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BAUDELAIRE, Charles.<br />

Richard Wagner et Tannhauser à Paris. Paris, E. D<strong>en</strong>tu, 1861.<br />

In-12 (178 x 113 mm) de 70 pp. : demi-maroquin rouge, dos à nerfs filetés à froid, tête dorée<br />

(Amand).<br />

Édition originale.<br />

La première de Tannhäuser à Paris eut lieu à l’Opéra le 13 mars 1861. Face à l’hostilité du public et<br />

de la critique – “on se tanne aux airs de Tannhäuser”, disait-on – Richard Wagner (1813-1883)<br />

dut retirer sa partition après seulem<strong>en</strong>t trois représ<strong>en</strong>tations tumultueuses (et 164 répétitions !).<br />

Le chantre d’un Wagner frère spirituel.<br />

Indignation de Baudelaire qui s’attela aussitôt à la déf<strong>en</strong>se du compositeur. Il célèbre <strong>en</strong> Wagner<br />

la recherche d’un art total qu’il id<strong>en</strong>tifie <strong>avec</strong> sa propre poétique des Correspondances : “Aucun<br />

musici<strong>en</strong> n’excelle comme Wagner à peindre l’espace et la profondeur matériels et spirituels.”<br />

Il découvre chez le musici<strong>en</strong> une sorte de frère spirituel, concluant : “Je vois là les principales<br />

caractéristiques du phénomène que nous appelons génie.” Au passage, il vitupère Berlioz :<br />

“M. Berlioz a évité de dire son avis ; courage négatif. Remercions-le de n’avoir pas ajouté à l’injure<br />

universelle.” (p. 64). Wagner remercia le poète, affirmant s’être s<strong>en</strong>ti “<strong>en</strong>ivré <strong>en</strong> lisant ces belles<br />

pages qui le racontai<strong>en</strong>t comme le fait le meilleur poème.”<br />

exemplaire offert à Auguste Poulet-Malassis, l’éditeur des Fleurs du Mal,<br />

l’ami et le complice du poète.<br />

Envoi autographe signé sur le faux titre :<br />

à mon ami<br />

Auguste Malassis<br />

C.B.<br />

Le dédicataire a recopié à la plume, sur la première garde, la lettre de remerciem<strong>en</strong>t de Richard<br />

Wagner adressée à Baudelaire, le 15 avril 1860, après la lecture du texte publié dans la Revue europé<strong>en</strong>ne.<br />

Éditeur hardi, maître des élégances typographiques, bibliophile lui-même, Auguste Poulet-Malassis<br />

(1825-1878) fut un découvreur de tal<strong>en</strong>ts – le seul “qui ait eu le respect des poètes”, dira Théodore<br />

de Banville au mom<strong>en</strong>t de sa mort.

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