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244 CHATEAUBRIAND, François-René de. Vie de Rancé. Paris, Delloye, sans date [1844]. In-8 (212 x 132 mm) de (2) ff., VIII, 279 pp. : demi-veau blond, dos à nerfs orné de caissons de filets dorés, monogramme doré en pied, pièce de titre de maroquin vert, tranches mouchetées (Koehler). Édition originale. Elle se recommande par la spontanéité du style. L’auteur retrancha par la suite des passages que des amis avaient jugés peu convenables pour un ouvrage d’édification. Le chant du cygne de l’Enchanteur. À l’instigation de son confesseur, Chateaubriand, alors âgé de soixante-quinze ans, retrace l’histoire de “l’abbé Tempête”, Armand de Rancé, réformateur de la Trappe. Il ne se borne pas à reconstituer le décor et les personnages du grand siècle. Tel Saint-Simon, il s’occupe principalement de lui-même. “Aujourd’hui, on n’est pas loin de considérer la Vie de Rancé comme le chef-d’œuvre poétique de Chateaubriand” (Maurice Regard, Œuvres romanesques et voyages, Pléiade I, p. 984). On peut y voir une méditation musicale et funèbre sur la mort dont il traduit l’angoisse : “La vieillesse est une voyageuse de nuit. La terre lui est cachée. Elle ne découvre plus que le ciel.” Du “Déluge”, dernier tableau de Poussin, il remarque des traits indécis : “Ce tableau rappelle quelque chose de l’âge délaissé et de la main du vieillard : admirable tremblement du temps ! Souvent les hommes de génie ont annoncé leur fin par des chefs-d’œuvre : c’est leur âme qui s’envole.” Bel exemplaire, grand de marges, relié à l’époque par Koehler. Il a été relié pour le baron Feuillet de Conches, avec son monogramme doré en pied des dos. Chef du protocole du ministère des Affaires étrangères sous le Second empire, Félix-Sébastien Feuillet de Conches (1798-1887) est l’auteur de nombreux travaux littéraires ; il a écrit sur Montaigne et Malebranche. Il est surtout fameux comme faussaire, ayant contrefait nombre de documents historiques. Clouzot, p. 66 : “De plus en plus recherché. Les beaux exemplaires en sont rares.” 3 000 / 4 000 € 245 CHATEAUBRIAND, François-René de. Mémoires d’outre-tombe. Paris, Eugène et Victor Penaud, 1849-1850. 12 volumes in-8 (210 x 130 mm) : demi-maroquin bleu gris, dos à nerfs filetés or, tranches peigne (Trautz-Bauzonnet). Édition originale. Exemplaire de première émission : il renferme l’Avertissement et la liste des souscripteurs, supprimés lorsque le solde de l’édition fut cédé au libraire Dion-Lambert.
Écrits sur plus de trente ans, les Mémoires contiennent quelques-unes des plus belles pages de la littérature française (En français dans le texte, n° 268). Dans un premier temps, l’accueil fut réservé. Le faible succès remporté auprès des contemporains explique la rareté des exemplaires en reliure du temps de qualité. Le plus bel exemplaire connu, en reliure signée du temps. Il est parfaitement conservé, sans une rousseur. On relève cependant de petites décolorations à quelques dos. On a inséré en tête une belle lettre signée de Chateaubriand, dictée à son secrétaire Pilorge (20 avril 1834, 1 page in-8). Je suis infiniment reconnaissant, Monsieur, de votre obligeante intention ; mais je n’ai point de notes détachées dont je puisse disposer en ce moment. Ma vie entière se trouvera dans mes Mémoires ouvrage considérable qui ne paraîtra qu’après ma mort. Il existe une foule d’articles biographiques sur mon compte les uns faits par des ennemis, les autres par des personnes bienveillantes. Je n’aspire qu’à une renommée celle de passer pour ce que je suis : un honnête homme. Provenance : Jacques Guérin (cat. 1985, nº 36 : “Il n’est pas inutile de rappeler que cet exemplaire a été l’objet des plus grandes convoitises. L’on jugera en effet du raffinement de sa reliure signée de Trautz-Bauzonnet, de sa distinction et de la beauté de sa couleur très exceptionnelle”). - Jaime Ortiz Patiño (cat. II, 1998, nº 36). 40 000 / 50 000 €
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Écrits sur plus de tr<strong>en</strong>te ans, les Mémoires conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t quelques-unes des plus belles pages de la<br />
littérature française (En français dans le texte, n° 268). Dans un premier temps, l’accueil fut réservé.<br />
Le faible succès remporté auprès des contemporains explique la rareté des exemplaires <strong>en</strong> reliure<br />
du temps de qualité.<br />
Le plus bel exemplaire connu, <strong>en</strong> reliure signée du temps.<br />
Il est parfaitem<strong>en</strong>t conservé, sans une rousseur. On relève cep<strong>en</strong>dant de petites décolorations<br />
à quelques dos.<br />
On a inséré <strong>en</strong> tête une belle lettre signée de Chateaubriand, dictée à son secrétaire Pilorge<br />
(20 avril 1834, 1 page in-8).<br />
Je suis infinim<strong>en</strong>t reconnaissant, Monsieur, de votre obligeante int<strong>en</strong>tion ; mais je n’ai point de notes<br />
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- Jaime Ortiz Patiño (cat. II, 1998, nº 36).<br />
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