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532<br />

[VAUCHERET, Jean] sous le pseudonyme de Jean BRUNO.<br />

Les Misères des gueux. Ouvrage <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t illustré par G. Courbet. Paris, Librairie internationale,<br />

A. Lacroix, Verboeckhov<strong>en</strong> et Cie, 1872.<br />

Grand in-8 (283 x 192 mm) à deux colonnes de (2) ff., 236 pp. : demi-chagrin bleu nuit,<br />

dos à nerfs, titre or, tranches mouchetées (reliure de l’époque).<br />

Édition originale et premier tirage.<br />

Imprimée sur deux colonnes, l’édition populaire illustrée fut débitée <strong>en</strong> tr<strong>en</strong>te livraisons de dix<br />

c<strong>en</strong>times. L’éditeur <strong>en</strong> est Albert Lacroix, proche de Proudhon et des exilés français <strong>en</strong> Belgique.<br />

Ayant fait fortune <strong>avec</strong> Les Misérables, il imprima Les Chants de Maldoror avant de faire faillite <strong>en</strong> 1872.<br />

Originaire de Pontarlier, Jean Vaucheret (1844-1899) avance masqué sous le pseudonyme de<br />

Jean Bruno pour avoir commis Les Mangeurs de peuples, Guerre à la misère et autre brûlots de la même<br />

veine. Il fut un de ces personnages qui gravitai<strong>en</strong>t dans la mouvance républicaine libertaire.<br />

59 bois d’après les tableaux de Gustave Courbet, gravés par Méaulle.<br />

Écrivain et graveur virtuose, Fortuné-Louis Méaulle a reproduit une série des tableaux de Courbet.<br />

La plupart de ces vignettes à mi-page devai<strong>en</strong>t illustrer le catalogue d’une exposition qui n’eut<br />

jamais lieu. La suite gravée constitue <strong>en</strong> quelque sorte une monographie de l’œuvre peint.<br />

En 1872, Gustave Courbet avait été incarcéré à la prison de Sainte-Pélagie à la suite d’un procès<br />

haineux qui le condamna à la ruine et à l’exil. Il n’était plus question d’exposition pour le<br />

champion du réalisme et des “sujets sociaux”. Pour ce qui est de Courbet illustrateur, on ne lui<br />

connaît aucun bois et les quelques eaux-fortes qui lui sont attribuées sont de Bracquemond.<br />

Une mystification littéraire situationniste avant l’heure.<br />

En vue de r<strong>en</strong>flouer la caisse de secours des communards emprisonnés, le roman-pamphlet s’est<br />

prêté à une <strong>en</strong>treprise de détournem<strong>en</strong>t subreptice de manière à récupérer ces bois alors sans objet.<br />

Improbable “livre de dialogue” contraignant l’auteur à des invraisemblances pour que l’action<br />

puisse cadrer <strong>avec</strong> l’illustration, à tel point qu’il a modifié le titre de tableaux trop étrangers<br />

au texte.<br />

Exemplaire bi<strong>en</strong> conservé <strong>en</strong> reliure du temps.<br />

Pour la mise <strong>en</strong> v<strong>en</strong>te ultérieure <strong>en</strong> librairie, on a<br />

ajouté une couverture illustrée d’un bois figurant<br />

dans le texte qui n’a pas à être prés<strong>en</strong>te ici.<br />

Coiffes abîmées. Rousseurs. Ex-libris Le Moyne.<br />

Witkowski, Monographie des éditions populaires, 1981, p. 69, n° 29.<br />

- Blachon, La Gravure sur bois au XIX e siècle 2001, pp. 179-180.<br />

- Inv<strong>en</strong>taire du fonds français après 1800, BN, V, p. 243.<br />

1 000 / 1 500 €

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