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Deux
portraits
du poète
gravés par
Manet
[BAUDELAIRE.] Charles ASSELINEAU.
Charles Baudelaire. Sa vie et son œuvre. Paris, Alphonse Lemerre, 1869.
In-12 (179 x 117 mm) de (2) ff., 109 pp., (1) f., 5 figures hors texte : demi-maroquin rouge
à coins, dos à nerfs, non rogné, tête dorée (Belz-Niedrée).
Édition originale.
Brillante suite de cinq portraits de Baudelaire gravés à l’eau-forte sur papier de Chine appliqué.
Présent aux obsèques de son ami Baudelaire, Manet en donne deux portraits gravés en 1867-1868 :
de face, et de profil en chapeau haut de forme. La même silhouette se retrouve dans La Musique
aux Tuileries. On prétend que le dernier mot de Baudelaire a été le nom de Manet.
Les trois autres eaux-fortes sont signées par Bracquemond de son initiale : d’après le portrait
peint par Émile Deroy en 1844 ; d’après celui de Courbet peint en 1848 et d’après un croquis
exécuté par Baudelaire lui-même à la même époque.
Un des très rares exemplaires sur vergé de Hollande.
Premier livre consacré à Baudelaire, par un intime qui le rencontra pour la première fois en
1845, en compagnie du peintre Émile Deroy, lors du salon qui se tenait au Louvre.
“Quand une maladie mystérieuse, frappant, hélas ! un si beau génie, accabla le poëte des “Fleurs du Mal”, écrira
Théodore de Banville, c’est avec une sollicitude fraternelle que Charles Asselineau, heure par heure, encouragea,
fortifia, consola cette âme brisée, déchirée par les luttes de la vie.” Et c’est toujours Asselineau qui s’occupa
trois années durant de l’édition de ses œuvres complètes.
Remarquable exemplaire en reliure signée de l’époque. Mors supérieur un peu frotté.
Clouzot, p. 13 : “Assez souvent piqué et peu commun en reliure de l’époque.”- Harris, Edouard Manet. The Graphic Work, 1990,
n° 59 et 61.
2 000 / 3 000 €