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Envoi autographe signé :<br />

à mon ami<br />

Otto Friedrichs<br />

à l’homme surpr<strong>en</strong>ant<br />

& incomparable qui<br />

a toujours voulu la<br />

même chose.<br />

24 Octobre 98<br />

Léon Bloy<br />

En fait de vérité et justice, Otto Friedrichs était “naundorffiste”, c’est-à-dire qu’il croyait<br />

que Charles-Guillaume Naundorff était le dauphin Louis XVII. Tout au long du XIX e siècle,<br />

plusieurs prét<strong>en</strong>dants exploitèr<strong>en</strong>t la lég<strong>en</strong>de selon laquelle le fils de Louis XVI et de<br />

Marie-Antoinette n’était pas mort au Temple <strong>en</strong> 1795…<br />

En 1900, Léon Bloy dédia son propre ouvrage sur la question, Le Fils de Louis XVI, à Otto<br />

Friedrichs. Il y fait l’apologie des multiples publications du dédicataire sur la question,<br />

notamm<strong>en</strong>t Un crime politique (Bruxelles, 1884) qui fut, explique-t-il, une révélation :<br />

“J’ignorais alors cette histoire. […]. Ce drame qui ne ressemble à aucun drame, je le lus donc,<br />

par une nuit de mai fort lugubre, dans un lieu très solitaire, étant ‘assis à l’ombre de la mort’<br />

– littéralem<strong>en</strong>t.” Bref, dit Bloy : “Louis XVII n’est pas mort au Temple, c’est certain.”<br />

Le complot historique ne pouvait que séduire le “M<strong>en</strong>diant ingrat”.<br />

Bi<strong>en</strong> des années plus tard, Otto Friedrichs a offert l’exemplaire à un autre fantaisiste :<br />

Oui, j’ai toujours voulu la “même chose”:<br />

la vérité et la justice…<br />

Redédicacé au Comte d’Hartoy, qui m’aide si<br />

généreusem<strong>en</strong>t à poursuivre cet Idéal, <strong>en</strong> hommage<br />

de très sincère amitié et de profonde reconnaissance.<br />

Otto Friedrichs.<br />

Belle-Isle-<strong>en</strong>-Mer, 8 mai 1937.<br />

Le supposé “comte d’Hartoy” à qui Friedrichs offrit son exemplaire du M<strong>en</strong>diant ingrat, s’appelait<br />

<strong>en</strong> réalité Maurice-Luci<strong>en</strong> Hanot. Né <strong>en</strong> 1892, blessé durant la Première Guerre mondiale,<br />

il fut un des fondateurs des Croix de Feu. Homme de lettres sous le pseudonyme de Maurice<br />

d’Hartoy, il fut égalem<strong>en</strong>t éditeur. Parmi ses publications : les statuts du Cercle Louis XVII, ainsi<br />

qu’un Marie-Antoinette calomniée d’un certain Otto Friedrichs, <strong>avec</strong> une préface de… Léon Bloy.<br />

Le comte d’Hartoy devint ministre plénipot<strong>en</strong>tiaire à la SDN et à l’ONU ; il mourut <strong>en</strong> 1981.<br />

Élégante reliure <strong>en</strong> maroquin doublé de Miguet.<br />

2 000 / 3 000 €

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