />

prend la main sur l’iDevice connecté) <strong>et</strong> enfin l’Auto<br />

Standby, c’est-à-dire la mise en veille automatique<br />

si l’appareil reste innactif pendant plus de 30 min.<br />

Disponible en deux finitions (dorée <strong>et</strong> noir), la<br />

façade du Marantz HD-DAC1 est bordée de joues<br />

en résine imitant de façon très réaliste la ronce<br />

d’acajou. Et n’oublions pas pour finir la description<br />

de c<strong>et</strong>te face avant, la présence, juste à côté de la<br />

sortie casque sur jack 6,35 mm, d’un port USB A<br />

pour un iPod, ou tout autre dispositif de stockage<br />

externe contenant des fichiers MP3, WMA, AAC ou<br />

WAV d’une résolution max de 16 bits/48 kHz.<br />

Une connectique polyvalente...<br />

À l’arrière du Marantz HD-DAC1 nous comptons<br />

une entrée Aux analogique sur jack 3.25 mm (les<br />

signaux analogiques reçus par c<strong>et</strong>te prise seront<br />

convertis en numérique 24 bits/96 kHz), puis 3<br />

entrées S/PDIF (une coaxiale <strong>et</strong> deux optiques<br />

Toslink) que rejoint une USB B asynchrone. Juste en<br />

dessous, l’utilisateur a le choix entre deux sorties<br />

analogiques, la première est fixe, la seconde de<br />

niveau variable pour attaquer un bloc de puissance<br />

ou une paire d’enceintes actives.<br />

...pour un appareil polyvalent<br />

La construction de l’appareil bénéficie d’un double<br />

châssis. La première chose qui étonne <strong>et</strong> rassure,<br />

est la présence d’un sérieux bloc d’alimentation<br />

totalement blindé. Deux gros condensateurs<br />

Nichicon, d’une valeur de 6 800 µF/25V chacun<br />

sont visibles sous la carte numérique ainsi qu’une<br />

batterie de p<strong>et</strong>its condensateurs pour assurer un<br />

filtrage des modules HDAM. La partie amplification<br />

pour casque utilise une structure à deux transistors<br />

sans contre-réaction montés sur un dissipateur de<br />

chaleur à ail<strong>et</strong>tes. Marantz annonce une puissance<br />

de 800 mW sous 32 ohms.<br />

Sur la carte supérieure, se trouvent les circuits<br />

numériques. L’interface USB passe par un<br />

processeur Texas Instrument (TMS320C6748) tandis<br />

qu’un récepteur Burr Brown serre aux signaux des


<strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong> 103<br />

entrées S/PDIF ainsi qu’à la numérisation de ceux<br />

en analogique.<br />

Sous c<strong>et</strong>te carte se trouve à la fois la puce de<br />

conversion Cirrus Logic CS4398 acceptant des<br />

signaux jusqu’à 24 bits/192 kHz ou DSD. Les<br />

signaux convertis en analogique sont filtrés <strong>et</strong><br />

amplifiés par les fameux circuits Marantz HDAM<br />

<strong>et</strong> HDAM-SA2 qui sont entièrement réalisés<br />

en composants discr<strong>et</strong>s (Marantz préférant ce<br />

montage propriétaire à des amplis op habituels)<br />

accompagnés de condensateurs de qualité<br />

audiophile. Il est également à noter <strong>et</strong> dans le<br />

même souci de préserver la qualité des signaux<br />

que le potentiomètre est un modèle Alps motorisé<br />

qui bénéficie d’une ferrite afin de se prémunir des<br />

interférences parasites.<br />

Voilà un appareil bien compl<strong>et</strong>, comme d’habitude<br />

chez Marantz. Nous regr<strong>et</strong>tons juste l’absence de<br />

prises d’entrée analogique au format RCA qui aurait<br />

été préférable à une mini-jack.<br />

Écoute : chaleur, douceur <strong>et</strong> langueur<br />

Que ce soit en mode analogique ou numérique,<br />

la signature sonore de Marantz transparaît avec un<br />

son qui ne se dépare jamais d’une chaleur <strong>et</strong> d’une<br />

onctuosité évidente, exactement le contraire d’un<br />

ton dur ou analytique. Avec certains <strong>casques</strong> à la<br />

restitution très douce, cela pourra faire un peu trop.<br />

La scène sonore est d’une ampleur peu commune,<br />

nous ne sommes pas collés aux musiciens, mais<br />

prenons une certaine distance avec eux comme<br />

si nous jouissions de plus d’espace. La bande<br />

passante est, comme vous pouvez le deviner, plutôt<br />

descendante. Les timbres sont chauds, rassurants<br />

<strong>et</strong> par rapport à d’autres modèles testés dans ce<br />

guide, comme le Lehmann Linear D ou encore le<br />

Ifi Audio Pro iCan, nous pourrions ici souhaiter plus<br />

de mordant sur les attaques de notes. Le bas du<br />

spectre est plus que généreux, ce qui va dans le<br />

sens du reste.<br />

Sur le disque des sœurs Ibeyi, <strong>et</strong> notamment le<br />

morceau «Ghost», nous sommes plongés dans<br />

une ambiance sonore chaleureuse que berce un<br />

beau réalisme sur les voix. Les divers instruments à<br />

percussion comme le piano qui accompagne tout<br />

le morceau ont de la matière, du grain <strong>et</strong> forment<br />

un ensemble sonore très ordonné. Nous pourrions<br />

quand même souhaiter un peu plus de rapidité<br />

générale. Le Marantz HD-DAC1 privilégie l’ampleur<br />

<strong>et</strong> la sensualité quitte à être moins piqué <strong>et</strong> fouillé<br />

aux deux extrémités du spectre. Le confort d’écoute<br />

est total, une garantie contre les écoutes crispantes<br />

<strong>et</strong> coincées.<br />

Nous avons donc pensé que la musique classique<br />

serait très certainement le terrain de prédilection<br />

de c<strong>et</strong> ampli casque. Nous l’avons essayé sur<br />

plusieurs fichiers dont le Messie de Haendel dirigé<br />

par Sir Colins Davis <strong>et</strong> sans nul doute, ce Marantz<br />

HD-DAC1 exploite toutes ses qualités de timbre<br />

sur ce type de message. Les voix sont magnifiques<br />

: à la fois charnelles <strong>et</strong> modulées, elles sont pleines<br />

de sensualité, ce qui restitue toute l’émotion de<br />

c<strong>et</strong>te œuvre. Les voix de baryton sont puissantes<br />

<strong>et</strong> tous les écarts de niveau sont fort bien appuyés.<br />

Certes, le rang des violons brille moins par leur<br />

éclat, les harmoniques hautes semblent quelque<br />

peu écourtées, mais le HD-DAC1 n’a pas son pareil<br />

en matière de cohérence grâce à un médium fort<br />

bien charpenté. Loin de la fureur <strong>et</strong> du bruit, ce<br />

Marantz adoucit toutes les brillances pour rester<br />

d’une crédibilité spectrale jamais trahie par des<br />

colorations ou autres artifices.<br />

Spécifications<br />

•Connectique d’entrée numérique : 1x USB B, 1x<br />

USB A, 2x Toslink, 1x coaxiale,<br />

•Connectique d’entrée analogique : 1x sur jack 3.25 mm<br />

•Puissance : 800 mW sous 32 Ω<br />

•Bande passante : 2 Hz à 96 kHz<br />

•Rapport signal/bruit : 110 dB<br />

•Distorsion harmonique : 0.0012%<br />

•Niveau de sortie analogique fixe : 2.3 V rms en<br />

PCM <strong>et</strong> 1.7 V rms en DSD<br />

•Dimensions : 25 x 9 x 27 cm (LxHxP)<br />

•Poids : 5 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Qualité du son<br />

Equipement<br />

Intérêt


104 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

NUPRIME<br />

HPA-9<br />

700 €<br />

Les ingénieurs de NuPrime (auparavant chez NuForce) ont toujours eu à cœur de fabriquer<br />

des appareils comblant tous les souhaits des audiophiles avec une ergonomie innovante <strong>et</strong><br />

une musicalité très vivante. Preuve est faite encore une fois avec c<strong>et</strong> HPA-9 dont la puissance<br />

annoncée serait capable d’alimenter tous les <strong>casques</strong> du marché allant de 16 Ω à 1 KΩ <strong>et</strong> qui<br />

dispose en plus d’une véritable entrée pour platine vinyle MM <strong>et</strong> MC.<br />

Avec c<strong>et</strong> HPA-9, NuPrime parfait une gamme<br />

déjà bien fournie comprenant des amplificateurs<br />

intégrés ou séparés comme des convertisseurs<br />

faisant également fonction de préamplificateur<br />

(DAC-10H <strong>et</strong> DAC-9). Une multiplicité d’appareils<br />

sachant répondre aux nouvelles attentes des<br />

audiophiles, sans pour autant les ruiner grâce à un<br />

rapport musicalité/prix toujours intéressant. Pour<br />

cela, NuPrime n’hésite pas à choisir, sans aucun<br />

sectarisme, toutes sortes de technologies afin<br />

d’obtenir le meilleur résultat dans tous les cas de<br />

figure : le HPA-9 n’échappe pas à la règle.<br />

Pour concevoir c<strong>et</strong> appareil, Jason Lin, designer<br />

en chef de NuPrime, a pris en compte le regain<br />

d’engouement de la part des audiophiles pour<br />

les <strong>casques</strong> haut de gamme, mais aussi celui pour<br />

les platines vinyles de la part d’un public assez<br />

jeune. Il a donc doté son HPA-9 d’une section<br />

phono pouvant traiter les signaux des cellules à<br />

aimant mobile (MM) ou à bobines mobiles (MC), un<br />

concept totalement inédit, car nous ne connaissons<br />

pas d’appareil sur le marché qui propose c<strong>et</strong>te<br />

double fonctionnalité.<br />

Un hydre ou hybride, à la fois ampli casque<br />

<strong>et</strong> préampli phono MM/MC<br />

Le HPA-9 reprend exactement le même boitier<br />

que tous les autres appareils de la gamme 9 de<br />

NuPrime, un coffr<strong>et</strong> tout en aluminium qui repose<br />

sur quatre pieds amortissant spécifiquement<br />

conçus. À l’arrière de l’appareil, nous trouvons deux<br />

entrées <strong>et</strong> deux sorties Ligne. À cela s’ajoute une<br />

entrée Phono pour platine vinyles <strong>et</strong> sa prise de<br />

terre associée. Pouvant traiter les deux types de<br />

cellules (MM <strong>et</strong> MC), le choix entre les deux se fait<br />

grâce à un p<strong>et</strong>it commutateur situé à l’intérieur de<br />

l’appareil, le gain est assuré par un montage, pour<br />

chaque canal, à base d’amplis op JRC NJM2068.<br />

À l’avant de l’appareil sont répartis de part <strong>et</strong><br />

d’autre de la façade le sélecteur des trois sources<br />

<strong>et</strong> le bouton de volume. Ils encadrent les trois<br />

sorties <strong>casques</strong> dont deux par jack 6.35 mm <strong>et</strong> une<br />

sur jack 3.25 mm, celles-ci pouvant fonctionner<br />

en même temps. On regr<strong>et</strong>te juste au passage<br />

qu’aucune d’entre elles ne coupe automatiquement<br />

les sorties Ligne. Il faudra donc éteindre l’ampli<br />

auquel est relié le HPA-9 pour une écoute purement<br />

au casque. D’autre part, nous découvrons sous la<br />

face avant un p<strong>et</strong>it commutateur de gain, qui sert à<br />

ajuster la sensibilité au casque utilisé. Ajoutons que<br />

la mise sous tension est double avec d’une part un<br />

interrupteur situé au plus près de la prise femelle<br />

IEC à l’arrière <strong>et</strong> un cran de mise en fonction tout<br />

en début de la course du potentiomètre de volume<br />

à l’avant. Sans nul doute, cela perm<strong>et</strong> de conserver<br />

certains circuits de l’amplificateur sous tension sans<br />

pour autant le laisser allumer tout le temps.<br />

Un schéma de puissance conçu pour assurer<br />

Sous le capot, l’agencement comme le choix des<br />

composants ne fait guère de doute sur l’origine du<br />

HPA-9. C’est bien un NuPrime dans la plus grande<br />

tradition d’origine NuForce avec un transformateur<br />

torique Weeb Electric de belle dimension compte


<strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong> 105<br />

tenu des puissances annoncées. Il est suivi de<br />

deux transistors, implantés autour de pas moins de<br />

12 condensateurs de 2200 µF, qu’accompagnent<br />

encore d’autres modèles totalisant au final pas<br />

moins de 30 400 µF. La capacité d’alimentation<br />

pour c<strong>et</strong>te utilisation reflète bien la volonté du<br />

concepteur de satisfaire les possesseurs de <strong>casques</strong><br />

à haute impédance. NuPrime reprend avec le HPA-9<br />

une configuration d’étage d’entrée asymétrique<br />

à base d’amplis op JFET (des excellents MUSES<br />

8920) qui, pour les concepteurs, offre un son<br />

proche d’un circuit à base de tubes. Un médium<br />

particulièrement riche <strong>et</strong> nuancé devrait en être<br />

la conséquence directe. Ensuite, la puissance du<br />

HP-A9 est produite par un montage en Classe A<br />

sans contre-réaction à partir de deux paires de<br />

transistors ST Microelectronics TIP31C <strong>et</strong> TIP32C<br />

(pouvant délivrer 40 watts !). NuPrime explique ce<br />

choix par trois critères distincts : une haute capacité<br />

en courant, une bande passante très large <strong>et</strong> un<br />

rapport signal sur bruit élevé.<br />

Écoute : élégance <strong>et</strong> neutralité<br />

Il est assez surprenant que deux amplificateurs<br />

fonctionnant en Classe A, comme ce NuPrime<br />

HP-A9 <strong>et</strong> l’Arcam rHEAD (également testés dans<br />

ce guide), proposent deux esthétiques sonores<br />

si différenciées. Autant l’Arcam joue la carte de<br />

la dymanique à tout crin, une signature sonore<br />

identifiable dès les premières mesures de musique,<br />

autant le NuPrime sait la restituer avec plus de<br />

pondération <strong>et</strong> très certainement une meilleure<br />

cohérence générale : une qualité d’ailleurs qui<br />

conviendra mieux à de longues heures de musique,<br />

un plus incontestable pour une écoute au casque.<br />

Dès les premières minutes, le HP-A9 distille une<br />

sonorité, à l’image de l’intégré NuPrime IDA-8,<br />

capable de procurer une sensation de puissance<br />

parfaitement maîtrisée sans oublier toutes les<br />

nuances <strong>et</strong> variété des timbres. C’est précis, vif tout<br />

en étant nappé d’une douceur que l’on ne r<strong>et</strong>rouve<br />

pas d’ailleurs chez son concurrent direct : certaines<br />

colorations nous sont épargnées pour un son d’une<br />

plus grande pur<strong>et</strong>é, quitte à en devenir un peu<br />

moins vivant.<br />

La contrebasse débutant le morceau «Africa» du<br />

John Coltrane Quart<strong>et</strong> témoigne d’un bas du<br />

spectre qui sait se montrer sec n’ajoutant pas de<br />

lourdeur ou emphase. Il combine effectivement<br />

ferm<strong>et</strong>é <strong>et</strong> droiture sans pour autant pécher par<br />

excès. Les coups de bagu<strong>et</strong>tes sur les cymbales<br />

ou les fûts du batteur conservent leur mordant<br />

sans pour autant être proj<strong>et</strong>és en avant. Le haut<br />

du spectre est quant à lui assez fin <strong>et</strong> élégant sans<br />

tomber non plus dans la morosité. Le saxophone de<br />

John Coltrane associe puissance <strong>et</strong> délicatesse, le<br />

NuPrime dévoile ici ses qualités de neutralité tout<br />

en faisant vivre tout le génie de ce musicien.<br />

Sur le morceau «Amen» du regr<strong>et</strong>té Léonard<br />

Cohen, nous entendons une multitude de détails<br />

dans le haut du spectre comme les cordes d’un<br />

banjo qui vibrent <strong>et</strong> dont les notes agréablement<br />

s’évanouissent dans le temps. La scène sonore est<br />

bien installée entre les oreilles sans qu’une partie<br />

du spectre ne vienne détruire une harmonie sonore<br />

bien établie. La voix de ce chanteur est chaude<br />

mais pas grossie artificiellement : la neutralité<br />

du NuPrime HP-A9 est décidément l’un de ses<br />

meilleurs atouts.<br />

Spécifications<br />

•Entrées analogiques : 1x entrée Phono (MM <strong>et</strong><br />

MC), 2x entrées Ligne<br />

•Sortie casque : 1x 3.5 mm + 2x 6.35 mm<br />

•Sorties Ligne : 2x paires RCA stéréo<br />

•Puissance de sortie casque : max. 450 mW à 32 Ω <strong>et</strong><br />

100 mW à 600 Ω<br />

•Distorsion DHT : 0.03%<br />

•Rapport signal sur bruit : >100 dB<br />

•Réponse en fréquence : de 0 à 200 kHz à -3 dB<br />

•Dimensions : 235 x 55 x 281 mm (LxHxP)<br />

•Poids : 2.5 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Qualité du son<br />

Equipement<br />

Intérêt


106 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong><br />

RUDISTOR<br />

NX-03<br />

La marque italienne RudiStor est essentiellement spécialisée dans la<br />

conception d’amplis HiFi pour <strong>casques</strong> audio. Elle propose toute une série<br />

de modèles dédiés dont le NX-03, son entrée de gamme, un modèle plein de<br />

charme sonore malgré sa simplicité de conception <strong>et</strong> d’utilisation.<br />

700 €<br />

RudiStor Sound System a été créée en 2003 <strong>et</strong><br />

concentre ses activités essentiellement sur la<br />

conception d’amplificateurs pour <strong>casques</strong> audio<br />

haut de gamme. La philosophie du Dr Rudi Stor,<br />

le fondateur de la marque, peut se résumer en<br />

trois points : créer des appareils avec une qualité<br />

élevée, n’avoir nul préjugé sur la topologie des<br />

circuits utilisés <strong>et</strong> ne faire aucun compromis sur<br />

le choix de composants. Le NX-03 est le produit<br />

d’entrée de gamme de la marque. Ce n’est pas<br />

une nouveauté 2016, car c<strong>et</strong> amplificateur a déjà<br />

plus de dix ans de service derrière lui, cependant<br />

plusieurs modifications ont été effectuées depuis<br />

son lancement en 2005.<br />

Tous les amplificateurs RudiStor partent d’un<br />

schéma en Classe A, <strong>et</strong> les différences du NX-03<br />

par rapport ses grands frères RPX-38 <strong>et</strong> RP30 porte<br />

surtout sur la qualité des alimentations, la topologie<br />

double mono comme les puissances des circuits de<br />

gain.<br />

Un design élémentaire<br />

Le RudiStor NX-03 est ce qu’il y a de plus simple<br />

en matière d’amplificateur pour casque. Sa face<br />

avant en aluminium d’un millimètre d’épaisseur<br />

tranche assez n<strong>et</strong>tement avec le reste du châssis<br />

qui lui est en acier inoxydable (ou inox) de qualité<br />

aviation. Sans doute ce choix a-t-il été guidé<br />

pour une dissipation plus efficace de chaleur, le<br />

NX-03 fonctionnant en Classe A, bien plus qu’un<br />

quelconque risque de corrosion. La face avant est<br />

des plus sobre avec un interrupteur marche/arrêt<br />

à gauche, le bouton de volume au centre <strong>et</strong> deux<br />

sorties casque sur jacks 6.35 mm à droite. Pour le<br />

potentiomètre, Dr Rudi Stor a fait le judicieux choix<br />

d’un modèle du fabricant japonais Alps.<br />

L’arrière de l’appareil est encore plus sobre que<br />

l’avant avec juste une prise secteur IEC <strong>et</strong> deux<br />

entrées Ligne asymétriques avec prises RCA dorées<br />

à l’or fin. Pas d’entrée symétrique comme la plupart<br />

de ces confrères <strong>et</strong> pas de sortie préampli non<br />

plus ; comme l’Arcam rHEAD, le NX-03 n’aura<br />

qu’un seul rôle à jouer : alimenter un ou deux<br />

<strong>casques</strong>. Néanmoins, l’allure du NX-03 est plutôt<br />

sympathique à la fois sobre <strong>et</strong> de bon goût. La<br />

qualité de fabrication ne souffre pas de lacune.<br />

Amplification en classe A «Single Ended»<br />

À l’intérieur de l’appareil, tous les composants<br />

sont montés sur un seul circuit de bonne épaisseur.<br />

Nous avons au plus près de l’entrée secteur<br />

un transformateur torique encapsulé (pour une<br />

faible interférence magnétique <strong>et</strong> faciliter le<br />

montage) de marque Talema. Il s’agit du modèle<br />

70051K de 15 VA, une bonne valeur pour un<br />

amplificateur dédié à alimenter un ou deux <strong>casques</strong>.<br />

L’alimentation comprend également pas moins<br />

de 8 condensateurs Elna 4700 µF qui entourent 4<br />

autres de 1000 µF chacun. Le montage part en fait<br />

de deux circuits d’amplification (un par voie) en<br />

classe A utilisant un schéma «Single Ended». Un<br />

ampli opérationnel Burr-Brown OPA2134P pilote<br />

un transistor bipolaire TIP3055 lequel est chargé<br />

par un générateur de courant constant, dans notre


<strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>2017</strong> 107<br />

cas un LM317. Ajoutons qu’un transistor BC141 est<br />

monté entre les étages d’entrée <strong>et</strong> de sortie, il sert<br />

très certainement à augmenter le gain du NX-03.<br />

L’implantation est rationnelle <strong>et</strong> plutôt bien pensée<br />

même si le schéma est minimaliste <strong>et</strong> n’est pas une<br />

nouveauté en soi.<br />

Écoute : joyeuse <strong>et</strong> chantante<br />

Que voilà une bonne surprise de notre guide<br />

ampli casque <strong>2017</strong> que ce p<strong>et</strong>it italien. Le RudiStor<br />

NX-03 malgré sa conception minimaliste sait<br />

immédiatement charmer son auditoire car il<br />

combine les qualités de certains de ses concurrents<br />

tout en proposant une excellente synthèse entre<br />

elles. Par exemple, il a une vivacité générale qui se<br />

rapproche de celle développée par l’Arcam rHEAD<br />

ou encore l’Audio-gd NFB-AMP1 mais sans en avoir<br />

la tenue <strong>et</strong> la force, notamment dans le bas du<br />

spectre. Il démontre également que l’ouverture <strong>et</strong> la<br />

transparence dans le haut du spectre d’un NuPrime<br />

HP-A9 ne sont jamais très loin, le NX-03 distillant<br />

tout de suite une ouverture dans le haut nous<br />

montrant qu’il soulève <strong>et</strong> m<strong>et</strong> en valeur toutes les<br />

nuances des timbres. Du coup, le haut du spectre<br />

est très défini, nous pourrions même l’affubler<br />

du terme de lumineux tant il nous offre une<br />

belle justesse de timbres sur des voix ou sur des<br />

instruments à cordes même s’il a moins de poids sur<br />

les notes (« un peu moins de chair autour des os »<br />

comme le dit l’expression) que l’Arcam ou l’Audiogd<br />

allant bien plus loin dans ce domaine. Le NX-03<br />

possède, quant à lui, un aigu si chantant que son<br />

expressivité en devient un de ses atouts majeurs. Le<br />

bas du spectre est certes moins démonstratif, mais<br />

le NX-03 sait le tenir, preuve à l’appui les écoutes<br />

avec notre casque Audeze LCD-X même à des<br />

niveaux élevés.<br />

Du coup, c<strong>et</strong> appareil nous démontre qu’un<br />

caractère moins affirmé lui confère une plus grande<br />

polyvalence face à tous les styles de musique<br />

comme nous le révèle le duo Kevin Seddiki (guitare)<br />

<strong>et</strong> Bijan Chemirani (percussions). Ce dialogue<br />

ouvert à toutes les influences : Jazz, World Music,<br />

Orientales est un vrai plaisir à écouter. Le NX-03,<br />

avec son aigu épanoui, sait faire chanter la guitare<br />

de Kevin Seddiki avec un apport en détail de jeu<br />

assez impressionnant. Au pincement des cordes<br />

bien reproduites, c<strong>et</strong> ampli casque sait redonner<br />

toute l’étendue spectrale de c<strong>et</strong> instrument. De<br />

plus, nous tombons aussi sous le charme de la<br />

diversité des sonorités de tous les instruments à<br />

percussion que joue Bijan Chemirami tout au long<br />

du disque comme un zard de sa Perse natale. Le<br />

son est très ouvert avec une scène sonore aérée <strong>et</strong><br />

précise dans l’espace. La notion d’équilibre tonal<br />

reste au centre de ce magnifique enregistrement<br />

qui nous appelle à un voyage à travers les âges.<br />

Voulant un peu tester ce que ce NX-03 a dans<br />

le ventre, rien de plus parlant que le disque du<br />

groupe London Grammar «If You Wait» avec son<br />

niveau dans le bas à faire craquer n’importe quel<br />

transducteur ou ampli. Et bien, le NX-03 tient la<br />

route sans difficulté avec un bas bien dosé. Ce<br />

registre, certes moins généreux qu’avec certains<br />

concurrents, sait contenir une tension palpable<br />

<strong>et</strong> propre. Là aussi, la guitare ou les nappes de<br />

synthétiseurs n’ont plus de secr<strong>et</strong> pour nous.<br />

L’ambiance sonore est plus proche de l’auditeur <strong>et</strong><br />

jouit d’une précision assez surprenante. C’est clair<br />

sans être trop analytique, c’est propre sans être trop<br />

raide. Le RudiStor NX-03 est un appareil ouvert à<br />

tous les styles de <strong>casques</strong> <strong>et</strong> de musique donc.<br />

Spécifications<br />

•Connectique : 1x entrée asymétrique sur RCA, 2x<br />

sorties casque sur jack 6.35 mm<br />

•Puissance en courant max : 15 Vpp<br />

•Gain maximum : 10 dB<br />

•Bande passante : de 0 à 100 kHz à 0.05 dB<br />

•Rapport signal/bruit : - 113 dB<br />

•Dimensions : 250 x 50 x 250 mm (LxHxP)<br />

•Poids : 3,2 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Qualité du son<br />

Equipement<br />

Intérêt


<strong>ON</strong> mag c’est aussi...

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!