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233 BOREL, Pierre Borel d’Hauterive, dit Petrus. Champavert. Contes immoraux. Paris, Eugène Renduel, 1833. In-8 (218 x 134 mm) de 438 pp. : maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, dentelle intérieure, coupes filetées or, non rogné, tête dorée (Marius Michel). Édition originale. Titre orné d’une grande vignette de Jean Gigoux, gravée sur bois par Godard. Elle illustre le conte Don Andrea Vesalius l’anatomiste : le vieillard s’apprête à dépecer pour travaux pratiques le corps de sa jeune épouse infidèle. Le titre et son illustration sont déjà plus qu’une promesse et les surréalistes tenaient en haute estime ce recueil de contes destinés à braver bourgeois et “philistins”. Le chef-d’œuvre du Lycanthrope. Deuxième œuvre de Petrus Borel (1809-1859), le recueil de sept contes d’une noirceur quasi-sadienne déploie un humour tout aussi noir : un des meilleurs exemples de la littérature “cadavéreuse” et du genre frénétique. On trouve en tête une Notice sur Champavert de trente-quatre pages où Petrus Borel, mystifiant le lecteur, annonce son suicide et affirme que Champavert et lui ne font qu’un. Avec Feu et Flamme de Philothée O’Neddy et Les Jeune-France de Gautier, ce recueil marqua un des événements littéraires de l’année 1833. Exemplaire enrichi d’une lettre de Borel à Philotée O’Neddy. Lettre autographe signée, datée d’Asnières-sur-Seine, le 29 avril 1842, 1 p. in-8, adresse au verso. Mon cher Th. Dondey, Dimanche tous tes amis se réunissent à Asnières, chez moi, Auberge de l’âne mort & de la femme guillotinée. Viens tu me feras un bien grand plaisir. [Suivent des indications pour se rendre sur place.] D’ailleurs tu n’auras qu’à me demander, on t’indiquera. […] Adieu ton bien affectionné Petrus Borel. Théophile Dondey de Santeny, alias Philotée O’Neddy (1811-1875), fut l’un des principaux animateurs des Jeune-France : il participait à l’époque aux grands repas de l’amitié “à la campagne” qu’organisait volontiers son ami Borel. Là se retrouvait la jeune garde des Lettres et des Arts : Dumas, Gautier, Nanteuil, André Borel, Auguste Maquet, Joseph Bouchardy, les peintres Collignon, Lorentz, Boissard... O’Neddy devait évoquer cette période dans Pandaæmonium et “les damnés jeune-Frances […] échangeant leurs poignards […] jurant de dépenser leur âme à guerroyer contre le siècle aride.”
On a joint à l’exemplaire : • un portrait de Borel gravé par Nanteuil, d’après un tableau de Louis Boulanger exposé au Salon de 1839 : le Lycanthrope y est représenté debout, dans son domicile d’Asnières, en compagnie de son chien. • un tirage à part de la vignette de titre, avant la lettre, sur vélin fin. Ce beau volume, cité par Vicaire, a appartenu à Jules Noilly (cat. 1886, n° 528). La bibliothèque de cet amateur offrait l’une des premières collections d’éditions originales romantiques. Ex-libris de Georges et Flore-Geneviève Dubois. Clouzot, p. 53 : “Très rare, très recherché.”- Carteret, I, p. 140. 6 000 / 8 000 €
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BOREL, Pierre Borel d’Hauterive, dit Petrus.<br />
Champavert. Contes immoraux. Paris, Eugène R<strong>en</strong>duel, 1833.<br />
In-8 (218 x 134 mm) de 438 pp. : maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, d<strong>en</strong>telle intérieure,<br />
coupes filetées or, non rogné, tête dorée (Marius Michel).<br />
Édition originale.<br />
Titre orné d’une grande vignette de Jean Gigoux, gravée sur bois par Godard. Elle illustre le conte<br />
Don Andrea Vesalius l’anatomiste : le vieillard s’apprête à dépecer pour travaux pratiques le corps de sa<br />
jeune épouse infidèle. Le titre et son illustration sont déjà plus qu’une promesse et les surréalistes<br />
t<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> haute estime ce recueil de contes destinés à braver bourgeois et “philistins”.<br />
Le chef-d’œuvre du Lycanthrope.<br />
Deuxième œuvre de Petrus Borel (1809-1859), le recueil de sept contes d’une noirceur<br />
quasi-sadi<strong>en</strong>ne déploie un humour tout aussi noir : un des meilleurs exemples de la littérature<br />
“cadavéreuse” et du g<strong>en</strong>re frénétique.<br />
On trouve <strong>en</strong> tête une Notice sur Champavert de tr<strong>en</strong>te-quatre pages où Petrus Borel, mystifiant<br />
le lecteur, annonce son suicide et affirme que Champavert et lui ne font qu’un.<br />
Avec Feu et Flamme de Philothée O’Neddy et Les Jeune-France de Gautier, ce recueil marqua<br />
un des événem<strong>en</strong>ts littéraires de l’année 1833.<br />
Exemplaire <strong>en</strong>richi d’une lettre de Borel à Philotée O’Neddy.<br />
Lettre autographe signée, datée d’Asnières-sur-Seine, le 29 avril 1842, 1 p. in-8, adresse au verso.<br />
Mon cher Th. Dondey,<br />
Dimanche tous tes amis se réuniss<strong>en</strong>t à Asnières, chez moi, Auberge de l’âne mort & de la femme guillotinée.<br />
Vi<strong>en</strong>s tu me feras un bi<strong>en</strong> grand plaisir. [Suiv<strong>en</strong>t des indications pour se r<strong>en</strong>dre sur place.]<br />
D’ailleurs tu n’auras qu’à me demander, on t’indiquera. […]<br />
Adieu ton bi<strong>en</strong> affectionné Petrus Borel.<br />
Théophile Dondey de Sant<strong>en</strong>y, alias Philotée O’Neddy (1811-1875), fut l’un des principaux<br />
animateurs des Jeune-France : il participait à l’époque aux grands repas de l’amitié “à la campagne”<br />
qu’organisait volontiers son ami Borel. Là se retrouvait la jeune garde des Lettres et des Arts : Dumas,<br />
Gautier, Nanteuil, André Borel, Auguste Maquet, Joseph Bouchardy, les peintres Collignon,<br />
Lor<strong>en</strong>tz, Boissard...<br />
O’Neddy devait évoquer cette période dans Pandaæmonium et “les damnés jeune-Frances […]<br />
échangeant leurs poignards […] jurant de dép<strong>en</strong>ser leur âme à guerroyer contre le siècle aride.”