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vincentchabault
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08.11.2016 Views

551 WILDE, Oscar. A Woman of no Importance. London, John Lane, 1894. In-4 (223 x 168 mm) de (8) ff. le premier blanc, 154 pp., (1) f. : percaline beige à la Bradel décorée sur le dos lisse et les bords des plats de petits feuillages dorés, non rogné (reliure de l’éditeur). Édition originale. Un des 50 exemplaires de luxe sur vergé de Hollande. La comédie d’Oscar Wilde, une des plus sombres de son répertoire, est une charge contre l’Angleterre victorienne : donnée pour la première fois au Haymarket Theatre le 19 avril 1893, elle demeura quatre mois à l’affiche, confirmant la place de Wilde comme dramaturge à succès. “C’est un mauvais mélodrame parsemé de conversations charmantes qui n’ont rien à faire avec la pièce et qui seules sont intéressantes”, devait persifler Pierre Louÿs après la première londonienne à laquelle il avait assisté. De fait, les dialogues ciselés contribuèrent au succès de la pièce, dont de nombreuses formules sont demeurées fameuses : “One should always be in love. That is the reason why one should never marry”, ou : “One should never trust a woman who tells one her real age. A woman who would tell one that, would tell one anything.” Ou encore : “Chrildren begin by loving their parent. After a time they judge them. Rarely, if ever, do they forgive them.” A Woman of no Importance compte par ailleurs au rang des pièces féministes. On y dénonce l’inégalité de la condition féminine : tandis que le séducteur est absous par la société, sa victime porte seule le poids de la “faute”. Bel exemplaire en percaline décorée de l’éditeur, malgré le dos un peu bruni. Provenance : George William Kitchin (1827-1912), avec son bel ex-libris emblématique gravé portant comme devise les mots : “Veritas, Sapientia, Felicitas, Pulchritudo.” Mathématicien et prédicateur, Kitchin fut le premier chancelier de l’université de Durham. Ami de Ruskin et de Lewis Carroll – qui a laissé son portrait photographique –, il a édité les écrits de Bacon et dressé le catalogue des manuscrits de Christ Church (Oxford). Mason, Bibliography of Oscar Wilde, nº 365. 3 000 / 4 000 €

552 Bosie traducteur ; Beardsley illustrateur WILDE, Oscar. Salomé. A Tragedy in one Act : translated from the French of Oscar Wilde : pictured by Aubrey Beardsley. London, Elkin Mathews & John Lane, Boston, Copeland & Day, 1894. In-8 (215 x 165 mm) de (4) ff., 1 frontispice, (1) f. pour la liste des compositions de Beardsley, 66 pp., (1) f., 9 planches hors texte, et 14 pp., (1) f. pour le catalogue de l’éditeur : vélin ivoire à la Bradel, dos lisse fileté or, triple encadrement de filets dorés sur les plats avec reproduction de la signature de Wilde dorée en pied du plat supérieur, dentelle intérieure, non rogné, tête dorée (Sangorski & Sutcliffe). Édition originale de la traduction anglaise, tirée à 600 exemplaires. La traduction anonyme revient à Alfred Douglas, amant de l’auteur, à qui le livre est dédié. 10 compositions d’Aubrey Beardsley, dont le frontispice, deux bordures et une vignette. L’illustration, qui enchanta l’auteur, est une des plus fameuses de Beardsley (1872-1898). Elle était prête en 1893, mais l’éditeur, craignant qu’elle ne fût censurée pour indécence, en retarda la publication. “Wilde espérait quelque chose de byzantin, à la manière de Gustave Moreau, au lieu de quoi Beardsley mêla l’effigie facétieuse de Wilde, dans la lune et le visage d’Hérode, à une atmosphère menaçante et sensuelle” (Ellmann, Oscar Wilde, 1994, p. 409). Pour Robert Ross, “In the illustrations to Salome Beardsley reached the consummation of the new convention he created for himself ; they are collectively his masterpiece” (Gordon Ray). Un des 100 exemplaires sur papier du Japon “printed for England”, seul tirage de luxe. Signalant l’ouvrage à paraître, Aubrey Beardsley conseilla à un ami de se procurer “a large-paper one or none at all. The difference in the printing of the plates will I think be very great”. Bel exemplaire. The Turn of a Century, nº 27.- Ray, The Illustrator and the Book in England, nº 315 : “If Le Morte Darthur made Beardsley known, his designs for the first edition in English of Wilde’s Salomé made him notorious.” 3 000 / 4 000 €

552<br />

Bosie<br />

traducteur ;<br />

Beardsley<br />

illustrateur<br />

WILDE, Oscar.<br />

Salomé. A Tragedy in one Act : translated from the Fr<strong>en</strong>ch of Oscar Wilde : pictured by<br />

Aubrey Beardsley. London, Elkin Mathews & John Lane, Boston, Copeland & Day, 1894.<br />

In-8 (215 x 165 mm) de (4) ff., 1 frontispice, (1) f. pour la liste des compositions de Beardsley,<br />

66 pp., (1) f., 9 planches hors texte, et 14 pp., (1) f. pour le catalogue de l’éditeur : vélin ivoire<br />

à la Bradel, dos lisse fileté or, triple <strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t de filets dorés sur les plats <strong>avec</strong> reproduction<br />

de la signature de Wilde dorée <strong>en</strong> pied du plat supérieur, d<strong>en</strong>telle intérieure, non rogné,<br />

tête dorée (Sangorski & Sutcliffe).<br />

Édition originale de la traduction anglaise, tirée à 600 exemplaires.<br />

La traduction anonyme revi<strong>en</strong>t à Alfred Douglas, amant de l’auteur, à qui le livre est dédié.<br />

10 compositions d’Aubrey Beardsley, dont le frontispice, deux bordures et une vignette.<br />

L’illustration, qui <strong>en</strong>chanta l’auteur, est une des plus fameuses de Beardsley (1872-1898).<br />

Elle était prête <strong>en</strong> 1893, mais l’éditeur, craignant qu’elle ne fût c<strong>en</strong>surée pour indéc<strong>en</strong>ce,<br />

<strong>en</strong> retarda la publication. “Wilde espérait quelque chose de byzantin, à la manière de Gustave<br />

Moreau, au lieu de quoi Beardsley mêla l’effigie facétieuse de Wilde, dans la lune et le visage<br />

d’Hérode, à une atmosphère m<strong>en</strong>açante et s<strong>en</strong>suelle” (Ellmann, Oscar Wilde, 1994, p. 409).<br />

Pour Robert Ross, “In the illustrations to Salome Beardsley reached the consummation of<br />

the new conv<strong>en</strong>tion he created for himself ; they are collectively his masterpiece” (Gordon Ray).<br />

Un des 100 exemplaires sur papier du Japon “printed for England”, seul tirage de luxe.<br />

Signalant l’ouvrage à paraître, Aubrey Beardsley conseilla à un ami de se procurer “a large-paper<br />

one or none at all. The differ<strong>en</strong>ce in the printing of the plates will I think be very great”.<br />

Bel exemplaire.<br />

The Turn of a C<strong>en</strong>tury,<br />

nº 27.- Ray, The Illustrator<br />

and the Book in England,<br />

nº 315 : “If Le Morte Darthur<br />

made Beardsley known,<br />

his designs for the first<br />

edition in English of<br />

Wilde’s Salomé made him<br />

notorious.”<br />

3 000 / 4 000 €

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