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388<br />

BAUDELAIRE, Charles.<br />

Réflexions sur quelques-uns de mes contemporains : VIII. Pierre Dupont ; IX.<br />

Leconte de Lisle. [Paris, Revue fantaisiste, août 1861.]<br />

Épreuves corrigées, 8 feuillets interfoliés et montés sur onglets <strong>en</strong> un volume in-8 (235 x 154 mm) :<br />

chagrin aubergine, dos lisse muet, nom de l’auteur et titre <strong>en</strong> lettres dorées au c<strong>en</strong>tre du premier<br />

plat, listel d’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t à froid sur les deux plats (R<strong>en</strong>é Aussourd).<br />

Charles Baudelaire fut un des collaborateurs des plus assidus de l’éphémère Revue fantaisiste<br />

(15 février-15 novembre 1861), fondée par Catulle M<strong>en</strong>dès. Il y publia principalem<strong>en</strong>t des poèmes<br />

<strong>en</strong> prose et neuf notices destinées aux Poètes français que préparait Eugène Crépet – reprises dans<br />

l’édition posthume de L’Art romantique.<br />

Les deux notices parues dans la treizième livraison trait<strong>en</strong>t du poète ouvrier Pierre Dupont<br />

(1821-1870) et de Leconte de Lisle (1818-1894) – liés tous deux à Baudelaire par une solide<br />

amitié littéraire.<br />

Très rares épreuves corrigées par Baudelaire.<br />

Les épreuves comport<strong>en</strong>t 18 corrections typographiques de la main de Baudelaire et, sur la première<br />

page, cette note autographe signée adressée au correcteur :<br />

“Je compr<strong>en</strong>ds qu’on ait désinterligné la dernière fois. Mais je ti<strong>en</strong>s vivem<strong>en</strong>t à ce que ceci ne le soit pas, sauf le cas d’impossibilité<br />

absolue. C.B.”<br />

Pierre Dupont.<br />

Baudelaire reste fidèle à l’amitié qu’il avait vouée, vingt ans plus tôt, au chansonnier lyonnais et<br />

qu’il avait exprimée dans la préface de 1851 au recueil des Chants et chansons. Le plus connu étant<br />

“le magnifique Chant des Ouvriers” dit-il, qui fut <strong>en</strong> quelque sorte l’hymne officiel de la révolution de<br />

1848. “Pierre Dupont nous apporta alors son petit secours ; et ce secours si modeste fut d’un effet<br />

imm<strong>en</strong>se”.<br />

Leconte de Lisle.<br />

Les deux poètes étai<strong>en</strong>t faits pour s’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre. Baudelaire exprime son admiration sans réserve<br />

pour la vigueur de sa p<strong>en</strong>sée et la beauté de la langue.<br />

“Le seul poète auquel on pourrait, sans absurdité, comparer Leconte de Lisle est Théophile Gautier. Ces deux esprits se plais<strong>en</strong>t<br />

égalem<strong>en</strong>t dans le voyage ; ces deux imaginations sont naturellem<strong>en</strong>t cosmopolites”.<br />

Il conclut <strong>en</strong> opposant les littérateurs aimés du public et le vrai poète, auquel il “suffit d’être populaire<br />

parmi ceux qui sont dignes eux-mêmes de lui plaire. Il apparti<strong>en</strong>t d’ailleurs à cette famille d’esprits qui ont pour tout ce qui n’est<br />

pas supérieur un mépris si tranquille qu’il ne daigne même pas s’exprimer”.<br />

Charnières fragiles, accrocs<br />

aux coiffes. Les feuilles ont<br />

été anci<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t doublées.<br />

Pichois, Charles Baudelaire, Paris, 1996,<br />

pp. 174-177, 346 et 404.- Graham,<br />

Passages d’<strong>en</strong>cre, 2008, n° 41 pour<br />

la Revue fantaisiste.<br />

6 000 / 8 000 €

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