en association avec

laBiblioth%C3%A8quedePierre%2DBerg%C3%A9DEUXI%C3%88ME%2Dvente%2D8%2Det%2D9%2Dnovembre%2D2016 laBiblioth%C3%A8quedePierre%2DBerg%C3%A9DEUXI%C3%88ME%2Dvente%2D8%2Det%2D9%2Dnovembre%2D2016

vincentchabault
from vincentchabault More from this publisher
08.11.2016 Views

441 HUYSMANS, Joris-Karl. La Cathédrale. Paris, P.-V. Stock, 1898. In-12 (185 x 126 mm) de 1 frontispice, 488 pp. et (1) f. : demi-maroquin bleu nuit à la Bradel avec coins, dos lisse orné d’un décor japonisant mosaïqué de maroquin fauve et olive avec feuillages dorés, non rogné, tête dorée, couvertures conservées (Charles Meunier). Édition originale. Un des 100 exemplaires sur papier de Hollande (nº 82). Il a été tiré en outre 21 Japon et 10 Chine. Ces exemplaires contiennent un frontispice en couleurs de Pierre Roche sur parchemin églomisé et une eau-forte (portrait inédit de l’auteur), par Eugène Delâtre. Les titres, lettres ornées, culs-de-lampe, etc., ont été tirés en rouge. La crise spirituelle de Durtal, qui est sans doute celle de Huysmans, est scandée par des considérations sur la symbolique chrétienne qui le passionnait. “La présence de Durtal unit trois livres, qui seuls, ont apporté une nouveauté générale au roman contemporain” (Paul Valéry). Montée sur onglet, une belle lettre de Huysmans (2 pp., 1895) à un journaliste qui a publié un article nerveusement écrit sur En Route ! : “Votre portrait est de fines nuances, et délicat et charmant...” Huysmans se plaint du tirage de luxe : “Stock a trouvé original de ne tirer que 50 hollande alors qu’il en avait vente de 100 ! –si bien, qu’il est obligé de refuser la vente – et qu’il n’y en a plus un seul chez lui. C’est idiot, idiot ! […] J’espère qu’après notre mort, il nous sera tenu compte, là-haut, comme austère expiation, d’avoir eu, de notre vivant, affaire aux éditeurs – cela nous donne un peu de marge pour pécher, encore”. Suit un intéressant paragraphe au sujet de Léon Bloy, Huysmans restant d’ordinaire taiseux depuis leur brouille : “Landry ne vous boude nullement ! Pourquoi croyez-vous que ce brave être puisse se mijaurer, envers vous ? Ne faites donc pas d’articles sur Bloy. Il crève, de silence. Il sera ravi d’être éreinté. Sa vraie punition, c’est le silence, ne le rompez-pas, je vous assure. […]” Très bel exemplaire, relié à l’époque par Meunier. Clouzot, p. 156 : “Un des titres les plus recherchés.” 4 000 / 6 000 €

442 IBSEN, Henrik. Peer Gynt. Et Dramatisk digt. Copenhagen, Forlagt af den Gyldendalske Boghandel (F. Hegel), 1867. In-12 (171 x 109 mm) de (2) ff., 259 pp. : demi-chagrin brun à coins, dos à nerfs, filets dorés et listels à froid (reliure de l’époque). Édition originale tirée à 1 250 exemplaires. Elle se vendit si rapidement qu’une seconde édition de 2 000 exemplaires vit le jour deux semaines après. La grande pièce en vers d’Ibsen : le drame de la “vie rêvée”. Henri Ibsen (1828-1906) a voulu composer une manière de rêverie poétique inspirée des traditions populaires de Norvège. Peer Gynt est un lesedrama, c’est-à-dire une pièce destinée à la lecture qui sera adaptée à la scène par la suite. “Mon livre est poésie, et s’il ne l’est pas encore, il le deviendra. La notion de poésie dans notre pays, la Norvège, se pliera à mon livre”. La musique de scène composée par Edvard Grieg contribua au retentissement universel du poème dramatique. Quelques piqûres, dos passé, coins un peu émoussés. Ex-libris Dr. Bent Juel-Jensen, érudit et bibliophile, ancien médecin de l’Université d’Oxford, dont les archives ont été acquises en 2004 par la Bodleian Library. 4 000 / 6 000 €

441<br />

HUYSMANS, Joris-Karl.<br />

La Cathédrale. Paris, P.-V. Stock, 1898.<br />

In-12 (185 x 126 mm) de 1 frontispice, 488 pp. et (1) f. : demi-maroquin bleu nuit à la Bradel<br />

<strong>avec</strong> coins, dos lisse orné d’un décor japonisant mosaïqué de maroquin fauve et olive <strong>avec</strong> feuillages<br />

dorés, non rogné, tête dorée, couvertures conservées (Charles Meunier).<br />

Édition originale.<br />

Un des 100 exemplaires sur papier de Hollande (nº 82).<br />

Il a été tiré <strong>en</strong> outre 21 Japon et 10 Chine.<br />

Ces exemplaires conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t un frontispice <strong>en</strong> couleurs de Pierre Roche sur parchemin églomisé<br />

et une eau-forte (portrait inédit de l’auteur), par Eugène Delâtre. Les titres, lettres ornées,<br />

culs-de-lampe, etc., ont été tirés <strong>en</strong> rouge.<br />

La crise spirituelle de Durtal, qui est sans doute celle de Huysmans, est scandée par des<br />

considérations sur la symbolique chréti<strong>en</strong>ne qui le passionnait.<br />

“La prés<strong>en</strong>ce de Durtal unit trois livres, qui seuls, ont apporté une nouveauté générale au roman<br />

contemporain” (Paul Valéry).<br />

Montée sur onglet, une belle lettre de Huysmans (2 pp., 1895) à un journaliste qui a publié un<br />

article nerveusem<strong>en</strong>t écrit sur En Route ! :<br />

“Votre portrait est de fines nuances, et délicat et charmant...” Huysmans se plaint du tirage de luxe : “Stock a trouvé<br />

original de ne tirer que 50 hollande alors qu’il <strong>en</strong> avait v<strong>en</strong>te de 100 ! –si bi<strong>en</strong>, qu’il est obligé de refuser la v<strong>en</strong>te – et qu’il n’y <strong>en</strong><br />

a plus un seul chez lui. C’est idiot, idiot ! […] J’espère qu’après notre mort, il nous sera t<strong>en</strong>u compte, là-haut, comme austère<br />

expiation, d’avoir eu, de notre vivant, affaire aux éditeurs – cela nous donne un peu de marge pour pécher, <strong>en</strong>core”.<br />

Suit un intéressant paragraphe au sujet de Léon Bloy, Huysmans restant d’ordinaire taiseux depuis<br />

leur brouille : “Landry ne vous boude nullem<strong>en</strong>t ! Pourquoi croyez-vous que ce brave être puisse se mijaurer, <strong>en</strong>vers vous ?<br />

Ne faites donc pas d’articles sur Bloy. Il crève, de sil<strong>en</strong>ce. Il sera ravi d’être éreinté. Sa vraie punition, c’est le sil<strong>en</strong>ce, ne le<br />

rompez-pas, je vous assure. […]”<br />

Très bel exemplaire, relié à l’époque par Meunier.<br />

Clouzot, p. 156 : “Un des titres<br />

les plus recherchés.”<br />

4 000 / 6 000 €

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!