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ANDERSEN, Hans Christian.<br />

Nye Ev<strong>en</strong>tyr. Andet Bind. Første Samling [Nouveaux contes de fées. Seconde série. Premier<br />

recueil]. Cop<strong>en</strong>hague, Reitzels Forlag, 1847.<br />

Petit in-8 (182 x 118 mm) de (4) ff., 72 pp. : broché, couverture de papier chamois, plat supérieur<br />

imprimé, non rogné : conservé dans une boîte moderne <strong>en</strong> demi-maroquin havane.<br />

Édition originale.<br />

Première livraison de la deuxième série des Nouveaux contes par lesquels Hans Christian Anders<strong>en</strong><br />

(1805-1875) opéra un tournant <strong>en</strong> élargissant sa thématique et <strong>en</strong> ôtant le mot “pour <strong>en</strong>fants” du<br />

titre général de ses recueils. Le fascicule conti<strong>en</strong>t : Le Vieux Réverbère, Les Familles de voisins, L’Aiguille à<br />

repriser, Le Petit Tuk et L’Ombre. Dans ce dernier conte, un des plus fameux d’Anders<strong>en</strong>, un homme est<br />

progressivem<strong>en</strong>t dominé par son ombre, laquelle finit par acquérir une exist<strong>en</strong>ce à part.<br />

Long et bel <strong>en</strong>voi autographe signé au verso du premier plat de couverture :<br />

il est adressé au fils de son ami et m<strong>en</strong>tor Adam Œhl<strong>en</strong>schlæger.<br />

Min inderlig kjaere V<strong>en</strong><br />

William Œhl<strong>en</strong>schlæger.<br />

Her er’mine Børn, de yngste<br />

fem, Jeg ta<strong>en</strong>ke hos Dig de finde et<br />

Hjem.<br />

De komme I Digter Kong<strong>en</strong>s<br />

Slot, Dig søge de der og saa faae de det godt<br />

H. C. Anders<strong>en</strong><br />

Paaskemorg<strong>en</strong><br />

[Cher William Œhl<strong>en</strong>schlæger, ami le plus cher, voici mes <strong>en</strong>fants à moi, ce sont les cinq plus<br />

jeunes. J’ai p<strong>en</strong>sé qu’ils trouverai<strong>en</strong>t chez toi leur maison. Ils arriv<strong>en</strong>t au Château du roi des poètes<br />

où ils vont te chercher et trouver leur bi<strong>en</strong>-être. H.C. Anders<strong>en</strong>, le matin du jour de Pâques.]<br />

Anders<strong>en</strong> avait coutume d’adresser les exemplaires de ses Contes aux <strong>en</strong>fants de ses proches ; il<br />

destina celui-ci au fils du poète et dramaturge romantique Adam Œhl<strong>en</strong>schlæger (1779-1850) :<br />

celui qu’Heinrich Heine considérait comme “peut-être le plus grand poète europé<strong>en</strong>” est l’auteur<br />

de l’hymne national danois.<br />

Œhl<strong>en</strong>schlæger joua un rôle crucial dans l’éducation et la formation du jeune Anders<strong>en</strong>, qu’il<br />

avait r<strong>en</strong>contré <strong>en</strong> 1822 : le futur conteur, âgé de dix-sept ans, tout juste débarqué à Cop<strong>en</strong>hague,<br />

logeait dans l’arrière-cuisine d’un bordel <strong>en</strong> rêvant de théâtre et de poésie. Lorsqu’il eut composé<br />

sa première pièce, Anders<strong>en</strong> alla trouver le grand “Digter” qui le reçut.<br />

Dès lors, Adam Œhl<strong>en</strong>schlæger ne cessa jamais d’<strong>en</strong>courager le jeune homme impécunieux.<br />

Anders<strong>en</strong> rapporte ainsi qu’un soir, après s’être r<strong>en</strong>du au théâtre, sans porter de jaquette noire par<br />

manque d’arg<strong>en</strong>t, personne ne lui adressa la parole sauf Œhl<strong>en</strong>schlæger : “il se dirigea vers moi à<br />

travers la foule et me t<strong>en</strong>dit la main, ce qui me r<strong>en</strong>dit ivre de fierté.”

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