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08.11.2016 Views

527 TOLSTOÏ, Léon. Воскресение [Résurrection]. Saint-Pétersbourg, A. Ph. Marx, sans date [1899]. In-8 (190 x 127 mm) de 518 pp. : demi-basane brune, dos lisse muet, plats recouverts de percaline violette (reliure de l’époque). Édition originale. Troisième et dernier grand roman de Tolstoï : son testament philosophique et spirituel. Il y expose sa conception tragique de la condition humaine. La censure impériale s’acharna contre l’auteur que sa renommée universelle protégera désormais. La charge impitoyable contre le pouvoir en Russie, la justice et l’Église (il sera excommunié par le Saint-Synode en 1901) ne pouvait plus être taillée en pièces. Un aristocrate séduit une paysanne orpheline. Membre d’un jury de tribunal, il la retrouve injustement accusée de meurtre. Pris de remords, il se propose de l’épouser, distribue ses terres et la rejoint en Sibérie. Pour instruire le procès de la justice humaine, Tolstoï hanta les prisons et les tribunaux, observant juges et accusés. Il note dans son Journal : “Honteuse comédie !” Reliure modeste, usagée et dépourvue de gardes ; quelques feuillets déboîtés mais l’intérieur est en bon état. Signature à l’encre en haut du titre. Kilgour, 1204 : pour l’édition en russe publiée en Grande-Bretagne en 1899, non censurée. 6 000 / 8 000 €

528 TOLSTOÏ, Léon. Соединеніе, перевод и изслдованіе 4-х Евангелій [Réunion, traduction et examen des 4 Évangiles]. Saint-Pétersbourg, «Vsemirny Vestnik», Typographie M.P.S. [I.N. Kushnerev & Co.], 1906. 3 parties en un volume in-8 (215 x 147 mm) de VIII, 219 pp. ; IV, 216 pp. ; (2) ff., 164 pp. [texte grec pour les Évangiles, traduction et commentaires en russe, nombreuses citations en français] : percaline rouge à la Bradel, dos lisse muet, tranches mouchetées (reliure postérieure). Édition définitive, en partie originale. Elle suit les différentes parties publiées à Genève et à Londres, intégrant les ajouts et corrections apportés par l’auteur depuis 1892. Le nouvel Évangile selon Tolstoï. La traduction et l’interprétation des Évangiles est la grande affaire de Tolstoï à partir de 1880, quand l’artiste cède le pas au moraliste et au prophète. Sa connaissance du grec ne lui suffit pas, il s’initie aux rudiments de l’hébreu. Son travail d’exégèse aboutit au “tolstoïsme” : un christianisme à sa façon évoluant vers l’anarchisme, le pacifisme et l’appel à la tolérance envers les sectes évangéliques russes. La révolution de 1905 rendait enfin possible cette édition non censurée en Russie. L’influence intellectuelle et morale exercée par cet évangile “hérétique” fut considérable – sur Gandhi ou Romain Rolland, pour ne citer qu’eux. Mais l’exemple le plus éclatant est sans doute celui de Ludwig Wittgenstein, qui découvrit les Évangiles dans leur version abrégée par Tolstoï lui-même. Le vade-mecum l’accompagna au front durant la guerre - au point d’être surnommé “l’homme à l’Évangile”. Il déclarait à qui voulait l’entendre que ce livre lui avait “sauvé la vie”. Des passages soulignés à l’encre ou marqués au crayon ; deux petites déchirures sans manques à la page 9 de la première partie, papier uniformément jauni, un peu cassant, et dos passé. 4 000 / 6 000 €

527<br />

TOLSTOÏ, Léon.<br />

Воскресение [Résurrection]. Saint-Pétersbourg, A. Ph. Marx, sans date [1899].<br />

In-8 (190 x 127 mm) de 518 pp. : demi-basane brune, dos lisse muet, plats recouverts de percaline<br />

violette (reliure de l’époque).<br />

Édition originale.<br />

Troisième et dernier grand roman de Tolstoï : son testam<strong>en</strong>t philosophique et spirituel.<br />

Il y expose sa conception tragique de la condition humaine. La c<strong>en</strong>sure impériale s’acharna contre<br />

l’auteur que sa r<strong>en</strong>ommée universelle protégera désormais. La charge impitoyable contre le pouvoir<br />

<strong>en</strong> Russie, la justice et l’Église (il sera excommunié par le Saint-Synode <strong>en</strong> 1901) ne pouvait plus<br />

être taillée <strong>en</strong> pièces.<br />

Un aristocrate séduit une paysanne orpheline. Membre d’un jury de tribunal, il la retrouve<br />

injustem<strong>en</strong>t accusée de meurtre. Pris de remords, il se propose de l’épouser, distribue ses terres et<br />

la rejoint <strong>en</strong> Sibérie. Pour instruire le procès de la justice humaine, Tolstoï hanta les prisons et les<br />

tribunaux, observant juges et accusés. Il note dans son Journal : “Honteuse comédie !”<br />

Reliure modeste, usagée et dépourvue de gardes ; quelques feuillets déboîtés mais l’intérieur est <strong>en</strong><br />

bon état. Signature à l’<strong>en</strong>cre <strong>en</strong> haut du titre.<br />

Kilgour, 1204 : pour l’édition <strong>en</strong> russe publiée <strong>en</strong> Grande-Bretagne <strong>en</strong> 1899, non c<strong>en</strong>surée.<br />

6 000 / 8 000 €

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