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Ludwig von Arnim poursuivait un but avant tout patriotique, sinon “nationaliste” : fixer les
traditions ancestrales menacées dans une Allemagne à l’avenir politique incertain, et rendre
accessibles au peuple allemand ses trésors poétiques accumulés au cours des siècles. Plus
sensible à l’aspect artistique, Brentano se livra à un gigantesque travail d’adaptation poétique,
tout en veillant à préserver la spontanéité expressive de ces pièces sombres ou charmantes,
nostalgiques ou tourmentées.
A partir de 1806, les frères Grimm entreprirent un semblable travail de recollement,
réunissant les contes issus du folklore populaire qu’ils publièrent à partir de 1814.
La publication du Knaben Wunderhorn offrit une source d’inspiration à des générations de poètes
et de musiciens qui puisèrent à pleines mains. Gustav Mahler, notamment, devait en adapter
bien des lieder.
Plaisant exemplaire à toutes marges en cartonnage d’origine.
Des rousseurs peu prononcées ; les reliures ont été restaurées et les gardes renouvelées.
Goedecke VI, 73.12 & 59.14.- Lilly Library, The People’s Voice, A Romantic Civilization, 1776-1848, Bloomington, 1996, nº 55 :
“The Boy’s Magic Horn, with over 700 ‘old German songs’, broke Germany’s Greco-romance metrical hegemony and put sung
rhythms in its place.”
6 000 / 8 000 €