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Un des
bréviaires
du romantisme
SENANCOUR, Étienne Pivert de.
Oberman. Paris, Cérioux, 1804.
2 volumes in-8 (197 x 127 mm) de (2) ff., VIII pp., 384 pp. ; (2) ff., 382 pp. la dernière pour
les “Corrections nécessaires” non chiffrée : demi-basane fauve à coins, dos lisses ornés, tranches
mouchetées (reliure de l’époque).
Édition originale.
Passé inaperçu à sa parution en 1804, il fallut attendre l’édition préfacée par Sainte-Beuve, en
1833, pour que ce roman d’initiation par lettres en vienne à susciter la ferveur de la génération
romantique. George Sand le préfaça en 1840 et Liszt lui consacra deux pièces des Années de pèlerinage.
Balzac et Delacroix ne furent pas moins enthousiastes, le premier faisant déclarer à l’un des
protagonistes d’Un grand homme de province à Paris, qu’Oberman est “un magnifique livre, le pianto de
l’incrédulité.”
Senancour (1770-1846) dépeint en prophète une âme en proie au “désordre de l’ennui”, ce mal du
siècle. “Premier en date des romans intimes ; aux côtés d’Adolphe et de Volupté, Oberman en demeure
le chef-d’œuvre” dit Monglond – indiquant par ailleurs qu’il convient de préférer le texte de 1804
aux versions remaniées.
Plaisant exemplaire en reliure du temps.
La reliure a été habilement restaurée ; pièce de titre du tome second renouvelée. Trou de ver dans
la marge intérieure des pages 235 à 251 du tome II.
Un lecteur du temps a reproduit à l’encre, d’une écriture très fine, les passages et mots signalés
dans les errata.
Bibliothèque nationale, En français dans le texte, 1990,
n° 209.- Clouzot, p. 251 : “Très rare et très recherché.”
- Stoddard, Pages d’un carnet bibliographique, 1999,
p. 329.- Monglond, VI, 870.
3 000 / 4 000 €