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466<br />

MALLARMÉ, Stéphane.<br />

Les Noces d’Hérodiade. Mystère. Sans lieu ni date [1864-1898].<br />

Manuscrit autographe de 116 feuillets sur papier fin de différ<strong>en</strong>ts formats et un buvard, le tout<br />

monté dans un volume grand in-4 (305 x 212 mm) : reliure souple recouverte de soie brochée<br />

à motifs floraux (Leca).<br />

Unique et très précieux manuscrit : il r<strong>en</strong>ferme l’intégralité des états et des ébauches du grand<br />

poème qui occupa Stéphane Mallarmé de 1864 à sa mort.<br />

De ce gigantesque projet inachevé, le manuscrit conserve jusqu’aux listes de rimes et aux “palettes”<br />

de mots disposés <strong>en</strong> constellation… sans omettre le buvard dont s’est servi le poète.<br />

La crise d’Hérodiade.<br />

Stéphane Mallarmé (1842-1898) fit d’Hérodiade un mythe personnel voué à incarner<br />

une poétique mise <strong>en</strong> chantier et méditée durant tr<strong>en</strong>te-quatre ans. En octobre 1864, il annonce<br />

à son confid<strong>en</strong>t Cazalis : “J’ai <strong>en</strong>fin comm<strong>en</strong>cé mon Hérodiade. Avec terreur, car j’inv<strong>en</strong>te<br />

une langue qui doit nécessairem<strong>en</strong>t jaillir d’une poétique très nouvelle, que je pourrais définir<br />

<strong>en</strong> ces deux mots : Peindre, non la chose, mais l’effet qu’elle produit.”<br />

Conçu d’abord pour le théâtre, Hérodiade se transforma vite <strong>en</strong> poème, lequel comporte<br />

trois parties : une Ouverture, une Scène et le Cantique de saint Jean.<br />

Du triptyque, le seul fragm<strong>en</strong>t publié du vivant de l’auteur est la Scène, parue <strong>en</strong> 1871 dans<br />

le deuxième Parnasse contemporain.<br />

Une première version de l’Ouverture, sans doute achevée <strong>en</strong> 1866, avant d’être plus tard reprise,<br />

abondamm<strong>en</strong>t corrigée, puis abandonnée, fut publiée <strong>en</strong> 1926 par son g<strong>en</strong>dre, le docteur Bonniot.<br />

Gardner Davis a rejeté ce texte <strong>en</strong> app<strong>en</strong>dice, lui substituant le brouillon d’autres morceaux,<br />

tout <strong>en</strong> livrant les variantes qui ne sont pas à négliger. Or, <strong>en</strong>tre-temps, Mallarmé avait fait<br />

la découverte du néant, qui consacrait la ruine de l’idéalisme poétique traditionnel, et<br />

par là même de l’illusion lyrique du moi.<br />

Le Cantique de saint Jean, composé <strong>en</strong> 1887 semblait annoncer une reprise, mais ce n’est qu’<strong>en</strong> mai 1898<br />

que Mallarmé <strong>en</strong>treprit de terminer son Hérodiade sous ce titre nouveau : Les Noces d’Hérodiade. Mystère.<br />

Travail interrompu prématurém<strong>en</strong>t par la mort.<br />

Peu de temps avant, notant pour les si<strong>en</strong>s ce qu’il leur laisserait <strong>en</strong> héritage (“il n’y a pas<br />

d’héritage littéraire, mes pauvres <strong>en</strong>fants…”), il faisait toutefois figurer dans son inv<strong>en</strong>taire :<br />

“Hérodiade terminée, s’il plaît au sort.”<br />

Il fallut att<strong>en</strong>dre 1959 pour que Garner Davis publiât in ext<strong>en</strong>so le Dossier Hérodiade.<br />

Sa transcription consci<strong>en</strong>cieuse des vers inlassablem<strong>en</strong>t corrigés n’offrait pas l’intégralité des<br />

fragm<strong>en</strong>ts et variantes. On doit à Bertrand Marchal de les avoir tous transcrits dans la nouvelle<br />

édition des Œuvres complètes, à l’exception des listes de rimes. (Bibliothèque de la Pléiade I, 1999,<br />

pp. 135-152 et 1218-1229)<br />

Exemplaire superbem<strong>en</strong>t établi et relié par Jean Leca.<br />

Prov<strong>en</strong>ance : G<strong>en</strong>eviève Bonniot-Mallarmé.- Maurice Chalvet.<br />

400 000 / 600 000 €

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